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EAN : 9782246785859
240 pages
Grasset (04/01/2012)
2.99/5   73 notes
Résumé :
" Le plaisir, ça m'avait bien secouée, mais le plaisir à faire du mal, ça devient mille fois meilleur et ce serait ma façon d'aimer."Ainsi parle Evelyne, petite fille dérangée, puis jeune femme détraquée. A son compagnon Luiggi, le pizzaïolo, elle dit qu'elle fait des ménages dans une usine. Mais du lundi au vendredi, elle est escort-girl en secret.C'est une histoire qui finit mal.Une langue unique, juste et puissante.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Evelyne est une enfant qui croyait à la famille. Et un jour, son père attache Lulu, son chien adoré, à l'arrière de la voiture. Et il démarre, traînant l'animal sur des centaines de mètres, pour lui apprendre à ne plus aboyer. de ce jour, Evelyne garde une rancoeur envers son père et une violence qui s'exprime un jour contre sa mère, à coups de marteau. Evelyne a cédé aux cloches qui retentissent dans sa tête, elle a cédé au besoin et au plaisir de faire mal. « Quand je faisais du mal, ça me faisait du bien. » (p. 32) Et ce plaisir ne s'éteindra pas : Evelyne devient savamment et perversement sadique. « Je jouissais pour de bon dans son mal. le plaisir, ça m'avait bien secouée, mais le plaisir à faire du mal, ça devenait mille fois meilleur et ce serait ma façon d'aimer. » (p. 80)
Désormais, son seul amour, son seul ami, c'est Lulu, chien sourd et estropié. À lui, elle dit tout et pour lui, elle accepte tout. Ce chien martyr est le dernier lien qui la rattache à la normalité. « C'est sûr que Lulu, c'est impeccable au niveau des barricades de protection, c'est la palissade devant le vide. Sans lui, je saute. Mais l'homme, ça va être un gros aspect de ma question désormais. Ce sera le balcon, je poserai les pieds dessus et des fois, ça tiendra, des fois pas. » (p. 55) Car à treize ans, Evelyne s'est découvert une passion pour les hommes et le sexe.
Adulte, même mariée au gentil Luiggi, pizzaïolo sans histoire, et mère d'une petite Ophélie, Evelyne reste dérangée. À tous, elle fait croire qu'elle est technicienne de surface. Mais en vrai, elle est escort girl et plus clairement, elle fait la pute dans tous les quartiers de Zurich. Au-delà du sexe, c'est l'argent qu'elle aime : « S'il y a quelque chose à propos de quoi je peux philosopher seule, c'est de mon plaisir respiratoire quand je tâte des billets. C'est comme un coussin brodé. » (p. 126)
Un jour, Evelyne rencontre Daniel et pour lui, elle devient Lulu. C'est d'abord l'amour fou. Il est idéaliste et très intelligent et elle s'abreuve de ses mots, encore et encore. Jusqu'au trop plein, jusqu'au ras-le-bol. Ensuite ? Que sonnent les cloches… Luiggi n'est pas si mal, finalement. « Luiggi et son terre à terre, c'est l'amarrage. Et quelquefois, la corde au cou, c'est une laisse, ça rassure. » (p. 188) Mais l'issue ne sera pas rassurante, ni douce, ni merveilleuse.
Je n'ai pas aimé ce roman. La vulgarité et l'obscénité écoeurent à toutes les pages. La scène initiale avec le chien est insoutenable (crise de larmes pendant une heure au bout de 5 pages, c'est malin !) L'anecdote de la mère bouchée du cul (l'auteur dit « rond », mais le pléonasme répété est irritant) tourne d'abord au bouffon, puis au dégoût. Entre pornographie, sadisme, scatologie et vénalité, j'ai trouvé le style de l'auteure et le sujet trop racoleurs. Pourtant, j'aurais pu m'identifier à la douleur de cette gamine qui voit son chien martyrisé. Mais non, le personnage est trop dérangé et trop peu crédible. J'ai entendu beaucoup de bien de ce roman et je m'interroge : l'immondice est à ce point vendeuse ?
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Claire Castillon je voulais lire ; j'ai lu ; j'ai kiffé.
Alors oui, le style Castillon ça dépote, c'est cru, glauque et malsain. du moins ce roman. En même temps, je me doutais un peu que je ne n'avais pas entre mes mains le dernier album des aventures de Martine, ou alors dans ce cas, ce volume se nommerait : "Martine fait la pute".
Mais attention...la pute suite à un trauma, un trauma qui va lui griller des cases. C'est comme ça dans la vraie vie, souvent les enfants abusés, maltraités, ayant subi ou ayant été témoin d'un épisode traumatisant, ne deviennent pas nécessairement de gentilles colombes.
L'histoire démarre sur une scène trash (cause du trauma) ou Evelyne, douze ans, verra son père trainer son p'tit Lulu, son p'tit chien, attaché à l'arrière de sa voiture, pour des histoires d'aboiements conflictuels avec le voisinage. Dès lors, c'en est fini de l'amour pour papa... pour maman... pour tout en fait. Maintenant c'est place aux cloches dans sa tête, et quand ça sonne les cloches, bah...c'est pas forcément bon signe.
A part l'amour pour son p'tit Lulu, plus grand chose la touche la Evelyne, à part les mecs, jeunes et moins jeunes, le sexe, c'est comme une bouée de secours, ça calme un peu les cloches...enfin...des fois...

L'auteure joue la carte provoc, nous baladant entre scènes trash et sordides, dans des situations plus tordues les unes que les autres, nous plongeant dans la psyché bousillée d'une Evelyne gamine, puis ado et enfin jeune maman, le tout avec un humour certain.
Une bonne découverte pour moi, juste le temps de m'adapter au langage de la petite, ce fût vite fait, après ça déroule.
Tout le monde n'appréciera pas, c'est évident, ici l'eau de rose est polluée, et la princesse est fêlée.
Pour ma part, j'ai bien aimé et je donne d'ores et déjà rendez-vous à Miss Castillon.








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En 2010, j'avais raté Les cris, qui a eu de bons échos et je souhaitais découvrir l'écriture de Claire Castillon. Je me suis donc précipitée sur le dernier roman de Claire Castillon, sans avoir vu les critiques qui disaient pourtant "âmes sensibles s'abstenir".
Le titre et la couverture sont engageantes mais je n'ai pas pu dépasser la soixantième page. Il est très rare que j'abandonne une lecture. Je supporte des longueurs, des intrigues mal ficelées, la banalité d'une histoire, des personnages antipathiques mais très rarement la vulgarité.
Tout commence avec un acte de maltraitance animale. Moi qui adore les chiens, la lecture fut difficile à supporter. Ensuite, l'auteur enchaîne avec la pédophilie puis le sadisme, le sordide. C'en fut trop pour moi.
Nul doute qu'il faut un grand talent d'écrivain pour constituer un tel environnement. Je crois comprendre ce que l'auteur a voulu montrer mais je n'ai pas pu y faire face.
J'essaierai tout de même de découvrir cette auteur sur un autre titre.
C'est pour moi très frustrant d'abandonner une lecture, d'autant plus que cet exemplaire m'avait été gentiment envoyé par Grasset. Bien sûr, je les en remercie très chaleureusement
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Malgré toutes les critiques négatives, moi j'le dis bien fort : j'ai bien aimé !
On reconnait de suite le style aiguisé de Miss castillon et c'est un plaisir !

Même si ce n'est pas le roman que je préfère de l'auteure, j'ai aimé le personnage d'Evelyne, la complexité de sa personnalité, sa double vie et bien sûr son ( pauvre ) Lulu.

Je ne trouve pas que le personnage soit si sadique que cela comme j'ai pu le lire dans diverses critiques...Beaucoup de personnes se reconnaissent à un moment donné dans les personnage de Claire Castillon mais peu, l 'admette...enfin c'est tout t'a fait personnel hein et non - je ne suis pas dérangé du ciboulot ou sadique !

Bref j'aime claire Castillon. Elle décrit parfaitement les aléas de la vie, notamment celle du couple.
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C'est le troisième roman que je viens de terminer de Claire Castillon.
Un ménage français moyen, un couple avec deux enfants , un garçon et une fille. Evelyne la gamine adore Lulu son chien. La vie de la petite fille va basculer le jour où son père fou de rage a martyrisé Lulu, il en a perdu une patte. Evelyne tombe dans la prostitution, échappe ainsi à la vie monotone de tous les jours, et rencontre des hommes les plus bizarres et farfelus. Elle les écoute et est presque leur psychologue. Alors où sont les merveilles ? Vous le trouverez dans le dernier chapitre !
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critiques presse (2)
Lexpress
19 janvier 2012
Pour son onzième roman, Claire Castillon détruit joyeusement les codes et les cadres. Jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
06 janvier 2012
Ces confessions sont bouleversantes. Ajoutons encore qu'elles sont souvent douloureusement drôles. La merveille, c'est qu'on y croit !
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je suis pas le métier le moins enclin à rapporter des microbes à la maison. Qui sait ce que je trimbale sous mes ongles d'orteils. Ils viennent peut-être de moi les vers d'Ophélie ! A l'école on m'a repproché publiquement de pas l'avoir vermifugée. Déjà j'avais fait une fille avec de la peau d'orange sur la cornée qui l'obligeait à porter des lunettes et c'était injuste. Mais une fille avec des vers c'est humiliant.
-Des vers ? Non, mais oh !
-Ophélie se frotte le derrière sur le bord des chaises.
-Et alors ! Plein de petites filles font ça, elle s'excitent le tutu;
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" Le plaisir, ça m'avait bien secouée, mais le plaisir à faire du mal, ça devient mille fois meilleur et ce serait ma façon d'aimer."
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Donc je dois rompre encore, jusqu’à ce que Daniel l’accepte. A coup sûr, il va me chanter. On croit que les cerveaux menacent pas, on pense qu’ils vont quand même pas se ratatiner dans un chantage, à cause du panache, mais c’est pas dit. Daniel a beau être panaché, s’il veut pas me perdre, il peut décider de me coller. La classe, c’est pas livré avec le sentiment, ça se tient parfois en marge de lui, c’est un accessoire, chapeau gants sac à main, mais c’est jamais naturel. C’est une épice qu’on ajoute mais faut avoir du goût pour ça, c’est pas du tout inné la gastronomie intérieure.
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C'est le tournevis dans le cœur quand ça me remonte, c'est la vrille, et des milliards de cloches qui me défont le cerveau. Je me fous que le milliard de voix recommence à gueuler dans ma tête mais j'aime bien quand je reprends ma voix beige rosé d'avant, ça fait des vacances entre deux orchestres. L'orchestre tout le temps, je sais pas ce que ça va donner dans la vie, l'ambivalence, oui, non, les deux dans la même seconde, la sinusoïde, l'humeur qui monte et descend, avec les couteaux lancés vers le ciel ou du ciel, vers ce que je dis ou vers ce qu'ils font, tous autour de moi. Ma voix, c'est la menace qui plane. Elle écrase ce que je pense ou elle pense à ma place, plus forte, plus directe. Moi toute seule, je prendrais bien un chemin de traverse, et je pardonnerais aux cons. Même à mon père je trouverais des excuses, on sait jamais les miracles possibles dans sa propre humanité, mais ma voix, non, ma voix pardonne rien.
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Un matin ,mon chien Lulu a fermé ses yeux. Je me suis approchée, orteils nus , pour le secouer mais il arrivait pas à se lever; Il retombait; Il m'a regardée au fond de l'âme , il a soupiré comme après une longue promenade Il a posé sa tête sur sa patte et il est mort Dans mon corps c'était la fin du monde Je l'ai enterré devant la maison puis j'ai dormi six mois
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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