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EAN : 9782253031277
447 pages
Le Livre de Poche (28/02/1990)
3.99/5   46 notes
Résumé :
C'est Rome à la fin du 1° siècle, capitale d'un monde qu'elle semble à jamais avoir conquis et pacifié, que recrée Jérôme Carcopino. Dans le prestigieux décor de la ville de marbre, voulue par Auguste, nous voyons se dérouler, comme dans un film, les images des principaux moments de la journée d'un Romain : lever, toilette, occupations professionnelles, repas, mariage... Le théâtre, le cirque, les thermes, qui tenaient tant de place dans la vie quotidienne, y sont r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il est un lieu commun dans la Rome Antique d'opposer aux luxes et aux raffinements des siècles impériaux la grossière simplicité de la République où l'habitude était de cueillir de maigres légumes et de les faire cuire sur un petit réchaud.
Rien ne change plus vite que les habitudes des hommes et c'est pourquoi l'auteur de ce livre, Jérôme Carcopino, a choisi de fixer le cadre de son essai passionnant dans le cercle concret d'une génération qui, née à la fin du règne de Claude ou au début de celui de Néron, vers le milieu du 1er siècle avant Jésus-Christ, a pu atteindre les années de règne de Trajan et d'Hadrien.
Certaines fouilles archéologiques comme celles du forum de Trajan, des ruines de Pompéi et d'Herculanum, les témoignages du roman de Pétrone, des Silves de Stace, des Épigrammes de de Martial, des lettres de Pline le jeune et et des Satyres de Juvénal, les plans d'urbanisme de l'empereur Hadrien donnent de cette époque une image des plus nettes.
L'historien peut alors reconstituer, au fil de ses recherches, la vie quotidienne d'un Romain dans sa ville, dans sa maison et le suivre dans la tiédeur des thermes, la liesse des banquets de corporations, dans l'abondance des sportules et l'éclat des spectacles.
Les journées du Romain, sujet des premiers Antonins, que nous propose de suivre Jérôme Carcopino se passeront exclusivement à Rome, centre et sommet de l'Univers, reine orgueilleuse et comblée d'un monde qu'elle semble avoir définitivement pacifié.
C'est un livre passionnant que nous offre ce grand historien qui pour l'anecdote fut emprisonné à la libération dans la même cellule que Sacha Guitry - libéré en 45, bénéficiaire d'un non lieu en 47 pour service rendu à la résistance et réintégré dans ses fonctions de directeur de l'école Normale supérieure en 1951 -, un livre où il nous semble percevoir les battements du coeur de Rome à l'aube de la civilisation.



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D'un style pouvant paraître désuet, un instantané est fait sur le quotidien d'une des villes d'Italie les plus puissantes dans un pays en quête constante de pouvoirs et de conquêtes.

Très bonne source d'informations distillée par l'un de ces spécialistes. A lire avec beaucoup d'intérêts et de curiosités.
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En dépit de son ancienneté, cet essai sur la Rome antique constitue encore une excellente source d'informations. Carcopino nous immerge dans cette société comme si elle nous était contemporaine. J'ai particulierment apprécié la description des petites choses du quotidien comme les soins d'hygiène par exemple, ou la vie dans les insulae.
Il existe certainement des études plus récentes sur le sujet mais celle-ci constitue encore une base.
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Trouvé chez un bouquiniste ,cet ouvrage de 1939 n'est pas une nouveauté. Il fut l'un des premiers parus dans cette collection qui fit les délices de plusieurs générations et marquait la volonté de rendre l'histoire plus vivante et proche du lecteur..C'est bien le cas de cet ouvrage qui est agréable à lire, érudit et bien écrit. Cependant il est empreint d'un moralisme qui n'a rien d'étonnant son auteur ayant été un fidèle ministre pétainiste ce qui lui valut quelques ennuis (légers) .
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Une somme sur le sujet par un éminent spécialiste. Une édition ancienne mais une écriture alerte jamais rébarbative toujours pédagogique. Une excellente synthèse qui donne envie d'aller plus loin.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les maîtres de rhétorique étaient fiers de [leurs] trouvailles. Obsédés par la recherche de l’effet, ils se flattaient de l’atteindre d’autant mieux qu’ils imaginaient des situations moins probables et plus embrouillées et que leurs personnages sortaient davantage de l’ordinaire. Ils estimaient la valeur d’un discours au nombre et à la gravité des difficultés qu’ils avaient surmontées, et prisaient par-dessus tout l’éloquence qui réussissait à développer l’inconcevable –materias inopinabiles- et, pour ainsi dire, à tirer quelque chose de rien, à l’exemple de Favorinus d’Arles, qui, sous Hadrien, soulève l’enthousiasme de l’assistance, un jour, par un éloge de Thersite, et, un autre, par une action de grâce à la fièvre quarte. Bref, ils confondaient perpétuellement l’art avec l’artifice, et l’originalité avec l’absence de naturel : et, à la réflexion, il semble bien qu’ils ne fussent plus guère capables de former que des cabotins ou des perroquets.
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Claude qui, à l'instigation de Tite-Live, s'était mis en tête d'écrire l'histoire, se flatta de déclamer ses chapitres à mesure qu'il les avait rédigés. Comme il était prince du sang, il faisait salle comble. Mais aussi, comme il était timide et bègue, et qu'à l'une de ses expériences un incident grotesque, un banc qui s'écroula sous la graisse d'un auditeur obèse, provoqua des risées qui n'étaient point prévues à l'ordre du jour, il cessa brusquement d'être son propre lecteur.
P.238
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Les traits qui marquent la physionomie matérielle de la Rome impériale se heurtent en oppositions qui seraient irréductibles sans les harmoniques de l'Histoire et de la vie.
D'une part, le chiffre considérable de sa population comme la grandeur architecturale et la beauté marmoréenne de ses édifices publics l'apparentent aux grandes métropoles de l'Occident contemporain.
D'autre part, l'entassement auquel elle condamnait ses multitudes sur un terrain inégal et sur une aire restreinte par la nature et par les hommes, l'étranglement de ses ruelles enchevêtrées, la pénurie de ses services édilitaires, les embarras périlleux de sa circulation la rapprochent de ces villes médiévales qu'ont dépeintes les chroniqueurs et dont certaines cités musulmanes ont conservé jusqu'à nous le pittoresque tour à tour séduisant et sordide, les difformités imprévues et le grouillement anarchique...
(extrait de "La ville, ses maisons et sa police", chapitre du volume paru aux éditions "Hachette" en 1939)
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Les hautaines demeures de la Ville étaient sevrées également de la douce tiédeur que répandent autour d'eux les radiateurs de nos chambres, et de la joie qui luit et pétille dans la flamme de l'âtre.
Page 55
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Un peuple qui baille est mûr pour la révolte. Les Césars n'ont laissé la plèbe romaine bailler ni de faim ni d'ennui.
Page 243
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Video de Jérôme Carcopino (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérôme Carcopino
Jean-Louis Brunaux - Jules César .Jean-Louis Brunaux vous présente l?ouvrage « Jules César » de Jérôme Carcopino aux éditions Bartillat. http://www.mollat.com/livres/carcopino-jerome-jules-cesar-9782841005451.html Notes de Musique : Codex Caioni - 16 Lupul
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