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EAN : 9782226259943
388 pages
Albin Michel (01/04/2015)
3.48/5   83 notes
Résumé :
« Ce livre est un roman dont les héros sont les quatre frères de Jésus : Jacques, José, Simon et Jude. Mais bien qu'ils soient ici des personnages romanesques, je ne les ai pas inventés : tous appartiennent à l'Histoire et leur existence est attestée par de nombreux textes canoniques. Jacques, le second de la fratrie après Jésus, fut même le chef de l'Église de Jérusalem en un temps où la Rome chrétienne n'existait pas : en somme, le premier pape.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Ce pseudo écrit apocryphe de Jude semble authentique, c'est dire si le pari de Françoise Chandernagor est réussi.
L'existence des frères et soeurs de Jésus nés après lui de l'union de Marie et Joseph est encore sujet de discussion entre les spécialistes. Cependant je n'y vois nulle offense à Marie et cette vie de la famille de Jésus me semble tout à fait recevable. Jude dernier né de cette fratrie nous raconte non seulement la vie et la mort de son frère aîné mais aussi l'histoire des débuts des groupes suivant la “voie de Jésus”. Il ne s'agit donc pas d'une explication de la vie du Sauveur et certaines choses demeurent obscures.
Les manques censés être dus à la mauvaise conservation du manuscrit, les notes en bas de pages qui compare et renvoie aux écrits bibliques comme le fait l'appareil critique des livres canoniques rendent cet écrit semblables aux livres bibliques.
Une réussite.
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Ce livre, son existence m'a été rapportée en naviguant sur les données Babelio. J'ai flashé sur le titre que j'ai ajouté dans mon pense bête. Six mois plus tard, j'ai pu me le procurer dans une foire aux livres de deuxième main. Encore six mois plus tard, en attente de livres commandés, cela a été pour moi un incitant pour me lancer dans la lecture.

Jésus était l'aîné d'une fratrie. Après lui, en ordre décrissant d'âge : Jacques, José, Simon et Jude. Jude est le narrateur.

Des questions me traversent l'esprit Jésus avait-il réellement des frères ou cela provient-il d'Evangiles apocryphes ? Jésus est né, suivant l'intercession de l'Esprit d'une femme vierge. Jacques et ses frères seraient-ils des demis frères de Jésus nées de Joseph en couple avec une autre femme. Finalement, les exégètes ont-ils preuves à l'appui clarifié les choses ?

Lorsqu'un auteur présente ses écrits à un éditeur, celui-ci peu recommandé un autre titre à l'écrivain. Il est clair que Françoise Chandernagor s'exprime largement sur Jésus avant son ministère ; sur les trois années de son ministère ; sur le désarroi des disciples à la mort de Jésus ; sur les ministères des apôtres et les premiers balbutiements de l'Eglise chrétienne, sur les divisions des communautés locales et le pouvoir romain omniprésent en Palestine. Il est donc bien plus question de la naissance de l'Eglise chrétienne que de Jude.

C'était une lecture difficile. A force de m'accrocher j'étais ravis de découvrir beaucoup de choses.

Comme je l'exprime dans mon profil, j'aime d'abord lire pour apprendre.

L'atelier de l'auteur est la partie du livre qui m'a le plus intéressé. J'ai également apprécié les cartes suivantes : « La Palestine au temps de Jésus » et « le monde romain oriental au Ier siècle ».

L'auteur dans le texte utilise des mots de langues juive ou grecque mis en italique avec renvoi en bas de page pour la signification. Lorsqu'un terme ou l'autre revenait dans des pages ultérieures, il n'y avait plus de renvoi en bas de page, mais la mémoire du lecteur a ses limites.

On sent que François Chandernagor s'est excessivement bien documenté sur la thématique du livre. L'écriture est belle, le lecteur suit sans difficultés. La difficulté est le volume des données à lire et intégrer. L'auteur a lié l'histoire par son imaginaire.

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Parler de Jude, ne peut être possible sans parler de Jésus! He oui Jude nous livre ici, comme narrateur, les non dits de la bible sur la personnalité de Jésus-Christ, comment le langage aussi profond, pris certainement pour inintelligible, de cet homme étrange, humble, faible mais possédant une force, une puissance assez particulière, a eu du mal à être compris dans ce monde juif de l'époque qui n'attendait qu'un messie, qui vienne les délivrer de la domination romaine, bien plus dans sa famille, et comme véritable désastre entre ses frères et lui. Toute fois, dans l'évolution du récit, l'auteur nous ramène aux paroles dites dans la bible en créant une atmosphère plus vivante, en justifiant les contextes dans lesquels elles ont été dites. L'épisode le plus frappant est l'incompréhensible mort de Jésus à la croix et son improbable résurrection, et tous les doutes qui ont envahis ses disciples voyant par là une faiblesse du seigneur plutôt que sa force. Et Jude, le frère cadet de Jésus qui se lance dans une véritable quête de la vérité... pour ne pas dire, c'est le début de l'héritage de Christ qui va prendre de l'ampleur au fil des siècles...
Un roman très intéressant et très documenté qui nous élucide en quelque sorte les mystères qui couvrent la vie de Jésus, surtout sa vie de famille, mais cette lecture ne peut être accessible qu'à ceux qui s'intéressent à ce sujet qui reste toutefois scientifiquement confus!
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La vie de Jude explore sous forme romancée les raisons qui ont contribué au succès et à l'essor exponentiel d'une petite secte issue du judaïsme. Une parmi tant d'autres mais qui a réussi à s'élever au rang de religion à part entière. Un vrai miracle...
Une histoire bien écrite, malgré quelques longueurs, parfaite pour comprendre la naissance du christianisme sans avoir à se plonger dans des ouvrages trop érudits. Cette vie de Jude est tout à fait abordable même en n'y connaissant pas grand chose aux évangiles.
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Voilà un livre intéressant sur le Christ, mais pas seulement, sur les premiers chrétiens, mais pas uniquement et sur la famille de Jésus et tous ceux qui gravitent autour. Comme le titre l'indique, on y suit le parcours du frère cadet de Jésus, Jude. Et c'est à travers ses yeux que l'on suit cette période charnière qui vit naître le christianisme. Le style est celui des évangiles et on a vraiment l'impression d'en lire un cinquième (ou un énième).
J'adhère d'ailleurs complètement à ce que L Express en dit "Elle écrit si vrai qu'on en vient à oublier qu'il s'agit d'une fiction.".
J'apprécie le travail extrêmement bien documenté de l'auteur et je salue la présence à la fin du livre d'une partie intitulée "L'atelier de l'auteur" qui permet de faire la part des choses, peut-être même que l'on devrait commencer le livre par là...
Un excellent roman pour qui s'intéresse à cette période et à la thématique soulevée par les évangiles! Pas du tout déstabilisant pour le croyant, au contraire, un regard de plus est le bienvenu, en tous cas pour le croyant critique... Très informatif pour le non-croyant désireux d'élargir sa vision...
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critiques presse (1)
Lexpress
07 avril 2015
Elle écrit si vrai qu'on en vient à oublier qu'il s'agit d'une fiction.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
« Mon nom est Saül, de la tribu de Benjamin, je viens de Damas où l’un de vos adeptes m’a baptisé. Après ce temps, je me suis retiré dans le désert pendant trois années pour prier et méditer. »

Il parlait la langue de nos pères. Il me raconta comment, revenant de Damas où il voulait prêcher la voie de Jésus dans les synagogues. […]. Bien qu’il fût israélite, Saül était citoyen de Rome ― ce qu’il annonça avec la même fierté que s’il eût dit « descendant d’Aaron »
J’ai craint les pierres, les couteaux, reprit-il, c’est pourquoi, j’ai fui Damas pour Jérusalem.
Ce petit homme aux yeux brillants, dont la langue ne restait jamais en repos espérait une lettre de Pierre pour porter la parole à nos frères des synagogues d’Asie, car, étant né à tarse dans la Cilicie ― « ville qui n’est pas sans importance », disait-il ― il prétendait connaître tous les juifs de la côte. Pierre, l’ayant entendu, le renvoya vers Jacques : tous deux ne désignaient aucun émissaire sans s’être concerté.
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Paradoxalement, l’un des principaux écrits exploités par les historiens contemporains pour peindre la Palestine de cette époque reste-t-il … le Nouveau Testament ! Certes, on doit le prendre avec précaution : Evangiles, Epitres, Actes des Apôtres, Apocalypse ne sont pas des ouvrages d’histoire. Mais dans la mesure où la plupart de ces textes ont été rédigés à la fin du Ier siècle de notre ère, leur ensemble constitue, indirectement, l’une des sources historiques exploitables quant aux manières de vivre dans cette région du monde entre le règne de Tibère et celui d’Hadrien.
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Il faut convenir qu’au Ier siècle on ne trouvait nulle part autour de la Méditerranée une société qui, sur un espace aussi réduit, comptât autant de « communautés » […].

En Palestine, non seulement la « nation juive » privée d’Etat s’opposait aux envahisseurs romains et aux immigrants Grecosyriens, mais les juifs se divisaient violemment entre eux. La cause de ses divisions était tantôt religieuse, tantôt ethnique : les Judéens méprisaient les Galiléens mais s’entendaient avec eux pour humilier les impurs Samaritains, lesquels répliquaient d’ailleurs sans mollesse par des embuscades et des assassinats ….[…]. De ce désordre sanglant naquirent alors deux grandes philosophies morales : le judaïsme rabbinique et le christianisme.
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L’historien Flavius Josèphe a montré avec précision l’escalade de la violence sur une vingtaine d’années et fut un témoin direct de l’insurrection de 66 et la destruction du temple en70. Il est aussi le seul à décrire un peu le pays et à nous donner une définition claire des quatre principaux « partis » politico-religieux d’alors : sadducéens, esséniens, pharisiens, zélotes. Jean le Baptiste est mentionné, mais sans que le soit la secte de ses disciples qui, pourtant, survécut à sa mort. Quant à la secte de jésus, ignorée de Josèphe ou restée très marginale à ses yeux, il n’en est pas fait mention dans le texte authentique des Antiquités judaïques.
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Lorsque Marie, ma mère, enfanta son fils Jésus, elle avait environ quatorze ans et, quand elle m’enfanta, mon frère Jésus avait atteint l’âge de dix-neuf ans. Mais il n’avait pas pris femme ; et qu’un fils parvenu à l’âge d’homme n’eût point encore de fiancée était regardé comme une rébellion par les « principaux » du village, car l’Eternel a dit : « Croissez, multipliez et remplissez la terre. Pourtant, ma mère ne blâmait pas son enfant aimé du Seigneur. Elle riait, disant qu’une bru lui serait d’un grand embarras aussi longtemps qu’elle pourrait suffire seule aux soins du ménage et du jardin. En ce temps-là, mes sœurs avaient déjà quitté la maison : venues au monde avant Jacques, elles avaient été données en mariage –l’aînée, puis la cadette – à des veufs pieux, et elles devinrent enceintes avant que je fusse moi-même conçu. [p. 12/13]
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Videos de Françoise Chandernagor (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Chandernagor
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Martine Broda 0:32 - Sylvie Fabre G 1:57 - Maximine Lagier-Durand 2:33 - Amina Saïd 3:53 - Béatrice Bonhomme 4:17 - Hélène Dorion 5:15 - Alicia Gallienne
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. La poésie à plusieurs voix, rencontres avec trente poètes d'aujourd'hui, sous la direction de Serge Martin, Paris, Armand Colin, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Alicia Gallienne, L'autre moitié du songe m'appartient, Paris, Gallimard, 2019.
Images d'illustration : Martine Broda : https://www.babelio.com/auteur/Martine-Broda/183879 Sylvie Fabre G : https://www.editionsunes.fr/catalogue/sylvie-fabre-g/ Maximine Lagier-Durand : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2011/04/Maximine.jpg Amina Saïd : https://fr.wikipedia.org/wiki/Amina_Saïd#/media/Fichier:Amina-Saïd_Hazam_(21e_Maghreb_des_Livres,_Paris,_7_et_8_février_2015).jpg Béatrice Bonhomme : https://www.southeastreview.org/single-post/poetry-by-béatrice-bonhomme-translated-by-emelie-griffin Hélène Dorion : https://www.lesoleil.com/2020/10/15/entretien-public-avec-helene-dorion-pour-donner-vie-aux-mots-4119980a99b2ea22baac03f17396a0e7 Alicia Gallienne : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/31/alicia-gallienne-etoile-filante-de-la-poesie_6027964_
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