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EAN : 9791022601054
204 pages
Editions Métailié (03/04/2014)
3.21/5   21 notes
Résumé :
Soit quatre brillants rejetons des mafias du monde entier (un Indien, un Italien, un Russe, et la jeune héritière d’une famille de banquiers suisses), riches, beaux, cyniques, éduqués dans les meilleures écoles, tous diplômés en économie. Censés succéder à leurs pères à la tête des plus grandes organisations criminelles, ils décident de s’affranchir des aînés et du poids des traditions, en rompant, souvent très violemment, avec leur camp. Ils veulent aller vite, trè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'avais envie d'Italie . Un petit polar, pourquoi pas ?
Pour le petit polar , nickel . Lecture facile, trame bien tracée, des méchants partout , de la drogue, de la corruption , du sexe, des racailles, des politiciens mafieux ,une fliquette de l'ombre, des dialogues bien tranchés. En fait , on est chez Guy Ritchie , il manque juste la musique , mais le rythme , les embrouilles, les têtes de "cons" , les trahisons, tout est là .
Pour l'Italie, une pauvre clinique à Milan sur un tiers de page. le reste : Des Russes , des Mexicains, un Paraguayen avec une mega paire de "cojones", des Mexicains, des Chinois, un Indien, une Suisse, un italien quand même .Et tout ce beau monde se retrouve à Marseille . Avec le recul , la photo de la couverture ressemble à Notre Dame de la Garde en effet :).

Polar sans prétention, donnant une vision bien pourrie de Marseille, du monde , de la politique . C'est noté sur la 4ème de couverture . Aucun gentil la dedans . En effet, ce n'est pas la caractéristique principale des protagonistes.
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Attention c'est le 47.24°N 1.52°O qui nous cause :
Commençons par le début 51.41°N30.06°E ..... C'est en Ukraine dans un parc d'attractions un peu beaucoup défraîchi. Nous partons à fond la caisse vers 14.22°S50.92°E ... En pleine mer dans l'océan indien. Continuons notre tour du monde avec 21.41°N72.20°E, nous sommes en Inde. Ne nous attardons pas, en route pour le tour du monde .....
La localisation du déroulement de l'action est originale.
Tout va très vite, la connaissance du ressenti d'un endroit n'a aucune importance et ne serait qu'une perte de temps, d'énergie ! Alors même si les lieux sont identifiés très clairement, leurs noms, leurs histoires, leurs caractéristiques, on s'en fout !
Les personnages, changent de nom, de vie, de physionomie au rythme des "affaires". Alors vous pensez bien que leur vécu, on s'en fout !
Nous sommes dans un drôle de monde !
Et moi pauvre 47.24°N 1.52°O, je ne suis pas de ce monde là. Je suis restée sur le quai de la gare, ou plutôt dans l'aéroport, les supersoniques passent et repassent et j'ai du mal à suivre. Et pourtant, l'écriture est agréable, vive et précise. Les personnages auraient pu être attachants, mais pour moi, la précipitation est un obstacle à la profondeur des sentiments !
Les calamités de notre époque ( gestion du risque nucléaire, traitement des déchets, exploitation du corps des misérables, ....) sont dénoncées violemment et lancées à notre visage comme des provocations.
La démonstration du processus de blanchiment de l'argent est faite une nouvelle fois et nous projette une fois encore face à notre impuissance à "changer le monde".
Et oui tout est bon pour faire du fric ! (Ça c'est juste au cas où on ne l'aurait pas remarqué plus tôt).
C'est ainsi que l'on reconnaît les gagnants au grand jeu du toujours plus, la question à se poser est peut être : toujours plus de money, mais pour en faire quoi ?
Cela fait froid dans le dos.
Merci à Babelio et à Metailié Noir pour cette expérience vertigineuse, glaçante, mais là il va falloir que je souffle un peu !
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Titre italien:" Respiro.corto", édition Einaudi

Enchaîner "Le souffle court" aussitôt après "L'emprise" a de quoi achever de démoraliser.
Après les dépravations pour accéder au pouvoir, voici le mafia actuelle, cette pieuvre qui s'étale , s'étale.
J'ai lu en deux longues soirées ce qui permettait de ne pas emmêler les nombreux personnages.
En contraste avec les franchement crapuleux les quatre jeunes loups nouvelle génération sont beaux, intelligents, efficaces, joyeux comme des enfants lorsqu'ils se retrouvent et, du coup, séduisants et attachants.

Mises au point les présentations d'usage, le point de convergence, la mise en place des trafics, c'est Marseille;
Marseille fascinante et inquiétante, défendue par d'incorrigibles romantiques comme la commissaire Bourdet et le boss Grisoni, vieux mafieux corse, chef suprême de la ville.
Marseille et la clique de Brémond, (le député ) qui, avec la corruption et les malfaiteurs, a placé ses hommes aux commandes d'une ville asphyxiée par le crime.
Alors que les anciens mafieux tiraient, égorgeaient, se salissaient les mains, les garçons de la malavita mondialisée ont étudié dans les meilleurs collèges, parlent plusieurs langues, réfléchissent très vite et ne savent pas ce qu'est la violence, mais ils sont capables de pénétrer dans les circuits internationaux qui comptent.
Ils sont convaincus que le monde appartient à ceux qui courent aussi vite que l'argent et à ceux qui courent le plus vite.
Les autres ne méritent pas de vivre.
Le crime court. Il traverse le monde comme un souffle.
C'est le souffle court du défi qui est la pulsation de ce récit.

Mais voilà, je suis restée extérieure: trop de faits qui s'enchaînent, des affaires aisément conclues et des personnages figés dans le rôle qui leur a été attribué.
De belles figures sur papier glacé.

Donc, pour moi, un souffle qui manque de puissance mais qui a l'avantage d'être réaliste sur fond de corruption réelle.
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Pour le dire tout de go: on a un peu de mal à reconnaître la patte du maître du hard boiled italien dans cette livraison. le roman est certes nerveux, court et bien troussé, mais génère un certain nombre de frustrations.

Une dizaine de jeunes criminels de tous horizons géographiques et de cultures fort différentes se retrouvent à Marseille avec l'espoir de se faire oublier tout en briguant fortune au passage, histoire de joindre l'utile à l'agréable. Mais tous finiront essorés par cette ville emblématique, capitale de renom de la pègre française. Car si certaines factions s'opposent, si des flics pas très nets poursuivent des objectifs peu avouables en usant de moyens qui le sont encore moins, l'auteur dessine petit à petit le personnage de la ville elle-même, qui devient une espèce d'ogre auquel il est dangereux de se frotter si on n'en a pas préalablement une connaissance intime.

Trop de personnages dans ces 200 pages d'une trop grande nervosité. Tous ne se définissent finalement que par leur capacité à intriguer, à manipuler, à torturer, à tuer. Les dialogues sont toujours très efficaces, même s'il est impossible – avec toute la bonne volonté du monde – de reconnaître le vocabulaire des petits trafiquants des quartiers nord dans les mots que Carlotto / Quadruppani mettent dans leur bouche ; on peut certes passer facilement là dessus. Ce roman est un tourbillon dont on ressort étourdi et sur notre faim. Outre le fait que rien n'est fait pour susciter la sympathie chez aucun d'entre eux (un parti pris tout à fait respectable, habituel chez Carlotto), on ne fait que survoler ces échantillons d'humanité déviante, malheureusement très crédibles.

Je retiendrai personnellement, dès le premier chapitre, quelques paragraphes saisissants illustrant de manière épouvantable le cynisme et l'absence totale d'empathie de ce jeune et brillant indien, patron d'un gigantesque chantier de démantèlement de navires, embauchant de jeunes familles tamoules dans la misère et les tuant au travail, les exposant aux produits et vapeurs toxiques le temps que la chimie les rende malades et puis les tue, jeunes papas et mamans avec leurs enfants : "tu ne peux pas les chasser dès qu'il y en a un qui va mal, tu risques que personne ne veuille plus travailler pour toi". Je recommande la consultation des dernières pages du recueil de photographies "Oil" du canadien Burtynsky, pour ceux qui voudraient mettre des images sur cette horreur.

Ce Carlotto restera donc comme une déception, après les 2 brillants précédents opus.
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Tous les chemins mènent à Rome, et tout le monde s'amène à Marseille...

"Le souffle court" de Massimo Carlotto est un polar où pullule le crime international, sous le regard bienveillant de Notre-Dame de la Garde.

L'organytsa détruite, le traitre Zosim Kataev, est envoyé à Marseille. Ce dernier a été enrôlé par les services secrets russes lors de son passage à l'Université de Leeds, des études financées par le pakhan Vitaly Zaytsev pour investir l'argent de l'organytsa dans les meilleurs circuits économiques. A Marseille, Zosim doit participer à l'interception d'un couple Moldave. Mais après s'être débarrassé de la mafia russe, il compte bien se défaire des chaines du KSB...

Esteban Garrincha, une mule, débarque à Marseille. Ce pendejo a dû choisir entre la mort ou l'Europe. A Ciudad del Este, il a fait exécuter un chef de la triade. Depuis, les cartels et la mafia chinoise ont mis un contrat sur sa tête. Lors de son arrivée dans la cité phocéenne, une équipe de flics lui tombe dessus et l'embarque pour un interrogatoire clandestin. de là, Garrincha va devenir la boniche de Bernadette Bourdet, dit B.B, une fliquette mise un temps au placard...

Zosim, devenu Alexandre Peskov, joue un double jeu. Dans le dos du KSB, il entreprend une magouille financière avec l'aide d'Inez, de Sunil et de Giuseppe. Les quatre jeunes gens se sont rencontrés à l'Université de Leeds et ont établi un pacte : prendre la place de leurs aînés criminels. Pour l'heure, ils sont en train de monter une affaire avec du beau gratin marseillais, à la tête de celui-ci le politicien Bremond, une vieille connaissance de B.B...

Tout commence au quatre coins du monde et se termine en un seul lieu, à Marseille. Tel un film de Guy Ritchie, plusieurs histoires confèrent vers un final unique. Mafia, services secrets, terroristes, flics pourris et délinquance à col blanc, vont finir par se retrouver sur le même chemin. Massimo Carlotto a concocté de superbes personnages remplis de fourberies, aussi dégueulasses les uns que les autres et pleins de perversités.

Des forêts de Tchernobyl aux bordels Marseillais, en passant par Ciudad del Este, c'est une mondialisation criminelle qui nous est décrite, où les genres finissent par être liés et deviennent une sorte de "supply chain" du crime.
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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critiques presse (2)
LeMonde
23 juin 2014
Le Souffle court, de Massimo Carlotto, raconte dans un style vif et rapide la montée en puissance de cette nouvelle criminalité, où coexistent, toujours pour le pire, cols blancs, narcotrafiquants sud-américains, traders suisses, truands marseillais, mercenaires russes, flics borderline.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
22 mai 2014
Le roman mosaïque de Massimo Carlotto fait de Marseille la ville de tous les (crimes) possibles. Bref, dense et sombre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il repensa à quand il s’entraînait avec Sunil et apprenait à apprécier son amitié et son incroyable capacité d’analyse, de compréhension des mécanismes économiques et de l’âme humaine, comme s’ils faisaient partie du même univers. C’était l’Indien qui avait uni le groupe comme s’il en avait choisi exprès les membres. C’était lui encore qui avait rendu possible la confiance acquise dans le rêve de baiser tous ceux qui les avaient baisés depuis leur naissance. Sunil était capable de vous convaincre en déconnant que le plus fou des plans était réalisable. Les autres étudiants et les professeurs les considéraient comme quatre gosses de riches, bûcheurs et snobs. En réalité, c’était juste quatre jeunes gens perdus dans un destin déjà fixé qu’ils n’avaient pas choisi et encore moins voulu. Puis ils avaient trouvé la force de se rebeller et quelque chose d’indéfinissable et de nécessaire s’était emparé de leurs esprits et de leurs cœurs. Et alors, ça n’avait pas été si terrible de feindre de se faire harponner par la belle Ulita et tromper par le FSB. Puis, à son tour, il s’était fait avoir mais ce n’était pas si tragique. On pouvait tout supporter.
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Les loups passèrent sous la grande roue panoramique et se dirigèrent contre le vent vers les autos tamponneuses. Ils couraient vite, sans hésiter, dans les herbes hautes qui commençaient à jaunir avec l’arrivée de l’automne. Bientôt, au jaune succèderaient le rouge malsain des troncs et la rougeur, sombre comme le sang figé, de la rouille couvrant la ferraille du Luna Park. Seule la neige aurait pitié de ce parc d’attractions abandonné, le recouvrant durant de longs mois d’un manteau immaculé. Les loups se blottirent entre les vieilles petites autos électriques, observant les cerfs qui s’abreuvaient dans un grand bassin. Autrefois, ce devait être une fontaine pleine d’éclaboussures et de jeux aquatiques. Les mâles, de temps en temps, levaient leur tête ornée de longs bois pour humer l’air et flairer les prédateurs, mais ils se remplissaient les narines d’un courant d’air venu du ponant, alourdi des odeurs de la ville fantôme de Pripiat.
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Marseille est la porte entre l'Europe et l'Afrique et le carrefour des extrémistes islamistes avec lesquels les Tchétchènes ont désormais des rapports plus que stables. Hommes, armes...nous devons avoir la possibilité de les intercepter avant qu'ils arrivent en Russie pour mettre des bombes dans le métro.Nous ne t'avons pas envoyé ici seulement pour recycler l'argent de ta regrettée Organizatsya. Nous devons utiliser les ressources économiques que tu nous garantis pour mettre sur pied un réseau stable et efficace. p.55
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_Extractions d'organes, précisa l'Italien. Nous fournissons des pièces de rechange à ces clients qui n'ont pas envie de et de se confier à l'étranger et ce se confier à des structures hospitalières inconnues et aux capacités douteuses.
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Pourquoi est ce qu'on n'a pas de chance, Zosim ?
Maintenant, je m'appelle Alexandre. Zosim est mort, si tu continues à m'appeler comme ça, je ne réussirai jamais à devenir quelqu'un d'autre.
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Intervista a Igort e Carlotto .
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