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EAN : 9788817074773
185 pages
Rizzoli (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
"Tout est vrai, plus ou moins."
C'est l'incipit d'un grand roman et c'est dommage qu'il ait déjà été écrit par Kurt Vonnegut, parce que ce serait l'amorce idéale pour cette histoire. Ou plutôt pour ces histoires.

Les deux protagonistes - et auteurs - sont frères mais ils ne se fréquentent pas beaucoup, voire même ne se supportent pas beaucoup. Vies différentes, caractères différents, et peut-être aussi de vieilles rancœurs, laissées trop longte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un joli petit "roman", riche en nostalgie et en saveurs oubliées.

Deux frères, deux auteurs italiens, aux vies bien différentes, font ensemble un voyage dans la mémoire, à l'occasion d'une tâche familiale, vider la maison de vacances avant de la vendre.
Originaires de Bari, dans le sud de la péninsule, les deux frères Carofiglio ont écrit une auto-fiction à quatre mains, en alternant les chapitres rédigés par chacun, mais aussi les points de vue, les dialogues ironiques ou complices, l'avantage pris par l'aîné ou le cadet.

D'abord réticents à l'idée de cette corvée imposée, ils vont par le jeu de ce rapprochement inhabituel, se remémorer des odeurs, des goûts, des plats de leur enfance. Et une fois arrivés dans "la maison des bois", quand ils ouvrent armoires, tiroirs et sacs poussiéreux, c'est tout leur passé familial commun qui leur revient en mémoire. Chaque objet retrouvé devient le déclencheur d'un récit nostalgique ou amusé d'anecdotes et de pratiques oubliées , photos, images à collectionner, vieilles BD, carnet de recettes... Se prenant au jeu, ils décident de dîner et de dormir sur place, ce qui les rapproche pour la première fois depuis bien longtemps. Ainsi renaît le passé, par le biais de toutes sortes d'évocations quasi proustiennes, associées surtout aux odeurs et saveurs de l'enfance et de l'adolescence.
Travail collectif de mémoire, ce dialogue est aussi l'occasion de retrouvailles entre deux frères éloignés par de vieilles rivalités et des parcours personnels diffèrents, qui redécouvrent le goût de la complicité. Arrivés à la maturité, ce retour en arrière est aussi une occasion de solder les comptes du passé et de goûter, au figuré comme au propre, avec un plat préparé ensemble, aux joies de la réconciliation.

Certes l'écriture manque un peu de densité et sacrifie aux plaisanteries du style parlé, et l'on peut s'étonner de voir les narrateurs présenter les années 70 comme la préhistoire. En matière de souvenirs, tout est subjectif et relatif ! le livre n'en reste pas moins une suggestive évocation d'un passé commun et un exercice de nostalgie émouvant, dont la note sensuelle est représentée par les recettes familiales qui concluent l'opus.

Lu en V.O., le livre n'est pas encore traduit en français.
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Livre italien , première édition mars 2014
Il répond à une proposition de l'éditeur.
Ce mémoire gastronomique écrit à quatre mains est un voyage dans la mémoire des deux frères Carofiglio, deux frères différents dont les vies ont convergé.
A travers une série d'associations d'idées qui les renvoient aux moments où ils étaient enfants, à travers les odeurs et les saveurs caractéristiques de leur enfance et leur adolescence ils revivent des scènes de leur vie et se retrouvent un peu eux-mêmes; le rapprochement sera scellé par la tarte à la ricotta qu'ils cuisinaient autrefois.

L'ouvrage est structuré en chapitres, alternant les voix de l'un et de l'autre.
Le rythme est lent, ce qui peut nous amener à penser à notre propre enfance et aux personnes chères qui l'ont rendue unique.
Quelques recettes évoquées dans le livre sont ajoutés à la fin . ceci est également une demande de l'éditeur;

J'avais déjà lu plusieurs livres de Gianrico Carofiglio, les avais aimés, et là, j'avoue que j'ai été déçue. Les dialogues des deux frères m'ont semblé un peu artificiels. Peut-être à cause de la contrainte de remplir le contrat.
Toutefois le plaisir de lire en italien compense cette réserve.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La marchande de tabac
Nous aimions l'épier, bien cachés derrière les persiennes de la cuisine de grand-mère. Sauf quand il faisait vraiment froid, elle dinait dehors, à côté de la porte-fenêtre qui donnait sur la cour. Elle mangeait presque toujours des macaronis à la sauce tomate, tenant son assiette à la main et prononçant, entre deux bouchées, de brèves litanies d'une voix caverneuse. Puis dans la même assiette, juste après, elle versait le contenu d'une boîte de pâtée pour chiens, et poussait un sifflement bref et mordant. Son berger allemand arrivait en remuant la queue, mangeait à son tour et s'endormait repu, tandis que sa maîtresse allumait un demi cigare toscan et le fumait tout en débitant d'autres mélodies gutturales. C'étaient des sortilèges, et quand elle rentrait chez elle - un antre obscur dont on ne distinguait pas l'intérieur - je m'imaginais qu'elle s'occupait de préparer des sorts et des potions maléfiques.
Cette vieille - mais justement je ne suis pas sûr qu'elle l'était vraiment - semblait tout droit sortie d'un conte noir des frères Grimm et pendant des années, même après la fermeture du magasin, même après la fin de mon enfance, elle est revenue me hanter la nuit, dans quelques-uns de mes cauchemars les plus gothiques.
p. 132
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En général, c'était papa qui cuisinait, alternant chaque année deux plats typiques de la région : les spaghettis à la San Giuannid - avec des olives, des anchois, des câpres, des tomates cerises et du piment frais - et la ciallèd. La cialleda avait une base toujours identique : pain sec d'orge trempé et coupé en morceaux, sel, huile, origan,basilic, tomates, concombres et oignon rouge d'Acquaviva, émincé très fin. Ce plat - qui se mange froid et ressemble à la panzanella florentine - avait de nombreuses variations sur ce thème, avec ajout de fromages frais, de thon, de poulet, d'anchois et de poivrons crus. Naturellement pas tout à la fois.
Après le déjeuner, j'allais dans ma chambre, tandis que Gianrico était déjà à la recherche des copains. Je m'allongeais sur le lit, je fermais les yeux et j'écoutais. C'était ça le plus excitant. Les bruits du bois annonçaient les mystères de l'été.
p. 50
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Nous ne dormions plus dans la même chambre depuis trente ans je crois. Parler dans le noir te ramène en arrière, plus que tout autre chose.
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Nous sommes embarrassés avec les odeurs, surtout avec les mauvaises, à cause d'un processus culturel. Nous tendons à les refuser parce qu'elles évoquent la partie la plus élémentaire, animale si tu veux, de notre nature.
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Toujours, avant le départ, il y avait un sentiment d'attente, comme une légère fièvre de l'âme. Les choses qui nous arriveraient cette saison changeraient pour toujours nos vies. On en était certains, chaque fois.
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