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EAN : SIE191821_801
France loisirs (30/11/-1)
3.98/5   33 notes
Résumé :
Il avait vingt ans. Il n’était qu’un matricule au milieu d’autre matricules. Un numéro de dossier. Tous étaient fous. Sauf lui. Il a vécu, pendant quatre ans de sa vie, l’enfer quotidien de cet univers de délire et de cauchemar.
Jean-Maurice Cervetto révèle dans ce livre comment une machination familiale l’a jeté en prison, puis dans le monde des fous. Il vous raconte comment cris et protestations ne servaient qu’à le rendre plu fou pour les psychiatres.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le grand pouvoir de Babelio... faire remonter à la surface une lecture ancienne qui avait été particulièrement marquante.
Lu il y a presque un demi-siècle, je n'ai amais oublié ce témoignage bouleversant et révoltant d'un jeune homme enfermé injustement dans un établissement psychiatrique aux pratiques d'un autre temps.
Merci à Symphonie qui m'a permis de retrouver le titre et l'auteur de cette histoire inoubliable (voir sa critique plus détaillée).
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Victime d'un complot familial diabolique, le jeune Jean-Maurice Cervetto se retrouve en hôpital psychiatre dans un monde totalement glauque, entouré de déséquilibrés mentaux. Ses jours et ses nuits, ponctués de cris, d'agressivités et d'insalubrités en tous genres sont les témoins garants de son enferment dans l'univers des fous.
Drogué, malmené par le personnel soignant, au fil du temps il devient l'ombre de son ombre, un zombie amaigri, incapable de tenir une conversation à sa mère qui lui rend visite chaque semaine, cette mère qu'il a envie d'appeler tant de fois comme lorsqu'il était petit les nuits d'orages et que le tonnerre grondait. Parce que à vingt ans on n'a pas honte d'appeler sa Maman lorsque la douleur s'empare de vous et vous laisse kO sur le carrelage glacé sous l'effet de drogues puissantes.

Ce récit, tiré d'une histoire vraie, nous ouvre les portes d'un univers très particulier, celui de la folie. L'auteur décrit avec justesse ses quatre années d'enfermement avant sa réhabilitation. Rien n'est épargné, les coups, les brimades, les humiliations, les odeurs nauséabondes, le quotidien du jeune Cervetto qui vivra Quatre ans dans l'enfer des fous où il découvrira également l'amitié et l'amour.
Je n'avais jamais lu un ouvrage aussi intense et détaillé sur la folie. Un fait réel captivant et une lecture additive qui nous montre à quel point une personne normale peut être amenée à côtoyer le domaine de la psychiatrie avec tous les travers qu'elle comporte de noirceur, de colère mais aussi de tendresse.

Une plongée en apnée dans l'enfer des fous dont on ne ressort pas indemne.
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J'ai lu ce livre il y a une éternité, je n'avais pas quinze ans... Inutile de préciser à quel point il m'a marqué; c'était pourtant l'époque où je lisais très peu, mais ce roman-là, je l'ai dévoré. Crue et cinglante au possible, réaliste et machiavélique, l'histoire que nous narre ici l'auteur n'en est pas moins vraie... bien que romancée. Un drame psychologique à lire absolument !
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Dans la série des livres témoignages choc, voici Quatre ans dans l'enfer des fous...
De même que pour "Les survivants" et "L'épreuve, le bagne de la légion", ce livre emprunté clandestinement à mon oncle alors que je n'avais que 13 ans, m'a bouleversé.
C'est l'histoire d'un jeune homme, Jean-Maurice Cervetto, 20 ans, dont la mère et le beau-père ne veulent plus de lui dans les parages.
Alors, pour une sombre et dérisoire histoire de tondeuse soi-disant volée au beau-père, ils font enfermer Jean-Maurice dans un hôpital psychiatrique, chez les fous quoi !
Là, il va passer quatre longues années à clamer qu'il n'a rien à faire ici, et paraître encore plus fou aux yeux des psychiatres et du personnel soignant. Il va côtoyer des grands malades, des psychopathes dangereux, des vrais fous, et devra lutter avec lui-même pour ne pas sombrer dans cette folie qui l'entoure.
C'est crue, réaliste, et ça fait peur de penser que, sur les dires d'une famille mal intentionnée , on pourrait se retrouver enfermer avec des fous furieux, et que clamer sa santé mentale ne ferait que renforcer les arguments des psys incompétents...
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J'ai retrouvé ce bouquin, franchement daté, dans les tréfonds de ma bibliothèque, et je me suis dit pourquoi pas ?
Il a fait violemment écho à un autre que j'ai lu récemment, "La mémoire saisie d'un tu", de Francis Bérezné. Il y est aussi question de l'enfermement dans des asiles de fous, appelons-les comme vous voulez, et de l'infamie, de la cruauté du personnel "soignant".
On assiste, dans l'un comme dans l'autre, à la dégringolade, la perte de la condition humaine, l'absorption des neuroleptiques qui rendent l'homme animal, incapable de contrôler bave, urine, corps dans son ensemble, et que dire des capacités cognitives... Cervetto explique son calvaire, ses 4 ans d'enfermement pour rien, pour une sorte d'erreur judiciaire. Franchement, comment peut-on se remettre d'un truc pareil... par l'écriture peut être ;-)
Ce n'est pas un livre "littéraire", c'est un témoignage, un récit de reconstruction, il y a des longueurs, des maladresses, mais c'était intéressant, et le fait que ce soit le deuxième en peu de temps me laisse à penser que ce qu'il y a dedans est vrai (je parle de l'inhumanité du personnel soignant, à de rares exceptions près).
Le Cervetto date de 1975, le Bérezné de 1999... les choses ont-elles donc si peu changées ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'est le petit déjeuner. J'ai pris une tranche de pain à couper au burin. Je la trempe longuement dans le café. Elle en ressort éponge. C'est mou et bon ! J'ai perdu tout goût de la vie. Je saute des rires aux larmes. De la quiétude à la hargne. Sans savoir pourquoi. J'en ai marre de ce bol de verre et de ce café tout noir. Je crie. L'infirmier arrive. Je prends le bol dans les mains. Je le lance par terre. Un bruit assourdi. Il ne s'est pas cassé. De minces filets de café s'écoulent sur les dalles. Je me lance en avant. A plat ventre, je rampe vers le ruisseau. Je lèche comme un petit chien. Je me sens bien.
Je suis devenu la copie conforme de ce qu'on voulait que je sois. Un fou.
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Je suis déséquilibré dans tous les sens. Au physique comme au moral. Ils me tiennent en leur pouvoir. Ils m'ont apprivoisé.
" Etre ensuqué " en argot psychiatrique, chez les malades, c'est parvenir à un tel état de déglingue et de casse, qu'on n'avance plus que comme un robot.
Je suis ensuqué. Je suis leur jouet, la marionnette préférée de Messieurs les psychiatres.
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Je suis en enfer.
Un enfer moderne sous couvert thérapeutique et humanitaire. Un enfer pavé de mauvaises intentions. Je n'ai plus ni cœur ni pitié. Je suis l'égoïsme. J'ai déjà trop souffert. Ils me répugnent tous. Je les balance dans le même sac de folie, infirmiers ironiques, surveillants mielleux et débiles profonds.
Je suis en enfer et je pleure, j'ai peur. (page 143)
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Le fou n'est pas l'homme qui a perdu la raison. Le fou est celui qui a tout perdu, excepté la raison.
(G.K.Chesterton)
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De très loin le meilleur livre que je n'ai jamais lu.
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