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Arnaud Mousnier-Lompré (Traducteur)
EAN : 9782757803288
580 pages
Points (01/03/2007)
3.82/5   220 notes
Résumé :
Au cœur de la forêt ukrainienne, le petit Ivan découvre une jeune fille endormie sur un autel. Une présence inquiétante le pousse à s'enfuir. Des années plus tard, Ivan revient sur les lieux. Cette fois, il ose embrasser la belle... et se retrouve précipité mille ans auparavant, dans un monde parallèle où la sorcière Baba Yaga fait peser une terrible menace. Une réinterprétation libre et magistrale de La Belle au bois dormant, par l'un des auteurs de fantasy le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 220 notes
Toujours un peu d'hésitation lorsque je commence un pavé de ce genre, encore plus quand on me l'a offert et que je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Mais les critiques étaient tellement élogieuses pour la plupart, que j'étais plutôt confiante. J'aime en général beaucoup l'idée de réécriture de conte, et quand l'auteur arrive à tirer son épingle du jeu, c'est encore mieux.

Orson Scott Card a donc décidé de s'attaquer à la Belle au bois dormant. Pas l'un de mes contes préférés, certes, mais il y avait un gros potentiel, surtout en le mêlant à la mythologie slave. J'ai tout de suite adhéré. Il y a un côté sauvage et inconnu qui nous prend dès le départ et aussi ce style piquant et vif, avec sa dose d'ironie. Suivre Ivan est tout de suite une aventure, que ce soit enfant, adolescent ou adulte. de plus, l'auteur n'hésite pas à mêler les religions et les croyances sans tabou mais toujours avec respect. Avec le mélange des cultures, on arrive à avoir un récit qui est passionnant par rapport à son histoire mais aussi à la richesse culturelle qui en découle.

Bien entendu, Enchantement est une romance. Mais j'ai surtout trouvé que le roman était un parcours initiatique pour nos deux héros. Ivan et Katerina apprennent énormément l'un de l'autre. Sur leurs mondes respectifs, mais aussi sur eux. Ivan avait probablement plus de « bagages » et il est, à mes yeux, celui qui évolue le moins mais c'est parce qu'il est déjà presque « parfait ». le chevalier en armure de notre époque. Katerina, elle, m'a un peu agacée par son manque de considération et son étroitesse d'esprit. Il y a l'époque qui veut cela et son éducation, mais elle parvient tout de même à comprendre, au fur et à mesure, qu'elle n'était pas capable de se mettre à la place de quelqu'un et de tout simplement apprendre d'un autre sans le juger. Ce qui est paradoxal, avec ce personnage, c'est que pourtant, elle était, elle aussi, presque parfaite pour son époque.

Et c'est là aussi que j'ai trouvé l'idée de l'auteur intelligente. le choc des cultures mais aussi des époques, fait que l'on suit le récit de façon « moderne » et que l'on voit combien les choses ont évolué, en bien comme en mal, et en même temps, combien elles sont semblables. le tout avec une bienveillance toujours ancrée. Si bien qu'on a l'impression, surtout à la fin, d'être dans un vrai conte avec ses codes littéraires et plus dans un roman. Ce n'est pas ce que j'ai préféré, mais le glissement est progressif, immersif et bien amené. le côté bon enfant et « moralisateur » fait sourire mais ne gâche rien.

Un univers riche, des personnages intéressants et attachants, une histoire bien menée de A à Z, je comprends parfaitement pourquoi Enchantement a eu un tel succès. C'est une très jolie découverte pleine de magie et de douce romance.
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Un Conte Slave "l'enchantement" , au coeur de la forêt ukrainienne.

Orson Scott Card m'a fait voyager mille ans en arrière,
Il a mis en parallèle deux mondes diamétralement opposés, tout en mêlant l'univers enchanteur d'un conte de fée bien connu La Belle au Bois Dormant
et celui du temps présent.

Quelques longueurs, qui m'ont permis des pauses dans ce livre de près de 600 pages , et de replonger dans cet Univers dont la féerie a touchée mon âme d'enfant en y trouvant par "instants" du merveilleux.

Le mythe de Baba Yaga sorcière aux pouvoirs maléfiques, à laquelle j'associe la merveilleuse, la magnifique Madame Mime :))
vilaine, cruelle, roublarde, qui frise parfois le ridicule et malgré tout m'a amusée.

Le Mal - le Bien
La vie quoi !

En cette fin d'année 2023, la magie a opérée avec cette lecture qui ne
m'est pas habituelle.

Peut être 2024 sera t'elle l'année de tous les possibles,
si les pouvoirs plein de bonté de Mère Smetski arrivent jusqu'ici :)

Qui saura , saura ...... !!!
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Il y a du bon dans ce bouquin. Toute la partie revisitée du conte de fée au moyen-âge, la description de ce temps-là, les études d'Ivan, son enfance, j'ai bien aimé. Encore que Connie Willis ait fait beaucoup mieux avec son "Grand Livre".

Mais je suis assez déçue sur le reste, c'est à dire la trame de l'histoire.
Qu'est-ce que je me suis ennuyée, avec cette histoire d'amour aux tergiversations sans fin, avec les ressentis de madame, les ressentis de monsieur, sur les mêmes événements, donc répétés deux fois, quand c'était pas plus quand il y avait d'autres protagonistes dans la scène ! En plus des ressentis ultra-répétitifs pendant 400 pages, avec incompréhensions mutuelles sans fin, pas de dialogues pour résoudre les problèmes, tin ça m'a gavée féroce. 200 pages ça aurait déjà été trop... 400 pages, c'était abusé !

J'ai vraiment beaucoup galéré pour avancer, et ça n'aurait pas été un livre-quête du challenge SFFF de RosenDero, je n'aurais jamais fini... Je suis assez déçue par Scott Card, que je ne connaissais pas. J'espère que son cycle d'Ender est différent de cette guimauve qui traîne en longueur. Les seuls passages intéressants sont ceux avec Baba Yaga et son Ours, sans blague ! Manque de bol ils sont beaucoup moins nombreux que ceux avec Katerina et Ivan... En plus on pourrait croire qu'avec tous ces ressentis, les personnages auraient une psychologie intéressante, mais en fait, non. Je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à aucun d'entre eux, sauf, sauf Sergeï, le clerc infirme, oui, c'est vrai.

En fait, je préfère le conte original, voilà, c'est dit. Au moins c'est dit en 30 pages et on n'en parle plus. Bref, j'ai pas aimé. Après il faut savoir que je déteste lire de la romance qui ne soit que cela, et en fait, ce livre, ce n'est quasiment que cela. Et presque 600 pages de ragoûgnasse romantique, bon sang, quelle purge !!!
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Ayant adoré La Stratégie Ender – et tombant sous la coupe d'une basse stratégie commerciale – j'ai succombé et acheté ce livre lorsque mes yeux se sont posés dessus à la librairie. Sans même regarder le résumé, juste en lisant l'étiquette « Par l'auteur de la Stratégie Ender ». Oui, je suis faible. Mais cette faiblesse m'a permis de découvrir une oeuvre riche et forte.
J'ai quand même eu le bon sens de lire des deux premières pages avant de l'acheter, et ce sont ces quelques lignes qui m'ont définitivement conquise. Y a pas à dire, Orson Scott Card sait y faire en matière d'incipit. On rentre directement dans l'action, sans préambule et on s'attache au petit Vanya. J'ai su que je ne partirai pas sans ce livre à ce moment-là.

On pourrait résumer l'histoire avec la question suivante : « Que s'est-il passé après La Belle au bois dormant ? » On pourrait, oui. Sauf que l'intrigue est bien plus complexe que ça. Scott Card a beaucoup développé la psychologie de ses personnages. Ils ont un point de vue critique et ironique sur leur situation (c'est d'ailleurs eux-mêmes qui ont fait le parallèle avec ce conte, je reprends juste leurs réflexions^^), ils se remettent en question et affrontent des difficultés que nous n'envisagions même pas. Eh oui. Personnellement, je ne pensais pas que revenir mille ans en arrière impliquait autant de soucis techniques. Vanya est obligé de se plier aux règles moyenâgeuses, et bien qu'il s'y connaisse à fond dans le sujet (il a étudié le proto-slave et les vieux manuscrits du 9e siècle, tout de même), il commet pas mal de bourdes. Par exemple, il affirme sa judaïté alors que la culture est massivement chrétienne (avec « l'ouverture » d'esprit de l'époque, je le souligne) ; la nudité d'un homme n'était pas choquante pour l'époque, c'était même banal (à l'inverse des femmes), ce qui entraine quelques quiproquos ; Vanya, qui est pourtant un athlète chez nous, est un risible petit maigrelet en comparaison des puissants guerriers de Taïna ; en voulant sauver une femme de l'étouffement, il se fait agresser par le frère de celle-ci qui croyait qu'il avait des intentions malhonnêtes
Mais Orson Scott Card ne s'est pas arrêté là. Son héros effectue un voyage dans le temps pour vivre la suite du conte de Perrault. Mais qui dit « voyage dans le temps » dit « complications spatio-temporelles ». En effet, chaque chose que fait Ivan peut radicalement transformer le présent. Ses connaissances de l'écriture dite « évoluée », sa conscience de l'importance de l'écrit pour que le futur se souvienne de Taïna, son histoire, tout simplement : un paysan venu d'un pays lointain qui sauve une princesse de la sorcière Baba Yaga et l'épouse… Malgré lui, Ivan change le passé… Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il a déjà changé et qu'il en fait déjà partie. La légende de la maison à pattes de poule de Baba Yaga existait déjà avant qu'il n'intervienne.
Se pose donc la question du destin : Vanya avait-il le choix ? Tous ses actes étaient-ils prédéterminés ? Est-il l'instrument d'une puissance supérieure dont il accompli la volonté malgré lui ? Cette puissance est-elle bonne ou mauvaise ? Et enfin, s'il était destiné à vivre au 9e siècle, pourquoi est-il né au 20e ? Est-il un homme du 20e ou du 9e siècle ?

Dans sa narration, l'auteur a beaucoup développé le point de vue des personnages. C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Une bonne dans le sens où on s'identifie très bien à eux et on se met facilement à leur place. Mais aussi une mauvaise car on revient plusieurs fois sur des scènes pour les voir à travers les yeux de chacun. Par moments, l'histoire avance donc relativement lentement et c'est un peu agaçant.
Personnellement, je pense qu'il aurait fallu laisser une plus grande part de mystère aux personnages secondaires. Qui d'entre nous peut prétendre comprendre intégralement les pensées d'un de nos proches ? Scott Card aurait peut-être dû se concentrer sur la perception du héros et laisser les intentions des autres dans le flou – ou les expliquer à postériori. Ce ralentissement de l'histoire en est le principal défaut – c'est la cause du fait que j'ai eu du mal à poursuivre ma lecture en approchant des cent dernières pages (qui sont pourtant habituellement les plus intéressantes dans un livre). Et comme l'écriture donne beaucoup de place à l'analyse psychologique, l'action est peu présente (le grand combat de fin entre les deux armées était particulièrement décevant).
Mais les personnages secondaires les moins détaillés ont beaucoup d'épaisseur, car leurs réflexions ne sont pas toutes retranscrites – du moins dans les débuts. Je pense notamment aux parents de Vanya. Son père est un professeur d'université, un homme plein d'humour, mais aussi doté d'un esprit de logique implacable. Et sa mère – ah, sa mère ! – est une femme mystérieuse et pleine d'ironie. Rien ne la touche, elle semble se moquer de tout. Mais petit à petit, on met à jour ses secrets et on se rend compte que ce n'est pas vrai – évidemment. C'est la même chose pour Baba Yaga : elle nous apparaît comme une femme qui a un sens de l'humour très… gore – et tellement divertissant... Sa relation avec Ours est très amusante car très ambiguë, entre amour et haine. La seule chose qui les maintient ensemble est le pouvoir. Et comme c'est un très vieux couple, on a droit à des piques très colorées (quoi que plus fines que celles de Scènes de ménage ;)). Au début, j'ai adoré la sorcière, car elle sortait du cliché du grand méchant grâce à son sens de l'humour. Mais progressivement, elle perd cette particularité qui m'avait tant plu. Plus on avance, plus elle est mauvaise simplement parce que c'est la méchante de l'histoire. Dommage…

La relation que Vanya entretient avec la princesse est aussi très intéressante. Les deux ne savent pas trop quoi penser de l'autre, ayant vécu dans des mondes radicalement différents et n'ayant pas les mêmes acquis culturels. Ils essayent de se comprendre pour tenir leur engagement (le mariage relevant de la parole d'honneur au 9e siècle), mais c'est très difficile. Ils se blessent et s'insultent sans le vouloir, se tournent autour, cherchent à se cerner… On est loin des bêtes histoires à l'eau de rose.
En revanche, ce que j'ai trouvé étrange, c'est que Vanya a 25 ans et qu'il a une fiancée, mais qu'il est puceau. What ? Mais comment est-ce possible ? Il a jamais (jamais ?) eu de copine avant Ruth ? Et même, c'est un homme, jeune et vigoureux, et pourtant il refuse de coucher avec elle. Enfin, on est au 20e siècle, quand même ! C'est pas courant, ce genre de choses. Évidemment, on se doute que l'auteur a voulu faire ça pour que Katerina et lui s'échangent leur pucelage (parce que, bien sûr, c'est l'amour idyllique, son âme soeur, la femme de sa vie). Mais définitivement, je pense que c'est une mauvaise idée. Certes, ça nous rapproche du conte originel (Belle au bois dormant, Disney et amour éternel), mais la relation d'Ivan et Katerina perd de la crédibilité.

J'ai aussi l'impression que certaines choses arrivent un peu trop facilement. La mère de Vanya avait tellement plus de charme lorsqu'on pensait qu'elle avait simplement un instinct plus développé que la normale. Katerina déclare être enceinte deux semaines seulement après ses premiers rapports avec son mari (qui culminent au nombre de deux, trois maximum. Un peu de modération, que diable ! On sait bien que cet enfant est crucial, mais, comment dire ? C'est un peu téléphoné).

Et pourtant c'est un livre que je recommande, car il traite d'un sujet parfaitement banal (l'homme qui vient délivrer la belle princesse et sauver son royaume de la méchante sorcière) de manière originale. Je suis persuadée que je relirai cette histoire avec plaisir.
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J'ai découvert l'auteur : Orson Scott Card, grâce à la saga merveilleuse que je conseille à tous le monde : Les chroniques d'Alvin le faiseur, et dont je vous avais déjà parlé, c'est lui aussi qui a écrit La stratégie Ender (adaptée au cinéma), que je n'ai pas lu encore car je n'ai toujours pas trouvé une source qui contiendrait du temps à l'infini, ni vu de ce fait.

Orson Scott Card est un des plus grands auteurs de la littérature de l'imaginaire.

Ne lisez surtout pas la 4ème de couverture, elle va vous spoiler et peut-être en rebuter certains.

Lisez ça plutôt :

Le récit commence en Russie, en 1975.

A 10 ans, Vanya, qui porte un autre nom sur ses papiers : Yvan Petrovitch Smetski, qui est appelé aujourd'hui Itzak Schlomo, est un garçon qui est rêveur, il a beaucoup d'imagination, et on se rend vite compte qu'il a un univers intérieur très peuplé de toutes sortes de créatures plus ou moins sympathiques et pour ne rien gâcher, il est très intelligent.

“Courir c'était sa façon de rêver. Comme il n'avait jamais eu la moindre autorité sur sa propre existence, il voyait la liberté comme une évasion; il rêvait d'être à la merci du vent, de se voir emporté très haut dans le ciel et promené çà et là, soumis au véritable hasard plutôt qu'aux visés de quelqu'un d'autre, aux projets graves et inopportuns de papa, à la façon dont maman concevait la vie, une succession de farces au milieu desquelles on faisait son devoir. Ce dont j'ai envie maman, c'est de m'envoler comme un cerf-volant, de couper la ficelle et de planer librement; ce que je voudrais papa, quand tu disposes les pièces de ton jeu d'échecs grandeur nature, c'est que tu me laisses dans la boîte. Oubliez-moi !”

Ses parents élabore un plan pour émigrer qui réussit.

Avant l'obtention potentielle des visas, et le départ en avion pour l'Autriche, la famille passe quelques jours dans la ferme du cousin Marek en Ukraine, tout autours se dresse les anciennes forêts d'Europe, le cadre de tous les contes de fées de l'enfance de Vanya : La terre du prince Yvan, le loup gris, de l'oiseau de feu, de Kochtei l'immortel, de Mikola Mojaïski, de Baba Yaga la sorcière et les errances d'Abraham, de Jacob et des enfants d'Israël (oui, cet enfant a lu la Torah).

Vanya court pour chercher les zones les plus anciennes et les plus reculées de la forêt, il part des heures en explorations, puis il tombe sur une clairière et un étang de feuilles.

“ Il régnait au niveau du sol un crépuscule perpétuel.”Puis quelque chose, une forme attire son attention, il se cogne la tête, est pris de vertige. Il parvient à rentrer chez lui.

Les visas sont obtenus et le départ de cette contrée est imminent. Une fois arrivé aux États-Unis, Vanya se persuade qu'il n'y avait dans cette forêt aucun danger, aucun mystère, aucune question en suspens.

Et ce n'est que le premier chapître, c'est maintenant à Orson Scott Card de vous enchanter.


Orson pose tout et déroule son récit de manière incroyable. Rien n'est hasard.

Les descriptions de la nature sont splendides, l'ambiance se modifie subtilement au fil de chaque ligne, et se fait de plus en plus envoutante et magnétique.

L'enchantement a pris au bout de 5 pages avec moi et l'attachement à Vanya a été presque immédiat. 

La galerie de personnages, leurs rôles et personnalités est loin de là ce que l'on peut rencontrer habituellement en fantasy. Néanmoins, ils sont très énigmatiques, intuitifs, subtils...

Dès le début, je me suis demandée combien de mystères se cachaient dans ce roman. 

Et comme dans Alvin, l'auteur nous fait voyager à travers les époques, les langues et la littérature. 

Que ressent-on quand on se trouve dans un monde étranger, où les anciennes règles n'ont plus cours et où l'on est pas reconnu pour sa valeur ?

Et pourtant, j'ai fini par me lasser de certaines redondances interminables. 

À partir de la pages 400, j'avais du mal à avancer. Finalement, tout est devenu prévisible et même niais… quel revirement n'est-ce pas ! J'ai été déçue. 

"Prosi mène posagnõti za tebe"
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critiques presse (1)
Elbakin.net
18 octobre 2013
Cette “relecture” du conte de la Belle au Bois Dormant n’a que peu de points communs avec l’histoire telle qu’on la connaît, et c’est bien évidemment cela qui participe à son charme. Si le récit reste classique, on se retrouve néanmoins rapidement pris dans les filets de l’auteur, qui n’hésite pas à manier franchement l’humour.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Mais qu'est ce qui lui avait pris de jouer avec un animal pareil ? Si on pouvait parler d'animal dans le cas d'un ours qui avait survécu au moins quinze ans sous un tas de feuilles pour garder une jeune femme étendue, intacte, sur un piédestal ; et d'ailleurs il ne s'agissait sûrement pas de quinze ans, mais de bien plus : de plusieurs siècles !
Malgré tous les contes qu'il avait lus et étudiés, il y avait une éventualité qu'il n'avait jamais envisagée : qu'ils soient vrais, ou possèdent un fond de vérité, que le monde admette pour de bon l'existence d'ours magiques géants capables de lancer des pierres, de jeunes femmes ensorcelées qui pouvaient demeurer éternellement dans le coma dans l'attente de ...
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Alors tu pourras te repaître de chair féminine ! Qu'en dis tu, mon bel ours ?
- Que je préfère le poisson. Mais je ne dérange jamais ma femme quand elle fait la cuisine.
- Très drôle, grinça Baba Yaga. Comme si je cuisinais !
- Comme si je pouvais avaler en toute confiance ce que tu me donnes à manger ! répliqua Ours.
- ça t'arrive parfois, pourtant.
- Oui, mais tu m'empoisonnes à chaque fois.
- Si c'était vrai, tu n'en saurais rien parce que tu serais mort.
- Tu m'empoisonnes à petite doses. A chaque repas, c'est une nouvelle potion ou une nouvelle poudre, et je ne sais jamais, si je vais me retrouver atteint de dysenterie, de migraine, d'impuissance ou de priapisme.
- A t'entendre, on croirait que je te fais constamment du mal.
[...]
- Si tu ne m'as pas tué depuis longtemps, c'est uniquement parce que tu en es incapable.
- Non, c'est parce que je t'aime. Et l'enchantement que je t'ai imposé n'est pas si déplaisant : tu apprécies assez d'être doué de la parole.
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Dans les contes occidentaux, on se mariait, on avait beaucoup d'enfants et l'histoire s'achevait là ; dans les légendes russes, on allait bien au-delà - jusqu'à la trahison, à l'adultère, au meurtre, tout cela dans le cadre du mariage romantique où le héros de passage se trouvait pris par hasard. Le vieux conte de la Belle au bois dormant se terminait peut-être bien en France ou dans les pays anglo-saxons, mais Ivan se trouvait en Russie et il fallait être fou pour avoir envie de vivre la version russe d'un conte de fée.
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- Il y a deux bibles confondues, l'une cachée à l'intérieur de l'autre. La Bible du dénuement est celle où se trouvent les malédictions : Adam doit gagner son pain à la sueur de son front, Eve donne le jour à ses enfants dans la douleur et doit obéissance à son mari ; c'est un jeu où on a le droit de chasser les habitants de Canaan pour prendre leur terre, où l'on a le droit de tuer un homme incapable de prononcer le mot Shibboleth parce que c'est un étranger. C'est la bible du meurtre, de la haine et d'un dieu jaloux qui veut voir éliminer les idolâtres - foudroyés sur un signe d'Elie ou massacrés par les épées des Lévites sur l'ordre de Moïse.
- Quelle érudition ! observa Piotr.
- Je n'y suis pour rien : mon cours de judaïsme féministe de ce semestre m'a ouvert les yeux.
- Ah ! fit Piotr.
- La valeur d'une femme ne tient pas au fait qu'elle porte des enfants ni à sa docilité ; ele tient à sa capacité à prendre des décisions audacieuses, comme celle d'Eve de manger du fruit et d'obtenir la connaissance ; Adam n'a fait que l'imiter. C'était elle la rebelle, lui s'est contenté de suivre ; or, pourtant, on parle de la "chute d'Adam" !
- C'est du moins le terme qu'emploient les chrétiens, dit Piotr. Il était manifestement de plus en plus effaré.
- C'est la bible du dénuement qui porte les juifs à se croire le droit de déplacer les Palestiniens ; dans la Bible féminine, l'agneau dort avec le lion.
- Les lions apprécient toujours cette attitude chez les agneaux, observa Piotr : ça leur évite les fatigues de la chasse.
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Courir c’était sa façon de rêver. Comme il n’avait jamais eu la moindre autorité sur sa propre existence, il voyait la liberté comme une évasion; il rêvait d’être à la merci du vent, de se voir emporter très haut dans le ciel et promené çà et là, soumis au veritable hasard plutôt qu’aux visés de quelqu’un d’autre, aux projets graves et inopportuns de papa, à la façon dont maman concevait la vie, une succession de farces au milieu desquelles on faisait son devoir. Ce dont j’ai envie maman, c’est de m’envoler comme un cerf-volant, de couper la ficelle et de planer librement; ce que je voudrais papa, quand tu disposes les pièces de ton jeu d’échecs grandeur nature, c’est que tu me laisses dans la boîte. Oubliez-moi !
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La Stratégie Ender (Ender's Game) est un film de guerre de science-fiction américain écrit et réalisé par Gavin Hood sorti en 2013. Il s'agit d'une adaptation de La Stratégie Ender d'Orson Scott Card. Bande Annonce VF.
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