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EAN : 9782707112279
271 pages
La Découverte (13/04/1981)
3.25/5   12 notes
Résumé :
Ce livre présente les premiers récits des Français qui ont reconnu le continent américain au début du XVIe siècle. Le premier d'entre eux est Gonneville, capitaine de Honfleur, qui, entre 1504 et 1505, visita sur l'Espoir le Brésil, à la recherche de la route des Indes. Le second, Verrazano, en vérité italien, sur la Dauphine, armée par des financiers lyonnais, longea pour le compte de François Ier la côte du continent nord, aborda à la future New York qu'il dénomma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Récits d'intérêt inégal de six expéditions françaises en Amérique par quatre navigateurs de 1503 à 1543.

La relation du voyage de Gonneville au Brésil en 1503-1505 (durée 23 mois) est rédigée par l'amirauté de Rouen selon le témoignage de l'équipage qui, ayant fait naufrage, a perdu ses carnets de bord. le texte n'est donc pas écrit sur le vif comme les autres récits du livre.
Il est assez imprécis et parle peu des Amérindiens. le point saillant est l'arrivée à Honfleur d'Essomericq (†1584), fils du chef Arosca de la région de Bahia, qui y aura 21 enfants et dont la descendance est toujours vivante en France.

Plus intéressant est le récit de Verrazano qui cabote en 1524 (durée 5,8 mois) entre la Caroline du nord et le Maine. En particulier sa description des populations comme les Narragansetts de Newport (Rhode Isand), « la race la plus belle et la mieux policée », contrairement aux indigènes (Abénaquis, Pentagouets ?) de la baie de Casco (Maine) « cruels et vicieux ».

Dans son 1er voyage (1534) (durée 1,4 an), Cartier s'attache surtout à la description des côtes nord et ouest et de la végétation de Terre-Neuve et de la baie du Saint-Laurent où il rencontre peu d'indigènes hormis des Micmacs et des Hurons en Gaspésie. Il emmène toutefois en France deux Iroquois qui serviront d'interprètes lors du second voyage mais deviendront ennemis des Français.

le récit de son 2e voyage en 1535-1536 (durée 1,2 an) jusqu'à Hochelaga (futur Montréal) est de loin la partie la plus intéressante du recueil de par le grand attrait des sites visités et la description des Iroquois de Stadaconé (Québec), toujours accueillants malgré leur fourberie.
Pour les Français, l'exploration des rivages très prometteurs du Saint-Laurent, du très beau site de Québec et de celui exceptionnel de Montréal est une révélation. D'autant plus que les Indiens leur parlent d'un mirifique (et imaginaire) « royaume de Saguenay » plus à l'ouest, inatteignable pour le moment à cause des forts courants du fleuve.
La découverte du conflit entre Iroquois et Micmacs est déterminante pour la suite des événements, de la même façon que l'avait été celle de celui entre Tlaxcaltèques et Aztèques par Cortès au Mexique en 1519, puis entre Tonga et Fidji par Cook dans le Pacifique en 1779. Dans tous les cas, les indigènes menacés s'ouvrent aux Européens pour les utiliser contre leurs ennemis ce qui les avantage dans un premier temps mais leur est fatal ensuite.

le récit du 3e voyage de Cartier en 1541 (durée 3,8 mois) relate la consolidation de la position de Hochelaga (Montréal) et son échec à explorer le fleuve en amont.

Celui de Roberval (1542-1543) (durée 2,2 mois) commence quand s'achève celui de Cartier.
Les deux équipages, qui devaient initialement partir ensemble, ont quitté la France à 11 mois d'intervalle. Ils se croisent à Terre-Neuve en juin 1542, mais Cartier refuse de suivre Roberval et le laisse remonter seul le Saint-Laurent sans lui révéler le remède local au scorbut ce qui causera la perte d'1/4 de l'équipage.
Ces deux derniers récits sont courts car la suite a été perdue.

La préoccupation de Cartier est surtout de trouver des lieux propices à la colonisation, aucun prêtre ne l'accompagne ; en revanche la christianisation est une des missions de Roberval.

le suivi des son parcours est assez laborieux car beaucoup de noms sont absents des cartes actuelles. Google Earth et sa fonction 3D reste tout de même très utile pour bien visualiser les lieux dont Cartier parle.
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"Cartier, Cartier, ô Jacques Cartier,
Si t'avais navigué à l'envers de l'hiver," chantait Robert Charlebois.C'est tout ce que je connaissais (avec quelques souvenirs scolaires aussi) de ce voyageur .Ce livre m'a permis d'en savoir plus sur ses trois voyages au Canada qui préludèrent à la colonisation du pays . Ces récit nous éclaire sur les découvertes certes mais aussi sur l'état d'esprit de ces explorateurs du temps où le monde était encore à découvrir. Ce volume contient aussi plusieurs autres récits de découverte des Amériques (Paulmier de Gonneville ,Verrazano,Roberval)
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J'ai beaucoup aimé ce texte. Il m'a fait redécouvrir l'histoire de Jacques Cartier et un peu plus que ce que l'on apprend à l'école.

J'ai pris plaisir à savoir comment ils ont trouvé certains noms de villes ou de cours d'eau. Certains noms ont changé depuis, mais pas tous ce qui est un peu perturbant.

J'ai aussi aimé lire la façon dont les divers explorateurs ont consigné un peu toutes leurs découvertes, que ce soit au niveau de la faune, la flore ou les habitants. Il y a quand même certaines ressemblances dans leurs descriptions ce qui peut devenir un peu redondant.

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Cet ouvrage, contient les relations de voyages des marins Gonneville, Verrazano et Roberval.
C'est un vrai document historique qui nous permet d'entrevoir la perception que les premiers européens débarquer en Amérique on eu des amérindiens, ainsi que leurs déboires.
Les notes de bas de pages sont nombreuses et toujours pleines d'enseignement sur le contexte de l'époque.
Un livre à posséder dans toutes bibliothèque consacrée au monde maritime et aux grands découvreurs. Alors bien sur cela ne se lit pas comme un romans et le style d'écriture est évidement lourd puisqu'il s'agit de textes écrits en Français du 16°siècle et réadapter, voir même de l'italien pour Verrazano.
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Ce livre est la compilation des journaux de bord de 4 marins ayant vogué vers l'Amérique au XXVIème siècle. Bien qu'intéressant, la forme très brute et la langue assez peu claire, font que ce livre s'adresse surtout aux historiens, et n'est pas vraiment un récit d'aventure tout public.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le capitaine ,voyant leur bon amour et bon vouloir ,fit approcher la barque où il se trouvait;et il leur donna des couteaux et de la verroterie,ce dont ils montrèrent une extrême joie...
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