Pavor Nocturnus

Pavor est un enfant de 6 ans très solitaire et anxieux. Il se protège de tout et de tous car il a peur de tomber malade, surprotégé en cela par sa maman. Mais un jour d'horribles cauchemars viennent le hanter. Il se rend alors chez le médecin qui lui donne des conseils surprenants pour lui...
J'ai découvert cet album jeunesse dans une sélection de Masse Critique et j'ai eu envie de le lire car il m'avait semblé que le thème de cet album tournait autour des livres. En fait, j'avais dû mal comprendre car il n'en est rien, il s'agit d'un petit garçon anxieux qui a des terreurs nocturnes et dont la vie va devoir changer. Cet album jeunesse es très vite lu mais personnellement, j'ai trouvé les couleurs utilisées (gris, bleu, rouge, noir, vert) sombres et pas très gaies, sans doute pour illustrer les sentiments de notre jeune personnage. A l'avant-dernière page, on a quand même du rose, du bleu clair, de l'orange, bref un peu de gaieté. Quant au titre "Pavor nocturnus", je pense qu'il fait référence aux terreurs nocturnes du personnage. Je ne conseillerai pas cet album à de trop jeunes enfants quand même, je le trouve un peu sérieux pour ça.

Pavor est un petit garçon comme les autres... ou presque. Il suit tous les conseils de sa maman pour se protéger : pas de fruits à pépins, ne pas se salir, s'asseoir seul pour éviter que les autres ne le contaminent avec la grippe ou les poux. Malgré toutes les précautions pour éviter tous les dangers et les maladies, il est en proie à une maladie qui l'amène à rencontrer un médecin : il est en proie à des nuits épouvantablement cauchemardesque. le docteur ne connaît pas la maladie et l'appelle alors Pavor Nocturnus, le mal de Pavor. Il lui donne un traitement de cheval : jouer en plein air, faire connaissance, rêver les yeux ouverts et encore plein de bons conseils qui lui permettront de faire face à ces cauchemars.

Quand on est parent, ce qui nous importe le plus c'est la sécurité, le bien-être et le bonheur de nos enfants. Mais il faut éviter de tomber dans l'excès et la surprotection. Je serais mal avisée de porter une quelconque critique sur le mode éducatif que chacun choisi pour son enfant, mais le bon sens veut que les excès ne soient jamais opportuns.
Pavor Nocturnus signifie terreur nocturne. Pour en avoir vécu avec mon fils, je ne peux que vous partager le désarroi, la culpabilité, la solitude et l'incompréhension qui accompagne ces crises de pleurs, de cris et de terreur qui apparaissent et disparaissent d'un coup. C'est effrayant, on se sent inutile et à la fin de la terreur, je ne pouvais que le bercer dans mes bras.

C'est un livre à la fois utile aux parents et aux enfants. Nous ne pouvons pas empêcher les enfants d'être des enfants : ils vont se salir, faire des bêtises, tomber malades... Nous serons là au mieux pour les accompagner, les aider à grandir et les protéger. Nos paroles affectent nos enfants d'une façon ou d'une autre. Je n'apprécie pas forcément voir mon fils revenir du parc tout sale et parfois les vêtements abîmés et les ongles bien sales... Mais quand il me raconte l'aventure qu'il a vécue entre les cordages et les enfants, cela valait le coup !

Les dessins sont superbes, mon fils a apprécié le réalisme et moi ces traits très fins. Les couleurs peuvent paraître ternes, mais elles vont bien à l'histoire. Pavor est un enfant anxieux, l'ambiance générale de l'album est bien respectée. Les touches colorées attirent l'oeil et c'est un plaisir de lire et relire cette histoire. On ne voit jamais la maman dans le dessin. Elle est présente dans le texte, mais le personnage principal reste l'enfant.

En bref :

Une belle histoire pour aborder l'anxiété, nous parler de la surprotection et qu'un enfant reste un enfant avec ses jeux et ses découvertes, qu'en tant que parent, on peut le protéger de beaucoup de choses, mais pas de tout... Très bel album ! Dès 5/6 ans.

Lien : https://lecturedaydora.blogs..

" Pavor Nocturnus" porterait presque un nom de vampire, dirait-on.
Mais non, Pavor est un petit garçon ordinaire.
Il ne lui arrive rien dans son quotidien qui sorte de l'ordinaire, nous raconte t-on dans l'album, mais pourtant Pavor est un enfant très angoissé.

L'album nous racontera aussi que parfois cela dépendra seulement de la grande sensibilité d'un " Pavor" et que les parents n'auront rien fait de mal, n'auront pas offert de contexte de vie peu rassurant.
Possible que le Pavor Nocturnus de l'histoire aura beaucoup d'imagination, peut être plus que sa nature ne pourra en
supporter en étant trop sérieux.
Pavor cultivera des petites peurs irrationnelles, la peur des poux sans signes avant-coureurs. Comme l'illustre la première de couverture, il craindra aussi les caries, les rhumes, les bactéries, en somme toutes les choses auxquels il devra faire attention mais qui prendront une proportion d'agression hors norme.
N'est-ce pas cela être hypocondriaque, pourrait-on se demander?
Pavor veut être conscienceux et faire attention comme il faut mais finira par avoir peur de tout. le pauvre.

Le personnage nous apparaitra comme un enfant adorable et l'album se montrera très utile pour apporter des conseils et aider des petits lecteurs dans le cas de Pavor( et si cela ne marche pas, il faudra bien entendu requérir aux conseils d'un spécialiste).
Nous, grands lecteurs, comprendrons que le docteur suggérera à ses parents que Pavor regagne un peu plus d'insouciance (de la sorte, on expliquera à Pavor pourquoi on lui recommande ou lui interdit mais que c'est aux parents de prendre soin de lui, il n'aura qu'à suivre les consignes, rien de plus).
Mission quête d'insouciance:
- Jouer en plein air
- Prendre soin d'un animal
- Rêver( avec des histoires) sans fabuler
par exemple.

Et puis l'histoire offrira un point final inattendu pour le personnage, si évident pourtant pour obtenir ce trésor d'enfance et d'insouciance. Cette solution sera à découvrir.
L'album nous dira donc que tout ça arrive à n'importe qui et qu'il y a des solutions.

Juste et important
Abordant le sujet important de la sur-protectivité d'une mère ou d'un père et ses effets néfastes sur le développement psychique de l'enfant, Pavor Nocturnus est un album essentiel à confier à tous les parents pour éviter qu'ils fassent ces erreurs, ou qu'ils réalisent qu'ils les font. le petit Pavor Nocturnus suit les conseils de sa maman en évitant tout contact avec le monde extérieur pour ne pas tomber malade, ne pas se faire mordre, ne pas attraper de poux, etc. Mais voilà, comme son nom l'indique, il va commencer à avoir des cauchemars par cette accumulation d'angoisse. Pavor Nocturnus est en effet le nom utilisé pour les terreurs nocturnes. A la manière de la mère dans l'album Colin Coton de Jeanne Willis et Tony Ross (paru chez Seuil jeunesse en 2007) qui enveloppait son enfant dans du coton pour ne pas qu'il se blesse, celle-ci l'empêche de vivre pleinement son existence d'enfant et crée, sans le vouloir, des angoisses terribles au petit garçon. Avec une profonde justesse, l'auteur nous illustre un sujet important, sans fioritures, pouvant ainsi créer une prise de conscience chez les parents dans cette situation. C'est là tout le talent des albums jeunesse de qualité! La volonté de l'enfant parfait est en effet très répandue de nos jours et, sans le vouloir consciemment (pour la plupart des parents du moins), cela peut créer de graves troubles chez ce dernier. Si la prise de conscience peut se faire en douceur, par une lecture toute mignonne comme celle-ci, c'est préférable. Pour les enfants, cet album est également important puisqu'il peut leur faire comprendre, à eux aussi, qu'on peut parfois ne pas ranger ses affaires, ou se salir un peu,… bref, ne pas être parfait, sans pour autant que ce soit un mal, au contraire.
Visuellement sublime
Pour ce qui est de l'illustration, j'ai eu un gros coup de coeur pour le style de Letitia Iannaccone, un brin surréaliste mais terriblement attachant. Ses dessins sont particulièrement travaillés et entrent en dialogue avec le texte pour illustrer magnifiquement les changements chez le petit garçon. Rien qu'avec l'image, on ressent la solitude du petit Pavor, isolé du reste du monde dans un univers aseptisé. Puis les images se font sombres et effrayantes, pouvant créer de véritables cauchemars au plus jeunes lors des terreurs nocturnes de l'enfant. Et c'est avec soulagement, après la visite au médecin, que les dessins se font plus ouverts, plus dynamiques, plus lumineux… en bref, plus vivants! On passe de la frayeur au sourire par quelques coups de crayons, renforçant le récit et permettant aux plus jeunes de saisir toutes les nuances de l'histoire et des sentiments ressentis par Pavor Nocturnus même si il ne comprend pas l'ensemble du texte. Car oui, celui-ci est rédigé dans un vocabulaire riche, jouant même sur les métaphores avec les images, rendant l'album plutôt approfondi pour la catégorie d'âge auquel il est conseillé. Cela change des albums creux et commerciaux qui n'enrichissent pas le petit lecteur et qui le considère bien en-deçà de sa capacité de compréhension. Alors, oui, certes, tous ne comprendront pas tous les termes employés, mais ils en saisiront le sens par l'image et cela suffira amplement, même pour de tous jeunes enfants (ayez confiance en leurs capacités!).

En bref, Pavor Nocturnus est un mini album coup de coeur que j'ai parcouru trois fois de suite pour en découvrir à chaque fois de nouvelles nuances tant le récit et l'illustration sont riches. Un sujet important et traité avec une grande justesse. A mettre entre toutes les mains!
Lien : http://yuyine.be/review/book..

J'avais vu passer cet album il y a longtemps, lors d'une MC jeunesse sur Babelio. Je l'avais ajouté à ma liste à lire. Et voilà qu'aujourd'hui, à la bibliothèque, il a croisé ma route.

Finalement, je ne sais pas trop quoi en penser, je ne me vois pas trop utiliser cet album avec un enfant puisque dans ma compréhension de l'histoire, son comportement est à cause de sa maman.

Alors...au final cet album est plutôt une mise en garde à toutes les mamans qui couvent trop leur enfant.