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Le Cycle d'Ender tome 3 sur 4
EAN : 9782290315521
573 pages
J'ai lu (18/10/2001)
3.78/5   730 notes
Résumé :
Grâce à Ender, le Porte-Parole des Morts, Lusitania est devenue une planète indépendante où Piggies et humains cohabitent tant bien que mal. Les Doryphores, eux, ont décidé de migrer... et risquent de propager sur d'autres mondes le virus de la Descolada, indispensable à la survie des Piggies mais mortel pour l'humanité.

Craignant ce danger, le Congrès Stellaire décide d'envoyer sa flotte afin de détruire Lusitania. Aidé par Jane, la fidèle I.A., et s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 730 notes
Ender vit sur Lusitania depuis 30 ans aux côtés de Novinha et de ses enfants. La reine des Doryphores est enfin sortie de son cocon et a commencé à se multiplier, tandis que les Humains et Pequeñinos entretiennent plus ou moins de bonnes relations. Mais le virus de la descolada menace, et le Congrès stellaire a envoyé une flotte pour empêcher toute pandémie spatiale qui risquerait d'anéantir la race humaine, condamnant à une mort certaine tous les habitants de la planète. Un cercle vicieux s'enchaîne, et Ender cherche à tout prix à éviter le pire, à éviter qu'une autre espèce soit exterminée, comme à l'époque où il a commis l'erreur de sa vie...

573 pages de blabla en petits caractères, voilà tout ce qu'est le troisième tome du Cycle d'Ender : une quantité de pages infinie pendant lesquelles les personnages parlent, tergiversent, se remémorent des souvenirs, délibèrent, débattent, philosophent, réfléchissent, épiloguent et palabrent. Pour trouver de l'action dans ce tome, il faut batailler, beaucoup. Pour ne pas s'endormir sur des théories et rhétoriques étalées sur 40 pages, il faut lutter, énormément (j'ai d'ailleurs maintes fois perdu le combat). Pour réussir à suivre toutes les intrications de l'intrigue, ses tenants et ses aboutissants éventuels philosophico-physiques, il faut s'acharner, croyez-moi (d'où la sensation d'exténuation à chaque fois qu'on ferme le livre, d'où le sommeil qui vient vous emporter toutes les 20/30 pages pour vous guérir de ce calvaire), même avec une certaine once d'intelligence et de connaissances en physique et philosophie.
Non pas que les thèmes soient inintéressants, au contraire. Ils touchent à la condition de l'Homme, à sa capacité à l'acceptation d'autrui, voire de lui-même, à sa place dans l'univers, à l'essence même de la vie, du temps et de l'espace... Mais que de longueurs... Que de charabia parfois... Que de complexité... On en perd son latin, son chinois, voire même son français. C'est juste beaucoup trop, sur trop de pages.
Et pourtant, malgré un nombre incalculable de fois où l'envie d'arrêter a frôlé la pratique, on continue. C'est pénible, ça fait mal, c'est dur, c'est comme l'ascension du mont Everest (au moins, on risque pas sa vie, c'est déjà ça), mais on est là alors on poursuit sa route, certainement avec l'espoir de voir au sommet éventuellement la lumière qui nous a tant touchés dans le tome 2. Mais que nenni, cet opus n'est qu'une introduction au dernier tome, où l'action promise dans le 3 risque (enfin) d'avoir lieu. Mmh, ça promet...
A tout cela s'ajoute le pan religieux loin d'être négligeable, immensément plus présent que dans les tomes précédents. Et c'est souvent un point perturbant, vu l'origine mormone de l'auteur qui développe la religion dans tous ses bons comme ses mauvais côtés, privilégiant l'aspect esclavagiste tout de même et développant le fanatisme, l'obscurantisme et l'extrémisme. Parfois c'est fait exprès, parfois c'est une activité admise dans la société d'aujourd'hui qui passerait presque pour du normalisme. Je pense entre autres à ce moment où Quim, alors prêtre, et son frère Miro, infirme, discutent de l'action du premier d'aller baptiser tous les Pequeñinos et tous les arbres de Lusitania, même ceux qui ne le veulent pas, parce que c'est important pour leur salut... Si ça ne fait pas écho aux Mormons à Salt Lake City qui "s'amusent" à baptiser toutes les personnes sur la planète, même les morts, pour leur assurer d'être reconnus par Dieu (ce qui se passe de commentaires)...
Et pourtant, Card diabolise à de nombreux endroits la religion, la questionne souvent sans vergogne, maintient certains de ses personnages dans l'athéisme. de quoi pas mal faire danser la girouette. Cependant, la fin tend fortement à "remettre les pendules à l'heure", quand une planète s'est libérée du carcan de faux dieux, pour finalement, après plusieurs décennies, revenir à un modèle de sanctification et déisme loin d'être anodin. Un pur blasphème pour le progressisme...
Ce roman aurait clairement pu être raccourci. Malheureusement, il est difficile de faire l'impasse dessus pour qui souhaite poursuivre la grimpette.
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Bon ! Me suis faite encore retournée !

Je pensais qu'on avait épuisé les thèmes de réflexion dans ce troisième opus, qu'on allait avoir juste un bon livre de SF d'action et puis basta. Malheureuse ! Franchement ! Il y a encore eu plus de thèmes développés et franchement, ma lecture fut plus lente parce qu'à chaque chapitre, je me suis mise à cogiter sur tout ce qui a été développé ici.

Tout d'abord, parlons de spiritualité. Orson Scott card va nous parler ici de prophètes, de dieux, de génétique et de TOC. Et en associant tout cela. Autrement dit : que se passe-t-il si un gouvernement insérait dans le code génétique d'un peuple des TOC pour leur faire croire que leur comportement un peu bizarre vienne d'ordres de dieux tout cela pour contrôler leur intelligence supérieure et les asservir comme ils peuvent. Bah voilà ! Ca c'est un seul des thèmes développé dans ce livre.

Autre réflexion, imaginez qu'un virus soit intelligent. Si on veut l'éradiquer, faisons nous de la médecine ou détruisons nous une civilisation ? Et bien là, j'en suis restée comme deux ronds de flanc ! Comment une personne sensée peut elle être amenée à avoir ce genre de questions ? Non mais je me doute qu'il faut se pencher ce genre de questions éthiques mais imaginez si on regarde un virus comme le HIV ? Qui s'adapte, qui tue de plus en plus de monde ? Ce virus est il intelligent par exemple ? Doit on dialoguer avec lui alors qu'il y a des millions de morts ? Je ne sais pas. Mais je n'avais jamais eu ces angles de réflexions. Et je serai curieuse de voir un scientifique se les poser.


Au milieu de tout cela, une réflexion sur l'humain encore et toujours.

On se concentre beaucoup sur Jane et sur Ender. Jane étant une entité informatique. Mais est elle plus que cela ? Car elle ressent des choses, on ne peut pas la débrancher ? Quelle est son origine réelle ? Pourquoi doit elle être toujours reliée à Ender ? de même, pourquoi les Doryphores ont ils réussi à communiquer avec Ender ? Et pourquoi le font ils toujours d'ailleurs ?

Enfin, autre chose, que représente Ender ? Comment est il réellement ? C'est vrai qu'il est tellement vieux, tellement universel en fin de compte qu'on a du mal à le voir en tant qu'homme fragile. Comment pourrait être son esprit ?

Voilà un tome qui a encore suscité plus de questions que de réponses. Mais cela promet un dernier tome réellement passionnant.
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Ce livre est l'indispensable partie II de la Voix des morts. Plus qu'une suite. Nous poursuivons les aventures presque là où nous les avons laissées, 30 ans plus tard sans grand événement majeur entre-temps.
Certes, tous ont vieilli, mûri, grandi, et Ender est bien installé dans la vie de Lusitania.
Dans ce tome, les aventures et la tonalité sont bien renouvelées avec une nouvelle planète, la Voie, de culture chinoise et des personnages ayant une relation particulière avec les dieux.

La vie de petites communautés est palpitante, la narration est toujours aussi originale, avec les pensées de chacun distillées entre les dialogues. Il faut s'y faire mais ça se lit bien.

Il se déroule beaucoup d'aventures. Pourquoi se priver de prolonger un immense plaisir, une très belle claque ?

Ceux qui n'ont pas lu la Voix de morts et comptent le faire sont priés d'arrêter la lecture de cette chronique ici, pour leur plus grand plaisir. Je vous en remercie et à bientôt !

Trente ans, c'est le temps qu'il a fallu à Valentine - la soeur chérie de Ender - pour arriver, à la reine des Doryphores pour s'installer, à Ender pour être le père adoptif d'une grande famille, à Jane pour s'installer dans l'esprit de Miro. Les piggies proches n'ont pas beaucoup évolué et nous nous tournons vers d'autres communautés.

Les rapports à la religion - en tant qu'invention et manipulation des hommes - sont l'immense force de ce livre. On n'interroge pas Dieu ou les dieux, mais on se demande plutôt quels sont les rapports de l'homme avec l'image qu'il s'en fait. Là est toute la différence. Un dieu n'ayant jamais prouvé son existence, on peut se demander quel est son niveau. Les élus de la Voie sont là pour nous aider dans cette réflexion autant que les habitants de Lusitania. C'est très étrange car l'auteur étant Mormon, je trouve qu'il remet sacrément en cause l'existence de Dieu et dénonce bien la religion. Ou alors je n'ai pas correctement interprété, ce qui est possible.

L'exobiologie est toujours aussi présente avec la reine et quelques événements majeurs côté piggies.
Tous les enfants de Novinha ont grandi et apportent leur pierre à l'édifice. Valentine prend bien sa place tandis que son époux est laissé de côté.

Le final est très fort mais il va falloir poursuivre avec la suite pour tout savoir !


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Contrairement au tome précédent, pas de surprise ici, on est dans la suite logique. Valentine va rejoindre Miro, puis son frère. Ender vit enfin une vie de famille presque normale avec Novinha malgré la pression de l'arrivée de la flotte interstellaire et des recherches sur la descolada qui ne progressent pas assez vite. La vrai nouveauté nous viens d'une planète à priori loin de ces problèmes, appelée la planète de la Voie, dont les habitants supérieurement intelligents mais au comportement étrange semblent travailler avec plaisir au service du Congrès Stellaire.

On continue donc dans le coté philosophique avec beaucoup de discussions et de réflexions sur les relations entres humains, et les relations de ces humains avec ce qu'ils ne connaissent ou ne comprennent pas. L'histoire de Qing-jao apporte assez de nouveauté pour ne pas faire trop de redondance avec le second tome et le risque de destruction de Lusitania donne un coté stressant qui pousse à poursuivre sans relâche. Espérons que la résolution de l'histoire dans Les Enfants de l'esprit soit à la hauteur de ce qui l'a précédé.
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Le troisième tome de cette saga est encore plus déroutant que les autres. Moi qui me plaignais du 2e tome, où les noms portugais sont découpés à l'envi par les habitants de cette planète, c'est tout simplement parce que je n'avais pas encore goûté aux joies des noms chinois ! Si Wang-mu, Si Qing-jao, Han Fei-tzu,… Tout compte fait, les portugais ne sont pas si difficiles à comprendre…

Ajouté à ces noms impossibles à retenir, il y a la religion de cette planète à population chinoise. Ils sont très pieux, et, pour satisfaire leur Dieu, doivent accomplir toute sorte de rituels pour se purifier. Se jeter dans tous les sens, se laver les mains jusqu'à ce que la peau parte, suivre les rainures du bois du parquet… Et on nous décrit tous ces actes, en détails, pendant de très nombreuses pages. C'était extrêmement pénible. On souffre avec eux et on se demande quels peuvent bien être ces TOCs. Ces parties sur super ennuyeuses. Heureusement, elles sont entrecoupées par de vrais chapitres de l'histoire entamée dans le 2e tome.

On retrouve tous nos héros, le principal passant tout de même souvent au second plan. Le 3e et le 4e tome sont vraiment très liés, étant donné que le 4e commence pratiquement à la phrase où finit le 3e. Heureusement pour nous, lecteurs, que l'auteur n'en ait pas fait un seul et même tome, qui pèserait bien trop lourd.

Ce troisième tome confirme mon affection pour cette série.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Souviens-toi de l'histoire de I Ya, le grand cuisinier, dit Jane. Un jour, son maître lui dit : " J'ai à mon service le plus grand cuisinier du monde. Grâce à lui, j'ai goûté à tout ce qu'un homme peut goûter, excepté la chair humaine." En entendant ces paroles, I Ya rentra chez lui, tua son propre fils, fit cuire sa chair et la servit à son maître, afin qu'il n'y ait rien que son cuisinier ne puisse lui donner.
Une histoire atroce. Qing-jao l'avait entendue lorsqu'elle était enfant, et elle en avait pleuré pendant des heures. " Mais c'était son fils !" s'était-elle écriée. Et son père avait dit: " Un vrai serviteur n'a des fils et des filles que pour servir son maître."
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" Même si Quara a raison, même si elle est à cent pour cent sur la bonne voie et que les virus de la descolada sont tous titulaires du doctorat et n'arrêtent pas de publier des thèses sur la meilleure méthode d'emmerder les humains jusqu'à ce qu'ils crèvent, et alors ? Est-ce qu'on va tous lever les pattes en l'air et faire le mort sous prétexte que le virus qui essaie de nous tuer tous est si foutrement intelligent ?"
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Donc, si je m’en souviens bien, la réponse de la philosophie officielle est que le libre arbitre n’existe pas. Il n’y a qu’une illusion de libre arbitre, dans la mesure où les causes de notre comportement sont tellement complexes que nous ne pouvons les retrouver. Si on a une ligne de dominos qui s’abattent les uns sur les autres, on peut toujours dire : Regardez, ce domino-ci est tombé parce que celui-là l’a poussé. Mais si on a un nombre infini de dominos qui viennent d’une infinité de directions, on ne peut jamais retrouver le début de la chaîne causale. Alors, on se dit : Ce domino est tombé parce qu’il le voulait.
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- Ceci est très surprenant, souffla Planteur.
Ces paroles étaient si absurdement modérées en comparaison de la scène qui venait de se dérouler sous les yeux des humains qu'Ender ne put s'empêcher de rire tout haut.
- Oui, dit-il, je m'en doute.
- C'est pas drôle pour eux! dit Ela.
- Il le sait, dit Valentine.
- Alors il ne devrait pas rire, dit Ela. Comment peut-on rire lorsque Planteur souffre à ce point?
Et elle fondit en larmes.
Valentine lui mit la main sur l'épaule.
- Il rit, et toi tu pleures, dit-elle. Planteur tourne en rond et grimpe aux arbres. Nous sommes tous des animaux biens étranges.
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Han Fei-tzu lui non plus n'hésita pas à toucher la chair de sa femme pour mettre ses trois offrandes en papier dans l'autre manche. Qu'y avait-il à craindre désormais de la mort alors qu'elle avait déjà fait le pire ?
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La Stratégie Ender (Ender's Game) est un film de guerre de science-fiction américain écrit et réalisé par Gavin Hood sorti en 2013. Il s'agit d'une adaptation de La Stratégie Ender d'Orson Scott Card. Bande Annonce VF.
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