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EAN : 9782882504104
125 pages
Noir sur blanc (01/04/2016)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Un détenu converse avec son gardien et lui rapporte les aventures affreuses et édifiantes de l’un de ses compagnons de cellule, le Nègre Dingo Africain, et celles d’autres infortunés prisonniers. Il décide de préparer un discours. On ne sait ni quand ni comment il pense pouvoir le prononcer, ni à qui il entend l’adresser : à ses concitoyens, à l’État, au juge qui l’a fait échouer en prison, à cause d’un délit vraisemblablement mineur. Je me suis levé et j’ai parlé e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De quoi est-il question dans cet ouvrage ? D'univers carcéral, et c'est ce thème qui m'a donné envie de le découvrir.
Mais le texte est abscons et j'ai eu bien du mal à suivre.
L'auteur évoque la prison, bien sûr, mais aussi la révolution, la laïcité et surtout la politique italienne, notamment le Risorgimento (milieu XIXe siècle).

Ennui et agacement à la lecture de ce livre beaucoup trop abstrait et complexe pour moi. J'ai persévéré parce qu'il est court (120 pages, bien denses quand même).

Mauvais choix de ma part dans la profusion de titres proposés lors de la Masse Critique Babelio de mai. Mes 'deux étoiles' expriment évidemment mon désarroi et ma déception, et ne mettent pas en cause la qualité de l'ouvrage.

• Merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc.
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Blanc sur Noirs ainsi que Babelio pour ce partenariat.
Ce texte est constitué en très grande parti d'un monologue du détenu, qui parle à un certain Mazzini, mais celui-ci ne lui répond pas. le détenu parle de faire un discours, et cherche à le constituer sous nos yeux de lecteurs, cherchant ce qu'il est opportun de mettre ou non. Il nous raconte ainsi à nous lecteur des faits historiques, et des histoires de ses compagnons de cellule.
Je vais parler tout d'abord des points que j'ai trouvé appréciable dans ce texte. Je trouve que le style de l'auteur s'est très bien adapté à la personnalité de son personnage ; par de nombreuses répétitions et une pensée qui se disperse sans cesse, il retranscrit bien la folie du personnage enfermé en prison depuis de nombreuses années. J'ai trouvé ensuite que les anecdotes historiques étaient intéressantes même si pour une personne qui n'y connait rien cela peut-être difficile à suivre, mais je dois dire que c'est l'histoire du Nègre Dingo Africain que j'ai le plus apprécié, peut-être par son côté plus accessible au grand public justement. Enfin, la fin m'a personnellement beaucoup plu, à partir du chapitre 23 (que j'ai trouvé grandiose) j'ai en effet trouvé que l'histoire s'accélérait. A noter qu'à mon sens, la partie intitulée « Deux ou trois choses à propos des noms et des nombres » est indispensable pour comprendre davantage ce texte ainsi que la manière dont il a été écrit.
Il faut également que je parle du gros point noir (pour moi en tout cas) de ce texte : le style. Même si j'ai dit plus haut qu'il collait parfaitement avec le narrateur, je l'ai trouvé confus et difficile à suivre. On avait du mal à suivre la pensée du narrateur, qui passait d'un fait historique pour agrémenter son discours, puis interpellait Mazzini pour lui raconter une autre histoire, pour ensuite revenir au sujet initial... J'ai eu beaucoup de peine à le suivre, et ce quand bien même l'histoire m'intéressait, j'ai du relire des paragraphes plusieurs fois pour m'assurer que j'avais bien compris de quoi il en retournait. J'avais l'impression que l'histoire n'avançait pas beaucoup, c'est dommage.
Pour conclure, je dirai que j'ai apprécié l'histoire - même si j'ai l'impression de ne pas avoir tout compris à l'histoire -, mais ce style n'était pas le mien. Si certains aiment ce style d'écriture, volontairement éparpillé dans tout les sens et oralisé par moment, allez-y, vous allez apprécier je pense.
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Bon alors, je suis restée dans le flou sur une bonne partie du texte, je pense qu'il faut avoir quelques notions d'histoire italienne (encore une lacune à combler pour moi). Par contre, quand il rentre dans le vif du sujet et le très terre-à-terre de la condition carcérale, ça devient très parlant et très intéressant (d'ailleurs, j'ai raté mon arrêt de métro...).
Décidément, j'aime bien les éditions Notabilia, les livres sont beaux, je trouve et les choix de textes sont intéressants. Merci d'ailleurs à Babelio et à Notabilia pour la réception de ce livre dans le cadre de Masse critique. (juin 2016)
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Le narrateur d'Ascanio Celestini nous entraîne dans une cellule de prison. Son monologue parle de révolution, du système judiciaire et pénitentiaire avec les éclairs de lucidité qui ponctuent parfois le discours de celles et ceux que l'on dit fous. Tout simplement indispensable.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Equipé d'un morceau de savon et d'un rouleau de papier hygiénique, tu te rends dans la cellule de transition où tu commences à apprendre une langue étrangère, celle qu'on parle en taule ou au chtar. Le premier truc qu'il faut capter, c'est que, la gamelle de la zonze, y en a pas bézef et c'est dégueu, de sorte que quand t'as le popotier qui rapplique pour le surplus de croustance tu cantines, sinon t'auras qu'à te brosser le ventre. Mais pour avoir accès au rabiot de croustance, faut de la fraîche. Si t'as de la fraîche, c'est vraiment zarbi que t'aies fini taulard. Ou alors c'est que t'as un blaud et que tu palpes une enveloppe. L'enveloppe va rejoindre ton pécule, et plus ton pécule il grossit, plus tu peux éviter la gamelle de la zonpri. Si après ça tu passes auxi, alors t'as décroché la timbale parce que tu peux te faire une jolie pelote, tu passes plus de temps dans la cour et on te laisse la cage ouverte.
(p. 24)
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Les curés, Mazzini, qu'est-ce qu'ils ne vont pas inventer, hein, les curés ? A Rome, pour faire peur aux gens, ils faisaient courir le bruit que les statues en pierre détournaient la tête tellement la République les dégoûtait, et même que les madones pleuraient.
(p. 54)
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Wittgenstein dit que le monde est la totalité des faits, non des choses. Donc, la prison n’est pas quelque chose qui est ici et qui n’est pas là, c’est un fait qui se produit dans le monde. Et si la prison est dans le monde, le monde est aussi une prison. C’est également ce qu’a compris le Nègre Dingo Africain qui s’est enfui d’Afrique parce que c’était une grande prison, qui s’est jeté dans la mer qui était une autre prison immense, et quand il a échappé à la mer et qu’il est arrivé en Italie, on l’a enfermé en taule.
Ça sert à quoi de s’échapper ? On passe d’une prison à une autre, et entre les deux c’est pas la liberté, juste quelques heures de promenade dans la cour de la zonzon.
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Pour raconter une vie, il faut en vivre au moins deux autres. Une pour se rappeler la première, et une autre pour la mettre par écrit. Alors, pour raconter deux siècles de défaites, vous imaginez… La vie devient plus fascinante quand on la raconte. Mais c’est la vie qui est fascinante ou c’est le récit qu’on en fait, Mazzini ?
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Ce sont de tragiques fatalités. C’est le destin qui est hostile. C’est la vie qui est fragile. C’est le contre-vertige. La fenêtre s’ouvre toute grande et l’envie te saisit de te balancer en bas. Et si tu ne te décides pas à sauter tout seul, on trouvera toujours quelqu’un pour te donner un peu d’élan.
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