Abandonné après une cinquantaine de pages ... je peux lire du négatif, du glauque, du dur, de l'âpreté, je dirais même que j'aime ça (par rapport au feel good parfois gnangnan) ... mais là, vraiment, je n'ai pas supporté ... tant de négatif vis à vis des hommes, des ânes, des salauds, des voyeurs, des violeurs ... bon sang, que du négatif, du ressentiment, quel intérêt?
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Le bruit des hommes est terrifiant, et celui qu’ils font en parlant m’assourdit. Je les aime au coin des rues, loin, étrangers à moi, assis dans le café. Si l’un d’entre eux s’approchait, pourrait-il exiger ma main, et si je lui donnais les deux, saurait-il en faire autre chose qu’un nœud derrière mon dos ? Je n’en crois pas un mot.
Elle se dit que la vie n’abîme pas les fils. Elle attend que la voiture ait disparu pour rentrer, puis elle se retourne, encore un peu, au cas où, le père et la petite reviendraient, mais jusque-là, et depuis son arrivée à l’autel quarante neuf ans auparavant, on n’est jamais repassé pour vérifier qu’on l’avait laissée entre de bonnes mains.
Le vieux est bricoleur. Dans son atelier il m'a expliqué le rôle des outils, montré comment serrer l'étau. Il dit que si un homme me fait du mal, je dois rapprocher les deux presses sans me poser de questions, sans prêter attention aux plaintes. Tue-le de toutes tes forces, il ne sera jamais assez mort.
Je ne suis pas capable de sentiments francs, d'attentions justes, de désirs familiers, je suis seulement porteuse de mon hérédité. J’aime et je n’aime pas, c’est partagé.
Nous marchons vers le centre de la terre. Nous avons bu trop de lait et de vin, trop parlé, nous ne nous sommes occupés de rien et nous ne sommes devenus personne ? Nous marchons tous ensemble et nous sommes seuls encore. Au bout de chemin, nous allons, sans nous arrêter d’avancer, sauter en l’air, prendre de l’élan, croire monter au ciel, puis aussitôt plonger à pic. Nous n’avons jamais eu d’élytres. Ce sera le trou noir, têtes mêlées, nous aurons pensé pouvoir nous hisser, nous échapper, nous différencier, mais nous sommes soudés, la famille est une, la famille est folle. Nous devons l’étouffer, noyer maintenant la race, comme nous l’avons fait avec celle des chatons, tiens, parlons-en, mâles, femelles, dont nous avons cogné les crânes contre un mur avant de les abattre, donc nous n’avons pas voulu, parce que nous manquions de place où parquer nos troupeaux, nous sommes des animaux.
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres :
https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige
https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune
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Note de musique : © mollat
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