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sur 106 notes
Lillian est une camée. Sans famille, sans argent, mais pas sans rêve. Elle vit dans un squat en attendant que celui-ci se concrétise : remonter sur les planches et faire carrière. Un jeune marginal aussi séduisant que mystérieux, Seamus, lui vient en aide dans un moment critique et lui montre le prospectus conçu par une troupe de théâtre à la recherche de deux comédiens. C'est décidé ! Ensemble, ils font route vers le Majestic, un vieux théâtre abandonné, et, sur place, ils font la connaissance d'Allan, l'étrange metteur en scène, puis du machiniste, de la maquilleuse ou encore de la couturière, tous aussi déstabilisants les uns que les autres. Toutefois, l'opportunité est trop belle : nourris, logés, rémunérés, Lillian et Seamus sont bien décidés à aller au bout des répétitions afin de jouer Au commencement était la mort, pièce qui retrace la vie de Peg Entwistle, une actrice américaine des années 30 qui se suicida en sautant du célèbre panneau « Hollywood » érigé sur le mont Lee. Ils ne se doutent pas alors que, de la scène à la vie, il n'y a qu'un pas…
Difficile, très difficile de parler de ce roman sans trop en dire mais si je devais résumer de la manière la plus claire possible mes impressions post-lecture, je dirais – en filant la métaphore – que l'idée est bonne mais que la mise en scène n'est pas tout à fait à la hauteur. En effet, si je m'en tiens à l'histoire, je peux dire qu'Armelle Carbonel est une figure à retenir (j'avais lu Criminal Loft et passé un assez bon moment) : c'est un mélange de thriller et d'horreur assez bien mené, les révélations sont surprenantes et l'aboutissement convaincant. Les chapitres sont des scènes qui sont intégrées à des actes, c'est cohérent avec le thème, je valide. L'entracte nous conduit hors du Majestic, à la rencontre du lieutenant Ligier, ce qui permet aux événements de prendre une autre dimension, mais les informations sont données au lecteur au compte-gouttes, le suspense est donc conservé sur la majeure partie du roman. Et pourtant, le lecteur pourrait aisément étouffer sous cet amas de mystère et ce, dès les premiers chapitres qui sont particulièrement difficiles à suivre, peut-être parce que nous faisons connaissance avec des personnages auxquels, personnellement, je n'ai absolument pas réussi à m'attacher. Par la suite, il y a quelque chose dans la manière de raconter qui manque de fluidité et de clarté, je ne saurais dire quoi exactement, et qui peut rendre la lecture un peu laborieuse. Cependant, il faut aller au bout, pour l'atmosphère et le fil conducteur car, oui, il y en a bien un !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Il est plutôt rare que je n'apprécie pas du tout un livre mais la ce fut malheureusement le cas.

Et pourtant ce livre ne fait que 226 pages mais j'ai mis une éternité à le lire, celui-ci est constitué comme une pièce de théâtre scène 1, entracte etc...

Il est beaucoup question ici de Peg Entwistle et de Shakespeare.

Les personnages principaux de ce livre Seamus et Lilian ne m'ont procurés aucune émotion, pourtant au début du récit ce sont deux personnages complétement paumés, drogués, alcooliques.
Lilian rêve d'être comédienne et lorsqu'une opportunité se présente pour jouer une pièce dans un lieu comme le Majestic elle souhaite faire une audition.

A partir de ce moment la le récit devient complétement fouilli, on perd le fil de l'histoire, un inspecteur apparait enfin quasiment à la moitié du livre Je pense que ce sont les seuls passages que j'ai aimé lire

C'est pourtant dommage il y a de très belles phrases dans cette lecture mais le charme n'a pas opérer pour moi.
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Tout d'abord, merci aux éditions fleur sauvage et à Armelle Carbonel de m'avoir fait parvenir ce nouveau roman quelques jours avant sa sortie officielle, qui plus est avec une belle dédicace.
Dès réception, je me suis précipité sur ce Majestic Murder qui m'attirait et ... le charme n'a pas opéré.

Oubliez totalement Criminal Loft. Enfin, tout comme celle de son prédécesseur l'histoire de Majestic Murder se déroule en Amérique ( dans différents quartiers de Saint Louis, dans le Missouri ) d'où probablement son titre à nouveau anglophone et nous présente un nouveau huis clos, un nouveau spectacle également, mais dans une version beaucoup plus intimiste ( difficile en même temps de faire moins intime que la télé-réalité ).
Et une allusion est faîte au personnage de John Natas, "sociopathe notoire", comme un petit clin d'oeil aux lecteurs.
Mais finalement, pour ceux qui connaissent les précédents romans de l'auteur, on est ici beaucoup plus proche des marais funèbres puisqu'il est à nouveau question d'une macabre représentation, d'un compromis grinçant entre horreur et thriller.

Ce roman nous raconte l'histoire de Lillian, ancienne actrice vivant désormais dans un entrepôt abandonné qu'elle surnomme "le royaume des désoeuvrés". Dans ces bas fonds où règne alcool et drogue, elle sera sauvée d'une tentative de viol par un dénommé Seamus, un homme "enjôleur, ténébreux, séduisant, mystérieux".
Celui-ci va s'apercevoir rapidement que la comédie est une véritable vocation pour Lillian. Quand il trouvera un prospectus sur lequel est mentionné qu'une troupe de théâtre embauche deux acteurs pour jouer une pièce inédite, ils iront tenter leur chance au Majestic, un vieux théâtre abandonné. Ils feront connaissance d'Allan "l'extravagant balâfré au charisme incontestable" qui leur fera passer une audition, puis du reste de la troupe : Clark le machiniste, Maddy la couturière et intendante et Sarah l'accessoiriste.
Ils seront embauchés, nourris, logés et auront une semaine pour répéter leur spectacle répondant au doux nom de "Au commencement était la mort".

Majestic Murder est un hommage à Shakespeare et à Peg Entwistle.
Le célèbre dramaturge anglais est à l'honneur avec un roman construit comme une pièce de théâtre ( avec actes, scènes et entractes ), une couverture qui fait référence à Hamlet, des citations au début de chaque partie qui sont extraites de ses oeuvres ou encore le personnage de Lillian qui le cite sans arrêt, clamant des répliques qu'elle connaît par coeur. Outre Hamlet, on retrouve des références à des oeuvres comme Roméo et Juliette, Antoine et Cléopâtre, Macbeth ou les deux gentilshommes de Vérone.
Je ne connaissais en revanche pas Peg Entwistle, que Lillian va devoir incarner pour l'étrange troupe. Il s'agit d'une actrice américaine du début du siècle qui a d'abord joué dans des pièces de théâtre comme ... Hamlet. Et qui verra sa carrière d'actrice rapidement brisée par les critiques. Elle se suicidera en se jetant du H d'Hollywoodland ( devenu Hollywood en 1949 ) à l'âge de 24 ans.
De nombreuses références sont également faîte à la chanteuse de jazz Mildred Bailey, et une atmosphère musicale rétro baigne régulièrement le roman.

Je me suis régalé avec le premier acte et ensuite, je me suis perdu. Ou l'auteur m'a laissé sur le bord de la route.
Egarer le lecteur paraît d'ailleurs être le principal objectif d'Armelle Carbonel. Une fois que nous disposons de tous les tenants et aboutissants on se rend compte que l'intrigue est au final relativement simple, mais mon impression a été que tous les moyens étaient bons pour la complexifier. Tous les personnages s'avèrent donc à plusieurs facettes. Très vite, on apprend que Seamus est schizophrène et probablement dangereux. On devine l'addiction aux stupéfiants de Lillian n'en fait pas un personnage très honnête non plus. On se doute que si la compagnie théâtrale est surnommée la compagnie des fous, c'est parce que chacun de ses membres n'est pas exactement sain d'esprit. Dans ce tableau seul l'inspecteur Liéger, à la recherche d'un serial killer, paraît fiable.
En général, j'aime bien être manipulé et j'admire après coup le génie de l'auteur mais ici ... on sait d'emblée qu'on est dans l'illusion avec un énorme vernis de secrets, de mensonges, de simulacres et de démence.
"Parquer les individus en deux catégories distinctes - les méchants et les gentils - me paraît simpliste. La réalité est plus complexe... " résume assez bien que dans ce livre, le lecteur ne peut se fier à personne.
Ce qui a rendu impossible l'identification à des personnages exagérément meurtris dont la psychologie est à peine esquissée. Pas d'empathie, pas d'attachement, et donc pas d'implication. Je n'ai jamais cru à ce que je lisais.
J'ai fini par me désintéresser des rebondissements, noyé en quelque sorte dans un brouillard d'informations et d'évènements difficilement compatibles tant que l'auteur n'en n'a pas décidé autrement.
Quant au style, il a également contribué à ma sensation d'être mis de côté. le livre est bien écrit mais la qualité de l'écriture soignée ( elle l'est bien davantage que dans les précédents romans ) fait aussi perdre en fluidité et additionnée à des protagonistes toujours trop ambiguës, j'ai du relire certaines phrases voire certaines pages à plusieurs reprises pour tenter d'assimiler les informations éventuelles.

Pour toutes ces raisons, ce fût une lecture finalement assez laborieuse et peu captivante à l'exception de la première partie et du grand final, quand tout s'imbrique enfin.
Cette opinion n'est évidemment qu'un ressenti personnel et je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre avis en lisant ce thriller baroque.
Et ça ne m'empêchera pas de lire les futurs romans de la nécromancienne.
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Dans la foulée de « Criminal loft », je me suis attaquée au deuxième roman d'Armelle Carbonel, « Majectic Murder ». Encore un thriller dont les intrigues se déroulent en huis-clos. Ici dans un théâtre inquiétant aux côtés de personnages étranges. Toujours cette ambiance glauque et vénéneuse qui déroute.
L'histoire débute dans un hangar désaffecté de l'East Saint Louis. Dans ce squat vivent des drogués, des alcooliques dont Lillian, une jeune femme qui rêve de brûler la scène et qui cite du Shakespeare à tout bout de champ... Lillian, complètement stone, échappe de justesse à un viol, sauvée par un certain Seamus apparu soudainement.
Ils commencent à se fréquenter. Seamus découvre une annonce où une troupe de théâtre cherche deux comédiens pour interpréter une pièce inédite. Ils seront nourris, blanchis, logés et le salaire garanti. Seamus et Lillian font un essai au « Majestic », un théâtre situé dans un lieu désert. Là-bas, ils rencontrent Allan, le metteur en scène, qui les engage et les présente au reste de la troupe. Il y a Clark, régisseur et homme à tout faire, Sarah, l'accessoiriste, Maddy la couturière. Lillian doit incarner Peg Entwistle, une actrice qui s'est suicidée en 1932.
« Majestic Murder » est différent de « Criminal Loft » même si l'on reste à frémir avec des personnages abîmés par la vie dans un huis-clos lugubre. Ce livre est complètement déphasé et sort des sentiers battus. Son découpage est comme une pièce de théâtre, avec des actes et entractes et différentes scènes angoissantes. Je retiens l'excellent niveau d'écriture, la belle mise en forme, le style travaillé.
Je ne vais pas mentir, la lecture a été difficile. Je suis restée longtemps dans le flou.
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J'ai acheté ce livre lors d'un salon littéraire et j'ai eu la chance de rencontrer l'auteure qui est vraiment très sympathique, j'avais déjà Criminal loft dans ma PAL qui a vraiment de très bonnes critiques mais que je n'avais pas encore lu, mais j'ai décidé de commencer par Majestic murder qui lui n'a malheureusement pas de bonnes critiques. Il faut dire que ce livre est vraiment très étrange, j'ai eu un peu de mal à cerner l'histoire au début de ma lecture, mais une fois que l'histoire a été établit, j'ai eu envie de connaître la suite. Vers le milieu du livre, cela part un peu dans tous les sens, on ne comprend pas trop où l'auteure veut en venir et surtout le rôle des différents personnages, des révélations entre eux rendent l'histoire un peu brouillon, j'en suis arrivé à me demander si j'avais bien compris ce que j'avais lu depuis le départ. En continuant ma lecture, tout devient clair, mais l'histoire perd de son attrait car le but final de ce livre n'a pas vraiment d'intérêt. J'adore lire des thrillers, des policiers, des polars, l'hémoglobine ne me fait pas peur, mais j'aime que l'histoire ait un sens, que le meurtrier ait vraiment une "raison valable" d'accomplir ses meurtres, là la raison finale est vraiment trop légère pour intéresser le lecteur, l'idée de base était pourtant bonne, le théâtre, les répliques de Shakespeare... mais je n'ai pas réussi à être convaincue par ce livre, je sais par les critiques, que Criminal loft est vraiment meilleur, ce sera donc sans aucune appréhension que je lirais ce livre, mais je ne recommanderais pas la lecture de Majestic murder, car je ne me suis pas éclaté à le lire.
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Qu'il est difficile de parler de ce roman sans trop en dire ! Comment expliquer toute l'atmosphère qui coule dans ses veines ! Comment dire qu'on en ressort chambouler, avec des sentiments contraires.

Une chose est certaine, ce roman ne ressemble à aucun livre que j'aurai pu lire jusqu'à présent !

Lillian est une jeune camée qui vit dans un squat. Elle rêve de carrière hollywoodienne. Seamus, un homme qui cache une part d'ombre, lui propose de passer une audition dans un théâtre pour le premier rôle. le théâtre Majestic est un lieu glaçant et la troupe est des plus intrigante et inquiétante ! Mais sont-ils les plus dangereux ?

Connaissez-vous la série "American Horror Story" ? Ce livre pourrait être une saison de cette série . Tous les éléments chers à cette fiction sont présents dans ce roman. L'angoisse, l'intrigue, des faits sanglants (parfois difficiles ). On flirt avec le fantastique ou l'occulte. Mais il y a toujours une part de réalité lugubre ! Ici également.

Lillian doit incarner dans la pièce le personnage de Peg Entwistle. Une actrice qui s'est suicidée en 1932. Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir par vous même le destin de cette femme.

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Les mots sont des armes tranchantes capables de déchirer brutalement la réalité d'une vie misérable. Dissociés, ils semblent inoffensifs. Mais mis bout à bout, ils prennent parfois la consistance d'une obsession, qui vous entraîne là où vous ne seriez jamais allé de votre plein gré.
Les mots de l'auteure sont telles des images ou photographies qu'elle nous dépose sous les yeux .Une plume très visuelle, fluide et envoûtante.

Et après un début de lecture difficile, car je ne voyais pas où elle voulait nous emmener ni à suivre son Styx (un des fleuves de l'Enfer), j'ai déposé mon âme à ses pieds et me suis laissée transporter sur cette rive sombre, oppressante.

L'un des principaux personnages reste ce théâtre. Pour la petite histoire, un théâtre Majestic a réellement existé au Kansas, construit pour Harry Redmon et Fred Leber par les Frères Boller, un cabinet d'architectes en 1743. Il fermera en 1960, suite au manque de population dans la petite ville. En 1985, il fût même enregistré au registre national des lieux historiques.Majestic-Theater-History-urbex-1.jpg

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Aucun des personnages ne sera attachant sauf un. Un enfant qui ne demande rien, mais qui devrait avoir tout. Il vous sera donc impossible de vous rattacher à une parcelle d'humanité, de lumière et de beauté. Qu'on se le dise !

Un mot tout de même sur la décomposition du roman, chaque chapitre est un acte d'une pièce de théâtre. Après tout vous assistez à une superbe mise en scène, un jeu de dupe où je me suis fait berner. Les entractes sont une bouffée d'air frais puisque nous sortons du Majestic. Des chapitres courts où la psychologie a une grande place, mais qui peuvent convenir aux amateurs de sueurs froides.

Alors, aurez-vous le courage de découvrir cet étonnant huis clos ?
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Le off de oph pour Collectif Polar
Une écorchée vive qui rêve de brûler les planches... un squat à fuir... un homme providentiel et une audition qui changera sa vie... c'est l'histoire de Lillian, c'est shakespeare en fil rouge, c'est une pièce en rouge et noir avec une intrigue surprenante et un dernier acte magistral... Majestic Murder est particulier, singulier... J'avoue avoir eu du mal au démarrage parce que je sortais de "Nous rêvions juste de liberté" et qu'il s'agit de deux styles totalement différents! Armelle nous livre un thriller très métaphorique et très sombre. Passé la surprise et après un temps d'adaptation j'ai été happée dans ce monde et me suis régalée de ce style poétique et aussi théâtral que l'intrigue. Merci Armelle Carbonel et merci Laurent pour cette découverte.
Voilà il est court ce billet mais il fait parti de mes tout premiers avis rédigé. Je ne le faisais pas avant
Oui et c'est bien dommage ! 😉
Et merci de l'avoir trouvé 😊

Lien : https://collectifpolar.blog/..
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En ouvrant ce livre, j'avais envie de me plonger dans une ambiance à la criminal loft ... C'est plutôt dans un mauvais remake du fantôme de l'opéra que je me suis retrouvée !! Bienvenue au Majestic, un théâtre abandonné ... ou presque 😛 J'ai aimé ce côté huis clos où une fois entré dans le théâtre, personne n'en ressort ... On sent bien le côté malsain de cette troupe mais les rebondissements de l'histoire sont tellement "gros" que le côté "surprise" est gâché ! L'idée est géniale mais le rendu est décevant ... Bien loin de criminal loft que j'ai adoooooré !
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J avais besoin d'un thriller.
Celui-ci me laisse un sentiment mitigé. Une intrigue originale, des personnages bien présents mais du fouillis dans la narration. On se perd dans les méandres des relations inter personnelles.
J'ai toujours besoin d'un thriller
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En matière de thriller (mais je suppose que cela est vrai aussi pour les autres genres littéraires), il y a les auteur(e)s qui suivent « simplement » les règles du genre (ce qui n'empêche pas d'arriver à un excellent bouquin au final), ceux et celles qui jouent avec ces règles et brouillent les cartes, et, enfin, ceux et celles qui réinterprètent totalement le genre. Armelle Carbonel appartient incontestablement à cette dernière catégorie.

J'avoue qu'en choisissant ce bouquin je ne m'aventurais pas en terrain totalement inconnu (du moins le pensais-je avant de le lire), avec son précédent roman, Criminal Loft, l'auteure m'avait fait forte impression malgré quelques imperfections mineures. Il me tardait donc de voir si l'essai serait transformé ou non…

Dès les premières pages force est de s'incliner devant l'audace d'Armelle Carbonel, une fois de plus elle prend ses lecteurs à contre-pied en restructurant le thriller à la façon d'une pièce de théâtre. Audacieux mais efficace, redoutablement efficace !

Comme dans Criminal Loft l'auteure situe son action en un lieu bien réel, le Majestic Theater de Saint-Louis (Missouri) est en effet un théâtre désaffecté depuis les années 60, inscrit depuis 1985 au registre des sites historiques nationaux (traduction littérale du National Register of Historic Places). de même le personnage de Peg Entwistle, que doit interpréter Lillian a lui aussi existé (un court passage dans le monde des vivants, elle se suicida à 24 ans). Mais n'oublions que nous sommes dans une fiction, l'auteure peut donc se permettre de prendre certaine liberté avec la réalité…

Si le bouquin peut surprendre par sa construction, ne vous y trompez pas, c'est bel et bien un thriller que vous tenez entre les mains ; l'intrigue se met en place lentement mais sûrement, tissant un écheveau que le lecteur aura bien du mal à démêler afin de comprendre qui manipule qui et à quelles fins.

Les personnages sont soignés, chacun ayant sa part d'ombre (et parfois de lumière, mais c'est plus rare). Outre Lillian et Seamus vous découvrirez rapidement que le Majestic renferme une faune pour le moins atypique.

Oh j'oubliais un détail qui a son importance, vous connaissez sans doute la chanson Hotel California des Eagles, peut être vous souvenez-vous alors des dernières phrases : « We are programmed to receive. You can check out any time you like, but you can never leave !« . Il en va de même au Majestic, une fois les portes refermées, elles ne se rouvriront que lors du baisser de rideau final. Et il s'en passe des vertes et des pas mûres derrière les murs du Majestic.

Alors, oserez-vous pousser les portes du Majestic ? Je ne saurai que trop vous encourager à le faire ; non seulement le bouquin le mérite largement, mais il est primordial de soutenir ces petites maisons d'édition qui essayent de percer loin des diktats imposés par leurs illustres aînés.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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