New York, 1962
Jake Labey retourne à Ponchatowla dans le Mississippi pour le décès de son ami Rhod Fitzpatrick. Durant le trajet, il se rappelle le jour de 1908 où ils avaient réceptionné l'automobile de son grand-père, le colonel Labey, un riche propriétaire terrien. Véritable évènement, sur le quai, tout le monde se pressait pour la voir.
Ponchatowla, 1908
Jake, un garçon de dix ans, admire la nouvelle acquisition de son grand-père, une voiture que Rhod, régisseur de la plantation, appelle la Tin Lizzie. Mais les projets de son aïeul vont bien les décevoir car il veut transformer le petit bijou en machine agricole ! Jake qui se voyait apprenti mécanicien essaie de faire fléchir le vieil homme qui n'en démord pas. La Tin Lizzie sera un tracteur ! et son petit-fils prendra sa succession, un héritage de terre et pas de mécanique.
Par un petit subterfuge (il faut roder le moteur), Rhod arrive à retarder l'inévitable destinée et, profitant d'une absence du colonel parti à la foire agricole pour une semaine, il embarque Jake et Louis pour la grande ville ; New Bay.
Dans un grand vent de liberté, la Tin Lizzie file sur les routes bordées de champs et de forêts. Une nuit à la belle étoile, Jake au volant, des chamailleries, des rires, puis la ville qui s'étend sous leurs yeux, « ses tramways, ses fanfares de jazz, ses pâtisseries, ses glaces aux mille parfums », ses multiples tentations et… Miss Becky Kay, une vieille amie de Ponchatowla partie depuis cinq ans pour devenir célèbre.
Becky chante dans un cabaret à New Bay et Rhod, le timide qui n'a pas su la retenir, est toujours épris d'elle.
Hébergés pour leur séjour chez Sam, l'oncle de Louis, les trois amis vont aller d'aventure en aventure… et la Tin Lizzie aura le premier rôle.
Sursis d'une semaine ! le colonel a dit qu'à son retour, il faudra que la belle cylindrée jaune soit transformée pour les labours. Tic, tac, tic, tac, le compte à rebours commence.
J'ai pris plaisir à lire cette charmante bande dessinée. J'ai aimé les dessins et le scénario, ainsi que la colorisation qui contribue également à rendre l'album attrayant. le rythme est dynamique, fougueux, l'humeur est enjouée, taquine, un brin candide, et témoigne d'une palette de beaux sentiments, amour, amitié, tendresse. J'ai lu qu'une lectrice avait écrit dans son avis que ce premier tome lui remémorait l'ambiance de Magasin Général et je trouve moi aussi qu'il y a un peu de ça, mais juste un soupçon, un je ne sais quoi jovial et léger qui rappelle Notre-Dame-des-Lacs, Montréal.
Ce premier épisode peut paraître trop succinct, il nous présente surtout le décor, les personnages et l'entrée de l'automobile dans la société du XXè siècle. La Tin Lizzie est une Ford T qui fit son entrée en Amérique en 1908 (article Wikipédia). le deuxième tome qui vient de sortir et qui porte le titre « Rodéo Jonction », augure d'une action plus « endiablée »…
A suivre !
Commenter  J’apprécie         50
Moi qui ne suis pas fan d'automobile, je me suis laissé entraîné à acheter cette BD tout simplement parce que le dessin me séduisait. Je ne suis pas déçu du voyage. L'histoire va bien au delà de la glorification de l'automobile. Nous sommes plongés dans l'Amérique du début du XXème siècle avec un trio de personnage en quête d'aventure, de liberté et d'une certaine nostalgie du passé. Celui qui pourrait ressembler de prime abord comme une brute épaisse est en fait un grand romantique et ces personnages se révèlent fort attachants.
Le dessin et la mise en couleur sont irréprochables et constituent sans aucun doute un véritable attrait pour cet ouvrage à mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie         50
À l'été 1908, dans une petite ville du Mississippi, une véritable attraction est débarquée sur les berges du fleuve. Les badauds s'amoncellent autour d'une automobile flambant neuve! La première dans ce coin reculé. le petit Jake Lebey , 11 ans, n'est pas peu fier, c'est son grand père qui est l'acquéreur de cette merveille! L'auto fend la foule, à son volant, Rhode, le bras droit du "Colonel", plus enthousiaste que jamais à chaque embardée!
Seulement voilà, le "Colonel" a des projets pour l'auto.Il charge Rhode d'en faire un tracteur pour la plantation... C'est la deception pour Rhode et Jake, qui se voyait déjà filant sur la route!
Qu'à cela ne tienne, profitant de l'absence du "Colonel", Jake et Rhode s'embarquent pour une escapade au volant de Tin Lizzie!
Une aventure de quelques bornes qui se prolongera sur deux tomes. L'ensemble est sympathique mais pas transcendant. Ni dans le dessin, ni dans le scénario. J'ai lu, j'ai refermé, voilà.
Commenter  J’apprécie         30
Souffrant d'une réalisation agaçante sur la longueur, l'atmosphère de La belle de Ponchatowla en devient irrespirable, et cela, sans que les gaz d'échappement soient mis en cause.
Lire la critique sur le site : BDGest
Si le duo est bien assorti, l’intrigue demeure très superficielle et les maigres rebondissements bien peu excitants ; jusqu’à l’enjeu misogyne annoncé du second tome, qui place le transparent personnage féminin comme trophée d’une course entre un cheval et une bagnole…
Lire la critique sur le site : BoDoi
Le style de dessin humoristique et raffiné de Dominique Monféry sert fort joliment ce récit (que l'on imaginerait aisément sous une forme animée), et se voit parfaitement complété par les couleurs de Julia Weber. Le nom de la coloriste figure d'ailleurs en couverture au même titre que ceux du scénariste et du dessinateur. Par ses multiples qualités, Tin Lizzie a de quoi séduire un très large public et on le lui souhaite.
Lire la critique sur le site : Auracan
Un début d’aventure autour de la Tin Lizzie emplie de bonnes intentions et débordante de générosité, à déguster sans détour, que l’on soit adepte d’automobile ou pas. Un petit bonheur de lecture grisante !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Page 8
C'est ainsi qu'en cette année 1908, la première automobile fit son apparition dans la modeste ville de Ponchatowma, faisant découvrir à Rhod la griserie que procurent , sœurs mêlées, la vitesse et la liberté...
Dominique Monfery en interview pour planetebd.com .Après des années passées dans le dessin animé, Dominique Monféry a réalisé un rêve de gosse : faire une bande dessinée ! Sous l?impulsion d?une idée de départ un peu folle du scénariste Thierry Chaffoin, "Tin Lizzie" était née (c?est le nom d?une voiture). Vue l?expérience de ce « jeune » auteur, la maturité graphique et l?expressivité des personnages n?étonnent pas plus que la bande annonce animée qu?il n?a pas pu s?empêcher de faire. Nous l?avons rencontré à Angoulême, au moment où sortait son tome 1?