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Critique de Livrespourvous


Même si nous sommes en été, inutile de vous précipiter hâtivement sur ces cahiers de vacances pour adultes, invention puérile, stérile et somme toute, un peu régressive d'un éditeur en mal de marketing, ou de reconnaissance (c'est un peu la même chose). Et depuis, comme les moutons de Panurge, de nombreux éditeurs le copient.
Ah, faut-il leur rappeler l'harangue de Danton : "de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !"

Bref, je vous conseille plutôt un bien meilleur achat : Peggy Guggenheim, un fantasme d'éternité.
Je vous rassure, cette biographie vaut largement mieux que son titre.

Pour la petite Peggy, tout débute à New-York. Son père Benjamin Guggenheim est mort le 15 avril 1912, à bord du Titanic. Et la vie de Peggy (1898-1979) se retrouve ainsi marquée du sceau de l'extraordinaire.
Cette existence parfois facile, souvent ardue, va traverser la vie artistique française de l'entre-deux-guerres. le monde de l'art fascine Peggy et elle ouvre des galeries à Paris et à Londres avec beaucoup de réussite.

Il faut dire que son palmarès de séduction est éloquent : Marcel Duchamp, Yves Tanguy, Samuel Beckett et même Max Ernst qu'elle épouse. Elle découvre entre autres, Mark Rothko et Jason Pollock.
Volontiers bisexuelle, Peggy a des amours bien compliquées que seule sa passion pour l'art sauve.

Bon, l'écriture de l'auteure, Véronique Chalmet n'est pas inoubliable et son côté Coco Chanel agace parfois. Mais elle réussit à restituer fidèlement toute cette émulation artistique qui inonda la France au cours des années 20 à 40.
Grâce à cette biographie, vous découvrirez à quel point la France était la terre d'accueil de l'art mondial. Cette période méconnue mérite cette exploration.

Et puis, Peggy a beaucoup promu l'art. Et par son entremise, Guggenheim est un nom qui demeure au firmament de la création.

Un samedi de juin dernier, en remontant dans un vaporetto le Grand Canal à Venise, je suis passé devant la fondation Guggenheim, palais et résidence de Peggy, de 1949 à sa mort en 1979. Beaucoup de monde visitait ce jour-là ses collections. Je me suis dit : voici une vraie preuve d'éternité !

Lien : http://livrespourvous.center..
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