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EAN : 9782264062185
144 pages
10-18 (04/09/2014)
3.44/5   63 notes
Résumé :
Don Carpenter revisite, dans ce portrait de groupe, cet album de l'année 1949, les lieux communs de l'adolescence : les triomphes et les peines de l'amour-propre, l'ivresse collective et les faillites individuelles d'une poignée de lycéens américains. Avec une douloureuse sagesse et un humour plein d'optimisme.

"Don pénètre sa propre expérience et c'est la notre qu'il découvre". (Thomas McGuane).
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un dernier verre avant l'âge adulte…

À Portland, Oregon, la promo 49 du lycée vit ses dernières semaines ensemble. Passé l'été, Tommy, Jud, Toby, Mike, Sissy, Ruth ou Cassie s'éparpilleront : dans l'armée, à l'université, pour un premier boulot, un mariage arrangé ou une carrière prometteuse... En attendant, que jeunesse se passe !

En une vingtaine de courts chapitres - qui pourraient s'apparenter à autant de nouvelles si les protagonistes ne les reliaient entre elles – Don Carpenter, traduit par Céline Leroy, nous conte avec douceur et nostalgie ces tranches de vie qui marquent le passage d'un âge à un autre. Les soirées, les virées à Seaside, les joies des banquettes arrière, l'alcool, les bagarres… Mais aussi l'amitié, l'insouciance, l'angoisse face au mur de l'avenir qu'il va bien falloir affronter.

Faut-il encore redire combien l'écriture de Don Carpenter est simple et belle à en pleurer tellement c'est simple et beau ? Combien il sait dépeindre et rendre le moindre de ses personnages attachant en quelques lignes ? Combien ces saynètes forment un portrait juste de l'Amérique du milieu du siècle dernier ? Combien sous l'écrivain perce le scénariste qui nous fait si bien visualiser ce portrait de groupe avec jeunes ?

Autant de qualités qui sont l'apanage des grands, des très grands !
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Un livre qui peut paraitre un peu anecdotique : personnage après personnage, la vie d'une bande de lycéens et lycéennes, à Portland, à cet instant charnière de la dernière année avant la fac ou le travail. C'est ce que je me suis dit en pensant à Un dernier verre au bar sans nom qui m'a donné envie de découvrir tout Don Carpenter... mais au final c'est plus profond que ça en a l'air et j'aime ça. Ça se passe en 1949 (écrit par un auteur né en 1931) mais bizarrement, c'est très peu ancré historiquement... les problématiques sociétales des jeunes américains semblent assez les mêmes dans les (télé)films et séries de nos jours : la place dans le groupe, l'alcool, les choix et les non-choix (être reine du festival de la Rose, se marier parce qu'il y a grossesse...), peut-être parce que ce roman parle des relations, du désir, des peurs, des coups du sort, des envies, de la difficulté d'être... bref, la vie, intemporelle. Avec une écriture "des petits riens saisis parce qu'ils changent tout". (comme le dit la 4e de couv' des éditions 10/18)
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Oregon, 1949. C'est la dernière année de lycée pour la plupart des élèves de la promo 49, le moment où les routes se séparent, où l'avenir se décide. Certains rêvent de l'université, tandis que d'autres se voient déjà avec l'uniforme, engagés dans l'armée. Il y a ceux qui sont déjà prêts à travailler, pressés de gagner leur indépendance. Mais avant ça, avant de devenir adulte pour de bon, l'heure est aux festivités, au flirt, aux soirées arrosées, aux cigarettes fumées en cachette, à l'insouciance et au bal de fin d'année !

Dans ce roman construit à la manière d'un trombinoscope, Don Carpenter dresse le portrait incisif d'une vingtaine d'étudiants d'une même promo, saisis dans leur dernière année de lycée. A travers eux, c'est toute la jeunesse américaine des années 50 qui est dépeinte, une jeunesse engagée, pleine de rêves, d'espoir et de principes. Une jeunesse prête à conquérir le monde et à croquer la vie à pleines dents ! Mais l'avenir réserve bien des déceptions et des désillusions et certains le découvriront plus tôt que d'autres… le ton, parfois doux-amer, est empreint de mélancolie. Don Carpenter décrit les moeurs de son époque avec une clairvoyance et une justesse surprenantes. Les portraits se recoupent, s'enrichissent et donnent finalement une peinture très réaliste et très fraîche de l'adolescence. Un excellent moment de lecture !
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Avec ce petit livre La Promo 49 (publié aux Etats-Unis en 1985, traduit maintenant), Don Carpenter (1931-1995), très méconnu, brosse en 24 instantanés de quelques pages les 18 ans d'une génération dont il fut. Portland, Oregon, fin du lycée et troubles divers, cuites, bals et jalousies, tout cela à l'américaine, pom pom girls et bagarres. Et en 49, attention, y avait pas encore Elvis pour se défouler Moi, j'étais bien jeune en 49, zéro ans, mais comme j'ai aimé ces délicieuses vignettes à propos d'une jeunesse pas si éloignée de la mienne vingt ans après. Everything was alright ou presque pour cette miiddleclass de l'Ouest. Même pas l'ébauche d'un Vietnam bien que la Corée, répétition générale, ne soit pas très loin. Est-ce pour autant un prequel du feuilleton sur les fifties Happy days?

Justement non. Si La promo 49 peut faire penser à certaines teenage comedies dont le cinéma récent nous a abreuvé outrageusement j'ai pour ma part retrouvé l'ambiance des excellent films fin eighties Breakfast Club, Ferris Bueller, où l'on sentait fort bien poindre la gravité au delà de la gaudriole. C'est que, très habilement et très discrètement, tout est présent dans ce livre. le sexe, les questions sur l'avenir de chacun, l'argent et l'american way of life, très important le dollar pour d'éventuelles universités, la place de la femme, souvent vue au mieux comme la Reine de la Fête, une jolie Peggy Sue en quelque sorte, gentiment écervelée. Une virée sur une plage du Pacifique, les sirènes d'Hollywood (Carpenter aurait été scénariste même si je ne trouve guère de films le citant), un examen raté, un accident de voiture, autant d'éléments précis et finement semés par l'auteur comme des pépites traçant la sortie envisagée des jeunes années. Voilà tout ce qui fait que l'on y croit, car nos adolescences et leur obsolescence programmée ressemblent à s'y méprendre à celles de Lew, Clyde, Sissy, Alice et les autres.

Portés par la plume désenchantée d'un écrivain de l'âge de ses personnages, ces portraits, ces esquisses sont comme les derniers jalons avant la bascule des années cinquante où ces jeunes vieux de vingt-cinq ans auraient rendez-vous, même s'ils ne le savaient pas, avec Presley, James Dean, voire Kerouac et la Beat Generation. Ceci est une autre histoire, un autre apprentissage. Don Carpenter devait se suicider en 1995. The Class of '49 est une splendide découverte. Saluons 10/18 comme ils le méritent.
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Nous sommes en Orégon, et l'auteur nous présente un panel de jeunes entre lycée et fac. Certains réaliseront leurs ambitions, d'autres non. C'est parfois le manque d'argent, parfois la maladie. Entre beuveries, drague, blague de potache qui ont parfois des conséquences durables pour celui qui en est victime, ces garçons et ses filles doivent prendre les décisions qui orienteront toute leur vie.

J'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, j'ai d'ailleurs eu beaucoup de difficultés à les identifier d'un chapitre à l'autre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Question de pays, de génération ? Les fêtes qui ont lieu au lycée avec bal et élection de miss m'ont parues assez étranges.

Challenge USA Un livre - Un état
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critiques presse (1)
Telerama
24 septembre 2014
Dans ce roman – son septième livre, écrit en 1985 –, Don Carpenter (1931-1995) pose un regard tendre sur les petits riens de la vie. Ses chapitres sont comme des photos glissées dans un album, qu'on regarde longtemps après avec une certaine nostalgie et, parfois, une terrible amertume.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Je crois qu'il y a des guerres parce que les gens trouvent la guerre excitante", dit Lew Heller un peu plus tard. "Tu sais, la guerre ! Waouh ! T'imagines jamais que tu vas te faire tirer dessus, t'imagines plutôt que tu vas grimper une colline en cavalant avec un groupe de mecs, genre John Wayne, tu sais, les baïonnettes, toutes ces conneries. C'est ça, le mot. Romantique, vous pigez. Ce qu'ils devraient faire, c'est faire passer une loi aux Nations unies, vous me suivez, qui mettrait le mot guerre hors-la-loi.Parce ce que du coup, si tu peux pas en parler, tu peux pas foutre le bordel avec.
- Ça marcherait pas, intervint Stan Colby. C'est comme le reste de tes idées à la con. Ils trouveraient un autre mot.
- Je sais ! dit Lew. Ils passent une loi disant d'utiliser un autre mot que guerre. Un mot vraiment dégueulasse, pour que, tu vois, tout le monde soit gêné de le prononcer. Ça, ça fonctionnerait.
- Quel mot ?" demanda Colby.
Lew réfléchit un moment, enchérit, prit des cartes et claqua une main sur la défausse. "Pus-rectal ! Vous imaginez ?" Il prit sa voix profonde et solennelle : "D'après des sources informées, la situation en Inde pourrait bien dégénérer en un, humhum, pus-rectal."
Jud Baker explosa de rire et hurla : "Le délégué russe aux Nations unies affirme qu'un pus-rectal est imminent !"
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Ils passèrent ensemble une longue soirée de beuverie, longue et triste, Lew, Colby, Jud Baker, Tommy German et la fête se termina à l'aube, les quatre amis au sommet du Rocky Butte à regarder le soleil se lever sur Mount Hood.
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Marietta ne comprenait pas pourquoi elle l'aimait, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle se dit que si elle était sortie avec lui, son amour se serait envolé, mais l'opportunité be se présenta jamais si bien qu'elle passa l'été à aimer sans être aimée en retour.
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Il savait néanmoins combien c'était facile depuis que les poètes étaient libérés de la métrique et des rimes. Il finit par se dire que s'il arrivait à berner les autres avec sa poésie, peut-être qu'Anne tomberait elle aussi dans le panneau. Il veilla tard une nuit et lui écrivit un poème qu'il tapa sur une vieille Underwood qu'il avait sauvée du sous-sol l'année précédente. Voici ce que donnait le poème :
Je te regarde
A travers la vitre des Conventions
Espérant voir
Un sourire en fissurer le verre
Es-tu réelle ? Suis-je réel ? La
Fenêtre est-elle réelle ?
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La plupart du temps, il s'ennuyait et avait faim, mais à l'occasion, il était baigné d'une espèce d'aura, l'impression de ne faire qu'un avec tout et tout le monde, une élévation, comme si ses pieds ne touchaient plus le trottoir et qu'il flottait, en extase, sur le point de devenir infini.Puis ce sentiment disparaissait et de nouveau, il était tenaillé par la faim. (p76)
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