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EAN : 9782070314980
160 pages
Gallimard (13/05/2005)
3.75/5   171 notes
Résumé :
Prix du roman Fnac 2003.

Rompre avec sa vie conjugale au bout du rouleau et comment y parvenir ? !... Gabriel a trouvé une idée originale : une station de RER dans la proche banlieue parisienne pour un rendez-vous hypothétique fatal. Lui sur le quai, et Sandrine dans la troisième voiture. Si elle est là, elle descendra, ils s'embrasseront et tout recommencera. Sinon... Tout pourrait donc se jouer dans les quelques secondes qui séparent l'ouverture des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Dix-neuf secondes et tout bascule.
Dix-neuf secondes et tout ce qu'on croyait pouvoir dire, faire, corriger, n'existe plus.
Des vies qui se côtoient, des histoires d'amour qui commencent quand d'autres se terminent, des rêves et des regrets.
Le RER est le théâtre inattendu de ses instants volés. C'est Gabriel qui en a choisi le lieu. C'est là sur ce quai de métro qu'il a donné rendez-vous à Sandrine pour mettre un terme à leur relation de vingt-cinq ans. Si elle descend de la voiture 3 à 17h43, tout continuera ou recommencera. Si elle décide de ne pas honorer le rendez-vous, leur histoire n'existera plus. Mais tout cela est sans compter sur le hasard...

C'est par une très belle écriture aux phrases merveilleusement ciselées que Pierre Charras vous invite à entrer dans cette histoire d'amour qui peut sembler banale. Mais le scénario proposé, avec ses courts chapitres au compte à rebours infernal, vous entraîne bien au-delà de cette apparente simplicité et la fin vous laisse tout simplement KO debout !
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Au bout de vingt-cinq ans de mariage, Sandrine et Gabriel ne savent plus très bien où ils en sont de leur histoire. Ils ne sont pas malheureux, mais seulement las d'un quotidien devenu monotone.
C'est alors que Gabriel a une idée : donner rendez-vous à Sandrine sur le quai du métro, libre à elle de venir ou pas.
17 h 43, station Nation.
Gabriel est plein d'espoir.
Je m'en voudrais d'en dire plus.
Le roman de Pierre Charras est particulièrement original. Il faut le découvrir peu à peu, car croyez-moi, il révèle bien des surprises.
Je n'avais lu ni critique, ni la quatrième de couverture avant d'aborder cette lecture.
J'ai d'abord pensé lire une banale histoire d'amour ou de désamour.
Sandrine allait-elle honorer cette rencontre pour le moins originale ?

J'ai été intriguée par la multitude de personnages que l'auteur met en scène, comme autant de visages entraperçus dans un couloir de métro.
Un jeune homme particulièrement voyant vêtu d'un blouson jaune attire l'attention, pour disparaître aussi vite.

Lorsque l'auteur change de braquet, nous faisant basculer dans une scène de cauchemar, ma lecture s'est accélérée.

« Dix-neuf secondes » est un roman passionnant, à la fois roman d'amour, thriller, histoire de vengeance.
Je n'ai rien vu venir, allant de surprise en surprise, je me suis laissée balloter au gré de la fantaisie de l'auteur.
Un pur plaisir !

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Ce petit livre est étonnant, on s'attend à une histoire d'amour qui se délite entre un homme Gabriel et une femme Sandrine (ceci pourrait être n'importe lequel d'entre nous). Ils se fixent un challenge car ils sentent que l'amour entre eux ne ressemble plus à celui des premiers jours afin de faire le bilan, voir s'il faut continuer à vivre ensemble, s'ils peuvent encore partager des choses. Ils se donnent rendez-vous dans une station de métro(Zeus), lui attend sur le quai et elle doit se trouver dans le troisième wagon. Si elle descend comme prévu à cette station, leur couple sera sauvé sinon ce sera la séparation.
La décision doit se prendre en 19 secondes, c'est le temps que mettent les portent à se refermer. Chaque chapitre est en fait une seconde qui s'écoule donc 19 chapitres, durant lesquels vont se passer des tas de choses, car l'auteur fait intervenir d'autres personnages : un homme bizarre en blouson jaune qui aide une jeune fille Sophie à monter in extremis dans la wagon pour aller trouver son copain Ludo en cachette de ses parents, Emmanuel qui enseigne le Français à la faculté de Vincennes, homosexuel plus ou moins bien dans sa peau, Gilbert, photographe, Chrystelle qui fait le trajet tous les jours pour le travail (elle est la seule à travailler dans son couple, son mari devenu alcoolique.
Pierre CHARRAS nous expose tantôt les cogitations des deux héros Sandrine avec sa tache de vin sur le cou (« son Gorbatchew » comme elle dit, qu'elle assume sans problème) et Gabriel, tantôt, il nous décrit les autres personnages. de ce fait, il y a un rythme saccadé, oppressant qui s'installe au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture. On se pressent que quelque chose de grave va se passer, on le devine même. La vie de tous va être bouleversée…


Ce que j'en pense :
Ce livre prend possession de nous, l'angoisse monte à peine suggérée au début et on se laisse entraîner avec fascination. Pierre CHARRAS essaie de nous démontrer que la vie peut basculer d'une seconde à l'autre, que chaque instant est fragile, que le bonheur est fragile et s'en va si on ne le cultive pas. C'est aussi une illustration du papillon et du cyclone.
(On trouve aussi l'idée que le hasard n'existe pas.)
C'est bien écrit, les phrases sont percutantes et on s'immerge complètement dans ce petit livre. Tous les personnages sont attachants, certains plus sympathiques que d'autres, bien sûr, et la chute est bien….
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Dix-neuf secondes s'égrainent inexorablement entre l'entrée en gare de la rame Zeus , l'ouverture et la fermeture des portes, nous sommes à Nation, dans le RER sur le quai direction Gare du Nord . Il est 17h45.
Gabriel s'est assis face à la dernière porte du troisième wagon. Il a RDV avec Sandrine Viendra t'elle? Rien n'est moins sur. Les portes s'ouvrent ... les secondes s'écoulent, un homme en blouson jaune semble occuper tout l'espace , descendra t'il de la rame ?
Gabriel attend Sandrine, Sophie court ,court pour attraper son train, Emmanuel va à la fac donner un cours, Gilbert imagine la brune qui le fera chavirer .
Gabriel attend Sandrine, les secondes s'égrainent...

Ce roman est étonnant, je dirais même détonnant si j'osais. J'ai été happée dès les premiers mots, les images enfouies dans ma mémoire ont refait surface bien sur .
Ce roman a reçu à juste titre le Prix du roman Fnac en 2003.
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Titre intrigant, photo d'une rame de métro ( RER en fait)... je me suis lancée sur les rails, si j'ose dire. Je ne connaissais pas l'auteur, également comédien, il est mort en 2014.

le début de ce court roman , même si le " jeu" établi par le couple est assez original, ressemble à une banale histoire de rupture. Vingt cinq ans quand même de vie commune, mais quelque chose s'est perdu entre Sandrine et Gabriel, la légèreté, l'enfance. Et ce dernier a eu l'idée d'un ultime choix: il sera à un jour et une heure fixés, sur le quai du RER, à la station Zeus ( dont la toute-puissance symbolique écrasera les destins...) , attendant Sandrine, qui descendra ou pas du troisième wagon...

le compte à rebours ,qui commence ensuite de la dix-neuvième seconde à la première, présente d'autres personnages , à l'intérieur du RER, et l'on se dit que le récit s'oriente vers autre chose. J'ai deviné assez vite vers quoi, lorsqu'il a été question du jeune homme au blouson jaune.

Autant j'ai apprécié la majeure partie du livre, la tension grandissante, l'écriture acérée, nerveuse, le sens de la formule de l'auteur, autant la fin horrible et inattendue prolongeant celle que j'avais escomptée, m'a glacée. Je n'en dirai pas plus...

Vite, vite, un autre livre pour effacer ce goût âcre de cendre et de sang! Cette folie!
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne semble avoir remarqué le sac. Emmanuel pense, amusé, qu’il pourrait bien contenir une bombe et il a presque envie de crier « attention » … mais il imagine la suite, lorsqu’on s’apercevra que le sac ne renferme que des chaussures de course et un short. Comme ils auront honte, tous, d’avoir eu peur et comme ils chercheront à noyer leur malaise en se retournant contre le messager.

Oui, comme ils se moqueront de lui, alors ! La moquerie, c’est bien ce qui le terrifie le plus. Comme tous les enseignants sans doute. Lorsqu’ils montent sur l’estrade, gagnent leur bureau et affrontent leur auditoire, ils préfèreraient n’importe quoi à une moquerie. Un coup de feu, de couteau. Une bombe, oui, justement. Plutôt mourir qu’avoir honte.
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« Malgré son jean, ses grosses chaussures militaires, son blouson de cuir, ses cheveux courts, elle avait une grâce que rien ne peut entamer, qui dure quelques années, entre quatorze et dix-huit ans, le plus souvent. Avant, ce sont des enfants, ensuite ce sont des femmes, mais pendant la parenthèse, elles sont invincibles, inaltérables. Des sortes de déesses antiques. Ou, pour le moins, des Terriennes privilégiées qui auraient reçu des cieux ce cadeau hors de prix : plaire à tout le monde »
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« Il a beaucoup de mal à classer les adolescents entre quatorze et dix-neuf ans. Comme si, au sortir de l’enfance, ils basculaient tous d’un bloc dans un âge commun. C’est à cause de cette dureté qu’ils ont aujourd’hui, indépendamment de leur milieu social, de l’entente de leurs parents, de leurs expériences intimes. Pendant quelques temps, après qu’ils ont quitté les rêves des premières années et qu’ils échappent encore aux illusions auxquelles les adultes sont bien obligés de se raccrocher pour survivre, ils sont durs, tout droits, héroïques, pourrait-on dire. Ils font bravement face à un avenir menaçant, désespérant, menacé. »
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En admettant que je rencontre quelqu’un très bientôt ; que nous décidions de faire du chemin ensemble ; que nous avancions du même pas… Combien de temps faudrait-il pour rebâtir une complicité comme la nôtre ? Combien de chances avais-je de trouver une femme qui, au cours des jours sans sexe qui sont tellement plus nombreux que les autres, à nos âges, s’amuserait des mêmes travers de l’humanité que moi, s’arrêterait dans les mêmes paysages, les mêmes vitrines, partagerait mes indignations, mes colères ? Une femme qui saurait, au cinéma, sans avoir besoin de me regarder, que je pleure et qui me prendrait la main dans le noir, comme pour me murmurer qu’il n’y a pas de honte à ça ? Une femme qui ne s’enfermerait pas à double tour dans la salle de bains, qui pourrait s’habiller devant moi, avec qui je bavarderais en me rasant ?
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C'est rare, précieux, un sourire. Ca n'a rien à voir avec la gaieté, ni même avec le plaisir, la satisfaction. Ce ne sont là que des sensations d'arrivée, alors qu'un sourire, c'est un départ, un projet.
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Video de Pierre Charras (1) Voir plusAjouter une vidéo

Pierre Charras : Bonne nuit doux prince
A la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT reçoit Pierre CHARRAS sur son livre intitulé "Bonne nuit, doux prince". Il y fait le portrait de son père regretté et parle de son remords du "non-dit" entre son père et lui.
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