Deuxième tome d'une sélection de contes philosophiques du monde entier. Comme le premier, il est divisé en une bonne vingtaine de chapitres afin d'ordonner les contes selon un thème ou une idée, tel que par exemple la sagesse, l'intelligence, le rire, le temps, les songes, la logique, la justice, la mort, la richesse, la folie, etc. S'y ajoute ici un chapitre « Enigmes et devinettes », et un de « Légendes oubliées ou presque ».
Peut-être un peu trop d'histoires de Nasreddin Hodja à mon goût, bien que j'en raffole, mais j'aurais autant aimé en découvrir d'inconnus….
C'est un livre parfait pour la détente, souvent drôle, souvent instructif, à coup sûr plus profond qu'il veut le laisser paraître, et surtout il apaise (qualité précieuse en ce moment), mais cela ne veut pas dire qu'on y perdra son temps, tout au contraire.
Ainsi, comme l'auteur aime à rappeler cette entrée clownesque bien connue, où un auguste cherche un objet perdu dans un rond lumineux, non pas parce que l'objet a été perdu dans cet endroit-là, mais « parce que ici il y a de la lumière »….. si nous ne trouvons pas l'objet perdu ou la réponse espérée, nous trouverons peut-être autre chose, qui sait !
Si vous avez la chance de les trouver dans le joli coffret des éditions Plon (voir photo), ce serait sans doute une excellente idée de cadeau, restera juste à trouver l'heureuse victime.
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J'ai découvert ce livre tout à fait par surprise. Je dirai même que ce livre est venu à moi.
Ma fille de 16 ans, quelque peu philosophe, m'a demandé un livre sur la philosophie. Alors plutôt que de lui prendre « La philo pour les nuls » je suis tombée sur ce livre pour mon plus grand plaisir et celui de ma fille.
Ce sont des histoires courtes souvent guidées par le nonchalant Nasreddin. Il nous balade de ci de là à travers le monde, contes chinois, indien, juif, différentes cultures, croyances et tout cela avec humour, amour et philosophie. Souvent il mène à la réflexion et tape où ça fait mal. J'avoue que parfois les histoires sont sans queue ni tête ou plutôt je dirai que je ne suis pas assez philosophe pour comprendre la subtilité.
C'est un bouquin que l'on peu lire par la fin, le milieu au hasard de ses envies.
Ma fille l'adore et moi je dirai que souvent je tombe le nez dedans et n'arrive plus à m'en détacher tellement les histoires sont succulentes. Pour être franche ce livre trône dans mes toilettes et c'est pourquoi il y a souvent la queue ;) Et oui même dans les toilettes on se cultive à la maison !!
A lire pour se détendre et surtout ne pas se prendre la tête.
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L'histoire que voici (est) d'origine turque (...).
Un homme qui vivait à Istanbul, et qui était âgé de soixante ans, épousa par amour, malgré les conseils de ses amis, une jeune et jolie femme.
L'homme était très honorablement connu, riche, et l'on faisait souvent appel à lui pour avoir son avis dans les affaires délicates.
Il lui arriva ce qui arrive assez souvent aux hommes âgés et imprudents. Sa jeune femme prit un amant de son âge, qu'elle voyait clandestinement dans une maison de rendez-vous fort discrète, tenue par une vieille entremetteuse.
Si habile que fussent les deux femmes, cette liaison fut un jour connue. Des amis très prévenants se firent un devoir - et un plaisir - de raconter au mari trompé son infortune. L'homme fit vérifier leurs dires. Il convoqua l'entremetteuse et, sous la menace (et à l'aide d'un sac d'argent), lui fit tout avouer.
Il fit alors appeler sa femme, qui se doutait de quelque chose, et qui ne put nier l'évidence. Sous les accusations précises de son mari, elle pleura, elle s'effondra, elle implora tous les pardons du monde, tout en sachant que les lois en vigueur interdisaient ce pardon-là et qu'elle risquait la répudiation et la mort.
L'homme - dont l'amour n'avait pas faibli, bien qu'il le cachât - lui demanda de monter dans sa chambre et d'attendre sa décision. Elle lui obéit. Pendant toute une nuit, l'homme resta seul. Il pria, il réfléchit à ces notions complexes que sont l'amour et la fidélité, il relut également le texte des lois en se demandant, devant la diversité des hommes, s'il était vraiment possible d'établir des obligations s'appliquant à tous.
Il pria encore, il réfléchit jusqu'au fond de lui-même, il s'interrogea. Il prit enfin sa décision.
De bonne heure, il sortit. On le vit en différents endroits de la ville. Vers la fin de la matinée, il rentra chez lui et demanda aux serviteurs de préparer un repas pour deux personnes.
Quand le repas fut prêt, il fit descendre sa femme et la pria de s'asseoir en face de lui. Silencieuse, elle présentait un visage pâle et fatigué, où se voyaient encore les traces des larmes de la nuit.
- Mangeons, lui dit-il.
Pendant qu'on servait le repas, l'homme rappela à sa femme que le lendemain soir ils recevaient des invités, et qu'elle devait veiller à la bonne marche de la soirée. Il lui dit aussi que les ouvriers allaient venir, un peu plus tard, pour réparer une partie du toit, qui s'était récemment effondré, et qu'il comptait sur elle pour les accueillir et les surveiller.
Bref, il se comportait avec elle comme il l'eût fait en tout autre jour, normalement. Rien ne paraissait le troubler.
La jeune femme s'étonnait, et même s'inquiétait, de l'attitude de son mari, de qui elle attendait reproches et punitions.
Quand ils commencèrent à manger, l'homme lui dit :
- Tu ne déplies pas ta serviette ?
En effet, dans son désarroi, elle avait oublié de prendre sa serviette de table. En la dépliant, elle y découvrit un écrin portant la marque du meilleur bijoutier de la ville.
Elle ouvrit l'écrin, elle y vit un bijou magnifique.
- C'est pour qui ? demanda-t-elle, dans le plus profond des étonnements.
- C'est pour toi, lui dit son mari.
Elle regardait le bijou sans comprendre, sans oser même le toucher.
Elle dit enfin, d'une voix tremblante :
- Mais je n'ai pas mérité de le recevoir !
- Non, lui dit son mari, mais j'ai mérité de te l'offrir.
Celle ci est magnifique.
Pères et fils :
Parmi les plus belles histoires qu'il m'ait été donné d'entendre, il en est une qui m'a été racontée par un jeune belge, à bruxelles. Il n'en connaissait pas l'origine, qu'il situait "quelque part en Orient".
Dans un certain pays vivaent un homme très riche et un homme très pauvre. Ils avaient chacun un fils.
L'homme très riche monta avec son fils sur le sommet d'une colline, lui montra d'un geste le paysage tout autour d'eux et lui dit :
- Regarde. un jour, tout cela sera à toi.
L'homme très pauvre monta avec son fils au sommet de la même colline, lui montra le paysage tout autour et lui dit simplement :
- Regarde.
Une question à Einstein.
Dans les années 1930, un humoriste dont j'ai oublié le nom définissait ainsi la relativité : "En fait, c'est très simple. On croit que c'est le train qui avance, et c'est la gare qui recule".
Cette définition n'est pas sans rapport avec l'anecdote suivante :
Le comique danois Victor Borge racontait que, se trouvant dans un train, aux états-Unis assis en face d'Albert Einstein, il ne trouvait rien à dire à l'illustre savant, qu'il avait facilement reconnu. Il essaya de se rappeler les éléments qu'il avait pu connaître de ses travaux, mais cela demeurait assez flou dans sa tête. Finalement, après une heure d'hésitations, il s'enhardit enfin et lui demanda :
-Je vous demande pardon, monsieur : savez-vous si Boston s'arrête à ce train ?
Un dernier que j'affectionne particulièrement :
Le premier second.
Dans une ville du sud de l'Italie, à Napoli par exemple, une femme insulte vigoureusement son mari. Elle lui dit qu'il est un crétin, un énorme, un immense crétin. Il est le crétin des crétins.
-Tu es tellemnt crétin, lui dit-elle, que s'il y avait un concours pour les crétins, tu arriverais second!
-Pourquoi second ?
-Parce que tu es un crétin :)
Deux hommes sont dans un train et restent silencieux un assez long moment, assis l'un en face de l'autre, regardant par moments le paysage. Puis le premier demande :
- D'où es-tu toi ?
- De Bilbao. Et toi ?
- De San Sebastian.
- Et qu'est-ce que tu fais ?
- Je suis musicien.
- Moi aussi, je suis musicien, dit l'homme de Bilbao. Et de quel instrument tu joues ?
- Je joue du violon, dit l'homme de San Sebastian.
- Moi aussi je joue du violon, dit l'autre.
- Ah bon ?
- Oui.
L'homme attendit un moment avant de reprendre :
- Et quand je joue du violon dans la cathédrale, tu peux voir des larmes qui coulent des yeux de la statue de la Vierge.
- Et moi, dit l'homme de San Sebastian après un court silence, l'autre jour, quand j'ai joué dans l'église, le Christ est descendu de la croix, il est venu vers moi les bras tendus et il m'a dit : "Ah, il faut que je t'embrasse ! Tu joues tellement mieux que ce crétin qui fait pleurer ma mère à Bilbao !"
La relativité générale est restreinte (et vice versa)
Marius et Olive :
Une histoire semble remettre en cause les principes fondamentaux de l'arithmétique.
Marius et Olive s'engagent pour participer à une course pied. Pour des raisons inconnues (mauvais temps ?), la plupart des concurrents se désistent. Marius et Olive se retrouvent seuls au départ.
Ils font la course, et Olive gagne.
Quelque temps plus tard, un ami, qui n'est pas au courant du résultat, rencontre Marius et lui demande :
-Alors, et cette course ?
-Elle a eu lieu.
-Et qu'est-ce que tu as fait ?
-J'ai fini second répond Marius.
-Pas mal. Et olive ?
-Olive? Il a fini avant-dernier.
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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