Que retenir de ce livre ?
Tout d'abord que ma première lecture ne m'en avait pas laissé un grand souvenir.
Relu à l'instant, je réalise que plusieurs points me gênent.
Cette fausse autobiographie d'abord, comme c'est explicité à la fin. L'autrice est partie d'un fait réel pour écrire une fiction. La précision est importante, surtout à la lecture des derniers chapitres, perturbants pour moi. Ce qui m'a perturbé n'est pas tant le contenu que le règlement de comptes avec ses parents morts qui ne l'ont pas aimée assez et que la décision de taire certains faits à Jean et Gabriel, se dedouanant en disant que c'est écrit et que s'ils le veulent ils le sauront. Étrange décision.
Ensuite, l'intellectualisme (le mot existe-t-il ?) de l'écriture. La description de ce milieu d'agrégés, d'amitaux, de polytechniciens, etc. est alourdie encore par les nombreuses références littéraires qui sont explicitées en post post-face. L'élégance voudrait que l'autrice ne les souligne pas davantage.
Enfin, la complaisance de l'autrice à son égard. Si elle admet son immoralité, c'est plus une manière de souligner que dans certains milieux et qu'à partir d'une certaine intelligence, on peut tout se permettre. Tant que ce n'est pas trop si ou que personne n'en souffre. Cette immoralité ne m'a pas gênée mais la souligner et s'en gargariser, si.
Bref, une relecture qui me permettra peut-être de ne plus relire cet ouvrage !
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Une exploration de la morale bourgeoise d'après guerre, autour d'une histoire familiale incroyable.
Un récit magnifiquement écrit par une femme de lettres. C'est beau et prenant, bref, je kiffe à donf ! ;-)
"Le véritable amour est prêt à renverser tous les obstacles, même les plus insurmontables. L'amour a cela de commun avec la foi."
"Et je n'ai fait de mal à personne, sauf aux hommes qui m'ont aimée, mais ce mal là est le plus répandu du monde."
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Je crois que c'est un avantage de la vieillesse d'arriver à se moquer du jugement des autres, surtout s'il est fondé sur des bases superficielles. Les autres vous jugent, vous condamnent, mais une fois passé le scandale, ils vous oublient et passent à d'autres victimes ou cherchent à cacher leurs propres infamies. Il s'agit simplement de passer le temps et de mettre un peu de piment dans la vie grâce à des ragots.
Peut-être en était-il de Florence comme de ces maris qui trompent leur femme: leur sentiment de culpabilité et la crainte d'être découverts les rendent encore plus aimables.
Le véritable amour est prêt à renverser tous les obstacles, même les plus insurmontables. L'amour a cela de commun avec la foi.
Et je n'ai fait de mal à personne, sauf aux hommes qui m'ont aimée, mais ce mal là est le plus répandu du monde