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Les Ferrailleurs tome 2 sur 3
EAN : 9782253066057
416 pages
Le Livre de Poche (23/08/2017)
3.98/5   126 notes
Résumé :
Rien ne va plus depuis que le Château de l'extravagante famille Ferrayor a croulé sous l'assaut des objets rendus à la vie. Le jeune Clod, ayant perdu forme humaine, erre de ruelles en échoppes dans une ville ravagée par la crasse et la pauvreté ; sa complice Lucy Pennant, elle, est ensevelie sous les décombres du manoir, où elle fait la rencontre d'une créature aussi monstrueuse qu'attachante. Pourchassés, nos deux héros vont devoir se réunir pour déjouer les plans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un deuxième tome dans la continuité du premier, toujours cette ambiance grise et décalée qui est propre à cet univers que l'auteur a su créer.
Cela dit cela démarre de façon assez poussive, nous allons voir que les objets, incontournables dans ce récit ont un peu plus qu'une âme, la mise en place de ce deuxième tome, consacrée à cet aspect va être un peu longue mais pourtant justifiée.
Il y a une vraie trame dans cette histoire, une réelle cohérence qui suscite un intérêt évident, on ne souhaite qu'une chose, c'est percer ce mystère et savoir.
De la belle littérature fantastique à mon goût, dans une ambiance victorienne que j'apprécie beaucoup !
A signaler les illustrations, encore plus nombreuses que dans le premier tome, un vrai plus ;)
Je passe au tome trois avec une bonne dose de confiance ;)
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Les romans d'Edward Carey sont incroyables : totalement décalés, excentriques, originaux, sombres, ils rappellent à la fois l'univers gothique et sombre de Tim Burton, la trilogie de Gormenghast de Mervyn Peake, ainsi que les personnages de Charles Dickens.

Après avoir aimé « L'observatoire », je me suis intéressée à la trilogie atypique des Ferrailleurs qui projette les lecteurs en Grande-Bretagne, dans les années 1800, sous le règne de la reine Victoria.
Si ce monde est ancré dans l'ère victorienne, l'auteur incorpore des éléments fantastiques surprenants : chaque membre de la famille des Ferrayor est très fortement lié à un objet fétiche qu'il reçoit à sa naissance, un objet d'une puissance telle qu'il repousse « la Fièvre », maladie qui métamorphose les personnes en objets.

Même s'il s'agit d'un roman fantastique plein de charme dans un style Steampunk. J'ai eu l'impression que le monde fantaisiste et débridé d'Edward Carey était tangible. Je me suis sentie étrangement bien, de plus en plus harponnée au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture.

*
Si le premier tome, se déroulait à l'intérieur de l'énigmatique château des Ferrailleurs, une famille puissante et bizarre ayant le monopole de tous les déchets de Londres, ce second volume se déplace à la périphérie de la capitale anglaise, devenue une immense poubelle à ciel ouvert. Nous sommes en 1876 dans « le Faubourg » de Forlichingham.

L'auteur nous offre une suite assez différente du premier tome dans lequel se dégageait une ambiance plutôt mystérieuse, encombrée de secrets, de non-dits, et de personnages fantasques et équivoques.
Dans ce second tome, la découverte de cet univers laisse la place à plus d'actions, de rebondissements et d'aventure. Les deux jeunes héros ont été séparés dans les dernières pages du premier tome de la saga, et le lecteur les suit alternativement, Lucy Pennant abandonnée dans la grande mer de déchets, Clod, le petit-fils de la famille Ferrayor, à l'intérieur du faubourg.

Je n'irai pas plus loin dans l'intrigue de ce tome pour laisser toute la découverte du très beau premier volume.

*
Edward Carey a un véritable talent pour rendre réel un univers qui mixe l'époque victorienne et un monde fictif plutôt futuriste et dégoûtant dans lequel les hommes seraient submergés par leurs déchets.

Ce décor atypique fait d'objets du quotidien, usés, cassés, vieux, négligés, abandonnés, égarés, est un personnage à part entière. S'étant accumulés au fil du temps, ils forment une mer d'ordures sur le point de déborder. Je dois dire que cet océan me fascinait énormément dans le premier volume et j'avais donc vraiment envie d'en savoir plus.
Ici, c'est comme si l'auteur m'avait entendue et répondait à mes attentes en zoomant sur cette zone lugubre entre le château des Ferrailleurs et Londres. le Grand Dépotoir de la capitale, comme une fange immonde se mouvant, ondulant, se déchainant comme un océan en furie, se fracassant sur les murs d'enceinte du faubourg, m'apparait avoir une vie propre.

« L'endroit était saturé de bruits : ruissellements, gargouillements, et dans le tumulte des eaux des objets déferlaient, entraînés dans les sombres flots. On se serait cru à l'intérieur d'une baleine géante, en train de nager dans son côlon. »

Lucy s'y retrouve enfermée, désorientée, esseulée, déterminée à retrouver Clod. Elle tente de retrouver son chemin dans cette affreuse montagne d'immondices en mouvement. Cette jeune femme a un vrai rôle, elle n'est pas une potiche. Astucieuse, réfléchie, maline, c'est un personnage qui met de l'énergie dans le récit, je l'ai beaucoup aimé.
Mais dans ses profondeurs nauséabondes se cache une créature aussi effarante que singulière, Benordur. L'auteur laisse à son sujet quelques interrogations en suspens qui, j'espère, trouveront une réponse dans le dernier volume.

Pendant ce temps, Clod, loin de la sécurité toute relative du château qu'il n'a jamais quittée, tente de comprendre les mystères qui entourent sa famille. Avec lui, le lecteur découvre la banlieue de Londres, le faubourg surnommé la cité immonde, lieu crasseux, nauséabond, lugubre, insalubre et particulièrement dangereux. L'auteur instaure un sentiment d'oppression, d'étouffement et on se sent vite écraser, broyer entre deux monstres qui n'ont que faire des petites gens.

« Une fumée noire que je n'avais jamais vue à Filching envahissait le ciel. Elle faisait corps avec lui, d'une couleur immuable, comme si l'hiver et la nuit régnaient en permanence. Était-ce l'effet de mon imagination ? Les murs suintaient. L'air était moite. Oui, toute la cité exsudait, bien qu'il ne plût pas. Les rues étaient couvertes de boue et de déchets… »

D'autres nouveaux personnages apparaissent dans toute leur étrangeté pour parfaire cette atmosphère étranglée et sinistre : l'inquiétant Tailleur qui manie comme personne une paire de ciseaux, le sournois Mr Rawling, le maléfique Rippit Ferrayor.

*
L'écriture, agréable, très visuelle, offre un magnifique contraste entre l'univers fascinant des objets et le monde lugubre, malpropre du Grand Dépotoir et du faubourg.
Edward Carey a cette capacité de jouer avec les nuances, alternant fantaisie et humour, mélancolie et laideur, oppression et assujettissement. Il aime à entrer dans les pensées et les sentiments de ses personnages aussi attachants que patibulaires et on se sent emporter dans le flux de l'intrigue.

« Je n'avais jamais pu désobéir à Grand-Maman, jamais de ma courte vie. Je me sentis alors dégringoler, tomber la tête la première dans mon enfance, dans un lieu que je préférerais de loin ne pas revoir. Je fis quelques pas. Comment faire autrement. Je me penchai et embrassai la joue arachnéenne de Grand-Maman. Je me sentis piégé dans une toile d'araignée, j'eus l'impression que les cheveux gris de ma grand-mère, ces poils, ces duvets de mouche, de papillon crépusculaire, ces cheveux d'araignée s'enroulaient autour de moi et m'enserraient dans de terrifiants noeuds de famille, d'amour, de corruption et de culpabilité, des noeuds à vous faire perdre votre âme. »

*
Mais l'auteur a d'autres cordes à son arc pour nous faire pénétrer cette ambiance mystérieuse et glauque. En effet, l'auteur illustre son récit de très beaux dessins en noir et blanc, offrant ainsi un miroir visuel à son récit.

*
Si l'auteur a un talent fou pour surprendre ses lecteurs et les guider dans un univers étrange, sordide tout en étant foncièrement fascinant, il nous nous amène à réfléchir aux conséquences environnementales de nos modes de consommation, de production et de notre culture du jetable.

J'aime les histoires qui font un pas de côté, cachant dans des récits imaginaires des messages importants. Dans cette histoire, l'auteur ajoute une dimension plus politique et sociale, sur l'injustice et à l'oppression, l'ignorance et la misère, l'intolérance et l'exclusion.
L'auteur nous fait également réfléchir à notre condition humaine, à notre pouvoir de nuisance des hommes, mais aussi au courage, à notre capacité à relever des défis par la voix collective.

*
Pour conclure, magnifiquement écrit et pensé, l'auteur anglais su déployer tout son talent d'écrivain et de dessinateur pour nous proposer une lecture addictive et plaisante qui révèle beaucoup de secrets sur le monde des Ferrailleurs, mais laisse toutefois quelques questions en suspens, sûrement pour relancer l'intérêt du lecteur et l'inciter à lire sans tarder le troisième et dernier volume de cette belle saga.
Un très bon roman de transition.
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Deuxième tome de l'épopée des Ferrailleurs et je me régale toujours autant ! Nous voici en train d'arpenter les rues du Faubourg et de prendre conscience de l'étendu du tallent d'Edward Carey !
Nous retrouvons cette ambiance aux allures gothiques teintée de streampunk. L'auteur prend le temps de poser le décor jusqu'à le rendre palpable. C'est crasseux, étouffant, sombre, poisseux jusqu'à devenir irrespirable. le lecteur croule sous les ordures et le désespoir.

Loin de la vie confortable du château nous découvrons une population qui vit dans la peur et la misère. Les Ferrayor ne sont pas étranger à tout cela et la famille apparaît désormais bien plus menaçante que ce que j'avais imaginé. Ce tome est riche en sombres découvertes et en surprises. D'ailleurs de petits nouveaux très intéressants et surprenants font leur apparition.

Pour ce qui est de nos 2 héros, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils se révèlent. Clod prend de l'envergure et fait preuve d'une détermination et d'un courage surprenants. Son humanité se découvre petit à petit de même que certaines capacités… de son côté Lucy n'est pas en reste. Loin d'être un petit être sans défense c'est en fait une vraie guerrière. Un conseil ne restez pas sur son chemin sous peine de vous faire botter les fesses !

Le parallèle avec le monde réel devient évident. le fonctionnement de nos sociétés moderne est joyeusement égratigné de même que l'exercice du pouvoir et ses dérives. On peut y voir aussi pas mal de références historiques, qui donnent un côté universel au récit. Il y a aussi un côté lutte des classes et une ambiance de révolte qui plane sur ces pages et qui explose en feu d'artifice. Ce qui explique sans doute que certains aient pensé à Dickens . Moi j'ai plutôt pensé à Zola pour son amour des ambiances sombres, des crèves la faim et des quartiers miséreux, saupoudré tout de même d'une touche de fantastique.
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Ce que j'ai ressenti: ...Changement de décor, mais toujours autant de charme obscur…


Quand j'ouvre ce deuxième tome de la trilogie, je retrouve immédiatement cette ambiance sombre et délicate, ce style inimitable de Edward Carey…Et la magie fonctionne encore, parce qu'il a cette grâce de savoir créer un vrai monde à part, avec ses règles et ses étrangetés. Avec le Faubourg, il nous ouvre encore un peu plus son univers, lui conférant un autre aspect que la vie de Château, étend notre regard sur d'autres horizons encore moins reluisant de ce Londres revisité. Et quelle fantaisie grisâtre dans ces rues qui se balade encore allègrement! C'est étourdissant d'immondices et de rencontres insalubres…

« Vivace est la beauté, elle ne se laissera jamais enterrer. »

Lucy Pennant et Clod Ferrayor ne sont pas au bout de leurs peines, pour tenter de comprendre et d'infléchir la volonté du maître des lieux…A coups de tentatives infructueuses et de rencontres chanceuses, ils se découvrent plus enhardis, moins insignifiants, et nous lecteurs, de les suivre dans leurs folles aventures, on découvre deux adolescents étranges et attachants avec leurs doutes, leurs failles et leurs tracas. Leur passage à l'âge adulte se fait dans la lutte pour les autres dans une obscure farandole d'objets doués de paroles, et ils en sortent grandis, et plus proche que jamais, tout en étant à chaque fois séparés…Chapitre après chapitre, leur histoire d'amour s'inscrit dans cette intention de faire bouger les choses… Heu, les objets… Heu pardon, les gens…*Veuillez m'excuser, je suis encore dans les brumes d'un rêve…Pourquoi ai-je un demi-souverain dans la poche?!*

"Les hommes dans les guerres perdent leur âme, elle est foulée aux pieds, je l'ai vu, il n'y a plus d'individus, rien qu'une masse, une grande masse qui court à son anéantissement."

Je craque carrément pour cette plume poétique et gothique, et ces moments de lectures me sont précieux car cette plongée dans un imaginaire si prégnant, devient un délice de découverte. On ne sait jamais à quoi s'attendre, puisque c'est totalement loufoque, plein de folie douce, délicieusement inventif…Et puis, ces jeux de mots, cette qualité de métaphores, c'est juste fantastique! Vous l'aurez sans doute compris, j'ai plus que hâte de lire La Ville, tome 3 de cette trilogie pleine de surprises….

« Je suis sujette à des rêves incroyables. Nanny me dit que je ne devrais pas lire autant de livres, que si je continue à ce rythme, ils finiront par me tuer. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Après Tristan et Iseult, après Roméo et Juliette, voici Lucy et Clod, Lucy aux cheveux rouge comme les flammes et Clod, un jeune homme maladif aux pouvoirs bien particuliers.
A peine se rencontrent-ils une nuit, devant une cheminée éteinte que la vie les sépare déjà…mais ils feront tout pour se retrouver, malgré des obstacles dignes d'un conte de fées.
Il faut dire que l'auteur nous transporte dans un univers étrange et envoutant, avec cette trilogie dense (3 romans de 500 pages chacun) pour le moins originale qui se déroule en 1875 dans un Londres sombre, crasseux, suintant, malodorant, une ville écrasée sous les détritus.
Car il faut dire que dans cette histoire qui ressemble fort à un conte gothique, ce sont les ordures qui ont le premier rôle.
Oui, vous avez bien lu, ce sont les objets abandonnés et cassés, les résidus gras, les détritus puants, les déchets, les épluchures, les rebuts, la pourriture, la saleté, les cochonneries et la moisissure qui sont au coeur de cette histoire.
Car ici, ce qui se joue, c'est une sorte d'Histoire de la Décharge, avec sa création, ses membres, sa légitimité, son pouvoir, son règne et sa chute.
Et tous ceux qui se trouvent sur son chemin risquent d'être effroyablement écrasés, compressés, écrabouillés, réduits en poussière et pulvérisés en fluide visqueux car la décharge est une Reine, et elle ne tolère ni remise en question, ni coup d'état.
Alors si vous n'avez pas peur de salir vos beaux vêtements, de mettre les mains dans la fange, de respirer des miasmes de mort, venez faire la connaissance de Lucy la servante aux cheveux rouges et de Clod, issu de la puissante lignée des Ferrayor.
Venez affronter des montagnes de détritus, venez plonger au coeur de la plus immonde décharge que nous n'ayez jamais vue et peut-être que vous aussi, vous serez happés par la magie qui émane de ces pages et que vous succomberez de plaisir, vautrés dans la suie et le purin, baignés par des odeurs pestilentielles, dans une ambiance glauque digne d'un Tim Burton qui serait tombé amoureux et aurait envie de montrer au monde entier que tout ce qui est rejeté, cassé, détruit et hors service peut encore avoir une vie et des sentiments.
Et pour encore plus de plaisir, l'auteur a dessiné lui-même les protagonistes de cette histoire, vous pouvez découvrir ses illustrations dans les trois volumes.
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critiques presse (1)
eMaginarock
13 janvier 2020
Une suite très réussie : l’auteur parvient à poursuivre son histoire sans ralentir le rythme et reste fidèle aux éléments qui avaient fait le charme du tome précédent. Ouvrant les perspectives de son univers et des personnages, il donne envie au lecteur de le suivre dans cette aventure fantastique.
L’histoire reste prenante et le suspense est là. Le tout est servi par le style qui m’avait tout autant plu dans le volume précédent : une plume un peu grinçante aux phrases claires, teintée d’un humour particulier. Le faubourg est donc une suite très réussie.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ils m’ont dit que j’étais le seul enfant dans ce grand bâtiment, mais ce n’est pas vrai. Je le sais, parce que je les entendais parfois, les autres enfants. Je les entendais crier aux étages inférieurs.
Je vivais dans une chambre misérable avec ma gouvernante Ada Cruickshanks. « Miss Cruickshanks », devais-je l’appeler. Elle me faisait avaler régulièrement une cuillerée à dessert d’un médicament qui avait un drôle de goût mais réchauffait le cœur lorsqu’on l’avait ingurgité, comme s’il dissipait l’hiver. On me donnait des mets sucrés à manger, des tranches de quatre-quarts et des pâtisseries ; on me donnait aussi des tourtes de Forlichingham, qui à vrai dire n’étaient pas mon mets préféré car leur croûte était toujours brûlée, comme le voulait la tradition, et l’intérieur une sorte de pâtée gluante recouverte de mélasse noire pour en déguiser le goût. Miss Cruickshanks disait que je devais tout manger, sinon elle serait très fâchée contre moi. Alors, je mangeais.

(Incipit)
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Les hommes dans les guerres perdent leur âme, elle est foulée aux pieds, je l'ai vu, il n'y a plus d'individus, rien qu'une masse, une grande masse qui court à son anéantissement.
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- Je comprends, Lucy, mais je te l'avoue, j'ai peur. Terriblement peur.
- Eh bien je suis contente. Ça veut dire que tu es en train de réaliser que c'est ce qu'ils veulent vous faire peur. Et pourquoi le voudraient-ils, s'ils n'avaient rien à cacher de terrible ?
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Je n'avais jamais pu désobéir à Grand-Maman, jamais de ma courte vie. Je me sentis alors dégringoler, tomber la tête la première dans mon enfance, dans un lieu que je préférerais de loin ne pas revoir. Je fis quelques pas. Comment faire autrement. Je me penchai et embrassai la joue arachnéenne de Grand-Maman. Je me sentis piégé dans une toile d'araignée, j'eus l'impression que les cheveux gris de ma grand-mère, ces poils, ces duvets de mouche, de papillon crépusculaire, ces cheveux d'araignée s'enroulaient autour de moi et m'enserraient dans de terrifiants noeuds de famille, d'amour, de corruption et de culpabilité, des noeuds à vous faire perdre votre âme.
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Les hommes dans les guerres perdent leur âme, elle est foulée aux pieds, je l’ai vu, il n’y a plus d’individus, rien qu’une masse, une grande masse qui court à son anéantissement.
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L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Petite de Edward Carey et Jean-Luc Piningre aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/search?query=9782266323444 • L'écume des pâtes: À la recherche de la vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli et Vincent Raynaud aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/voyage-t48-l-ecume-des-pates-a-la-recherche-de-la-vraie-cuisine-italienne.html • Les Florio - tome 2 - le Triomphe des lions Stefania Auci aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/les-florio-tome-2-le-triomphe-des-lions.html • La Maison de Bretagne de Marie Sizun aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/la-maison-de-bretagne-1.html • Les Petits Personnages de Marie Sizun aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/1108966-article_recherche-les-petits-personnages.html • La grande escapade de Jean-Philippe Blondel aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/1072353-poche-la-grande-escapade.html • Un si petit monde de Jean-Philippe Blondel aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/un-si-petit-monde-1.html • Café sans filtre de Jean-Philippe Blondel aux éditions L'Iconoclaste https://www.lagriffenoire.com/1108752-article_recherche-cafe-sans-filtre.html • Dernier courrier avant la nuit de Serge Reggiani et Simon Reggiani aux éditions Archipoche https://www.lagriffenoire.com/1111597-article_recherche-dernier-courrier-avant-la-nuit.html • le Mystère de la dame en noir: Sherlock, Lupin et moi - tome 1 de Irène Adler, Iacopo Bruno aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/1101754-romans-sherlock--lupin-et-moi---tome-1---le-mystere-de-la-dame-en-noir.html • Douve de Victor Guilbert aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/1107080-romans-douve.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #editionspocket #editionsfolio #editionslivredepoche #editionsalbinmichel #editionsarlea #editionsliconoclaste #editionsarchipoche #editionshugoroman
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