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EAN : 9782815912136
176 pages
L'Aube (04/06/2015)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Quel parcours étonnant que celui d’un fils de ­paysans ­consacré, à 83 ans, par un Oscar à Hollywood pour ­l’ensemble de son œuvre !
Avec la légèreté et la fluidité qu’offre le dialogue, Jean-Claude Carrière raconte son histoire de manière inédite. Comment a-t-il « appris » le cinéma ? Quel rapport entretient-il avec la culture, la spiritualité, la religion ? Quelles sont ses ­influences, qui sont ses modèles ? Comment cult... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Jean-Claude Carrière prétend avoir cessé d'être militant, il même a lancé l'alerte il y a quarante cinq ans: On savait tout mais rien ne s'est passé.
Non rien ne s'est passé et c'est justement là que le bas le blesse. Il a mené une grande carrière et reçu bien des honneurs. Un régal d'interview mené rondement avec le jeune et talentueux journaliste Gilles Vanderpooten: tout y est pour repartir vers une folie salutaire! serait-ce trop tard? Les jeunes vont-ils relevés un challenge que les anciens n'ont pas su faire? nul ne le sait, mais dans le fond les discours de Jean-Claude Carrière possèdent le bon sens de toutes les personnes âgées qui déposent leur bilan et n'ont plus rien à parier, sans pour autant se sentir engager, en menant leur existence au mieux, avec l'espoir dirigé vers les pouvoirs publics, responsables des grandes décisions, après tout les politiques doivent bien servir à quelque chose avec l'argent du contribuable. le bilan de l'auteur ne surprend pas, c'est l'historien honnête qui parle, et s'il en parle, c'est bien qu'il se soit soucier tout de même de l'humanité, entre le cinéma, les scénarios, les paillettes et l'écriture, un peu en hauteur sur la tête du parfait inconnu, en espérant sur le tard un déploiement, un spectaculaire mouvement réflexe face aux menaces qui nous sont réservées.
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.Lire ce livre est un plaisir de l'intelligence .C'est un peu gonflé de dire ça car je suis tellement d'accord avec tout ce qu'il dit que c'est me décerner un satisfecit que de l'affirmer. Mais bon, ça fait plaisir de retrouver ce que l'on pense sous la plume d'un homme avec un tel CV , une telle culture ! Je recommande cette lecture même si les conclusions en sont pessimistes mais comment ne pas l'être ?
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Gilles Vanderpooten. – Le vide est parfois tout autant intéressant à analyser que le plein.
Jean-Claude Carrière. – Allez dire cela à des astrophysiciens qui font l’apologie du vide ! Ils ne parlent que de cela en ce moment. Le vide est plein et le plein est vide. Ils le prouvent. Un jour, je parlais avec Michel Cassé, qui avait un chat sur ses genoux. Je lui demande : « Il y a combien d’atomes dans la tête de ton chat ? » Il me répond : « Dix puissance vingt-cinq ou vingt-sept. – Mais encore ? C’est compliqué. Tu vois la tête de mon chat, elle est plus ou moins grosse, comme une orange. Applique-toi à cet exercice de pensée : de cette orange, tu fais la terre. La planète Terre. Ce qui est encore concevable. Maintenant, cette orange-Terre, tu la remplis avec des cerises – il en faut des seaux et des seaux. Quand la Terre sera pleine de cerises, tu auras à peu près le nombre d’atomes dans la tête de mon chat. Mais ce n’est pas tout ! Maintenant, fais un travail mental supplémentaire. Prends une de ces cerises. Un atome de la tête de ton chat. Fais-en le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome. A l’intérieur du dôme, place un grain de riz. C’est le noyau de l’atome, et c’est là que se trouvent toutes les forces de l’univers : neutrons, protons sont dans ce grain de riz. Avec des électrons qui dansent tout autour. Et les particules élémentaires sont encore infiniment plus petites que l’atome. Donc à partir de là, dans le dôme, nous sommes du vide. »
Une immense proportion de vide. L’apparemment plein est vide.
J’adore ce genre d’images qui sont faussées bien entendu, mais qui nous obligent à une expérience de pensée. Comme disait Einstein avec l’exemple de l’ascenseur : « Nous sommes dans un ascenseur en haut d’un immeuble très, très élevé. Les câbles se cassent et l’ascenseur tombe. Savons-nous que nous tombons ? » La relativité part de là. Qu’est-ce qui nous prouve que nous tombons ? Rien. La mort et la fin peut-être. Mais nous ne serons plus là pour le constater.
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Jean-Claude Carrière. – On ne parle que de « croissance » aujourd’hui. Comme hier. Or retrouver la croissance économique serait, d’un certain point de vue, tragique, car cela signifierait aussi croissance de la population. Sans limite ?
Nous sommes entourés par des « joueurs de flûte » qui nous envoient les airs de la croissance, du commerce, de la productivité, de l’innovation, et cela depuis Adam Smith. Un assouplissement général est entretenu par des gens qui ont fait de hautes études d’économie et qui sont pourtant totalement aveugles sur leur propre comportement et sur le sort de leurs enfants.
La croissance est une illusion stérile et tenace. C’est la récession seule qui nous attend. Récession ne veut pas dire malheur, infortune et misère, mais changement. Changement véritable. Nous sommes un peu comme un obèse qui a trop bouffé, qui a eu une attaque cardiaque, et auquel on donne comme remède de continuer à manger. « Seule la croissance pourrait nous sauver de l’hypercroissance. » Mais il y a des gens plus raisonnables qui disent qu’il faut envisager les choses différemment. S’il est encore temps.
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Gilles Vanderpooten. – On invoque le partage. Les ressources seraient là en quantité suffisante, il suffirait de mieux les répartir.

Jean-Claude Carrière. – Qui va partager quoi ? Les riches, comme vous le savez, n’ont qu’une envie, celle de s’enrichir encore et de mettre tout en œuvre pour ne pas payer d’impôts. Surtout pas d’impôts. Le culte forcené de l’individu le conduit à se comporter comme un loup solitaire (et je crains de dire du mal des loups). C’est là un immense scandale à l’échelle planétaire. Une négation totale de la notion même de solidarité, de fraternité, de vie en commun. Il est même question de créer des Etats sans Etat, de vastes îles flottantes pour échapper à toute taxe. Pour que l’argent n’aille qu’à l’argent. Alors ? Qu’est-ce qui nous reste ? Le covoiturage, croyez-vous véritablement que c’est la solution magique.
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Jean-Claude Carrière. – Et d’autre part, Krishna nous le disait déjà dans la Bhagavad-Gita, « Il faut abandonner tout espoir ». L’espoir est absurde, il est trompeur, il ne sert à rien. Aucune force, aucun hasard ne se manifestera en dehors de nous. Nous de devons compter que sur nous-mêmes.
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Allez dire cela à des astrophysiciens qui font l'apologie du vide! Ils ne parlent que de cela en ce moment. Le vide est plein et le plein est vide. Ils le prouvent.
Comme disait Einstein avec l'exemple de l'ascenseur: nous sommes dans un ascenseur en haut d'un immeuble très, très élevé. Les câbles se cassent et l'ascenseur tombe. Savons-nous que nous tombons? La relativité part de là. Qu'est-ce-qui nous prouve que nous tombons? Rien. La mort et la fin peut-être. Mais nous serons plus là pour le constater.
La surpopulation est à l'origine de toutes nos alarmes. Depuis le début du XXe siècle, en cent quinze ans, la population globale s'est multipliée par sept et demi. C'est le phénomène le plus conséquent de l'histoire du monde. Certains disent que nous pourrions nourrir douze milliards d'habitants. Mais suffit-il d'un bol de riz et d'une paillasse? Bien sûr que non.
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Videos de Jean-Claude Carrière (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Carrière
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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