Condamné à passer son mois d'août de congés, comme toutes les années d'ailleurs, avec sa famille plutôt lourdingue, sur une plage vendéenne, comment peut-on se retrouver, en deux temps, trois mouvements, à arpenter les rues de Bénarès en compagnie d'une superbe Indienne, sensée être la fiancée de votre fils aîné ? Cette escapade inimaginable va pourtant arriver à Jean-François, assureur parisien, la quarantaine désabusée, plutôt "engoncé de l'existence", comme il se définit lui-même. Huit jours, c'est court mais ils seront d'une telle intensité qu'ils suffiront à donner enfin un sens à sa vie.
Actuellement, je suis en train de redécouvrir
Patrick Cauvin et c'est un pur enchantement. Encore une fois, son style fait des merveilles pour nous décrire cet "enfer de couleurs et d'odeurs" qu'est l'Inde. Sans parti pris, il nous parle aussi bien de la mort que l'on côtoie à chaque coin de rue que de la magnificence du Taj Mahal. L'humour et l'auto-dérision dont fait preuve le personnage principal à son égard ne peuvent que le rendre sympathique, ce qui au départ pourtant n'était pas gagné ( plus "beauf" que lui, tu meurs !). Par contre, les agissements et les motivations de Sanandra, la jeune Indienne, m'ont paru un peu plus flous. Une chose est sûre, c'est elle qui sera malgré tout l'élément déclencheur de cette renaissance.
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Huit jours en été" : une parenthèse salutaire pour Jean-François, un beau voyage pour le lecteur !