Interview de : Pierre Corbucci
pour son livre : LA DISPARITION D'ARISTOTELES SARR
paru le 18 janvier 2024
Résumé du livre :
Un roman aux accents tragiques qui entraîne le lecteur au coeur de la forêt amazonienne dans le combat qui oppose l'humain à la nature.
Amérique du Sud, années 1920. Lieutenant du génie, Aristoteles Sarr est chargé d'aménager une piste d'atterrissage au coeur de la forêt amazonienne. le survol de cette zone jamais cartographiée doit permettre de prolonger le chemin de fer. Convaincu du bien-fondé de sa mission, le jeune lieutenant n'a pas conscience que la jungle est animée d'une vie propre, que ses ténèbres fourmillent de dangers, et qu'à vouloir dominer la nature, on a tôt fait de s'en attirer les foudres. Aux abords de l'extravagant palais de la Huanca, dernière enclave humaine avant l'inconnu, d'étranges disparitions se multiplient.
Un roman picaresque aux mille nuances de vert, aussi puissant qu'une tragédie antique.
Bio de l'auteur :
Pierre Corbucci est né en 1973. Après une enfance varoise, il étudie et enseigne l'histoire et la géographie avant de mettre sa plume au service de diverses agences de communication. Esprit curieux, mélomane avisé, voyageur alerte, il est toujours à l'affût de nouvelles histoires. Son goût marqué pour les littératures d'Amérique latine et le roman d'aventures lui donne envie d'explorer de nouveaux horizons littéraires. Fervent admirateur de Blaise Cendrars et de Gabriel García Márquez, il entraîne ses lecteurs aux confins de la jungle amazonienne à travers ce second roman.
Blaise Cendrars
EAN : 9780050868928
Gallimard (30/11/-1)
/5
28 notes
Gallimard (30/11/-1)
Résumé :
Existe-t-il vraiment ce passage secret qui mène à la Banque d’Angleterre ? Et la T.P.M.T.R., cette ligue de marins garantissant aux morts en mer un enterrement au pays natal? Et ce Saint inconnu, sacristain de la cathédrale de Santiago ? Qu’importe…
Du Far West à l’Argentine, de Londres à la forêt vierge, Blaise Cendrars nous invite dans ses sept "histoires vraies" à ouvrir les yeux sur les beautés du monde – et sa part de mystère.
Du Far West à l’Argentine, de Londres à la forêt vierge, Blaise Cendrars nous invite dans ses sept "histoires vraies" à ouvrir les yeux sur les beautés du monde – et sa part de mystère.
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Critiques, Analyses et Avis (6)
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Qu'il est balèze, Blaise ! Quel zigomar, Cendrars ! Il vous compile quelques articles, les réarrange un tantinet soit peu et vous offre, en rodomont assuré, un fabuleux recueil de boniments, galéjades et autres carottes sublimes.
On le croit sur paroles quand il vous dépeint une croisière sur l'Amazone de Belém à Manaos : parfums, couleurs, musiques, vous y êtes... Mais le faramineux espiègle n'y a jamais fichu les pieds !
Il dégoise sur la Russie et l'Amérique latine, rapporte la légende d'un diamant maudit, se remémore les confidences d'un outlaw du far-west ou d'un légionnaire taiseux qui joue les passe-murailles à la Banque d'Angleterre, rapporte l'histoire d'un cercueil fugueur ou évoque les miracles d'un sacristain gentiment crétin et chaque page est un enchantement.
On retrouve le goût de Cendrars pour les listes, enfilant adjectifs, substantifs et verbes en colliers de poésie pure. Il se gargarise de mots rares, se joue d'un name-dropping à l'esbroufe, chipe ici, maraude ailleurs... Il nous filoute avec adresse et l'on en redemande.
Délicieux matamore, Blaise se donne le beau rôle, tout à la fois mondain et populo, aventurier et observateur. Il y a du Tintin, du Corto Maltese dans ce manchot magnifique.
Histoires faussement vraies, vraiment fausses ? Qu'importe, on le suivrait jusqu'au bout du monde ce diable d'homme !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
On le croit sur paroles quand il vous dépeint une croisière sur l'Amazone de Belém à Manaos : parfums, couleurs, musiques, vous y êtes... Mais le faramineux espiègle n'y a jamais fichu les pieds !
Il dégoise sur la Russie et l'Amérique latine, rapporte la légende d'un diamant maudit, se remémore les confidences d'un outlaw du far-west ou d'un légionnaire taiseux qui joue les passe-murailles à la Banque d'Angleterre, rapporte l'histoire d'un cercueil fugueur ou évoque les miracles d'un sacristain gentiment crétin et chaque page est un enchantement.
On retrouve le goût de Cendrars pour les listes, enfilant adjectifs, substantifs et verbes en colliers de poésie pure. Il se gargarise de mots rares, se joue d'un name-dropping à l'esbroufe, chipe ici, maraude ailleurs... Il nous filoute avec adresse et l'on en redemande.
Délicieux matamore, Blaise se donne le beau rôle, tout à la fois mondain et populo, aventurier et observateur. Il y a du Tintin, du Corto Maltese dans ce manchot magnifique.
Histoires faussement vraies, vraiment fausses ? Qu'importe, on le suivrait jusqu'au bout du monde ce diable d'homme !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
La plume est très belle, mais je suis passée complètement à côté, faute d'intérêt pour le propos.
À part la première histoire qui m'a fait bien marrer, le reste m'a profondément ennuyée.
Dommage, il faudra que j'essaye un autre titre...car la musicalité des textes est incroyable.
À part la première histoire qui m'a fait bien marrer, le reste m'a profondément ennuyée.
Dommage, il faudra que j'essaye un autre titre...car la musicalité des textes est incroyable.
Ces histoires vraies sont le premier tome d'une série de trois avec : Histoires vraies ; la vie dangereuse et d'oultremer à indigo.
Une des facette de Blaise Cendrars est qu'il est impossible de savoir se qui est vrai et se qui relève de la fiction. La préface de Claude Leroy tente, en vain, de faire la part des choses et nous renseigne sur la genèse de l'ouvrage qui est fort bien documentés avec des notes une chronologie et une bibliographie.
Blaise Cendrars n'est pas manchot (pardon...) pour nous faire partager son univers fait de marins, de prostituées, de gangsters, de lord Anglais, de personnages décalés et de révolution sud Américaines. Avis aux amateurs du genre, ici on est pas dans la grande littérature, les grandes phrases et le style pour le style. Ce sont même pour certains textes des extraits de journaux puisés durant la période "journaliste" de Cendrars et remaniés par la suite. Néanmoins Ces "histoires vraies" à l'authenticité douteuse on pour mérite le fait de vous faire passer un bon moment et de faire travailler votre imagination. Que demande le peuple ?
Une des facette de Blaise Cendrars est qu'il est impossible de savoir se qui est vrai et se qui relève de la fiction. La préface de Claude Leroy tente, en vain, de faire la part des choses et nous renseigne sur la genèse de l'ouvrage qui est fort bien documentés avec des notes une chronologie et une bibliographie.
Blaise Cendrars n'est pas manchot (pardon...) pour nous faire partager son univers fait de marins, de prostituées, de gangsters, de lord Anglais, de personnages décalés et de révolution sud Américaines. Avis aux amateurs du genre, ici on est pas dans la grande littérature, les grandes phrases et le style pour le style. Ce sont même pour certains textes des extraits de journaux puisés durant la période "journaliste" de Cendrars et remaniés par la suite. Néanmoins Ces "histoires vraies" à l'authenticité douteuse on pour mérite le fait de vous faire passer un bon moment et de faire travailler votre imagination. Que demande le peuple ?
BRAISES ET CENDRES
Cette interprétation de l'oeuvre deBlaise Cendrars, due à Claude Leroy, grand spécialiste du corpus, s'applique remarquablement bien à ces histoires vraies puisqu'écrites.....
"T. P. M. T. R.". L'égoutier de Londres. le cercle de diamant. le Saint Inconnu. le bidon de sang. L'actualité de demain. En transatlantique dans la forêt vierge....autant de textes flamboyants, tirant vers le fantastique gothique ou macabre, l'intemporel, les "Maudits" et "Les Perdants Magnifiques"...On pense à John Huston, Rudyard Kipling, Poe, Stevenson, Ray, Conrad....
Surtout on lit des récits hors normes racontant les périples d'un cercueil flottant, l'existence d'un passage secret menant au coffre de la Banque d'Angleterre, la découverte d'un diamant maudit, les miracles dûs à un sacristain difforme et infirme cérébral, un western "sergio-léonien" tragique, le devenir de l'Amérique du Sud et la croisière d'un transatlantique remontant l'Amazone.
Cela sent la Mort, l'Alcool, la Peur mais aussi la Fête, la Bourlingue, l'Envie de ne plus s'appartenir, de se jeter dans le brasier, s'y consumer et renaître, la Vie démesurée s'accordant aux pays, aux circonstances, aux rencontres...
Cendrars, exceptionnel "Story Teller"* fait flamber la Littérature...
*Raconteur d'Histoires
Cette interprétation de l'oeuvre deBlaise Cendrars, due à Claude Leroy, grand spécialiste du corpus, s'applique remarquablement bien à ces histoires vraies puisqu'écrites.....
"T. P. M. T. R.". L'égoutier de Londres. le cercle de diamant. le Saint Inconnu. le bidon de sang. L'actualité de demain. En transatlantique dans la forêt vierge....autant de textes flamboyants, tirant vers le fantastique gothique ou macabre, l'intemporel, les "Maudits" et "Les Perdants Magnifiques"...On pense à John Huston, Rudyard Kipling, Poe, Stevenson, Ray, Conrad....
Surtout on lit des récits hors normes racontant les périples d'un cercueil flottant, l'existence d'un passage secret menant au coffre de la Banque d'Angleterre, la découverte d'un diamant maudit, les miracles dûs à un sacristain difforme et infirme cérébral, un western "sergio-léonien" tragique, le devenir de l'Amérique du Sud et la croisière d'un transatlantique remontant l'Amazone.
Cela sent la Mort, l'Alcool, la Peur mais aussi la Fête, la Bourlingue, l'Envie de ne plus s'appartenir, de se jeter dans le brasier, s'y consumer et renaître, la Vie démesurée s'accordant aux pays, aux circonstances, aux rencontres...
Cendrars, exceptionnel "Story Teller"* fait flamber la Littérature...
*Raconteur d'Histoires
La prose - accessible et savoureuse - du poète Blaise Cendras emmène en voyage dans la moiteur d'un paquebot, du Brésil et de l'Amazonie, parmi les marins, les aventuriers-truands, les lascars de la Légion aussi... Et ces voyages, hormis quelques discours - en particulier le texte L'Actualité de demain qui fait un parallèle entre URSS et Brésil qui m'a totalement laissée froide - m'ont enchantée. Mention spéciale pour la 1ère nouvelle, T.P.M.T.R. (quel titre !).
Citations et extraits (7)
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La lecture est en effet une opération magique de la conscience qui révèle une des facultés les plus méconnues de l'homme et qui lui confère un grand pouvoir : la faculté de la bilocation et le pouvoir de s'isoler, de s'abstraire, de sortir de sa propre vie sans perdre contact avec la vie, bref, de communier avec tout, même quand on ne croit plus à rien.
{à propos des Légionnaires}
Malgré leurs galons avachis à force d’avoir été arrachés et recousus durant les avatars de leur longue carrière militaire et malgré les prestigieuses médailles exotiques, il se dégageait plutôt une odeur de chiourme qu’un parfum de belle aventure de cette troupe de vieux braves (…) et leur dégaine, leur habitude de terribles soûlographies, leur cafard, leur « coup de bambou », leur voix de rogomme, leurs refrains et leurs chansons, leur gueule ravagée, leur rire, leurs tics, leurs manies, leur cynisme, leurs vantardises dotaient ces soldats légendaires, mais tout de même des enfants perdus, d’une sinistre grandeur, faite, à nos yeux incrédules, de ridicule et d’héroïsme, de répulsion et d’envie.
Malgré leurs galons avachis à force d’avoir été arrachés et recousus durant les avatars de leur longue carrière militaire et malgré les prestigieuses médailles exotiques, il se dégageait plutôt une odeur de chiourme qu’un parfum de belle aventure de cette troupe de vieux braves (…) et leur dégaine, leur habitude de terribles soûlographies, leur cafard, leur « coup de bambou », leur voix de rogomme, leurs refrains et leurs chansons, leur gueule ravagée, leur rire, leurs tics, leurs manies, leur cynisme, leurs vantardises dotaient ces soldats légendaires, mais tout de même des enfants perdus, d’une sinistre grandeur, faite, à nos yeux incrédules, de ridicule et d’héroïsme, de répulsion et d’envie.
Quelle chose étonnante que la lecture qui abolit le temps, transvase l’espace vertigineux sans pour cela suspendre le souffle , ni ravir la vie au lecteur ! On est emporté sur un tapis volant.
Le XXème siècle sera le siècle de l’Amérique latine. C’est pourquoi l’Europe, et tout particulièrement la France et les pays méditerranéens ont tort de se désintéresser complètement des révolutions politiques, économiques, morales, sentimentales, religieuses, du Sud et du Centre Amérique. C’est dans ces régions, aujourd’hui encore aux trois quarts vierges, que vont se jouer leurs prochaines destinées.
Mon rôle n’est pas de dresser la liste des innombrables miracles attribués au sacristain de la cathédrale de Santiago, puisque cette liste sera publiée en son temps par la commission compétente de la curie romaine, après enquête contradictoire, critique des faits, audition des témoins…
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