Un dico qui date un brin ! 1977 ? ça fait une paye !
Y'a des gonzes ici qu'étaient même pas encore de ce monde, ou alors à peine à téter les boites à lolos de leur matouse.
Alors question jactance y'a eu de la flotte qu'est passée sous le Zouave, celui de l'Alma, comaque.
Te fais pas d'mouron, avec ce bouquin, une occase qui fleure bon la naphtaline, tu repiqueras aux dialogues de Michou, tu sais l'Audiard, le gars qu'a réussi dans le cinoche, tu vois lequel, celui qui piquait des clopes au gros Francis, le p'tit moustachu.
Tu rencontreras les pieds nickelés, en peignant la girafe, sans prendre de ramponneaux, rangé des voitures comme un prolo qu'a décanillé, à boire des jus au rade de Tonio, à la Mouffe, tu sais le maçon portos qu'a piqué la légitime à Riri.
Enfin j'vais pas t'faire un crobard...
Tiens voilà ta gisquette qui rappliques, encore des embrouilles à la clé. Si tu continues, tu vas te retrouver en slibar. C'est moi qui t'l'dis ! Mets-toi ça dans la caboche !
Allez, salut les branquignols. J'ai rencard avec Milord l'arsouille, un cave qui cherche le mouton à cinq pattes du côté de la Viletouse.
Allez ! Salut les branquignols !
Achetez-vous ou chouravez ce bouquin, vous passerez pour des affranchis du feu de Dieu.
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Expressions désuètes ou récentes, argot parisien ou verlan, chansons ou encadrés thématiques, un guide indispensable pour tous les amoureux de la langue verte et de la langue française en général.
Ecrit à quatre mains par Pouy et Caradec, avec en prime, une bonne dose d'humour.
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Alors, vrai, vous trouvez qu'je m'goure ?
Et puis après ? J'ai une chouette moure,
la bouche plus p'tite que les calots,
L'esgourde gironde comme une Ostende
Aussi j'm'ai dit : Vivons d'not' viande !
J'aim' mieux êt'dos
D'ailleurs, c'est pas rien que d'ma faute.
J'ai voulu masser comme un aut'e;
j'ai eu des jours pas rigolos;
Mais ça m'rend malade quand que j'chine.
J'ai une arête en place d'échine.
J'aim' mieux êt'dos.
Franchement, quoi foute ! De l'épic'rie ?
Débiter d'la morue pourrie,
Aussi pourrie qu'les aristos ?
Là, sans blague, c'est-y dans le commerce
De l'hareng saur qu'un maquereau perce ?
J'aim' mieux êt'dos
P'têt' quen maquillant dans la banque...?
Avec d'la galette à la manque,
On fait suer l'pognon des gosos.
Bon p'tit truc ! J'y dirais bien tope !
Mais bath ! L'mien est encore plus prop'e.
J'aime mieux êt'dos
J'ai pensé, pour me tier d'penines,
A m'faire frère des écoles chrétiennes.
Ah ! ouiche ! Et l'taf des tribunaux ?
Puis, j'suis pas pour les pantes en robe.
Avoir l'air d'un mâle, v'là c'que j'gobe.
J'aim' mieux êt'dos
J'ai bien quèqu'part un camerluche.
Qu'est dab dans la magistrat'muche.
Son jaspin esbloue les badauds.
Il veut m'insinuer dans la rousse.
Pourquoi pas m'faire bouffer d'la mousse ?
J'aim' mieux êt'dos
Finalement sur tout ça j'me mouche
L'turbin, c'est bon pour qui qu'est mouche.
A moi, il fait nib dans mes blots.
Avec une frime comme j'en ai une,
Un mariol sait trouver d'la thune
J'aim' mieux êt'dos
C'est la raison pourquoi qu'je m'goure.
Mon gniassse est bath : j'ai un chouette moure,
La bouche plus p'tite que les calots,
L'esgourde gironde comme une Ostende
Aussi, j'mai dit : Vivons d'not' viande!
J'aim' mieux êt'dos
La cigale qu'avait goualé
tout l'été
Dans toutes les cours du quartier
Etait raide comme un piquet
Quand revint le temps frisquet,
Vu qu'elle flambait aux courtines,
Ca s'devine.
Elle cavale trouver sa pote la fourmi
Et lui dit :
- C'est pas marrant et j'la saute.
Faudrait qu'tu m'prêtes vingt-cinq louis
Que j'te r'filrai, ça j'te l'jure,
Vu que j'suis sur une affure
Dans la troisième à Longchamp
Qu'c'est du gâteau cent pour cent,
Ca fait du soixante contre un,
J'ai un tuyau cousu main.
La fourmi chanstique du coup
Vu qu'elle est arquinche comme tout :
- T'es follinque, qu'elle lui répond.
T'f'rais mieux d'aller au charbon.
...Et c't'été, qu'est qu't'as fichu ?
- Ben j'goualais la chansonnette.
- Tu goualais, eh ben, p'tite tête,
Maintenant tu peux gambiller
L'soir à l'Armée du Salut.
A la r'voyure, eh, locdu !
Moi, ça m'emmerde l'jour de l'an :
C'est des giri's cest des magnières.
On dirait qu'on est des rosières
Qui va embrasser sa maman.
C'en est des fricassé's d'museau :
Du p'tit môme à la trisaïeule,
Les gén'rations s'lich'nt la gueule.
En d'dans çs s'dit : Crèv'donc, chameau !
Su'l'boul'vard on n'est pus chez soi :
Ya'cor' pus d'mond' que les dimanches,
Autour d'un tas d'baraqu' en planches,
Des magnièr's de nich' oùs qu'on voit :
Des poupé's, des sing's, des marrons
Glacés, des questions nouvelles
Des dragé's, des porichinelles,
J'te vas en fout', moi, des bonbons !
Tas d'propr' à rien, tas d'saligauds,
Avec vos môm's, avec vos grues,
Vous m'barrez l'trottoir et les rues,
J'peux pus ramasser mes mégots !
C'st qu'il a du mal, el'trottoir,
Pour caler les jou' àson monde :
J'peux pus compter su'ma gironde
On me l'a ramassé' l'aut'soir.
Et faudrait qu'j'ai' el'coeur content ?
Ah ! nom de Dieu ! C'est rien de l'dire :
J'étais ben pus chouett' sous l'Empire....
Ca m'emmerdait pas le jour de l'an !
Bonne année
Moi, ça m'emmerde l'jour de l'an :
c'est des giri's, c'est des magnières
on dirait qu'on est des rosières
qui va embrasser sa maman
c'en est des fricassé's d'museau :
du p'tit môme à la trisaïeule
les gén'rations s'linch'nt la gueule
en d'dans ça s'dit : crève donc, chameau!
(...)
Tas d'prop'à rien, tas d'saliguauds,
avec vos môm's, avec vos grues,
vous m'barrez l'trottoir et les rues
j'peux pus ramasser mes mégots !
C'est qu'il a du mal, el'trottoir,
pour caler les jou' à son monde :
j'peux pus compter su'ma gironde
on me l'a ramassé' l'aut'soir
Et faudrait qu'j'ay' el'coeur content ?
Ah ! nom de Dieu ! c'est rien de l'dire :
j'étais ben pus chouett' sous l'Empire...
ça m'emmerdait pas l'jour de l'an !
BLASES
le bonjour d'Alfred. à la tienne, Etienne !
ça colle, Anatole ? le coup du père François.
se faire appeler Arthur. faire le Jacques.
tout juste, Auguste ! Jean-nu-tête.
Appeler Azor. se faire appeler Jules.
tranquille comme Baptiste. vas-y, Léon !
à l'aise, Blaise ! pas de ça, Lisette !
adieu Berthe ! cool, Raoul !
tu parles, Charles ! les doigts dans le nez, René !
tranquille, Emile ! faire sa Sophie.
(page 53)
François Caradec : Jane Avril au Moulin Rouge avec Toulouse Lautrec
Depuis l'
hôtel George V à Paris,
Olivier BARROT présente le livre de
François CARADEC "Jane Avril au Moulin Rouge avec Toulouse Lautrec" (Fayard).