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EAN : 9782290015360
285 pages
J'ai lu (06/01/2010)
3.83/5   92 notes
Résumé :
Isabelle Caro a vingt-cinq ans et pourtant elle a toujours le poids de ses douze ans. On l'a découverte dans l'émission Le Droit de savoir où la caméra la suivait dans son quotidien avec l'anorexie. On l'a retrouvée sur des photos publicitaires qui ont fait scandale, où elle posait nue pour dénoncer sa maladie. Comment a-t-elle pu en arriver à cette maigreur effrayante ? Qu'est-ce qui l'a poussée à cesser de manger, si jeune ? Comment endure-t-elle le regard des aut... >Voir plus
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"Isabelle Caro a vingt-cinq ans et pourtant elle a toujours le poids de ses douze ans. On l'a découverte dans l'émission le Droit de savoir où la caméra la suivait dans son quotidien avec l'anorexie. On l'a retrouvée sur des photos publicitaires qui ont fait scandale, où elle posait nue pour dénoncer sa maladie. Comment a-t-elle pu en arriver à cette maigreur effrayante ? Qu'est-ce qui l'a poussée à cesser de manger, si jeune ? Comment endure-t-elle le regard des autres ? Que fait-elle pour sortir du mal qui la fragilise ? C'est l'histoire que raconte ce livre. Une histoire tellement folle qu'elle n'avait jamais osé la révéler jusqu'à présent. Une histoire qui dévoile mais aussi dénonce - l'aveuglement de certaines familles, l'indifférence de certains médecins, le mépris de certains hôpitaux -, une histoire qui évoque le pire pour montrer comment essayer de s'en sortir. Une histoire d'enfermement et d'espoir, d'amour et de mort. Celle d'une petite fille qui ne voulait ni grossir ni grandir mais qui, aujourd'hui, a plus que jamais la faim de vivre."

L'histoire d'Isabelle est dure mais ne nous mentons pas, elle est nécessaire. Ce récit montre le vrai visage de cette maladie qu'est l'anorexie. Il n'est pas question d'une jeune fille qui souhaite correspondre aux canons de beauté actuels. C'est avant tout l'histoire d'une famille , d'une femme qui refuse de faire prendre le moindre risque à sa fille, au point de la couper totalement du monde et de devenir on unique référence. Et cette enfant à tellement peur de perdre l'amour de sa mère qu'elle privera son corps de nourriture afin de donner ce qu'elle désire à cette mère envahissante et culpabilisante. Elle se détruira pour rester l'enfant eu sa mère ne veut pas perdre.
Bien évidement, on ne peut rester insensibles face à ce récits, mais je trouve certains passages un peu larmoyants, et l'impression qu'Isabelle s'apitoie sur son sort flotte un peu dans certaine descriptions. Cependant, vu son environnement familiale, son mal-être est parfaitement compréhensible.
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Un livre bouleversant et lucide sur le parcours de la regrettée Isabelle Caro. Découverte dans une émission consacré à l'anorexie, elle a accepté de faire des photos pour Benetton. Comédienne au théâtre, elle relate sa descente aux enfers entre une mère dépressive qui se suicidera peu après sa mort, un père absent et son beau-père. Sa scolarité, le terrible regard des autres, elle n'omet rien. Un témoignage poignant.
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La petite fille qui ne voulait pas grossir
Isabelle Caro
Éditions Flammarion

? Quatrième de couverture

Isabelle Caro a vingt-cinq ans, et pourtant, elle a toujours le poids de ses douze ans. On l'a découverte dans l'émission le droit de savoir, où la caméra la suivait dans son quotidien avec l'anorexie. On l'a retrouvée sur des photos publicitaires qui ont fait scandale, où elle posait nue pour dénoncer sa maladie. Comment a-t-elle pu en arriver à cette maigreur effrayante ? Qu'est-ce qui l'a poussée, si jeune, à cesser de manger ? Comment endure-t-elle le regard des autres ? C'est l'histoire que raconte ce livre. Une histoire tellement folle qu'elle n'avait jamais osé la révéler jusqu'à présent. Une histoire qui dévoile, mais aussi dénonce, l'aveuglement de certaines familles, l'indifférence de certains médecins, le mépris de certains hôpitaux, une histoire qui décrit le pire pour expliquer comment s'en sortir. Une histoire d'enfermement et d'espoir, d'amour et de mort. Celle d'une petite fille qui ne voulait ni grossir ni grandir mais qui, aujourd'hui, a plus que jamais faim de vivre.

? Mon avis

Ce témoignage ne peut pas laisser indifférent. Tant de souffrance, tant d?appels au secours, tant de plongeons dans des abîmes incommensurables et de volonté de s?en sortir sont poignants.

L?enfance d?Isabelle est narrée au jour le jour et la personnalité de sa mère, qui voulait à jamais une petite fille qu?elle voulait ne pas voir grandir ni grossir posent les racines du mal qui emportera Isabelle.

Les liens mère fille sont tel un cordon (ombilical, mais pas que...) qui jamais ne peut se briser malgré la volonté d?Isabelle qui, face au désespoir de sa mère, finit toujours par céder pour toujours replonger davantage dans les méandres de la terrible maladie qu?est l?anorexie.

Elle témoigne aussi du regard qu?a la société sur ces malades, sur l?incompréhension très souvent qu?en ont les médecins et l?inadéquation des traitements médicamenteux et psychothérapiques dont ils sont parfois l?objet. Rares ont été les professionnels qui ont compris Isabelle et qui l?ont suivie de manière appropriée.

Cette bataille constante entre la volonté de couper le lien étouffant avec sa mère qui l?emprisonne et sa soif de grandir et vivre une vie comme les autres est une source permanente de hauts et de bas, de périodes de désespoir et de lumière contre lesquels Isabelle n?arrive pas à ses dépêtrer.

Les seuls réels moments de bonheur sont finalement ceux où elle a réussi à s?extirper de son corps. Via le théâtre et le cinéma, elle réussit à se mettre dans la peau de personnages qui l?aident à survivre à ce qu?elle vit véritablement.

Elle a également décidé d?accepter de poser nue pour le photographe Olivier Toscani afin de sensibiliser les gens au regard de la maladie.

Le livre finit sur une note d?espoir mais qui se tient au courant de l?actualité sait qu?Isabelle est décédée à Paris en 2010.
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C'est la première fois que je lis quelque chose sur ce sujet et j'ai trouvé très intéressant de voir comment les éléments familiaux ont peu à peu poussé Isabelle vers l'anorexie. Il n'y a jamais une seule cause à cette maladie mais tout un enchaînement de causes qui l'entraîne. On se rend compte ici à quel point cette maladie est mal évaluée, mal prise en charge et aussi considérée comme honteuse par la famille et par le malade, comme s'il suffisait d'un peu de volonté pour pouvoir s'en sortir. Tout n'est pas si simple malheureusement.
Comme souvent je fouine sur internet afin de savoir ce que sont devenues les personnes dont je lis les biographies et malheureusement elle n'a pas eu le destin dont elle rêvait...
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Un livre bouleversant de la descente aux enfers de Caro, devenue anorexique. Une incroyable histoire de celle qui a accepté d'afficher sa nudité sur des panneaux en espérant créer un électrochoc concernant l'anorexie. Son vécu passe par de terribles épreuves que lui inflige sa mère refusant de la voir grandir. Cette maladie est difficilement acceptable.
Caro, La petite fille qui ne voulait pas grossir n'est hélas plus de ce monde tout comme Valérie Valère jeune anorexique auteur du ( Pavillon des enfants fous )
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
L'histoire d'une petite fille qui ne voulait ni grossir, ni surtout grandir.

La femme semble vivante, mais on imagine aisément quelle morte elle fera.

Parfois je me sens comme une bombe prête à exploser, mon sang pulse dans mes veines, dans ma tête, dans ma gorge, j'étouffe, je voudrais crier, frapper.

Pendant qu'elles s'éloignent main dans la main, je reste enfermée, à contempler d'un œil sombre, à travers la vitre, un soleil qui ne brille pas pour moi.

Je suis devenue trop grande pour plaire à maman. Je n'ai que huit ans, mais je me trouve trop vieille, trop grande, trop grosse, trop laide, trop bête. Indigne d'être aimé, en résumé.

Je regarde avec une amère envie les petits vêtements, les petites chaussures, le petit corps de ma rivale. Si seulement je pouvais rétrécir, remonter le temps, redevenir un bébé...

Je préférais quand j'étais petite. J'en déduis que plus je grandirais, moins maman m'aimera.

Je reste seule dans la maison vide, avec l'impression horrible d'être délogée de chez moi tout en continuant d'y être séquestrée. Il n'y a plus de place pour moi ici, et je n'ai pas le droit de m'en aller.

C'est un choc à la fois émotionnel et esthétique. Thérèse se réjouit de souffrir car ainsi elle se rapproche de Jésus. Les mortifications qu'elle s'inflige s'ajoutent à la tuberculose et elle meurt à vingt-quatre-ans. La façon dont elle transcende ses souffrances en extase mystique me fascine particulièrement, ainsi que son innocence. Il y a tant de douleur en moi que je veux l'offrir à Dieu.

Je maîtrise mon alimentation pour sculpter mon corps à ma guise, pour devenir ma création et ne plus être la créature de ma mère.

Je voudrais avoir envie de manger, pouvoir me nourrir suffisamment pour ne pas me sentir perpétuellement fatigué. Mais ce qui était, il y a quelques mois encore, une activité simple et naturelle s'est muée en épreuve. Et je n'arrive pas à faire marche arrière, une force plus puissante que ma volonté m'en empêche.

Il m'arrive même, sur un quai de métro, de regarder les rails en pensant qu'il serait facile de sauter, là, maintenant, et d'en finir.

La solitude est mon convive, ma complice, nul regard extérieur ne me permet de comprendre l'ampleur de mon mal.

Que de fautes à ressasser, que de raisons de me sentir coupable ! Jamais plus je n'oserai affronter le regard de celle qui voulait me sauver.
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Le médecin me prescrit des compléments alimentaires, mais je ne peux pas les absorber parce que l'étiquette mentionne "boisson super-énergétique". Un vrai repoussoir! Il suffirait que les mots magiques "repas minceur" soient inscrits sur la bouteille pour que je les avale sans broncher. Tout est une question de vocabulaire avec les anorexiques!
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La prochaine fois que vous croiserez une jeune fille trop maigre dans la rue, offrez-lui un sourire. Elle en a bien besoin...
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Je voudrais avoir envie de manger, pouvoir me nourrir suffisamment pour ne pas me sentir perpétuellement fatiguée. Mais ce qui était, il y a quelques mois encore, une activité simple et naturelle s'est muée en épreuve. Et je n'arrive pas à faire marche arrière, une force plus puissante que ma volonté m'en empêche.
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Je dois rester confiné à l'intérieur depuis que maman à entendu à la télévision que " le grand air favorise la croissance des enfants " Et la dernière chose que Maman désire est que je ne grandisse pas. Elle voudrait que je reste une toute petite fille comme à l'époque où elle était une jeune femme heureuse.
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