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Gerald Clarke (Éditeur scientifique)Jacques Tournier (Traducteur)
EAN : 9782264043672
518 pages
10-18 (15/02/2007)
3.72/5   25 notes
Résumé :
"Truman Capote écrivait à ses amis comme il leur parlait, en toute franchise et liberté, dans un langage sans fioriture. Il mettait tout de lui-même dans ses lettres - ses blessures, ses plaisirs, ses succès, ses échecs. Aussi vivantes de nos jours qu'au moment où elles ont été écrites, il en émane un tel feu qu'on est obligés de les lire sans en sauter une ligne.
Ami amoureux, potinier insatiable, esprit étincelant - Capote a été tout cela. Mais aussi, presq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il ne s'agit pas ici d'un roman de Truman Capote mais d'un recueil de sa correspondance s'étalant sur 60 ans…. et oui, Truman aimait écrire !!

Le livre est divisé en 4 parties :
– de 1924 à 1948 : de sa jeunesse à ses débuts d'écrivain.

– de 1949 à 1959 : Truman Capote publie des romans, écrit des adaptations théâtrales, des scénarios pour le cinéma, des articles et nouvelles pour différents magazines. Son roman le plus connu pour cette décennie est « Petit déjeuner chez Tiffany
.
– de 1959 à 1966 : Truman Capote part, à sa demande, en reportage au Kansas où un horrible meurtre vient d'être commis, pour le New Yorker. Son idée est au départ d'étudier les répercussions de ces meurtres (un riche fermier et trois membres de sa famille) sur les habitants de la petite communauté où vivait la famille assassinée. A la fin de son enquête Capote décide d'écrire un livre dont l'écriture lui prendra presque 5 ans : « de sang-froid » est jugé à sa publication comme un livre qui compte et Capote devient un écrivain important.

– de 1966 à 1984 : Capote est au sommet de sa gloire, adulé par ses très riches amis. Aussi, plus dure sera la chute. Il continue de travailler beaucoup mais a sombré dans l'alcool et la drogue. La parution en 1975 dans la revue L'Esquire du premier chapitre de son roman « Prières exaucées » le fâche définitivement avec ses amis les plus riches dont il a sciemment utilisé les travers et défauts pour ses personnages les plus détestables. La fin de sa vie le voit bien seul et il s'éteint à Hollywood très probablement d'une overdose.

Je n'ai pas lu ce recueil d'une traite, le posant puis le reprenant. Si la première partie est plutôt amusante par son côté gossip, j'ai été passionnée par la troisième partie. L'investissement de Capote pour ce fait divers, les échanges écrits avec ses informateurs du Kansas (notamment Alvin et Marie Dewey). Il ne faut pas oublier qu'à cette époque peu de gens avaient le téléphone, les photocopieurs, les fax et Internet n'existaient pas, tout se passait par courrier.

Ce livre m'a permis de découvrir toutes les facettes de cet homme :

ami attentionné qui passe beaucoup de temps à écrire à ses proches et relations pour prendre de leurs nouvelles. Il faut par ailleurs préciser qu'avec son amant Jack Dunphy il a vécu plusieurs années en Europe, faisant des séjours réguliers en Angleterre, France, Espagne, Grèce, Italie, et la Suisse.

écrivain passionné pour qui l'écriture était une chose sérieuse.

« Jet setteur » parfois. Il a fréquenté les plus grands, était même un proche de Jackie Kennedy, de Chaplin mais n'a jamais oublié son amie d'enfance Lee Harper, l'auteur du magnifique « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », ni les gens plus modestes avec lesquels il a pu nouer des liens d'amitié.

J'ai envie de le résumer ainsi : Truman Capote, un homme honnête et un honnête homme.
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Correspondance de Truman Capote à ses amis et connaissances du milieu littéraire ou artistique de ce milieu de XXe siècle. S'étendant sur près de 40 ans (36 exactement), ces lettres nous permettent de pénétrer au plus profond de l'âme de cet être énigmatique que fut Truman Capote. Il y dévoile ses pensées les plus intimes et dévoile, peut-être mieux que n'importe laquelle de ses biographie, ce qu'il était réellement, non seulement comme auteur mais également comme homme. Un homme jaloux mais extrêmement généreux envers ses amis et qui a bouleversé le monde littéraire américain. ¨Plus de 500 pages de lettres peuvent paraître ennuyeuses à première vue mais je peux vous assurer qu'il n'en est rien. Peut-être ne suis-je pas objective me direz-vous, étant donné qu'il s'agit de mon auteur préféré mais je sais reconnaître ses défauts et cela ne m'empêche pas de l'aduler pour autant. Cela prouve simplement qu'il était un homme...Pour résumer cette lecture, je dirais simplement su'il s'agit d'Un plaisir trop bref.
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Truman Capote. Je sais pas pourquoi mais ce nom me plait beaucoup, indépendamment de l'oeuvre. C'est comme ça, ça m'a toujours fait quelque chose de lire ce nom.
Sinon, j'avais déjà lu un petit livre de lui, n'osant pas aborder tout de suite le livre emblématique de Truman Capote " de sang froid " et je l'avais apprécié. Aussi quand j'ai vu ce poche sur la correspondance de Truman Capote, j'ai pensé qu'il pouvait représenté une bonne approche de l'écrivain.
Et c'est tout à fait ça.
Le livre est bien fait car il est découpé en plusieurs parties temporelles. Un petit texte introduit la période, l'explique et nous permet de nous situer dans ce qu'il va se passer. Après quoi, c'est vraiment un plaisir de le lire parce qu'il y a beaucoup de simplicité, de spontanéité dans son écriture épistolaire alors que ses livres révèle une grande maîtrise. On apprend bcp sur sa façon de travailler, je dirais même son acharnement à travailler, sa nécessité de se cadrer absolument pour pouvoir travailler, de se retirer du monde. Il donne quelque conseil à un jeune homme qui veut devenir écrivain. Conseils très pertinents car, en gros, il lui dit qu'il faut faire deux choses pour devenir écrivain:
beaucoup lire ( il lui donne une liste de livres à lire )
beaucoup écrire ( tous les jours )
et voilà ....
Il parle également de gens qui étaient les people de l'époque, il parle finalement peu de lui, ou par allusion, en transparence mais on le devine à travers le reste.
Toutes les lettres de la période durant laquelle il a écrit " de sang froid " sont terribles ( à mon avis ). Epuisé par l'écriture de ce livre, il en vient à espérer l'exécution des coupables pour pouvoir le finir.
Un livre à déguster.
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Un plaisir trop bref
Truman Capote
10/18 2007

Capote, le meilleur!
Histoire: Autant le dire de suite, ceci n'est pas un roman mais le recueil de la correspondance de Truman capote, depuis ses débuts jusqu'à son succès intersidéral "d'In cold blood" (l'éditeur nous informe qu'après... il a acheté un téléphone!)

Style : Normalement je ne suis pas fan du "correspondance" mais là un grand coup de chapeau doit être tiré au travail éditorial qui, en choisissant les lettres et en les amputant judicieusement, raconte simplement la vie d'un écrivain drôle, simple et lucide, aux antipodes de l'image de cancanier qu'on a voulu donner de Capote.

Oui: C'est bien une histoire qui se raconte a travers ces lettres accumulées. Une histoire pleine d'ellipses, avec des intrigues primaires et secondaires, un début, un milieu et une fin (des débuts en tant qu'auteur et la recherche de bourses à la sortie de « blood »). On y découvre alors quelqu'un qui a totalement donné sa vie à l'écriture et qui décrit régulièrement les longues (mois, voire années!) séances d'isolement qu'il s'impose en Europe. Ainsi dans tout le livre c'est bien le travail d'écrivain qui est au centre des préoccupations de capote... Et je crois que c'est le meilleur hommage qu'on pouvait lui rendre.

Non: Pourquoi non?

Conclusion : "Un plaisir trop bref" est vraiment le meilleur hommage qu'on pouvait rendre à Capote, mieux qu'une bio, mieux qu'un film avec des stars, dans ce livre on retrouve (je pense) le vrai Capote au travail derrière sa machine. Tout au long du livre se lève alors un voile du mystère Capote, à le voir, à l'entendre parler de son travail acharné sur ses romans, puis démentiel sur « blood »; on comprend à demi mots qu'il ne s'en remettra pas : In cold blood fut un livre trop dur à écrire pour avoir le courage de recommencer deux fois... Sauf qu'avec l'exigence qui est la sienne, capote refusera d'écrire "en dessous" et partira emporté par le poids de son propre chef d'oeuvre.
Ce complexe de capote quand on se pose un peu, est finalement aussi celui de harper lee et, plus ou moins de sallinger... Faut il alors y voir un complexe de l'auteur américain? le statut de star est il définitivement incompatible avec celui d'auteur exigeant?

Oui ou non: OUI!!! Léger et profond, grave et insouciant ce recueil est la noblesse du genre, ainsi que le meilleur hommage possible à capote... Alors pourquoi se priver?

Lien : http://xannadu.canalblog.com
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C'est un recueil passionnant de lettres de Truman Capote, écrivain américain du 20 ème siècle. Cet auteur reconnu de la littérature américaine contemporaine écrit librement à ses amis artistes pour la plupart. Dans une langue spontanée et familière, Truman converse. A travers sa correspondance, nous découvrons un commentateur de son époque inquiet de la guerre froide, de la guerre au Vietnam, des assassinats de J.F.K., Martin Luther King.
Ses lettres révèlent un besoin d'amour. C'est un homme qui n'aime pas être seul.
L'ouvrage est décomposé en 4 périodes : 1924-1948, 1949-1959, 1959-1966 et 1966-1984.
J'ai préféré la période 1959-1966 consacré à son roman "De sang froid".
La dernière partie, la plus courte, est plutôt sombre.
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critiques presse (1)
LeFigaro
20 juin 2014
Par petites touches, comme autant de pièces d'un puzzle qu'on assemble, il livre au lecteur, son ami, son frère, des instantanés d'une existence riche en rencontres, en succès.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ai travaillé comme un bœuf, car j'ai accepté par-dessus le marché d'écrire pour le cinéma. C'est-à-dire de retravailler le scénario du prochain film de De Sica (le réalisateur de "Sciuscia" et du "voleur de bicyclette") et comme le film était déjà en préparation, on ne m'a donné que trois semaines. C'est malgré tout une expérience amusante et je crois avoir fait du bon travail.
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L’autre jour, un homme m’a arrêté dans la rue pour me demander où se trouvait Chinatown. Je lui ai répondu : "C’est dans le bas de la ville. Il suffit de descendre." Et je me suis souvenu de l’un de mes amis d’enfance, un garçon très costaud, qui a passé tout l’été à creuser un trou dans son arrière-cour. J’ai fini par lui demander quel était le but de son travail.

- Arriver en Chine, m’a-t-il dit. De l’autre côté de ce trou, tu vois, c’est la Chine.

Il n’a jamais atteint la Chine, bien sûr, et peut-être n’arriverais-je jamais à finir Prières exaucées. Mais je continue de creuser.
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N’as-tu jamais, en parcourant le solitaire et fascinant domaine de l’adolescence, jamais, sans t’y attendre, aperçu quelque chose, un ciel nuageux, un oiseau sauvage, un paysage, si admirable que la terreur t’a envahi jusqu’à la moelle des os ? Et n’as-tu pas été effrayé, terriblement effrayé, à l’idée que le mouvement le plus infime, une feuille disons, agitée par le vent, suffirait à troubler cette perfection ? Voilà pour moi ce qu’est, ou devrait être, l’amour : vivre dans cet effroi sublime.
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J'ai repris mon roman, et c'est vraiment tout ce que j'aime, et je viens d'en écrire deux pages, et oh ! Bob, je veux que ce livre soit très beau, parce qu'il me paraît essentiel, aujourd'hui plus que jamais, qu'un écrivain cherche à très bien écrire, le monde a perdu la tête, l'art seul est sain d'esprit, et une fois dispersée, une à une, les ruines des anciennes civilisations, la preuve est faite qu'il ne demeure que les poèmes, les tableaux, les sculptures et les livres.
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Ce soir, j’ai donné un grand bal sur la terrasse, avec lanternes vénitiennes pour venir en aide à la lune, et punch au lacrima christi pour venir en aide à l’humour.
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Videos de Truman Capote (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Truman Capote
En mai, ce qui nous plaît, c'est de lire de bonnes bande dessinées : de celles qui nous emportent, qui nous bouleversent, qui nous renversent. Voici donc venue la fin du Chant des Asturies. le tome 4 signe la conclusion d'une oeuvre majeure de l'histoire de la bande dessinée espagnole. Vous découvrirez aussi le retour de Truman Capote à Garden City, la ville où se sont déroulés les meurtres qu'il a explorés dans de sang-froid. Et parmi les nouvelles éditions : Sophie, oeuvre majeure de Muñoz et Sampayo, sera enfin réédité. Et trois titres rejoignent notre collection de poche : Les Ignorants, Martin Eden et Sang Noir.
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