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EAN : 9782844941046
219 pages
Editions De Borée (12/12/2002)
3.85/5   10 notes
Résumé :
Clémentine naît en 1863 dans un hameau du canton de Viverols aux limites du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire dans une famille paysanne très catholique. Son enfance est celle d'une petite montagnarde d'autrefois, avec travaux des champs et jours de foire, douces veillées et rudes hivers. Comme elle est de santé fragile, on la met en pension chez les sueurs du chef-lieu pour qu'elle puisse manger de la viande plus souvent. Fascinée par un voyage avec sa m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je me suis plongée dans ce beau roman de terroir avec délice.
L'auteur, un curé de campagne, y narre la vie de sa mère dans le Massif Central.

On y trouve beaucoup d'accent de vérité ce qui me touche beaucoup quand il narre la condition des femmes de cette époque. Sa mère était anémiée jeune car "le lait était pour les veaux, les oeufs servaient de monnaie d'échange chez le coquetier qui donnait sucre, pâtes, riz, savon..." le Docteur détecte une dénutrition et conseille de la mettre en pension chez les soeurs sinon elle risquait d'avoir la tuberculose. Elle y est restée deux ans et aurait pu passer son brevet si ses parents ne l'avaient pas retirée pour aider aux travaux des champs.
Les hommes de ce temps-là méprisaient les femmes considérées comme des bêtes de somme.
"Dans ces rudes cantons, les femmes et les jeunes filles étaient soumises aux gros travaux : j'en ai connues qui fauchaient, tenaient le mancheron de la charrue, bêchaient le jardin.
Au cours du repas, la femme servait son seigneur et maître et ne prenait pas la peine de s'asseoir. Il fallait faire la pâtée pour les cochons, donner à manger aux poules, torcher les gosses, tandis que "Monsieur" mastiquait en toute quiétude sa biarne de lard." "Lorsque l'on recevait une invitation pour un baptême ou un mariage, c'était toujours l'homme qui allait se goberger, tandis que la femme restait à la maison, traire les vaches, faire la lessive et autres travaux ménagers."
L'auteur continue comme cela pendant des pages et des pages : impressionnant de constater la condition sordide des femmes paysannes fin 19ème et début 20ème siècles. On touche le fond d'une misère noire. Mais malgré tout, nulle ne se plaignait. Elles serraient les dents, c'est tout.
Un livre sincère écrit par un homme simple.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pas question à cette époque de Père-Noel qui est une invention étrangère : c'était le petit Jésus en personne qui se donnait la peine de descendre par la cheminée. Mais qu'ils étaient modestes ses cadeaux , comparés à ceux d'aujourd'hui ! Pas même une balle pour les filles, un jouet ! Des noix, des pommes et parfois, une pipe en sucre : mais un rien faisait plaisir.
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A cette époque, la campagne était sillonnée par toutes sortes de gens : d'abord le coquetier - ainsi nommait-on l'homme qui passait dans les villages pour faire la collecte des oeufs, du fromage, du beurre. En échange, il donnait du café, du sucre, des macaronis, du savon. Comme l'argent était rare, c'était une espèce de troc entre lui et les paysans qui lui apportaient les produits de leur ferme.
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Le facteur, le gros Bijoux, venait de temps en temps apporter un journal ou une lettre, mais c'était rare. S'il passait au moment du repas, il avait son bol de soupe et sa biarne de lard. Le pauvre homme n'était pas à la noce : il parcourait chaque jour une vingtaine de kilomètres pour faire le tour de la commune et cela par tous les temps.
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Les estafiers couraient aussi la campagne, tels ceux qui achetaient les cheveux des filles. Par pauvreté, certaines se laissaient couper les cheveux pour une maigre obole : à peine de quoi s'acheter une robe !
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Les colporteurs, avec une caisse à tiroirs sur le dos, qui vendaient du fil, des aiguilles, des ciseaux, des complaintes, de l'onguent et mille autres pacotilles.
Les mendiants, tel le Jean du Roubis, la besace sur le dos, quêtant de maison en maison un quignon de pain.
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