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EAN : 9782841726943
128 pages
L’Atalante (22/01/2015)
3.76/5   17 notes
Résumé :
Ruisselet, neuvième fils d’un paysan des montagnes, s’enfuit de son village et part découvrir le monde.

Le monde est celui des mages de Westil.

L’histoire, celle d’un adolescent, comme si souvent dans l’œuvre d’Orson Scott Card, confronté à la découverte de ses pouvoirs, de sa stature et de ses responsabilités.

La tonalité, celle de la légende quand elle confine à la fable ou au mythe et quand elle adopte la musique si pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ruisselet est le neuvième fils d'une famille de paysans. Né dans un petit village de fermiers frustres, il grandit sous les coups et l'opprobre de son père.
Un jour, à la faveur d'une bravade d'adolescent, il s'éloigne de son foyer et s'aventure à Mitherhome, une cité réputée pour ses aquamages. Il est embauché auprès d'un pierremage, le seul autorisé à exercer dans la ville. Très vite, il se rend compte que lui aussi dispose d'une affinité particulière avec la pierre.

Court récit, publié avant la saga de Westil, Père-des-Pierres offre une aventure épique, pleine de magie et de politique.
Le système de magie n'est pas expliqué mais il est facile d'en comprendre les tenants et aboutissements. Les magiciens, appelées magerins dans le texte, se divise en plusieurs castes, selon leur prédispositions. Ici nous rencontrons les aquamages, capables de diriger et modeler l'eau à leur gré et les pierremages qui agissent sur la pierre. Ces derniers sont victimes de superstition et suspicion de la part des habitants de la ville car leurs prédécesseurs avaient tenté de détruire la cité pour conserver le pouvoir sur celle-ci.
J'ai aimé ce récit, en particulier la forme courte. En effet, elle ne nuit absolument pas à la compréhension d'un univers qu'on devine beaucoup plus vaste. Il reprend les codes du récit initiatique dans lequel un jeune adolescent mal-aimé, peu sûr de lui et isolé, va se découvrir d'énormes pouvoirs et se retrouver confronté aux jeux politiques entre différents clans.
Beaucoup de clichés mais la plume est agréable.
C'est court mais prenant et les éléments donnés sur cet univers donnent envie d'en savoir plus.
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Ruisselet vit dans un village montagnard aux moeurs très rustiques au sein d'une famille nombreuse, et allez savoir pourquoi, il est le souffre douleur de son père. À douze ans, suite à une plaisanterie il grimpe sur une hauteur où il se retrouve seul, le monde s'étalant à ses pieds, ainsi que la route qui mène à Mitherhome, la cité des aquamages, une cité fabuleuse selon les voyageurs - pour laquelle il prend la route.
Arrivé sur place il découvre qu'il lui faut trouver un travail pour survivre dans cette ville aux moeurs étranges à ses yeux, par chance il est accepté chez le seul pierremage, toléré par nécessité, de Mitherhome. Et c'est à ce moment qu'il commence à réaliser que son affinité pour la pierre qu'il a toujours trouvée normale, ne l'est peut-être pas pour les autres …


Encore une fois Orson Scott Card met en scène un pré-adolescent de douze ans, un paysan sans éducation, qui peut paraître naïf et niais aux citadins, alors qu'il comprend beaucoup plus de choses qu'on pourrait croire, même s'il n'en voit pas toujours la logique, si tant est que ça soit logique d'ailleurs, et qu'il interprète à l'aulne de ses connaissances … son apparente bêtise aux yeux des autres lui permet cependant de découvrir d'avantage qu'on ne pourrait penser.


Cette nouvelle est parue quelques année avant le premier tome des "Mages de Westil", et située dans le même univers elle peut être lue indépendamment. Ici la magie n'est pas expliquée, elle fait juste partie du monde. Parallèlement aux aventures magiques l'auteur prend plaisir à opposer avec humour les moeurs simples du garçon aux moeurs citadines, une occasion de s'interroger sur les valeurs de la monnaie, de l'hospitalité et de disserter sur la nudité, la pudeur et les coutumes vestimentaires - et une occasion de réflexion pour le lecteur.


Cette nouvelle est agréable et facile à lire, mais en tant que livre c'est trop court, on reste sur sa faim et on aimerait un développement moins superficiel ou qu'elle soit intégrée en introduction au premier tome de la série. Je l'avais obtenue lors d'une opération "All Stars" en e-book, seul support commercialisé d'ailleurs, le livre papier n'étant plus disponible, il est dommage que l'éditeur ne suive pas correctement ses publications, la traduction de la trilogie des "Mages de Westil" qu'introduit cette nouvelle ayant été abandonnée au second tome …
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Un petit conte bien sympathique, avec les ingrédients habituels d'Orson Scott Card qui en font une valeur sûre pour moi.

L'histoire raconte le départ de Ruisselet, loin de sa famille qui le maltraite depuis sa naissance. le jeune adolescent explore et tombe sur une ville où il découvre des usages différents et cherche à s'y faire une place. Ce récit initiatique alterne entre des phases de découverte du monde, des autres et de soi-même, des petites aventures aux grands enjeux.

Les personnages ne sont pas très profonds, et c'est tout à fait normal pour un si petit conte.
Je me suis tout de même reconnue dans le personnage de Ruisselet, et cela tient à un détail particulier qui a son importance dans l'histoire. J'ai beaucoup aimé cette idée qu'on ignore pourquoi tout le monde le déteste, cela constitue un peu la quintessence de la traversée de l'adolescence !

D'autre part, au cours de ses aventures, Ruisselet, élevé dans le culte de l'eau, apprend à remettre en question ce qu'on lui a inculqué. L'intrigue distingue alors 1/ ce en quoi on croit, souvent hérité familialement et culturellement, et 2/ les actions et affections qui témoignent d'attachements plus profonds, viscéraux, personnels.
Cela s'applique à la religion dans l'histoire, et de manière générale à la vision du monde, aux professions vers lesquelles on se permet d'aller, etc. C'est aussi ça l'adolescence : s'émanciper des évidences de l'enfance.

J'ai aussi beaucoup aimé un détail tout simple. Ruisselet a du mal à dormir au troisième étage dans une maison toute en bois, alors qu'il a toujours dormi au sol. Dès lors qu'il identifie son mal-être et qu'il comprend son propre fonctionnement et ses besoins, le problème cesse d'en être un.

En temps que personnage, Ruisselet n'est peut-être pas très intéressant, mais ce qu'il représente l'est. Il s'agit en fait de l'archétype du héros de récit initiatique intelligemment remanié. Il n'est pas juste un adolescent, il est l'adolescence.



Ensuite, la magie élémentaire a beau être un poncif des univers de fantasy, ici elle soulève des thématiques intéressantes et plutôt originales.
On découvre ainsi l'existence des pierremages et aquamages, leurs cultes associés, et les rapports d'autorité entre ces communautés, l'Histoire passée dont la mémoire diffère selon le camp.
Magie de pierre et magie d'eau reposent en effet sur des visions du monde diamétralement opposées. La magie de la pierre permet de construire, faire en sorte que l'environnement soit plus confortable pour les humains ; là où la magie de l'eau se consacre à la conservation et le respect de ce qui est sacré.
Sans garde-fou, la magie de pierre devient extrêmement dangereuse (volcans), et celle d'eau se rend oppressive. Chacune repose sur de beaux principes et s'accompagne de dérives terribles.

Je ne peux m'empêcher d'y voir une métaphore philosophique sur les idéaux politiques : l'équilibre à trouver entre changement et conservation.
Notons que si ces deux magies s'alliaient avec un but commun, elles seraient bien plus puissantes et s'équilibreraient mutuellement…



En conclusion, l'intrigue et les personnages ne sont pas vraiment passionnants, mais en cherchant plus de profondeur dans les symbolismes, j'y ai trouvé des questionnements vraiment intéressants à creuser.
Cela me fait encore une fois de plus me dire que, pour faire une bonne histoire, ce ne sont pas les idées de départ qui comptent mais leur developpement.

Dans cette fable, à chacun de voir ce que les magies de pierre et d'eau représentent pour soi ! Et cela peut aussi bien être simplement des éléments de décor familiers dans un petit conte sympathique.
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Avec Pères-des-Pierres, Card offre une préquelle sous forme de conte à sa série sur les mages de Westil.
Le récit relate l'apprentissage de Ruisselet, un pauvre montagnard que les besoins d'émancipation vont conduire jusqu'à la ville où, bon an mal an, il va tenter de trouver une place.
Le garçon est naïf au plus haut point et porte sur le monde un regard innocent, celui que porterait un philosophe adepte de Socrate.
En une grosse centaine de pages, Orson Scott Card réussit à captiver son lecteur et à embrasser une large part de la complexité du monde qu'il décrit. C'est pourtant trop peu rassasiés que nous refermons le livre, un goût de trop peu et l'envie d'en lire davantage.
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Une histoire courte très sympas, rafraichissante, et je ne saurais dire pourquoi, qui réchauffe le coeur. J'ai été très touchée par Ruisselet. J'ai beaucoup aimé l'histoire, le contexte, les personnages...

Ce livre n'est pas un récit épique, loin de là, mais raconte l'histoire d'un jeune homme un peu perdu, dans un village et une famille auxquels il ne s'identifie pas, et qui les quitte, pour se trouver lui-même et vivre sa propre vie.

Je crois qu'il y a une série associée qui existe, mais je ne l'ai pas lue, donc je peux dire que ce n'est pas nécessaire pour comprendre et se fondre dans l'histoire. Mais ça donne envie d'en lire plus sur les pierremages et les aquamages !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ruisselet était destiné à devenir le plus frustre de tous, étant le neuvième fils et le quinzième rejeton d'une fermière qui avait le don d'être toujours prête à concevoir des enfants et de les porter comme si ses reins était un torrent et chaque bébé une crue de printemps. Mère avait les larges et lourdes hanches d'une femme dont le corps s'était réconcilié avec une grossesse perpétuelle.
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— Qu’est-ce que c’est, la monnaie ! ricana-t-il. Chaque printemps, ils sont un peu plus stupides et un peu plus arrogants !
Ruisselet aurait donc plus de difficultés à se nourrir qu’il ne l’avait pensé. À Farzibeck, toutes les maisons ouvraient leur porte aux voyageurs, sans rien exiger d’eux hormis des nouvelles du monde et acceptant de bonne grâce les cadeaux qu’ils offraient. On n’avait jamais entendu parler d’une auberge exigeant un cadeau bien précis – et dont le nom était inconnu de Ruisselet, en plus. Comment aurait-il pu apporter cette « monnaie » alors qu’il en ignorait l’existence, tout comme il ignorait où en trouver, sans compter que jamais il n’aurait pu deviner que c’était ce qu’on exigerait de lui.
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Ruisselet ignorait ce qu’était une amende, mais il se douta que cela ne manquerait pas de l’affecter, lui-même ou son salaire. Ce n’était pas grave. Il n’avait jamais pensé qu’on pouvait faire chauffer de l’eau pour laver le linge. Et, à la maison, seul Père se lavait à l’eau chaude, et seulement en hiver.
Après le souper, il trouva la bassine de lavage, estima la quantité d’eau qui lui serait nécessaire pour laver et rincer ses vêtements ainsi que sa personne, puis rapporta une jarre pleine de la citerne. Il ôta ses habits, les plongea dans l’eau puis les savonna sur la planche à laver.
— Espèce de sale gosse ! lança Alouette derrière lui.
Sa voix exprimait un profond dégoût.
— Je ne me suis pas encore lavé, dit-il.
— Cela m’est égal, imbécile. Tu es tout nu !
— Excuse-moi, je n’ai pas pensé que je pourrais laver mes habits en les gardant sur moi.
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Si tu l'imagines de pierre, comment peux-tu lui parler ? Mais si c'était Tewstan, un dieu, alors tu peux espérer que tes prières seront entendues.
Il se sentait néanmoins coupable, car il avait grandi dans le culte de Yeggut, le dieu de l’eau, le maître de toutes choses, qui donne la vie au désert et fracasse les montagnes.
Comment ai-je pu devenir un pierremage alors que toutes mes pensées allaient à Yeggut ?
Ce ne sont pas les rituels du culte qui plaisent aux dieux, comprit-il. Je vénérais Yeggut, mais j’escaladais la pierre, je plongeais les doigts dans la roche. Là-haut, dans les montagnes, c’est le cœur de pierre du monde qui a fait de moi ce que je suis, peu importe le dieu à qui s’adressaient mes prières.
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Elle posa son panier rempli de linge blanc.
— Le maître doit souvent porter du blanc, fit Ruisselet.
— Ce sont ses sous-vêtements, péquenot, répliqua-t-elle avec mépris. De toute évidence, c’est nouveau pour toi.
Le monde était décidément bien étrange, pour qu’un homme porte des couches comme un bébé – et qu’il en possède tout un panier.
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