Douze contes de princesses

Je suis un peu déçue par cette lecture. Attentive au début j'ai ensuite fait que survoler les contes vers la fin du livre car quand j'ai vu ce titre : "douze contes de princesses", je me suis immédiatement imaginé un univers "girly", rose ou les princesse on de belles robes et ou elle rencontre un prince.... bref vous voyez ma naïveté!

En fait, rien de tout ça, l'auteur rassemble ici, des contes scandinaves qui m'ont parfois choqué. Exemple dans le second conte : un homme pour pouvoir épouser un princesse et libérer ses soeurs doit subir plusieurs soirs de suite des coups de fouet sans broncher puis tuer chaque soir son bourreau. Honnêtement a 25 ans déjà, je n'aime pas franchement ce genre de scène alors j'imagine que si j'avais lu ce livre en étant enfant il m'aurait fait peur!

De plus j'ai trouvé certains contes un peu vieillot et parfois un peu complexe pour les enfants quand il s'agit de comprendre des éléments qui font référence a la mythologie scandinave ou autre. Une chose est sur cette lecture doit se faire accompagner d'un adulte pour les plus jeunes enfants.
Ce n'est pas un livre que je recommanderai, même si le point positif est qu'il nous fait découvrir des contes venus d'ailleurs.

Douze contes, un pour chaque mois de l'année, originaires des pays scandinaves. Dans chacun d'entre eux, un portrait de princesse. On y retrouve quelques thèmes universels des contes traditionnels de notre enfance (la fillette dont la marâtre veut se débarrasser et qui doit être tuée dans la forêt, le prince transformé en monstre et délivré de son sort par le baiser d'une princesse, etc...). Rappelons d'ailleurs en passant que Hans Christian Andersen était originaire du Danemark.
Mais si vous recherchez des histoires de princesse nunuche, passez votre chemin. C'est le parti pris de Jacques Cassabois de montrer des princesses qui deviennent princesses par leurs qualités de coeur, d'obstination et de courage, car il a réécrit ces mythes à partir d'une documentation souvent foisonnante. Il aime les femmes battantes, et ce sont elles que vous trouverez dans ce recueil.
Ce qui pour moi est un gage de qualité, c'est le fait qu'un adulte puisse lire sans s'ennuyer un livre destiné aux enfants. Or à la lecture de celui-ci, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Comme l'on fait avec les enfants (j'ai gardé mon âme d'enfant, je crois), je l'ai lu le soir, avant d'aller me coucher, et j'ai bien dormi. Alors, si vous aussi, vous voulez bien dormir,je vous conseille la lecture de ce livre et terminerai cette courte critique par des mots de l'auteur lui-même:
"J'aime les personnages qui résistent, capables de secouer l'ordre des choses, de lever les énergies de chacun, d'entraîner derrière eux, riches d'ampleur, porte-parole des plus hautes qualités de l'homme et dont les actes écrivent des épopées qui atteignent au mythe."

Un recueil de contes d'origine nordique, en général peu connus, ou du moins très différents de la version la plus connue (une vague version de Blanche-Neige où la méchante reine l'empoisonne avec du fromage qui la rend enceinte, etc...)

Les personnages de ces histoires ne sont pas aussi schématiques que les héros de contes de fées classiques. Ils n'ont pas beaucoup de complexité, mais au moins une personnalité - pas vraiment personnages de fantasy, mais plus romans de chevalerie que contes de fées. Parfois, cela les rend plus sympathiques... mais parfois aussi, ils sont très énervants, et n'ont plus l'excuse "ce sont des archétypes de conte". A cause de ça, il y a quelques contes que j'aime moins dans ces versions, mais globalement, je trouve que ça y gagne.

Les contes peuvent être assez cruels. Ces détails-là ne font pas partie de ceux qui ont été changés. Mais certaines histoires, je trouve, en deviennent d'autant plus fascinantes.

J'aime particulièrement la dernière, dans lequel une princesse qui s'est fait maudire par un méchant sorcier (qui lui disait, entre autres, qu'elle brûlerait son château et deviendrait meurtrière), décide grâce au soutien de sa meilleure amie de prendre son destin en main et de faire avec ce qu'elle a, brûle le château un jour où il n'y a personne et finit par tuer le sorcier.