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EAN : 9782290051559
122 pages
J'ai lu (25/02/1999)
3.56/5   42 notes
Résumé :
Les trois miliciens sont entrés dans la maison et ont abattu nos parents.
Ils ont cru nous avoir tués, ma sœur et moi, puis s'en sont retournés presque aussitôt. Le hasard ou leur maladresse a voulu que nous restions en vie. Hamjha et moi sommes désormais clandestins dans cette ville soumise à une guerre civile. A tour de rôle nous guettons les sections d'exécution mais notre sort semble déjà scellé. Je ne me reconnais plus. J'ai les yeux secs. Pour combien d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quand je suis tombée sur ce petit livre lors d'un dépôt dans une des boîtes à livres de ma ville, je n'ai pas pu le laisser là et je l'ai embarqué. Il s'avère que ce titre est le premier roman de l'auteur… Deux adolescents simulent leur propre mort au milieu des cadavres de leur parents, allongés sur le tapis du hall de leur maison. Il s'agit de ne pas se faire remarquer et tuer à leur tour. Des miliciens ont abattu leur parents, d'autres reviennent régulièrement inspecter les maisons. C'est la guerre. le lecteur ne saura pas dans quel pays ni à quelle époque cette guerre a lieu. Peu importe. Il faut se cacher. Odell et Hamjha sont seuls, dans une grande maison, terrorisés, ne sachant plus à qui faire confiance. Chacun à leur tour, ils guettent. Pendant combien de temps encore pourront-ils rester en vie ?… La première scène du livre est forte, oppressante. L'auteur rentre immédiatement au coeur de son sujet, la mort est aux portes de cette maison où déjà deux personnes ont été tuées. Et il y a ces deux adolescents, un frère et une soeur, livrés à eux-même. J'ai immédiatement pensé aux Enfants terribles de Cocteau. Mais ici, le jeu est de rester en vie, et la partie n'est pas gagnée. J'ai aimé le côté très théâtral, en huis clos, de ce récit, la fougue qui en ressort. Un premier roman qui secoue fortement.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Un pays où la guerre civile fait rage. Deux adolescents ont survécu mais à un pris douloureux : faire semblant d'être morts à côtés des cadavres de leurs parents. Comment s'en sortir et surtout comment vaincre peur ?

Premier livre d'Arnaud Cathrine que je lis… mieux tard que jamais ! Ici pas de nom de pays ou d'année, c'est l'horreur d'une situation qui est mise en avant. La guerre, les patrouilles de la milice, les traitres ... le lecteur encaisse ! Je n'avais pas lu pas la quatrième de couverture alors quand j'ai appris qu'ils devaient singer la mort à côté de leurs parents, le choc a été brutal. Les deux adolescents passent par différents stades : le renoncement, l'envie de s'en sortir, le découragement. La révolte qu'il sont obligés de terrer au plus profond d'eux même et la peur omniprésente…. On se prend tout ça en pleine figure et j'ai été happée par tous ces éléments !

Sauf que le dénouement tragique est trop prévisible et se produit trop vite. D'où une impression d'inachevé….

Une lecture qui m'a secouée...

Quand on sait qu'il s'agit d'un premier roman, on n'a qu'une seule envie : lire d'autres livres de cet auteur !

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Dans ce court récit, on ne pleure pas mais la peur est omniprésente, la peur qui ronge, qui envahit tout - l'espace et l'esprit !
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Bonjour à tous et à toutes j'ai adorée ce livre vraiment mais je n'ai pas trop compris qui est Juhazni?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faut une justice à chaque mort. Accepter de mourir, c'est mourir pour quelque chose, fût-ce le pire. Pas question de lutter contre la milice, ce serait finir en vaincu. Tuer Juhazni. Et ne pas se relever d'un tel acte. Prier la miilice qu'elle m'ôte de la terre qui aurait abrité mon geste...
Comment n'avais-je pa imaginé avant cela qu'on meurt sitôt qu'on ne peut plus se regarder en face?
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La nuit était tombée à présent, et avec elle la véritable conscience de notre isolement. C'est la nuit que les choses existent réellement, même dans l'air âcre et confiné de notre captivité, comme s'il n'y avait plus nulle part où aller pour s'en divertir. L'atroce poids des choses tombe avec le ciel et souille nos dernières forces.
La cruauté de cette nouvelle attente s'ouvrait à nous. Béante comme l'espoir et l'incertitude qui l'accompagnent immanquablement. Car cette fois, nous avions fait un choix, nous sortions de la clandestinité pour affronter la mort de face. Il arriverait donc quelque chose.
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La mort qui est en marche, c’est un sentiment dont est tout de suite confusément persuadé.
Voilà ce que ça fait vraiment quand elle est proche : on sait seulement qu’elle est là.
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L'uniforme, ça sied bien aux lâches. C'est peut-être ce qu'elle voulait dire. Hamjha ne m'en aurait pas voulu de ma lâcheté ; en revanche, je la sentais partagée devant mon incapacité à reconnaître ma peur, cette comédie de dignité que je me jouais, pour survivre, comme un homme... L'homme, c'est celui qui crie bien fort pour qu'on ne le soupçonne pas d'être proche de la ruine. C'est encore une manière de se tenir debout. Ma sœur était franche avec sa peur, se laissant abattre par moments pour revenir plus forte l'instant d'après.
Il était vingt-deux heures quarante-cinq et je savais que son courage à elle irait bien au-delà, ce faisant qu'elle doutait de moi, à raison. Parce que, au fond, ce n'est pas normal d'avoir les yeux secs. On croit être inattaquable mais ça creuse en dedans d'avoir les yeux secs.
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Nous sommes en guerre, autant que je sache. Qu'on reçoive l'ordre de tuer ou que l'on tente de survivre, la mort que nous donnons tous n'est guère qu'une formalité que nous sommes tenus de remplir. Personne ici n'est coupable, comme vous semblez le dire. Mais tuer un homme, ce n'est pas qu'être coupable. C'est en être capable. Vous ne me demandez pas ce que ça fait d'en être capable ?
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Vidéo de Arnaud Cathrine
A l'occasion de la 39ème édition du Salon du livre et de la presse jeunesse 2023 à Montreuil, Arnaud Cathrine vous présente son ouvrage "Octave" aux éditions Robert Laffont.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2661200/arnaud-cathrine-octave
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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