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EAN : 9782262028503
1024 pages
Perrin (19/06/2008)
4.2/5   117 notes
Résumé :
Le Napoléon en deux volumes d'André Castelot est l'un des plus grands succès de l'édition française dans le domaine de l'Histoire.

C'est par centaine de milliers que se comptent les lecteurs de chacun d'eux. D'Ajaccio à Sainte-Hélène, en passant par le Grand-Saint-Bernard, Austerlitz, Moscou, Waterloo, l'île d'Elbe, André Castelot a mis ses pas dans ceux de Napoléon Bonaparte pour respirer et restituer le décor de son prodigieux destin.

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le Napoléon d'André Castelot qui fait logiquement suite à son Bonaparte glorifie énormément le personnage, déjà statufié par L Histoire. On a parfois l'impression à lire l'ensemble que c'est lui qui a tout fait durant les années que dura l'Empire. "Veni, vidi, vici" aurait pu dire l'Empereur, reprenant une célèbre phrase césarienne.
C'est survolé comme par un Aigle (impérial), c'est joliment emmené, bien décrit, circonscrit à l'essentiel, les grands témoins et les grands événements sont convoqués : on tomberait presque dans le Bonapartisme, en donnant à Napoléon raison chaque fois qu'il a eu gain de cause (pour un temps limité, car c'était toujours à refaire, comme l'ouvrage de Pénélope ; en effet, les Anglais ouvraient toute grande la bourse destinée à payer les dépenses de campagne des troupes levées par les coalisés austro-prusso-russes et l'Empire de Napoléon ne connaissait jamais la paix). A lire André Castelot, on croirait lire parfois un Bulletin de la Grande Armée.
Mais pourquoi en rester à cette admiration (pas tout à fait béate) quand on sait que l'échec se trouvait au bout de la route, terminée en cul-de-sac, pour cet aventurier que fut Napoléon Bonaparte.

L'échec en 1814 (malgré toutes une série de succès isolés) et en 1815 à Waterloo, et puis l'exil et la mort à Sainte-Hélène ont donné à Napoléon une "aura de martyr" et le Mémorial dicté à Emmanuel de Las Cases lui a permis de gommer la tyrannie qu'il exerça de 1799 à 1814 et de se faire passer pour le porte-étendard des idées de la Révolution et du libéralisme.

Beau mensonge que ne souligne pas assez André Castelot qui, sans cacher le nombre de morts engendré par cette aventure militaire sans lendemain, ne tarit pas d'éloges à l'égard de son grand homme (étrange panégyrique, relevons-le au passage, sous la plume d'un royaliste patenté). Reconnaissons-lui cependant d'avoir fait, en l'espèce, du bon travail. Mais est-ce de l'Histoire ou est une "hagiographie", Napoléon devenant, outre un héros immortel, un quasi-saint ? C'est en cela que l'on se laisse emporter par ce récit qui, sans rien dissimuler de ce qu'il y avait de critiquable et de détestable dans l'entreprise et chez l'homme, tend malgré tout à nous les faire admirer et y parvient contre toute raison.

Ce livre ressemble aussi à un reportage, l'auteur cherchant, un peu comme dans une Bible arrachée aux sables, à trouver dans les lieux visités une vérification de la réalité des faits rapportés mais nimbés par la légende : même la Moskowa, même l'île de Sainte-Hélène sont pour André Castelot des lieux de pèlerinage, et les sites lui livrent les preuves arrachées à un passé qu'il voudrait presque ne pas être éteint.

J'ai savouré les deux volets de ce portrait - Bonaparte et Napoléon - quand j'étais enfant. Mais aujourd'hui, je sourirais sans doute de les avoir tant et trop aimés.

François Sarindar



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Après la lecture de ce deuxième tome consacré à Napoléon, je reste sous le choc. Depuis près de trois semaines, je côtoie chaque jour l'incroyable destinée de ce corse qui, parti de rien, un jour domina l'Europe. le dépaysement est total, au fil des pages j'avais l'impression de voyager dans un monde parallèle : celui des films à grand spectacle où des armées s'affrontent, où des intrigues se noue et se dénoue dans les palais selon les caprices du hasard où selon la volonté de quelques fortes personnalités. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, tous ces personnages, qui semblent tout droit sortis de l'imagination d'un écrivain génial, ont réellement existé et ces évènements terribles ont bien eu lieu dans un passé qui n'est pas si lointain. La magie s'est opérée grâce au talent de narrateur d'André Castelot. Ma bibliothèque, constituée au fil des ans de nombreux ouvrages d'histoires, regorge de livres sur le consulat et l'Empire que je n'avais abordé que superficiellement. Je me réjouis d'avoir encore de nombreuses heures à passer en compagnie de tous les protagonistes importants de cette période. Ma prochaine lecture sera sans doute la biographie qu'André Castelot a consacrée à fouché, ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l'Empire et dont le nom revient souvent sous la plume de l'historien lorsqu'il nous parle de l'épopée napoléonienne. Je recommande à tous les deux tomes que j'ai eu le plaisir de lire dans l'agréable reliure en cuir vert des éditions Perrin. Il s'agit sans doute d'une des plus complètes et des plus passionnantes études sur Napoléon Bonaparte.

J'ai trouvé le ton de ce livre assez équilibré, l'auteur ne cherche pas à peindre Napoléon sous les traits d'un héros grec, il nous le montre tel qu'il était, avec ses qualités et ses défauts. Napoléon était un organisateur de génie, mais son action était entravée par un goût prononcé pour la guerre, il a fait inutilement couler beaucoup de sang soit pour satisfaire ses ambitions soit par orgueil. Mais on est aussi touché par sa générosité envers ses proches, par les sentiments sincères qu'il éprouvait pour ses épouses successives et l'amour qu'il portait à son fils. Sa fin tragique, isolé sur un rocher au milieu de l'atlantique, malade et abandonné par tous ajoute à sa légende. Tout ceci est bien transcrit avec force et sensibilité par André Castelot dans un récit qui permet à chacun de se faire une opinion sur le personnage.

 Si, de mon point de vue, le bilan du Premier Empire s'avère plutôt négatif pour la France, il faut admettre que la légende créée par la vie tumultueuse de Napoléon Bonaparte n'est pas près de s'éteindre et qu'elle passionnera encore des générations d'historiens.

Bibliographie :

– « Napoléon », André Castelot, Librairie Académique Perrin (1968) 994 pages.
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Impossible d'oublier les flots de sang, les centaines de milliers d'hommes qui s'entretuent, toutes ces vies arrachées, parfois en quelques minutes. Comment justifier cela ? Comment justifier ce temps des guerres, ce temps où les nations ne parvenaient à naître et à s'affirmer qu'en se combattant et en s'arrachant territoires et vies ?
C'est en ce temps-là que survint cet homme, différent de tous les autres, supérieurs à tous dans cet art de la guerre, avide de pouvoir mais avant tout avide de changement, d'action et, toujours, demeurant sincère dans son désir de servir « son » peuple et de faire avancer cette nation dans le nouveau siècle, de la structurer, de la modeler, de la construire et d'y mettre toute son intelligence et toute sa volonté.
Un homme de faiblesses et de forces. Mais un homme que l'on peine, au final, à ne pas trouver admirable, tant il fut admiré.
Destin fascinant. Qui le plaça idéalement dans les soubresauts de la révolution, preuve vivante, preuve éclatante qu'un homme rompant avec la sacro-sainte hérédité des Rois, par ses seuls mérites et capacités, pouvait se montrer capable et digne de porter et même d'incarner une nation.
En cela symbole plus que tout autre de la fin irrémédiable de la monarchie de droit divin.
Bien sûr, devenu Empereur, n'incarnant pas pour autant la République et la Démocratie (celle-ci fut plus longue à s'imposer), mais, quoi qu'on en dise, refusant à la fin de verser plus de sang et acceptant de renoncer au pouvoir, pas une fois mais deux fois.
Là aussi, qui pourra dire que cela ne fut pas une étape de plus, une étape importante qui plus est, dans la maturation de la nation à comprendre que nul pouvoir humain ne devait être désormais sans fin ?
Destin fascinant, disais-je, qui pourrait alimenter 100 romans et 100 films. Intelligence supérieure, sens de l'honneur, sens du devoir, comme faiblesse du désir humain et orgueil avilissant, charisme, noblesse et gloire comme souffrance, exil et tragédie, tout, absolument tout y est. Tant de fois perdu et tant de fois renaissant, par la seule force de sa volonté, par son audace, par sa croyance absolue en son destin et en son étoile, le tout s'appuyant sur une intelligence et sur un travail hors norme.
Et ce paradoxe lui aussi au combien fascinant de la propension de l'être humain, parfois, à la vénération démesurée d'un autre, à cette sorte d'anéantissement intime qui place un être supérieur au-dessus de lui, infiniment, au point d'être prêt à aller au-devant de la mort pour lui et qui se sent malgré tout grandir de toute la grandeur de cet homme, qui vit ainsi des instants parmi les plus intenses de toute sa vie. Il est des êtres qui, miraculeusement, vous élèvent tout en se montrant absolument, irrémédiablement, supérieurs à vous.
Paradoxe, aussi, que cette vénération démesurée pour un homme, participa de façon indéniable à la poursuite de la création d'une nation, par la fierté qu'il lui donna, cette force immense de sentiments, tout en sacrifiant tant de ses fils et en la faisant haïr par tant d'autres peuples.
Napoléon ne fut pas le sauveur. Tant d'hommes périrent à cause de lui. Il en était tragiquement ainsi en ces temps de guerres incessantes. Fascinant d'imaginer ce qu'un tel homme aurait pu accomplir à notre époque, comment son sentiment européen se serait exprimé dans notre Europe actuelle. Certes, peut-être que son génie militaire ne lui aurait été d'aucune utilité (j'incline à penser, même si rien ne le prouve, qu'il n'aurait pas conduit à la guerre en des temps comme les nôtres) mais son intelligence, sa capacité de travail supérieure, son désir majuscule de la grandeur de la nation, auraient, j'ose le penser, fait merveille de nos jours aussi. Question ouverte.
Pas un sauveur mais pas un leader distant et méprisant non plus. D'une proximité, d'une intimité non feinte avec ses soldats, partageant avec eux le danger, les fatigues, les éléments déchaînés, le froid, ne trichant pas une seconde. Tout cela participa de la vénération que tant lui vouaient. Nul faux semblant chez lui face au peuple (même s'il se méfiait des déchaînements de la foule), réservant la rouerie aux négociations diplomatiques ou à certaines relations aux femmes (pour le coup parfois très discutables). Homme d'Etat si jamais il en fut. Né pour commander. Bien sûr avili, corrompu, par degrés, par un pouvoir si grand, mais demeurant malgré tout guidé par ce désir profond de faire avancer la société et la nation, attaché, par-delà tout, à la trace qu'il savait devoir laisser dans L Histoire, revendiquant le jugement des siècles futurs et voulant, plus que tout et jusqu'au bout, se montrer digne de cette postérité.
Ouvrage fort, en tout cas. A faire précéder absolument du « Bonaparte » du même auteur.
Ouvrage qui m'a touché, qui m'a parfois pris à la gorge, au récit de la retraite de Russie ou à l'agonie de Ste Hélène. Destin majeur. Ciment d'une nation. Par le sang de tant d'hommes.
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Quel homme étrange que ce Napoléon Bonaparte !!
Autant c'est un fin tacticien dans la bataille autant il se fait mener par le bout du nez par les femmes, et surtout par Joséphine.
Mais quel caractère ! J'aurais franchement aimé rencontrer cet homme parce qu'il est intriguant, inflexible à certains moments et à d'autres doux comme un agneau.

J'apprécie énormément la plume de Castelot. Il relate l'histoire avec des mots simples et plaisants. j'ai aussi un petit faible pour les "ragots" qu'il nous raconte au conditionnel et si ceux ci lui semble improbables il le dit haut et fort.

Je dirais donc que c'est un livre plus que documenté.. je pense le relire plus tard tellement il est riche en détails.
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Pour les amoureux de « Napoléon Bonaparte », je vous conseille les deux romans historiques d'André Castelot. Ce sont des incontournables. Dans ce second livre, l'auteur nous transporte au Grand-Saint-Bernard, à Austerlitz, à Moscou, à Waterloo, à l'île d'Elbe, à Sainte-Hélène et tout cela pour terminer le 15 décembre 1840 sous le dôme étincelant des Invalides.

« Grenadiers, chasseurs de la Vieille Garde, dragons de l'Impératrice, dragons de la mort, lanciers rouges, tous passent, bombant le torse, relevant la tête pour cette ultime parade, pour ce défilé de fantômes. Et le coeur de ces revenants bat à se rompre tandis qu'ils accompagnent leur Empereur vers le dôme étincelant d'or qui préservera désormais son sommeil éternel.». (P979)

On aime ou on n'aime pas les romans historiques, moi j'adore. Cela nous aide à comprendre notre passé, notre histoire, quelle quelle soit. Il ne vous reste plus qu'à vous plonger, tête la première, dans ce roman-historique pour en connaître la fin, que, j'en suis sûr, vous connaissez déjà.

Bonne lecture à vous
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Vous mériteriez que je vous brisasses comme du verre ! J'en ai le pouvoir; mais je vous méprise trop pour en prendre la peine ! Oh, tenez, vous êtes de la merde dans un bas de soie !
(s'adressant à Talleyrand)
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Il n'y a que deux puissances dans le monde, le sabre et l'esprit...A la longue, le sabre est toujours battu par l'esprit.
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Une puissance supérieure me pousse à un but que j'ignore : tant qu'il ne sera pas atteint, je serai invulnérable, inébranlable ; dès que je ne lui serai plus nécessaire, une mouche suffira pour me renverser. (Epigraphe)
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Il n'y aura pas d'Etat politique fixe s'il n'y a pas un corps enseignant avec des principes fixes.
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Levasseur, envoyé par Ney, arrive près d'un Colonel :
- Appuyez à gauche ! hurle-t-il.
" Mais pendant que je lui parle, continue Levasseur, un boulet l'enlève. Un commandant met aussitôt son chapeau au bout l'épée en criant :
- Vive l'Empereur ! En avant !
Un second coup arrive et le commandant tombe sur les genoux, les deux jambes coupées. Un capitaine lui succède et fait à grand peine exécuter le même mouvement".
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Vidéo de André Castelot
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Pour Napoléon de Thierry Lentz aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/1075287-romans-pour-napoleon.html • Napoléon de Thierry Lentz aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/1076267-encyclopedie-napoleon-l-album.html • Napoléon de Richard Holmes aux éditions Gründ https://www.lagriffenoire.com/1080173-romans-napoleon.html • Bonaparte de André Castelot aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1006340&id_rubrique=52 • https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1006341&id_rubrique=52 • fouché. Les silences de la pieuvre d'Emmanuel de Waresquiel aux éditions Tallandier https://www.lagriffenoire.com/1081915-article_recherche-fouche---les-silences-de-la-pieuvre.html • Talleyrand : le prince immobile de Emmanuel de Waresquiel aux éditions Tallandier https://www.lagriffenoire.com/1049089-romans-talleyrand---le-prince-immobile.html • fouché de Stefan Zweig aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=16029&id_rubrique=21 • La saga des Bonaparte de Pierre Branda aux éditions Tempus https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1067986&id_rubrique=52 • Napoléon de Albin Quéru, Bruno Wennagel aux éditions Quelle Histoire https://www.lagriffenoire.com/37206-divers-jeunesse-napoleon-fr-histjeunesse.html • Napoléon expliqué à mes enfants de Jacques-Olivier Boudon aux éditions Seuil https://www.lagriffenoire.com/1081917-article_recherche-napoleon-explique-a-mes-enfants.html • L'Aiglon : le rêve brisé de Napoléon de Laetitia de Witt aux éditions Tallandier https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1050871&id_rubrique=52 • Journal de Joséphine B., impératrice de Philippe Séguy aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/1081922-article_recherche-journal-de-josephine-b--imperatrice.html • Journal intégral - 1815-1818 de Gaspard Gourgaud et Jacques Macé aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=1031168&id_rubrique=52 • Je suis le gardien du tombeau vide : le consul de Sainte-Hélène raconte de Michel Dancoisne-Martineau aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/79994-romans-je-suis-le-gardien-du-tombeau-vide.html • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https:/
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