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EAN : 9782283026694
493 pages
Buchet-Chastel (13/05/2015)
4.25/5   320 notes
Résumé :
Nous sommes au milieu des années 1980, aux États-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu’ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d’amitié avec un homme étrange, Toby, qui se prés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (117) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 320 notes
Nous sommes au milieu des années 80 aux USA. June, une jeune adolescente de 14 ans, solitaire, réservée pose avec sa soeur Greta, 15 ans pour son oncle Finn, artiste peintre reconnu, le frère de sa mère, à New-York.

Finn est homosexuel atteint pas le SIDA dont on ignore tout alors, du virus, son mode de contamination et pour lequel il n'y a pas de traitement.

Elles viennent toutes les semaines à New-York mais autant June apprécie chaque instant en compagnie de cet oncle qu'elle vénère autant Greta essaie de fuir, lançant au passage des réflexions plutôt acerbes.

le jour de l'enterrement, elle aperçoit un homme rongé par le chagrin que sa mère refuse de voir assister à la cérémonie. Qui est cet homme ? Que lui cache-t-on ?

Ce que j'en pense :


Au travers de ce livre, on retrouve l'impact du SIDA sur ces années 80 et au-delà, l'étendue de l'ignorance à l'époque, concernant cette maladie qui frappait les homosexuels et que l'on considérait comme la punition d'une sexualité dévoyée.

Plus généralement, l'auteure nous parle aussi de la façon dont on considérait l'homosexualité à cette époque, avec le refus de la mère de June de connaître Toby, le compagnon de Finn, allant jusqu'à le traiter d'assassin, de meurtrier, c'est tellement plus facile de rejeter la faute sur lui quand on se dit « bien pensant », détenteur de la vérité absolue au nom de laquelle elle se donne le droit de juger la vie des autres.

June que Finn a surnommée Crocodile, est touchante par sa réserve, sa solitude, sa différence par rapport aux autres ados de son âge. Elle est passionnée de Moyen-âge, elle porte des jupes longues, des pulls immenses rejetant les jeans des copains et bien sûr ses bottes médiévales. Elle marche des heures dans les collines qui surplombent l'école, seule.

Elle marche pour se transporter hors du présent, dans une autre époque, où elle peut se souvenir de Finn, leurs discussions, leurs restaurants préférés…

A l'heure actuelle, on ne l'envisagerait même pas, étant donnée le risque de se faire agresser. Elle est moins brillante que sa soeur Greta, artiste en herbe qui prépare une comédie musicale pour l'école, où elle tient le rôle vedette. Mais cette soeur ainée histrionique, surdouée, brillante à l'école comme au théâtre, est mal dans sa peau, elle a des avis sur tout, domine sa soeur, ne manquant pas une occasion de la blesser par ses remarques. Elle flirte avec la vodka car ne sait pas exprimer ses tourments d'adolescente.

Les deux soeurs ont été proches autrefois, inséparables, l'aînée veillant sur la plus jeune, mais un jour tout a changé.

Bien sûr, « cet amour » pourrait choquer mais on n'est pas dans le domaine de la sexualité, on est dans l'amour pur, d'une ado qui ne voit jamais ses parents qui travaillent tout le temps et laissent leurs filles se débrouiller seules (c'est cela qui me choque en fait…), comment se construire sans une image paternelle forte ? On voit évoluer June en très peu de temps elle va être précipitée dans l'univers des adultes.

Sa relation avec Toby est très intéressante aussi ; ils sont « amoureux » de Finn tous les deux, ils essaient de le faire revivre pour moins souffrir et des émotions contradictoires se surajoutent.

le tableau qui donne son titre au livre, est un des personnages principaux, en fait car il tient toute le place, dans la tête des deux filles, dans celle des parents quand il prend une valeur marchande. Chacun essaie d'y apporter une touche, quitte à le modifier pour se l'approprier un peu, et voir au-delà dans ce que Finn appelle les espaces négatifs. Il est avec le requiem de Mozart, le symbole des liens et des choses que June et Finn partagent.

La palette des couleurs est toujours là, dans le réel, dans l'imaginaire, dans les émotions…

Qui sont ces loups ? Ceux qui hurlent dans les bois, ceux qui se cachent derrière les émotions ?

C'est difficile de parler de ce livre sans dévoiler l'intrigue pour intéresser suffisamment les lecteurs pour qu'ils aient envie de l'ouvrir et faire ce voyage.

L'histoire est écrite à la première personne, par June (Carol ?) elle-même du haut de ses quatorze ans.

C'est le premier roman de Carol Rifka Brunt et c'est un coup de maître. Tout est très bien étudié, les personnages sont bien travaillés, l'intrigue est passionnante jusqu'à la dernière page. J'ai dévoré ce livre, tout en essayant de freiner la lecture pour que le plaisir dure plus longtemps. Et, encore une fois, merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour m'avoir fait découvrir ce bon livre. j'attends le deuxième roman de Carol Rifka Brunt car elle fait des débuts prometteurs.

Note : 9/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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June a 14 ans , elle vit avec ses parents et sa soeur près de New-York. Nous sommes en 1987 et une maladie commence à faire parler d'elle, le sida. L'oncle de June, Finn, en est atteint, et dès le début on comprend qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
J'ai dévoré ce roman. Il n'est pas toujours possible d'expliquer pourquoi on est entré aussitôt dans un livre, parfois c'est le personnage principal qui nous touche, parfois, c'est parce qu'on est sensible aux sujets abordés, parfois on croit se reconnaître dans un des protagonistes de l'histoire, parfois, c'est le style de l'auteur qui nous envoûte dès les premières pages, parfois c'est un peu tout ça à la fois.

Ce roman m'a vraiment émue, peut-être en partie parce que j'ai moi aussi eu 14 ans en 1987 et que les références musicales et autres m'étaient familières, et que l'idée floue et terrifiante que June se fait du sida était proche de la mienne à cette époque.
J'ai aimé suivre le quotidien de cette adolescente qui se cherche, qui s'accroche au peu qu'elle a, c'est à dire cet oncle merveilleux qu'elle adore et qui va mourir, car ses parents travaillent tous les deux et semblent presque perpétuellement absents, et sa soeur aînée ne partage plus rien avec elle, absorbée par ses répétitions de théâtre, ses amis, les fêtes...

Cette gamine solitaire, fragile et forte à la fois, m'a bouleversé avec ses questions, ses certitudes qu'elle est capable d'envoyer valser, ses peurs, ses passions bien à elle, son envie de grandir et celle tout aussi forte de faire cesser le temps pour conserver ce qui est et qui va disparaître.
J'ai aimé partager ses angoisses, ses joies simples, ses interrogations sans fin, ses terreurs, ses révoltes, ses lueurs d'espoir.

Elle m'a emmené dans son univers fait de balades dans le passé, sa passion pour le moyen-âge et les époques lointaines, j'ai partagé son plaisir d'avoir des bottes si singulières, ses déambulations dans la forêt, ses visites fantastiques aux côtés de son oncle, son attachement aux objets qui nous rappellent une personne ou un moment particulier, ses souvenirs qui déjà se dissolvent et ceux qu'elle désire se créer avec ses proches.

Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet envoi et cette lecture de très grande qualité, riche en émotions.
"Dites aux loups que je suis chez moi", tout comme June, vous pouvez leur dire de ma part, car moi aussi je les attends.
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En 1987, nous faisons connaissance avec la famille Elbus, qui habite Westchester, la banlieue nord de New York, avec les parents qui sont comptables et les deux filles, Greta, quinze ans, et June, quatorze ans. le frère de la mère, Finn, est un peintre célèbre qui a arrêté d'exposer – mais pas de peindre – depuis une dizaine d'années, et vit dans l'Upper East Side, un des quartiers chics de Manhattan. Une relation de grande affection s'est développée entre Finn et June. Mais Finn, homosexuel, est atteint du sida, et n'en a plus pour longtemps. Avant de mourir, il tient à peindre un dernier tableau : le portrait de ses deux nièces, qu'il fait poser chez lui. Lorsqu'il meurt, il laisse derrière lui son « ami particulier » (comme l'appelle sa soeur qui le déteste et l'accuse de l'avoir tué en le contaminant), Toby, un Anglais. ● Ce roman nous replonge dans un temps où le sida était considéré comme le « cancer gay », où certains soignants refusaient ces patients de peur d'être contaminés, où on parlait des « 4H » pour désigner les victimes (Homosexuels, Héroïnomanes, Haïtiens, Hémophiles), où les États refusaient de financer la recherche médicale et de s'intéresser au sort des malades, à commencer par Reagan, mais aussi Mitterrand. ● On peine à imaginer aujourd'hui combien de malades on a laissé mourir dans l'isolement le plus total, dans des ailes d'hôpitaux où ils étaient à peine soignés, tout cela dans les pays les plus riches du monde. Les familles elles-mêmes considéraient cette maladie comme un déshonneur et reniaient leur progéniture mourante marquée du sceau de l'infamie. ● Car oui, quarante ans avant le Covid, il y a eu une autre pandémie, mais pour celle-là on n'a pas fait grand-chose, on était très, très loin du "quoi qu'il en coûte" , les victimes étant « des pédés et des drogués » : pas intéressants. ● Bref, ce roman nous replonge dans cette atmosphère, mais sans discours militant, en se contentant de brosser le contexte qui paraît alors tout à fait normal. ● C'est surtout des répercussions du sida sur une famille lambda des lotissements américains du style Wysteria Lane qu'il est question. « J'imagine que nous étions les premières personnes à avoir un rapport avec ce truc énorme qui passait sans cesse aux informations. Les premiers que les gens connaissaient, en tout cas, et ça semblait les fasciner. Quand ils me posaient des questions, il y avait toujours un soupçon d'admiration dans leur voix. Comme si le fait que Finn soit mort du sida m'avait rendue plus cool à leurs yeux. » ● le roman montre avec beaucoup d'acuité et de délicatesse les rapports au sein de cette famille, notamment entre les deux jeunes soeurs, Greta et June, mais aussi, en miroir, entre Finn et sa soeur, la mère de Greta et June, et bien sûr la relation entre Finn et June, puis entre Toby et June. ● C'est un roman d'apprentissage qui montre June de plus en plus confrontée à des choix difficiles, la faisant entrer dans l'âge adulte, sa soeur Greta y étant déjà de plain-pied. le personnage de June est riche et d'une belle complexité. Sa fascination pour le Moyen Âge et son besoin de solitude, notamment, en font quelqu'un d'étonnant, surtout aux Etats-Unis. Mais les autres personnages sont également travaillés et intéressants. ● J'ai beaucoup aimé ce roman, malgré ses longueurs dans les deux premiers tiers : il était peut-être inutile d'illustrer autant la relation entre June et Toby pour que le lecteur comprenne de quoi il retourne. ● A la moitié du livre, je pensais que le récit irait dans une tout autre direction et j'ai été content qu'il ne prenne pas cette voie trop évidente : . ● La dernière partie est très réussie. Bref, une très bonne lecture, je conseille !
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Découverte bouleversante et énorme coup de coeur.
June est une collégienne incomprise et secrète, souvent livrée à elle-même. Sa solitude l'amène souvent dans les bois où elle adore s'inventer une autre vie, dans une autre époque. Elle s'est éloignée de sa soeur Greta qui la rejette. Ses parents sont absents, très occupés par leur travail. Son ami exclusif est aussi son oncle, Finn Weiss, un peintre new-yorkais célèbre. Mais celui-ci, malade et très affaibli, ne tarde pas à mourir. Nous sommes au début des années 1980, le sida est une maladie inavouable, honteuse. June est seule avec sa peine. Inconsolable, elle décide de rencontrer Toby, l'ami de Finn, dont elle ne connaissait pas même l'existence. Cette relation clandestine va la sortir de l'enfance, l'aider à reconsidérer sa relation avec son oncle et la rapprocher de sa soeur. Dites aux loups que je suis chez moi est le nom du tableau que terminait Finn avant de mourir. Il représentait un portrait des deux soeurs.

Ce livre m'a emmené très loin, là où je ne pensais pas être capable de retourner, sur les bancs d'une église. Je venais de perdre mon ami, presque mon petit frère, parti à 20 ans du sida.
Un jeune garçon sanglotait à côté de moi. Je ne le connaissais pas. Il s'agissait de l'homme qui aimait mon ami. Nous avons échangé quelques mots, mais je n'avais plus mon âme d'enfant et nous nous sommes rapidement séparés avec une vague promesse de nous revoir pour parler de celui que nous aimions.
Cela ne s'est jamais fait, pourquoi ? Je n'ai pas de réponse.
A la fin de ce livre j'ai envié cette petite fille qui a su vaincre sa jalousie, ses peurs, ses doutes pour aller au-devant d'un homme malgré les mises en garde d'adultes souvent trop frileux dans leurs sentiments et surtout tellement préoccupés du « qu'en dira-t-on ? »
Ce livre va bien sûr garder une place spéciale dans mon coeur, mais mis à part ce ressenti très personnel, je salue un roman remarquable, d'une grande sensibilité, écrit avec beaucoup de pudeur et d'émotion sans être larmoyant.
Un premier roman d'une auteure dont la plume laisse présager du meilleur.

J'adresse un immense merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel.
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Vous souvenez-vous du film Philadelphia, sorti en 1993, avec Tom Hanks dans le rôle principal ? Il y jouait un brillant avocat homosexuel, viré de son cabinet parce qu’il est atteint du sida. Si vous vous rappelez ce film, vous devez aussi vous souvenir de sa bande-son, avec « Streets of Philadelphia » (B. Springsteen), « Philadelphia » (N. Young) et « la mamma morta », extrait de l’opéra Andrea Chenier (U. Giordano), trois morceaux sublimes de mélancolie et de tristesse infinie.
Le rapport avec le roman « Dites aux loups… », c’est le sida, évidemment, mais aussi cette atmosphère bouleversante dans laquelle sont empêtrées June et sa famille. June a 14 ans en 1987, dans l’état de New-York. A cette époque, on commence à parler du sida, mais on ne sait encore que peu de choses de la maladie, considérée comme honteuse. A 14 ans, mal dans sa peau, peu sûre d’elle, pas avantagée par son physique, June souffre aussi de la comparaison avec sa sœur aînée, Greta, vedette du lycée. June n’a qu’un seul ami, son oncle Finn, homosexuel, peintre anti-conformiste un temps célèbre, qui va bientôt mourir du sida. Laissée à elle-même, se sentant seule comme peuvent l’être les ados, June s’accroche à lui, parce qu’il est le seul à la comprendre, à faire en sorte qu’elle se sente vivante, intelligente, intéressante, qu’elle cesse de se sentir transparente. A la mort de Finn, June continue à se cramponner au souvenir de son oncle. Elle n’est pas la seule. Il y a aussi Toby, le petit ami caché de Finn pendant toutes ces années, lui aussi malade du sida. Il tente d’établir le contact avec June, dans le but de partager leurs souvenirs de Finn, de chérir sa mémoire, et prendre soin l’un de l’autre, jusqu’à la fin. Cette relation n’est pas simple à construire, parce qu’il faut la garder secrète, et surtout parce que June doit surmonter sa méfiance, sa jalousie, sa déception de n’avoir pas été la seule personne vraiment aimée de Finn, et sa tristesse de réaliser que celui-ci ne lui disait pas tout…
Tout au long du roman, on observe June se débattre avec ses états d’âme, entre des parents peu présents, une sœur autrefois complice et désormais odieuse, sans que June y comprenne grand-chose. La vie, la mort, l’amour, l’amitié, la douleur de la perte, la solitude, ce passage vers l’âge adulte est pour June une étape délicate, qui a réveillé certains échos pour moi. Le roman ne respire pas la joie de vivre, mais il exprime avec finesse et intelligence toute une gamme de sentiments plutôt sombres, de la tristesse à la révolte en passant par la colère et le désespoir. June est poignante, battante, et on lui souhaite des moments plus doux, pour après, quand le plus difficile sera passé. La chrysalide disgracieuse se transformera un jour en papillon. Peut-être pas le papillon sublime et magnifique qu’on verrait en photo dans toutes les encyclopédies, mais un papillon simplement beau. Comme ce roman.
Merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette belle découverte.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
04 août 2016
Où l’auteur confronte June, avec beaucoup de sensibilité même si l’écriture manque parfois de panache, à la part secrète et inaliénable de l’autre, aux bonheurs qui peuvent émerger du pire.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Je me demandais vraiment pourquoi les gens faisaient toujours des choses qui ne leur plaisaient pas. J'avais l'impression que la vie était comme un tunnel de plus en plus étroit. A la naissance, le tunnel était immense. Toutes les possibilités vous étaient offertes. Puis, la seconde d'après, la taille du tunnel était réduite de moitié. On voyait que vous étiez un garçon et il était alors certain que vous ne seriez pas mère, et probable que vous ne deviendrez pas manucure ni institutrice de maternelle. Puis vous commenciez à grandir et chacune de vos actions rétrécissait le tunnel. Vous vous cassiez le bras en grimpant aux arbres et vous pouviez renoncer à être joueur de base-ball. Vous ratiez tous vos contrôles de mathématiques et vous abandonniez tout espoir d'être un jour un scientifique de renom. Ainsi de suite année après année jusqu'à ce que vous soyez coincé. Vous deviendriez boulanger, bibliothécaire ou barman. Ou comptable. Et voilà. Je me disais que le jour de votre mort, le tunnel était si étroit, après avoir été rétréci par tant de choix, que vous finissiez écrasé.
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Si j’étais riche, j’achèterais des hectares de bois. Je ferais construire un mur tout autour et j’y vivrais comme si j’étais à une autre époque. Peut-être que je trouverais une autre personne pour y habiter avec moi. Quelqu’un qui accepterait de promettre de ne jamais dire un mot en rapport avec le présent. Je doute de trouver un jour quelqu’un comme ça. Je n’ai encore jamais rencontré personne qui soit capable de faire ce genre de promesse.
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Quand [ma soeur] m'a entendue rentrer ce soir-là, elle a souri d'un air mauvais.
- Tu vas avoir de gros ennuis.
- Comment ça ?
- Eh ben, où est-ce que t'étais ?
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?
[...] Je dominais Greta de toute ma hauteur et elle m'a soudain semblé petite et triste. Puis elle a éteint la télévision, s'est redressée et alors, comme toujours, c'est elle qui avait de nouveau le pouvoir.
- Alors ?
- J'étais à la bibli, ok ? Avec Beans. C'est assez croustillant pour toi ?
Greta a souri de plus belle et elle s'est mise à me dévisager comme si elle attendait que je comprenne quelque chose.
- Quoi ? lui ai-je demandé.
- Alors comme ça, ils organisaient une journée 'Comment ressembler à une prostituée' à la bibliothèque ?
(p. 174-175)
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L'odeur de pain perdu à la cannelle me chatouillait les narines, ma mère fredonnait "Some enchanted evening", le soleil inondait ma chambre et j'entendais les basses de la chaîne stéréo de Greta à travers le mur derrière ma tête. Mon père bricolait dans le placard en bas des escaliers et deux mésanges gazouillaient sur une branche près de ma fenêtre. C'est ainsi que commençait ce samedi et j'étais bien au chaud dans mon vieux lit, un sourire aux lèvres car il n'y avait pas de Toby, pas de secrets, rien que la douceur de la maison.
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J'ai réfléchi à toutes les sortes d'amour qui existent. J'en ai trouvé dix sans effort. La façon dont un parent aime son enfant, la façon dont on aime un chiot, la glace au chocolat, sa maison, son livre préféré ou sa soeur. Ou son oncle. Il y a ces sortes d'amour et puis il y a l'autre sorte. Quand on tombe amoureux.
(p. 380)
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