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EAN : 9782070379965
368 pages
Gallimard (25/05/2009)
3.77/5   20 notes
Résumé :

Un dimanche de pluie, une petite fille se réfugie sous une voûte de pierre, dans le jardin du foyer qui l'a recueillie. Terrassée par une souffrance indépassable, elle reste prostrée dans l'ombre et ne veut plus en sortir. On sollicite alors Patrick Chamoiseau, écrivain, Marqueur de Paroles, et surtout éducateur en matière de justice. Mais tandis qu'il vient au secours de l'enfant, il devine ce qu'elle ignore : cett... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lecture dense et complexe dans le monde de l'esclavage, des croyances ancestrales et des relations intergénérationnelles. Plusieurs fois j'ai failli abandonner ce roman, l'écriture ne m'étant pas du tout familière et le croisement des histoires rendant la lecture difficile.
Les époques se croisent, les destins se chevauchent, les rencontres appellent l'angoisse ou l'apaisement, le suspense s'installe petit à petit.
Dans ce cachot en cette journée de dimanche, on a envie de soulager Caroline ou l'Oubliée, de chasser la bête-longue et les fantômes, de panser les plaies et d'ouvrir les coeur.
Patrick Chamoiseau, dont c'est ma première lecture, n'hésite pas à mélanger art littéraire, psychologie et passé traumatisant d'un peuple.
Il choisit d'entrer lui-même comme personnage dans son roman pour devenir tour à tour écrivain, observateur, lecteur, éducateur, témoin ou encore passeur d'Histoire avec un grand H.
Je n'ai certainement pas pu apprécier ce texte à sa juste valeur mais je pressens dans ces mots un grand roman.
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Un dimanche de pluie, une petite fille se réfugie sous une voûte de pierre, dans le jardin du foyer qui l'a recueillie. Terrassée par une souffrance indépassable, Caroline reste prostrée dans l'ombre et ne veut plus en sortir. On sollicite alors Patrick Chamoiseau, écrivain, Marqueur de paroles, et surtout éducateur en matière de justice… (quatrième de couverture).

Sous les auspices de William Faulkner, Saint-John Perse et Édouard Glissant, l'imaginaire puissant, la langue colorée de l'écrivain rendent vivaces et réelles ces histoires des temps anciens, de l'esclavage et illuminent la grotte réelle des visions de cachot de l'Oubliée… L'éducateur cède la place à la force de l'imagination littéraire. C'est à la fois un hymne à la liberté et à l'écriture « L'expérience directe ne vaut rien pour l'Ecrire : elle cache le plus précieux de l'existence qui souvent ne s'accorde qu'aux fabulations expérimentales. »

La littérature comme évasion à la fois des cachots et des dimanches convenus.

« La rêverie est un des boucliers de l'enfance brisée. » C'est aussi une nécessité pour toutes celles et tous ceux qui, en pénétrant dans les mots et les phrases d'un livre, s'ouvrent des portes et des fenêtres sur des possibles, déjà entrevus mais non encore advenus.

Patrick Chamoiseau n'est pas seulement un grand conteur, c'est un écrivain qui participe au présent, sans effacer les traces, les espoirs d'hier.
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Une enfant qui se cache ou une esclave oubliée dans un cachot ? Onirique (ou plutôt cauchemardesque), terrifiant, angoissant, éblouissant.
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Avec « Un dimanche au cachot », Patrick Chamoiseau nous parachute brutalement et sans nous prévenir dans la folie du 21ème siècle, dans notre médiocre modernité. Plus de petit négrillon courant pieds nus dans la Martinique des années 60…


L'homme dissèque publiquement sa schizophrénie il se sait éducateur, lecteur, écrivain, musicien raté, juriste réticent, gourmand compulsif, peintre échoué… Et encore d'autres choses. Sa curiosité naturelle mais aussi la possibilité d'accès rapide à l'information permise par la société actuelle ont fait de lui ce monstre polycéphale, dont il a du mal lui-même à définir les contours. Il s'agit de passer un dimanche dans notre cachot intérieur, face à une histoire pesante, face à nos personnalités nombreuses et torturées, parfois contradictoires, face à nous, sans échappatoire social ou commercial futile possible. Ce livre là m'a touchée.
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Je lis ce livre à petite dose ,j'en suis à la moitié,j'en suis pantois .Beaucoup mieux qu'une psych-quekchose .A porté de mains sur ma table de chevet .Parfois j'y vois les fantasmes du Number One notre frère il y a 395 000 ans .Ou
la poésie à l'état pur ,une image relue 20 fois.Des sensations visqueuses , vicieuses ,je n'en dirais pas plus .Connaissant l'Afrique et son odeur de moisi vert ,ça y est aussi .Et son rythme ,c'est au delà du style ,le mieux de Saint John Perse ,ces mots comme des cailloux que la mer charrie pour rien .Du fantastique supra cosmique ,la S.F.quelle claque !Sa dette à Faulkner et Glissant bien sûr,Joyce,Racine (oui les délires de Bérénice ,de Phèdre bien sur et tout Andromaque).Au moment de passer l'arme à gauche pour tuer définitivement sa pauvre vie ,la lecture de quelques pages de ce livre sain ,nous emporterait à la Lumière .En tout cas pour moi c'est décidé,je trouverais bien un vrai ami et un religieux du pays de l'Auteur pour me faire ce don
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Sylvain a raison : difficile de se trouver l'identité sous l'oeil fixe d'un dimanche. Et quand il pleut, c'est pire : on est planté en soi sans échappée possible. En semaine, on dispose des compulsions que le capitalisme occidental nous a mises dans les os. Mais le dimanche, l'intensité des pubs et des centres commerciaux s'atténue quelque peu. On est alors victime d'un refoulé d'humanité qui vous plante en béance.
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J’assume du mieux possible cette espèce d’ « écrivain » que l’on a fait de moi. Tel lecteur me sacre gardien de nos mémoires. Telle lectrice s’agenouille (sans me voir) devant le dieu Goncourt qui m’aurait sanctifié et gommé ma personne. Telle autre m’intronise nostalgique de nos belles traditions. Un club du troisième âge me nomme sergent d’honneur des vieilles oralités. Une triade militante me décrète fantassin des langues créoles. Dans deux ou trois salons, je suis ou bien l’ayatollah ou bien le pape d’un coffre-fort identitaire ou chacun entrepose ses problèmes… Bien entendu, en délicieuse lâcheté, je confirme volontiers ce fatras et m’enfuis d’un pas mal assuré dessous la charge nouvelle…

Le roman est toujours improbable. Inutile de laisser penser qu’il en va autrement. Il explore la matière de la vie avec de l’improbable, que ceci est connu depuis le Don Quichotte où le sortilège naît de l’improbable lui-même.
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Ce que confère la grâce c'est l'intuition de la beauté. La beauté est toujours neuve, c'est son signe. Elle se renouvelle et renouvelle toujours et c'est pourquoi on ne saurait la définir. Elle ne peut entraîner ni tyrannie ni barbarie quand on la cherche toujours et qu'on ne l'arrête pas.
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De toute façon, elle n'a pas de nom. Son nom ne se prononce pas. Il sert à la désigner mais ce qui la désigne, elle, c'est ce regard qu'elle porte à présent sur les choses.
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Il expliquait qu'en la matière des pierres le difficile était d'identifier l'énergie de chacune, les dégager une après une pour bien les nouer ensemble, car certaines sont de nuit, d'autres de complexion solaire, certaines sont filles des arbres et d'autres pupilles de l'eau, beaucoup proviennent d'une saignée de volcan mais la plupart découragent toute lignée dans une poussière d'étoiles... Les faire tenir ensemble c'est faire que leurs ancêtres entrent en béni-commerce, et réalisent, par le dedans, un quelque chose qui tienne...
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Quel roman écrit dans un prodigieux cocktail de créole et de français remporta le prix Goncourt en 1992 ? Il raconte l'histoire d'un quartier de Fort-de-France…
« Texaco » de Patrick Chamoiseau, c'est à lire en poche chez Folio.
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