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EAN : 9781035200153
176 pages
Editions Thierry Magnier (19/04/2017)
3.85/5   36 notes
Résumé :
Nathanaël a toujours vécu seul avec son père, croyant sa mère morte. Il a accompagné son père durant sa longue maladie, tissant des liens indéfectibles. Mais au décès de celui-ci, il apprend que non seulement sa mère n’est pas morte mais qu’elle réclame sa garde. Au lieu de vivre avec sa tante et ses cousins à Lyon, le voici propulsé à la campagne avec une mère vegan et ardente militante écologiste. L’atterrissage est compliqué…

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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Nathanaël, quinze ans, vient tout juste de perdre son père d'un cancer. Il pensait pouvoir habiter avec sa tante et ses cousins mais il apprend que sa mère n'est pas morte et qu'il va devoir vivre avec elle. En plus, elle vit à la campagne, est végan et mange des légumes au nom inprononçable. Les premiers temps de la cohabitation sont durs mais il fait connaissance avec la belle Zoé et ses amis...
Le titre est assez curieux est matière à interprétation, par rapport à l'histoire. C'est Nath ou Nathan qui raconte sa nouvelle, sa découverte de sa nouvelle région, ses dialogues imaginaires avec son père mort, ses nouveaux amis et l'enjeu qui est en train de s'y jouer : l'installation d'une déchetterie au milieu de ce magnifique paysage. Pendant toute une année, on suit l'entrée progressive de Nath dans sa nouvelle vie, son deuil, ses joies, ses peines de coeur, ses nouvelles convictions... J'ai aimé suivre ce garçon, Une jolie sensibilisation à l'écologie, à notre planète. (Attention, il y a tout de même des scènes assez dures.)
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Nathan est un adolescent qui a toujours vécu avec son père. Pendant toute son adolescence, il a accompagné son père atteint d'un cancer. Sa mort le laisse dévasté mais avec plein de souvenirs. Son père avait organisé la vie de son fils après sa mort : il devait aller vivre chez sa soeur avec ses neveux, une organisation qui semble convenir à tout le monde. Mais après sa mort, la mère de Nathan qui la longtemps crue morte réclame la garde de son fils. Notre héros se retrouve sans repère.

Dans ce roman, tout est très nuancé, subtile. La peine de Nathan est très bien vue. Son père a essayé de lui donner, pendant les quatre ans de sa maladie, tous les moyens de continuer sans lui si bien que son souvenir accompagne partout l'adolescent qui construit une sorte de dialogue avec son père.
On le voit rejeter sa mère : refuser de lui parler, la détester... et peu à peu s'adapter, la comprendre un peu mieux et même l'apprécier. On le voit s'adapter à sa nouvelle vie.
J'ai eu un peu de mal à passer une petite incohérence : le père de Nathan semble avoir tout prévu pourtant il prévient son ex-femme de sa situation sans penser à laisser un écrit pour confier son fils à sa soeur et il me semble qu'il attend bien tard pour en parler avec son fils. Mais j'ai vite passé la dessus, d'ailleurs, je ne sais pas s'il s'agit d'une incohérence du récit ou d'une incohérence du père.
Toujours est-il qu'on voit Nathan faire peu à peu son deuil parce qu'il s'intéresse à de nouvelles choses : sa nouvelle famille, ses nouveaux amis au collège.
Il y a en plus toute une histoire autour d'une construction de décharge. Une histoire sans concession qui permet d'aborder les questions d'écologie, d'agriculture. Dans cette partie, on est plus dans une opposition entre "gentils" et "méchants" mais le monde rural m'a semblé très crédible. Nathan observe tout ça un peu comme un spectateur. C'est pour lui plus une distraction. Mais il se laisse convaincre de l'importance de cette lutte par sa mère, sa nouvelle famille et surtout Chloé dont il est amoureux.
Avec tout ça, Nathan évolue. Peu à peu, il entend moins les conseils de son père. Il s'en rend compte bien après le lecteur. C'est vraiment très bien fait. Il ne s'agit pas de fantastique, plutôt d'un dialogue imaginaire qui s'efface peu à peu. Dans les premiers chapitres, Nathan parle avec son père à chaque pages et peu à peu ses dialogues se raréfient.
Les relations entre Nathan et son père, relations fortes qu'on perçoit à travers les souvenirs de Nathan, les nouvelles relations de Nathan avec sa mère sont vraiment très jolies. J'ai souvent été très émue à la lecture de ce roman.
Nathan voudrait rester proche de la famille de son père et il le restera sans doute mais il commence aussi une nouvelle vie.
La fin du roman est ouverte mais pleine d'espoir.
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Nathanaël a toujours vécu avec son père, seuls entre hommes, une fusion à toute épreuve. Une épreuve, en voilà une difficile à surmonter, la maladie, ce foutu cancer tombé sur les épaules du père. Ce binôme va profiter au maximum des derniers instants ensembles, entre confidences et complicité.
« - L'amour, ça ne meurt jamais, Nathan. C'est le secret de l'univers. Ca vibre depuis toujours et pour toujours. On ne peut pas tout comprendre de la vie, de l'existence, mais je veux que tu sois sûr d'une chose : je suis là, avec toi. Pour toujours. »
À la mort de son père Nathanaël se découvre une mère qu'il croyait inexistante jusqu'à présent. Celle-ci veut renouer avec ce fils inconnu allant même jusqu'à en demander la garde totale. Nathanaël se voit alors prendre un nouveau départ pour une nouvelle vie à St Targoire en pleine campagne, loin de tout. Va-t-il réussir à s'acclimater dans ce décor si hostile à ses yeux ? Et puis ce nouveau lycée, ses camarades, ce mode de vie vegan. Enfin il y a cette zone à défendre, en effet il est prévu une construction de décharge à Quéribut et le village a décidé de faire entendre son désaccord. Comment cet ado va surmonter tous ces bouleversements d'existence ?

Manu Causse nous offre un roman très riche en thèmes.
Nous suivons le cheminement de Nathanaël durant la maladie de son père. Comment celui-ci le prépare et lui donne les moyens de continuer sa vie sans lui. Tout au long du récit l'ado entretient un dialogue avec son père en fonction des épreuves et des questionnements qu'il traverse.
« Mais la vraie raison, c'est que j'ai peur. J'ai peur qu'un psy me dise que j'ai tort de continuer à parler à mon père. Qu'il me demande d'arrêter ces dialogues dans ma tête. Qu'il m'y oblige, ou qu'il ait le pouvoir de les faire taire. »
Le deuil est abordé avec subtilité par Manu Causse, le lecteur se laisse porter dans cette reconstruction de soi.
« Ca fait comme un basculement dans ma tête. D'un seul coup, pour la première fois depuis des mois, je sais où je suis. Physiquement. Ça fait comme si les lignes se croisaient. Un déclic. »
Il y a aussi ce déracinement radical, ce mode de vie vegan à dompter avec cette mère inconnue au bataillon. Nathanaël la rejette lorsqu'elle débarque dans sa vie, il ira même jusqu'à la détester profondément et finira par s'y adapter n'ayant pas d'autre choix.
Le militantisme est aussi abordé à travers le projet de décharge. Ces agriculteurs prêts à tout pour défendre leurs terres. Cela me rappelle les opposants au barrage de Sivens en 2014 avec la mort tragique de l'écologiste Rémy Fraisse. Nathanaël observe beaucoup les faits et finit par se prendre au jeu dans cette lutte si importante aux yeux de sa mère.
« Les arbres disparus, le bois vidé de sa substance. le sol raclé, décapé, ne laissant qu'une terre jaune et gris. de part et d'autre de la tranchée, ils ont empilé les plus gros troncs. Les branches emmêlées ressemblent à des bras de cadavres encastrés les uns dans les autres. Au-dessus, la toile déchirée des tentes et des tipis ondule lentement. »
Nathanaël se construit au fil des pages, il grandit, mûrit, évolue ; mené par un style d'écriture qui m'a beaucoup plu. J'ai été émue par ce personnage impacté bien trop tôt par le deuil et réussissant à trouver sa place dans cette nouvelle aventure.

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Voilà un roman pour lequel je suis quelque peu partagée.
Lecture à partir de 14 ans.
J'ai trouvé que les personnages étaient globalement bien construits, étaient cohérents, attachants. L'auteur a su rendre justes les sentiments père-fils. Il a proposé une figure maternelle intéressante, qui se révèle peu à peu. Ce roman véhicule de l'émotion avec la mort du père et la reconstruction du fils après cette mort, avec les premiers émois amoureux de celui-ci. L'humour, bien dosé, vient adoucir une réalité difficilement supportable parfois. L'un des thèmes principaux, à savoir le monde agricole actuel confronté à ses difficultés, offre un potentiel narratif intéressant : l'oncle maternel « mangé » par l'industrie agro-alimentaire, l'agriculture traditionnelle, l'agriculture bio face à la construction d'une décharge. Même la fin est bien pensée puisqu'on est loin du happy end.
Toutefois, malgré ces points forts de l'oeuvre, je reste sur un sentiment mitigé, comme si toutes les qualités relevées finissaient par engendrer des faiblesses : plusieurs longueurs sont à noter qui freinent l'envie de poursuivre la lecture ; les titres des chapitres font parfois « clichés » et leur absence n'aurait rien enlevé au texte ; la trop grande noirceur que véhicule au final le roman est lourde (même si, je le répète, l'absence de happy end est plus crédible) ; la description du monde agricole actuel, le militantisme tombent parfois dans le stéréotype.
C'est un bon roman, certainement, mais qui me semble-t-il aurait pu être un texte plus fort si les idées véhiculées avaient parfois été traitées autrement.
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Nathanaël a toujours vécu avec son père. Mais ce dernier décès d'un cancer. Alors que tout est planifié pour qu'il aille vivre chez sa tante, sa mère qui l'a abandonné demande sa garde et l'obtient.
Il va alors se murer dans le silence pour lui montrer que jamais cela ne fonctionnera et qu'il n'y a rien a attendre dans leur futur relation fils-mère. Surtout que cette dernière lui impose son style de vie baba-cool et ne mange que des trucs bio et végétarien.
Mais au marché Nathan va rencontrer Zoé et son frère Louis, ainsi que leurs amis. Nathan se fond dans ce groupe et découvre des personnalités attachantes. Et les rencontres ne s'arrêtent pas là, car il va aussi faire la connaissance de ses grands-parents maternels qui vivent dans leur ferme où un projet de décharge vient bouleverser le quotidien et détruire la nature.

Un roman où l'on s'attache très vite au personnage de Nathan qui traverse une période difficile en faisant le deuil de son père et la découverte de cette mère qu'il croyait morte, mais aussi de son premier coup de coeur, de son engagement militant, ...
Un beau roman, bien écrit qui se lit tout seul.
Seul vraiment bémol de ce livre, la couverture vert fluo et du dessin qui fait très enfantin alors que les thèmes du livre pas du tout.
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critiques presse (1)
Ricochet
06 juillet 2017
Il y a cependant une vraie profondeur dans ce livre dont l'inspiration remonte aux manifestations contre le barrage de Sivens en 2014.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- L'amour ça ne meurt jamais, Nathan. C'est le secret de l'univers. Ça vibre depuis toujours et pour toujours.
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C’est mal d’être bourré à Lyon à dix-sept ans, mais
a) On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans comme dit Arthur Machin,
2) Je m’en fous d’être mal, ça me fait du bien ou un truc comme ça et
13 bis) je la fais rire.
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Dire que je n’ai pas pleuré à l’enterrement de mon père.
En n si, un peu, évidemment. Mais quand même. Derrière les larmes, j’ai presque réussi à sourire. Je lui avais promis.
– Qu’est-ce que tu feras, à mon enterrement ?
– Je pleurerai, papa. Bien sûr.
– Bzzzz ! Mauvaise réponse. Si tu pleures, tu me devras
un bouquet de roses.
– Et si je ne pleure pas ?
– Tu auras gagné.
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On peut me forcer à vivre chez ma mère, même si c’est
une parfaite inconnue pour moi. On peut ignorer la volonté
de papa et la mienne. On peut bouleverser ma vie pour la deuxième fois en quelques semaines.
Mais on ne peut pas m’obliger à adresser la parole à cette femme que j’ai crue morte pendant quinze ans et qui voudrait être ma mère.
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– Ça va aller, Nathan. Quoi qu’il se passe après, je veux savoir que tu es heureux. D’accord, on aurait pu vivre plein d’autres choses. Mais au moins, on a la chance de profiter complètement de ce qu’on vit. De ce qu’on a. C’est bien, la mort, pour ça. Ça te fait aimer la vie.
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