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Marcel C. Kahn (Autre)Jean Monod (Autre)
EAN : 9782070323104
349 pages
Gallimard (12/09/1985)
4.03/5   154 notes
Résumé :
Un jeune ethnologue de l'Université de Californie décide de consacrer sa thèse aux plantes hallucinogènes du Mexique. Il rencontre un vieux sorcier yaqui. C'est le début d'une longue initiation destinée à faire de l'apprenti un " homme de connaissance ". Tournant résolument le dos à toutes les modes douteuses d'initiation ésotérique, cette extraornaire expérience est le récit d'un dur combat pour désapprendre quelques millénaires de " sagesse " occidentale.
Que lire après Voir - Les Enseignements d'un sorcier yaquiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'avais lu il y a quelque temps, « Le voyage à Ixtlan », et je voulais me replonger dans cet univers de chamanisme. « Voir » est le deuxième opus de Castaneda à la poursuite de son initiation avec le sorcier Don Juan entre l'Arizona et le Mexique. On y pose les mêmes questions sur la manière de percevoir le monde avec la consommation de certaines substances comme le peyolt, à la recherche d'une certaine "vérité" . En fait, je n'ai pas retrouvé le plaisir de ma lecture précédente. Et cela m'a fait penser un peu au « Troisième oeil » de Lobsang Rampa, dans une culture différente. Castaneda fait d'ailleurs une courte allusion au "Livre des morts tibétain". J'ai terminé le livre de Castaneda en diagonale en éludant les dernières pages.
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Une approche très différente de la notre très matérialiste, scientifique et rigoureuse.
Les univers des chamans sont très étranges pour nous. Castaneda choisi d'y entrer par l'usage de drogues ce qui me semble très discutable au niveau "scientifique" mais c'est un choix et c'était une autre époque.
Il n'oublie pas de nous préciser que la transe peut être obtenue sans usage de drogue mais grace à la danse ou la musique.
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Beaucoup de choses ont été dites sur cet auteur. Certains estimant que ses expériences et rencontres seraient de l'affabulation... Il n'empêche que c'est une plongée dans la perception du monde des chamans... En soit, tel quel, il m'a suffit, a nourrit mon estomac spirituel. C'est étrange d'ailleurs que ça se rapproche de la raison qu'invoquent nos concitoyens modernes pour ne pas croire; "le fait prouvé scientifiquement ou (au moins) historiquement". Pour ma part j'y oppose la logique du vécu et du ressenti. Alors il m'importe peu qu'il soit "vrai" ou "faux" quand il ne me sert qu'à comprendre mes propres expériences !
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L'intérêt de cette lecture réside surtout dans la richesse des dialogues entre l'auteur et son mentor spirituel, Don Juan.
Souvent, les échanges sont drôles et complices, notamment lorsque Castenada est comme enchaîné à sa tendance à tout vouloir expliquer et comprendre. C'est un puits à questions sans fin, et Don Juan y répond patiemment, avec humour et fermeté, c'est selon.
Certains passages sont plus difficiles à lire, parce que très difficilement retranscriptibles. Je pense aux expériences psychotrophes, aux visions, aux impressions et perceptions.
Que tirer de cette lecture, se sent-on plus sage? Non. On ne devient pas sage en lisant, mais en agissant. Mais ça n'en reste pas moins un moment agréable
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Un voyage initiatique .
Il suffit de se laisser guider par le récit pour voyager et comprendre tout l'enjeux du chamanisme!
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
« Quand un guerrier a acquis la patience il est sur la voie de la volonté. Il sait comment attendre. Sa mort est avec lui assise sur sa natte. Ils deviennent amis. Sa mort lui conseille par des voies mystérieuses comment choisir, comment vivre de manière stratégique. Et le guerrier attend ! Je pourrais dire que le guerrier apprend sans se presser parce qu’il sait qu’il attend sa volonté. Et un beau jour il accomplit un acte pratiquement impossible à accomplir ordinairement. Il se peut qu’il ne se rende pas lui-même compte de son extraordinaire exploit. Mais comme il continue d’accomplit des actes impossibles, ou comme des choses impossibles continuent à lui arriver, il finit par prendre conscience qu’une sorte de pouvoir qui sort de son corps au fur et à mesure qu’il s’avance sur le chemin de la connaissance. Au début, c’est comme une démangeaison au ventre, ou un point chaud, qui ne peut pas être soigné ; puis il éprouve une douleur, un grand malaise. Parfois la douleur et le malaise sont tels que le guerrier est pris de convulsions qui peuvent durer des mois. Plus les convulsions sont sévères, mieux cela vaut. Un excellent pouvoir s’annonce par de grandes souffrances.
« Quand les convulsions cessent, le guerrier remarque qu’il a des sensations bizarres par rapport aux choses. Il remarque qu’il peut maintenant toucher tout ce qu’il veut avec une sensation qui sort juste au-dessus ou juste en dessous de son nombril. Cette sensation c’est la volonté, et quand il devient capable de s’en servir pour attraper les choses, on peut vraiment dire que le guerrier est un sorcier, et qu’il a acquis la volonté. »
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— Pourquoi avoir besoin de fumer ? Pourquoi ne pas pouvoir apprendre à voir par moi-même ? Mon désir d’apprendre est très intense. Cela ne suffit-il pas ?
— Non, ça n’est pas suffisant. Voir n’est pas une chose si simple, et seul la fumée peut te fournir la vitesse indispensable pour jeter un coup d’œil sur ce monde flottant.
— Que voulez-vous dire par monde flottant ?
— Le monde, lorsque tu le vois n’est pas comme tu penses qu’il est. C’est plutôt un monde flottant qui se déplace et qui change. On pourrait peut-être apprendre à appréhender ce monde par soi-même, mais cela n’avancerait à rien, car sous la contrainte le corps se détériore. Par contre, avec la fumée on ne subit jamais la fatigue. La fumée fournit la vitesse nécessaire pour saisir le mouvement flottant du monde, et en même temps il conserve le corps et sa force intacts.
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« Un homme détaché, homme qui sait qu’il n’a pas la possibilité d’éviter sa mort, n’a qu’une seule chose sur laquelle il puisse s’appuyer : le pouvoir de ses décisions. Il doit être, pour ainsi dire, le maître de ses choix. Il doit clairement comprendre que son choix dépend de lui seul et qu’une fois fait il n’y a plus de temps pour des regrets ou des lamentations. Ses décisions sont irrévocables simplement parce que la mort ne lui laisse pas le temps de se cramponner à quoi que ce soit.
« Et alors, conscient de sa mort, grâce à son détachement, et avec le pouvoir de ses décisions, un guerrier fixe sa vie stratégiquement. La connaissance de sa mort le guide, le rend détaché et silencieusement robuste. Le pouvoir de ses décisions le rend capable de choisir sans regrets, et du point de vue stratégique son choix est toujours le meilleur. Ainsi il accomplit tout ce qu’il doit faire avec plaisir et avec une compétence sûre.
« Quand un homme se conduit de cette façon on peut réellement dire que c’est un guerrier, et qu’il a acquis la patience ! »
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« La nature effrayante de la connaissance ne laisse pas d’autre choix que celui de devenir guerrier.
« Lorsque la connaissance devient une affaire effrayante, l’homme se rend aussi compte que la mort est assise à côté de lui, sur sa natte, qu’elle devient sa compagne irremplaçable. Toute bribe de connaissance qui devient pouvoir a la mort comme force centrale. La mort donne la touche finale, et tout ce qui est touché par la mort devient pouvoir.
« L’homme qui s’avance sur le chemin de la sorcellerie doit à tout moment faire face à une imminente annihilation et inévitablement il acquiert une conscience aiguë de sa mort. Sans la conscience de la mort, il ne serait qu’un homme ordinaire impliqué dans des actes ordinaires. Il n’aurait pas la puissance et la concentration indispensables pour transformer son temps ordinaire sur terre en pouvoir magique.
« Ainsi, pour être un guerrier, un homme doit avoir, en tout premier lieu et de manière vraiment authentique, une conscience aiguë de sa propre mort. Mais se soucier en permanence de la mort contraindrait normalement tout homme à se concentrer sur soi, et cela serait débilitant. Donc la seconde chose dont on a besoin pour être un guerrier est le détachement. L’idée de la mort imminente, au lieu de tourner à l’obsession, devient indifférence. »
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La volonté, c’est ce qui te permet de vaincre alors même que tes pensées te déclarent vaincu. La volonté c’est ce qui te rend invulnérable.
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