La suite cévenole, en trois pas inexorables de montagnard, gravit la pente qui mène de l'individu à la petite communauté et, ce faisant, parcourt la grandeur et la misère humaines côtoyant l'exubérance et l'âpreté de la nature.
Derrière trois chroniques très imprégnées du temps et des lieux, elle grave des archétypes-objecteur de conscience, couples exposés à la progression sociale, clan référence d'honorabilité- repoussant à l'arrière-plan les pentes, la neige, les près, le village d'en bas, les fermes, les arbres, tout puissants et omniprésents qu'ils soient, et faisant émerger de la brume la densité d'êtres issus et construits par eux.
On peut la savourer en même temps que s'en sentir étrangement glacé ou être effleuré par un désespoir fugitif.
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André Chamson au musée Cévenol.