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EAN : 9782371140103
160 pages
Envolume (17/05/2014)
4.42/5   19 notes
Résumé :
Qui n’a jamais rêvé de rencontrer « en vrai » une personnalité par-dessus tout admirée ? C’est ce qu’entreprend de faire la narratrice de La Bonne Distance, en tentant d’établir une correspondance avec un auteur majeur de la littérature contemporaine. Dans un premier temps l’écrivain se dérobe puis un jour, le miracle a lieu : il répond. Au fil des lettres envoyées comme des bouteilles à la mer se dessinent le portrait en creux de l’écrivain « Goncourisé » et l’esqu... >Voir plus
Que lire après La bonne distance : Lettres à un prix GoncourtVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ah cette fichue « bonne distance » dans les échanges épistolaires ! Pas facile de la trouver, de s'y tenir…Tous ceux qui s'y sont essayés un jour, sans connaître le destinataire bien sûr, savent un peu ou beaucoup ce que j'entends par là. C'est toujours un pari, mais aussi un jeu rapidement addictif, voire excitant si l'on obtient une réponse.
Si en plus vous vous adressez à quelqu'un de célèbre que vous admirez, c'est grisant - qui n'a jamais rêvé de communiquer avec son idole - mais aussi un brin intimidant, et éventuellement frustrant s'il y a aller sans retour.

« Bien que n'ayant aucun indice sur le sort réservé à mes lettres, je ne peux m'empêcher de continuer à vous écrire. Je vous écris en restant à distance, c'est tout. C'est le mot juste je crois pour être en relation avec vous. À bonne distance. Il me semble que vous ne laissez pas facilement les gens vous approcher et encore moins vous atteindre. »

En mai 2012, Eve Chambrot se lance dans l'aventure et écrit à Michel Houellebecq. Elle connait très bien son oeuvre, l'admire. Pendant presque une année, elle ne reçoit aucune réponse. Tenace et inventive, elle lui a demandé son autorisation pour écrire un livre sur lui, il finit par répondre. Le ton des lettres changent alors progressivement, passant de Monsieur à cher Monsieur, pour finir à cher Michel, jusqu'à la rencontre.
Ses lettres écrites de mai 2012 à Décembre 2014, "à la bonne distance", ne manquent pas de charme, d'humour, de citations intéressantes de l'écrivain ( pour autant que je puisse en juger, moi qui le connais assez peu ) et permettent d'esquisser un portrait sensible et personnel qui devrait intéresser les aficionados de Houellebecq.

« Vous dites ce que vous pensez sans vous soucier que l'on vous juge. Une liberté énorme, terrifiante, qui fait peur à tous ceux qui n'en ont pas le courage. Au lieu de vous admirer, ils vous conspuent. Moi vous me réjouissez. »

Un bémol demeure pour moi : le sens désespérément unique, l'absence d'échanges en fait dans ce livre. C'est certes un parti-pris ( ou une contrainte éditoriale ), mais c'est diablement frustrant à la longue. Certes, j'ai apprécié ce recueil de lettres au ton léger, agréable, souvent humoristique, dessinant un portrait en ombre chinoise, mais qu'il aurait été savoureux de lire les réponses de Michel.

Reçu dans le cadre d'une masse critique, je tiens à remercier
Babelio et Envolume pour l'envoi de ce livre accompagné d'un sympathique billet.
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« le croustillant ne m'intéresse pas. C'est la justesse que je recherche. Un angle d'attaque qui soit juste. le ton juste. le mot juste ».

Eh bien je peux vous dire qu'Eve Chambrot, à l'image de sa narratrice, y arrive tout à fait ! C'est la reine de la justesse, et j'adore ça. Cette chercheuse de mots s'immisce dans notre conscience pour y tendre ses filets et nous capturer. Oui, j'ai été complètement, totalement, captive et captivée par les mots magiques de cette auteure et par leur pertinence.

C'est d'ailleurs par des mots que la narratrice arrive à faire réagir Michel Houellebecq, l'auteur qu'elle adore : elle ose lui écrire des lettres, car elle compte elle-même écrire son portrait. Va-t-il lui répondre ? Va-t-il lui aussi être subjugué par sa naïveté comme je l'ai été, par sa sincérité, par son absence totale d'artifice ? Tout doucement, elle entre dans l'univers de l'auteur, tout en gardant « la bonne distance ». Car cette femme est fine, d'entrée de jeu elle sait comment s'adresser à l'homme.

C'est ce cheminement léger, à pas menus mais solides, qui nous est conté, et qui nous conte le portrait, non seulement du grand Auteur, mais de son admiratrice-amie. Portraits croisés, portraits en creux, portraits ... justes. Une merveille !

Un tout, tout grand merci aux éditions Volume et à Babelio dans le cadre de Masse Critique pour ce roman épistolaire plein de tendresse et de franchise. Après avoir lu le 1er roman d'Eve Chambrot : « le noeud de pomme », je peux affirmer maintenant sans détour que c'est une auteure à suivre...non plus à bonne distance, mais de près !
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Je n'ai pas l'habitude de lire des romans épistolaires, ou même des romans à l'eau de rose – si tant est qu'on puisse que ce livre en fasse partie. Ce n'est pas un genre qui m'attire, et pourtant, j'ai été touchée par la profondeur de cette histoire et par le réalisme des sentiments des personnages.

Pendant presque un an, la lectrice (protagoniste dont on ne connaît pas le nom) va écrire à son auteur favori, qu'elle admire profondément. La plupart des lecteurs en rêvent, elle, elle l'a fait. Et malgré l'absence de réponse, elle persévère, encore et encore, pendant un an. C'est incroyable, n'est-ce pas ? Comment peut-on s'accrocher ainsi, sans savoir ce que pense le correspondant, sans savoir si cela l'amuse, si cela lui fait peur, l'ennuie, l'indiffère… Personnellement, je ne suis pas aussi combative : une lettre m'aurait suffi et je n'aurais pas osé insister.
Pendant plusieurs dizaines de pages, j'ai cru déjà entrevoir la suite du récit : elle ne recevra pas de réponse mais continuera son monologue, s'enfermant dans ses idées, dans ses convictions, jusqu'au fanatisme et au drame. Par moment, j'ai trouvé que l'auteur était cruel de ne pas accorder un seul signe d'intérêt à cette femme, qui lui envoie pourtant des lettres très touchantes… Mais d'autres fois, je comprenais son silence, car l'obsession de l'admiratrice rejaillit et devient presque inquiétante (elle a fait des fiches sur sa vie, elle a « compilé tous ses entretiens », « suivi les évolutions de sa coiffure », etc.). Par moments, elle fait même quelques allusions sensuelles qui pourraient presque être oppressantes. Cette grande admiratrice tente de se mettre en valeur comme si elle voulait le séduire (page 12 pour la référence), et le décrit même élogieusement – pour le flatter ou simplement pour être sincère. Elle l'idéalise ; plus fort, elle lui parle comme si elle le connaissait déjà. Ça peut faire peur à n'importe qui…
C'est pourquoi j'étais assez surprise en constatant que, finalement, arrive l'aboutissement de ses efforts, son rêve le plus cher : une réponse. Ainsi, un dialogue s'installe, rapprochant ces deux âmes à la fois si ressemblantes et si différentes. Nous n'en avons qu'une partie – les écrits de l'écrivain n'étant pas retranscrits – mais ce que dit la lectrice suffit à la compréhension des événements. Petit à petit, ils seront amenés à se rapprocher, et les lettres, qui commençaient par « Monsieur », finiront par démarrer avec « Cher Monsieur XXX », puis « Cher Michel ». Et enfin, le tutoiement, la rencontre, l'amitié… Une amitié qui m'a semblée encore teintée de sous-entendus, et j'ai bien l'impression que cette femme attend (peut-être sans se l'avouer) quelque chose de plus de cette relation.

J'ai senti dans cette oeuvre (mais peut-être que je me trompe ?) une grande implication de l'auteure, l'expression de son intériorité. En effet, l'admiratrice se dévoile dans ses lettres, raconte son quotidien, ses impressions, ses souvenirs. Ses phrases sonnent avec justesse, elles expliquent le courage qu'elle a dû rassembler pour se mettre à écrire, ses attentes quant à cette relation à sens unique, ses doutes qui concernent la réussite de cette entreprise (comment sortir du lot quand plusieurs milliers d'autres admirateurs doivent faire la même chose ?). Cela en fait un personnage touchant qu'on a l'impression de connaître intimement. Elle fait la même chose avec l'écrivain : elle le raconte et l'analyse, peut-être avec raison – mais ça, on ne le saura jamais. Elle détaille son écriture, ses pensées et entre dans son espace personnel, le plus souvent avec délicatesse, mais parfois (sans le faire exprès) un peu abruptement, à l'exemple de sa lettre du 25 avril. Tout cela nous permet de voir que c'est un personnage sensible qui se laisse parfois déborder par ses sentiments. Mais c'est aussi quelqu'un d'entier qui n'envisage que la réussite : « Je vous réussirai ou rien. »
Je me suis demandé à plusieurs reprises qui des deux personnages Ève Chambrot pouvait bien être : la lectrice ou l'écrivain ? Les deux semblent tellement proches de nous, tellement réalistes qu'on dirait qu'il y a une part d'elle dans chacun d'eux.

Et puis, et puis le mystère sur l'identité de l'auteur est levé vers la moitié du livre. Personnellement, j'étais même en train de penser que ce n'était pas quelqu'un de réel, malgré le fourmillement de détails sur sa vie personnelle, ses goûts, ses apparitions publiques… En fait, cette profusion d'indices aura sans doute permis aux connaisseurs de reconnaître le personnage, mais c'est un écrivain que je ne connais presque pas et dont je n'aurais jamais entendu parler s'il n'avait eu le prix Goncourt. Pour moi, le milieu de l'histoire fut donc une vraie révélation !

Tout au long de ma lecture, je me suis demandée comment tout cela pourrait bien finir. L'issue ne pourrait qu'être tragique, si l'on en croit le titre et le résumé. Mais quoi que j'aie pu imaginer, je n'ai pas réussi une seule fois à me rapprocher de la fin. J'ai apprécié la surprise,

Ce petit livre très court, à cheval entre roman et nouvelle, se lit très rapidement et très facilement. le style d'Ève Chambrot est léger, tendre. Fluide. J'ai notamment admiré la qualité de ses figures de style (« têtu comme une moisissure » XD) et sa capacité à créer des personnages profonds et complexes. Je regrette simplement les quelques longueurs qui apparaissent de temps en temps – mais c'est l'histoire qui veut ça.

Un grand merci aux éditions Volumes de m'avoir permis de découvrir La Bonne Distance ! Assurément, c'est un livre qui ne laisse pas indifférent, qui touche à l'intériorité et qui implique (forcément) le lecteur…
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Grâce à Babelio dont je suis une fidèle babeliote, je viens de recevoir des éditions Envolume un petit roman épistolaire d'Eve Chambrot : "La Bonne distance, Lettres à un prix Goncourt". Il m'a été envoyé en format broché et non par e-book car je suis encore réticente à la lecture de livre sur une tablette. Mais il est disponible dans les deux versions, ce qui pourrait plaire à un public jeune.

Je l'ai lu rapidement et très facilement. L'écriture est agréable. Après la préface de Samuel Estier de l'Université de Lausanne qui constitue une sorte de mise en bouche, puis une courte citation de Marguerite Duras qui vient fort à propos, j'attaque la première lettre datée du 19 Mai et qui est très protocolaire. Elle commence par "Monsieur". Ensuite, nous aurons "Cher Monsieur", puis "Cher Monsieur Houellebecq", "Cher Michel Houellebecq", "Cher Michel", puis "Michel, cher Michel" et puis la dernière lettre où la narratrice revient à "Cher Michel Houellebecq". Pas de formules finales excepté dans l'avant-dernière lettre où elle risque un "Je t'embrasse, fort". Pour dire que c'est plein de pudeur, plein de retenue et très fort cependant.

En résumé, c'est un recueil de lettres qu'une admiratrice de 54 ans, écrivain, résidant à Ponte-Tresa en Italie mais lorraine de souche, adresse à Michel Houellebecq deux ans après qu'il ait reçu le Prix Goncourt pour son roman "La carte et le territoire" - en 2010. Ce roman avait fait sensation à l'époque car il y avait mis en scène sa propre mort. Pour notre plus grand plaisir, Michel a continué à écrire et son dernier roman "Soumission" est malheureusement passé à la trappe à sa sortie en janvier juste au moment des attentats parisiens. Pourtant c'est un sacré visionnaire et je ne peux m'empêcher d'adhérer pleinement à l'enthousiasme qui anime la rédactrice de toutes ces lettres enflammées.

Ce livre m'a redonné encore plus envie de relire les précédents écrits de Michel Houellebecq : "L'extension du domaine de la lutte" et "Les particules élémentaires" sont quasiment mes livres de chevet.
Et, comme la narratrice le dit page 82 : "Contrairement à ce que vous disiez dans une interview l'année dernière, il vous reste donc encore pas mal de livres à écrire - et vous m'en voyez égoïstement ravie".

Michel Houellebecq disait : le vie ne m'intéresse pas assez pour que je puisse me passer d'écrire" et bien, écrivez Michel, écrivez Eve et nous vous lirons avec grand plaisir.

Voici un petit livre qui fait l'éloge de la prose d'un grand écrivain contemporain : il serait regrettable qu'il passe inaperçu et je suis désolée que La grande Librairie n'en ait pas fait état lors de sa parution.


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Suite à ma participation à l'opération « Masse Critique » du mois de mai 2016, j'ai eu la joie, et je dois bien dire, la surprise, de trouver dans ma boîte aux lettres le très joli livre « La bonne distance » d'Eve CHAMBROT édité par la toute jeune maison « Envolume » que je ne connaissais pas.
Avant de vous livrer mes impressions de lecture, je tenais à remercier Marie-Delphine de BABELIO et les personnes d'« Envolume » qui ont eu la délicate attention de compléter leur envoi par un extrait du dossier de presse du roman et une carte manuscrite me souhaitant un beau moment de lecture.

J'avais été intriguée par le résumé présentant le roman « La narratrice tente d'établir une correspondance avec un auteur majeur de la littérature contemporaine ». Je me réjouissais, par avance, de découvrir cette correspondance et me promettais de déceler tous les indices pour découvrir quel était cet auteur « goncourisé » avec qui Eve CHAMBROT avait réussi à échanger des courriers.
Et comme à chaque fois que j'anticipe sur un évènement à venir, la réalité me rattrape, et met à mal mes prospectives.
Pas d'auteur à découvrir car, d'emblée, le baudeau rouge cernant l'ouvrage annonce, sans équivoque, que Michel Houellebecq en est la cible. Encore moins de correspondance à décrypter, puisque sur les 151 pages du roman vous ne lirez aucune ligne, pas même un mot supposé écrit par l'auteur admiré. le procédé est habile, parce que sans trahir Houellebecq, Eve nous livre Michel.
Paradoxalement, je n'en ai jamais autant appris sur ce « cher Michel », vous voyez celui qui tantôt défraie la chronique pour ses prises de positions radicales dans ses fictions, et qui tantôt, provoque de la compassion lorsqu'il apparait démuni sous les caméras de Gustave Kervern et Benoît Delépine.
L'écriture d'Eve CHAMBROT est fine et élégante pareille à la maison d'édition qui la publie.
Si sans bémol, j'ai aimé le déroulé et les tournures exquises de ses propos, j'ai été encore plus fascinée par la connaissance et l'analyse de son « Cher Michel » qu'elle était capable de produire pour en tracer un portrait aussi crédible et sensible.
Désormais, après ce beau moment de lecture, deux questions, aussi futiles semblent-elles être, me taraudent et ne cessent de vibrer de concert à mes oreilles : « Ce cher Michel, qu'a-t-il ressenti à la lecture de ce recueil qui met en exergue nombreuses de ses failles qui ne sont que le côté face de sa force tranquille ? Et Eve, a-telle deviné juste, quant à l'ordonnance de sa garde robe et « de la pile de pyjamas rayés sentant la Soupline » trônant sur l'étagère du bas ? »
Chers lecteurs, lancez-vous dans cette lecture, parce que comme moi vous en oublierez très rapidement vos a priori – s'ils en existaient - pour ne laisser la place qu'au bonheur vibrant qu'apporte la littérature avec ses multiples enchantements.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C'est difficile de cesser de vous écrire. C'est un peu comme en finir avec une addiction, on a décroché mais on pense tous les jours à reprendre. C'est une lutte de chaque instant. J'essaie de me mettre à distance raisonnable, j'essaie de prendre du recul, ou de la hauteur, enfin n'importe quel éloignement qui me soulagerait de la douleur de vous avoir perdu.
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Le problème avec l'angoisse c'est qu'elle se nourrit toute seule, elle enfle de façon concentrique, comme l'escargot construit sa coquille : tout est bon pour faire de la matière.
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Les lettres d'Eve Chambrot, pendant 3 ans, à un auteur qu'elle admire et auquel elle veut paradoxalement soumettre son projet d'écrire son "portrait à son insu". Les réponses du destinataire ne sont pas publiées. Au fil des lettres, questions et états d'âme de la groupie se dessine, de fait, un portrait-puzzle de l'auteur majeur (goncourisé au passage). On oscille entre agacement et attendrissement, on se prend à se demander si l'Auteur est finalement rentré de Thaïlande, puisque la vraie histoire a finalement beaucoup moins d'importance que ce qu'Eve Chambrot en fait, entre hommage et déclaration d'amour.
A noter le format carré très sympa de ce bouquin des jeunes éditons En volume.
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On vous en veut pour la douleur, on vous est reconnaissant de la délivrance. C'est ainsi que pourrait se distribuer votre lectorat : vos détracteurs, qui nient la douleur que vous leur désignez, et vos admirateurs, qui apprécient le partage et le soulagement.
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Vous êtes une sorte de Christ moderne, agnostique et laïc, qui, au lieu d’arpenter le pays pour répandre la bonne parole, laissez vos livres délivrer les mauvaises nouvelles. Vous incarnez le malaise qui fait la substance même de votre œuvre, vous êtes le Verbe incarné. Vous auriez pu refuser ce rôle, mais peut-être vous faut-il éprouver dans votre propre chair la violence du monde avant d’obtenir l’apaisement ?
On vous rejette, on vous couvre d’injures, on ne vous épargne aucune humiliation, on vous fait boire le vinaigre. Vous serez, ainsi qu’il a été annoncé, bafoué, flagellé et mis en croix. On trouvera même, parmi vos proches, un certain nombre de Judas, renonçant à votre amitié pour le plaisir de dénoncer vos travers. Le Goncourt sera votre résurrection, on vous pardonnera et l’on vous aimera, enfin.
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