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Jan Borm (Éditeur scientifique)Matthew Graves (Éditeur scientifique)Jacques Chabert (Traducteur)
EAN : 9782253082804
249 pages
Le Livre de Poche (18/01/2006)
4.09/5   35 notes
Résumé :
L ’image d’un Bruce Chatwin arrivé tard et pour ainsi dire naïvement dans la littérature image qu’il a en partie accréditée n’est pas tout à fait exacte. Dès la fin des années 1960, dans des périodiques aussi variés que le Sunday Times Magazine, Vogue ou la New York Review of Books, Chatwin s’essayait à l’écriture selon les modalités les plus diverses : reportages, critique littéraire, récits semi-fictifs, méditations personnelles… Ce recueil publié en 1996, sept an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Les gens étaient attirés par Chatwin pour ce qu'il était autant que pour ce qu'il écrivait.
Il était fêté pour son apparence ainsi que pour ses livres...
C'est payant de créer du mystère autour de votre vie, surtout si vous êtes un auteur. Bruce Chatwin le savait. Il en a été de même pour l'homme qui a adopté le nom de Chatwin et séduit une Néerlandaise pendant ses vacances en Grèce. Elle est arrivée à la maison pour voir que Bruce Chatwin signait des livres à proximité et, en le rencontrant, elle a accusé le vrai Chatwin de ne pas être lui-même. C'est une histoire chatwinesque - "Such a Bruce", comme ses amis sont apparemment enclins à le dire.
Bruce, maintenant qu'il est mort, est en passe de devenir une légende. Ce qui est un problème.

Que devons-nous savoir sur la vie des écrivains pour évaluer leur travail.

J'aime le style unique d'écriture de voyage de Chatwin. Mais Chatwin, en tant que personne ne m'attire pas beaucoup : trop bavard ("Il était connu dans un cercle de connaissances sous le nom de 'Chatterbox' et dans un autre sous le nom de 'Chatty Corner'"); trop exhibitionniste; trop précieux dans sa joie pour les «tenues» (capes tourbillonnantes, shorts élégants et havresac en cuir de veau sur mesure).
Voici les faits bruts de la vie de Chatwin : né à Sheffield en 1940 dans une famille de la classe moyenne ; a déménagé à Birmingham où il a fréquenté l'école préparatoire; a fait ses études au Marlborough College, mais n'a pas réussi à entrer à Oxford; a trouvé un emploi de portier à la maison de vente aux enchères Sotheby's où il s'est levé pour se voir offrir un poste d'administrateur au début de la vingtaine; épousa une collègue, Elizabeth Chanler; puis a démissionné pour étudier l'archéologie à l'Université d'Édimbourg. Abandonnant ses études universitaires, il part travailler pour le Sunday Times, voyage beaucoup et, à 37 ans, devient auteur. Il est décédé à l'âge de 48 ans, ayant contracté le sida, date à laquelle il était un écrivain bien connu avec six livres publiés.

Bruce Chatwin était un paradoxe. "C'était l'un des charmes de Chatwin d'être plusieurs choses apparemment contradictoires et de les concilier dans ses livres" dit son éditrice qui ajoute: "si Bruce Chatwin avait été corpulent, myope et aux cheveux de souris, sa vie et sa réputation auraient été très différentes". Tout à fait !

Bruce Chatwin est décédé dans le sud de la France en janvier 1989.

© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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C'est toujours un vrai bonheur de lire-relire plutôt ! -Chatwin.
En quatrième de couverture, il nous est présenté comme un éternel adolescent et c'est exactement mon ressenti en le lisant.
"Anatomie de l'errance" est en fait une compilation de plusieurs articles dans lesquels sont évoqués avec un humour très personnel quelques souvenirs et histoires de famille et d'enfance mais également des récits fictionnels qui semblent être d'ailleurs assez rattachés à des faits réels ou, plus loin encore, l'évocation d'un futur texte relatif au nomade, à l'errance qui est passionnant.
Si vous connaissez déjà plus ou moins la vie de B.Chatwin, vous le retrouverez ici.
Bon, je l'adore donc je n'ai aucune objectivité;-)
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Je ne connaissais Bruce Chatwin que de nom, mais je n'avais jusqu'à présent rien lu de lui, et me suis dit que ce titre, qui est en fait une compilation de textes et d'articles divers, serait une bonne façon de le découvrir. La réponse est un peu oui, un peu non (eh, j'ai le droit, je suis normand). Les deux premières parties, qui regroupent de courts textes qui peuvent se lire soit comme des témoignages, soit comme de la fiction, m'ont beaucoup plu, en particulier la nouvelle "Le domaine de Maximilien Tod", petit bijou de cynisme, d'hypocrisie et de mensonge. La troisième partie se compose de textes autour des civilisations nomades, dont Bruce Chatwin défend la valeur et qu'il présente même comme un idéal de vie. Malgré quelques affirmations qui m'ont parfois semblé un peu naïves, ces textes m'ont bien intéressé. Les 4è et 5è parties sont constituées de textes qui sont soit des critiques, soit des réflexions sur l'art. C'est là que j'ai un peu décroché, peut-être parce que justement, je n'avais pas lu ses récits de voyage. Difficile de s'intéresser à l'esthétique d'un auteur sans s'être au préalable plongé directement dans le texte. Une belle découverte malgré tout, et je lirai probablement En Patagonie.
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Mon univers des écrivains-voyageurs se bornait au suisse Nicolas Bouvier et à l'américain Jack Kerouac. J'ajoute à cette liste l'anglais Bruce Chatwin.
C'est un chroniqueur humaniste. Il dépeint parfois avec sarcasme les dérives de la mondialisation au travers de ses rencontres.
Bruce Chatwin dénonce le besoin incoercible d'amasser des biens et celui de s'en débarrasser qu'il qualifie de fétichisme.
Avant de devenir un nomade écrivain, il a été critique d'art et de littérature. Il a découvert les surréalistes français.

"Anatomie de l'errance" est divisé en 4 parties qui retrace ses réflexions sur le monde.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si nous fouillons nos souvenirs d'enfance, nous nous remémorons en premier lieu les chemins, avant les choses et les gens: les allées du jardin, la route de l'école, le parcours dans la maison, les itinéraires dans la fougère ou dans les hautes herbes.
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Que l'homme lui-même soit un être imparfait, aberrant, que sa chute ait eu lieu avant même qu'il ne devienne humain, est un thème constant de la pensée occidentale du IVe siècle avant Jésus-Christ à nos jours, particulièrement au sein des sociétés ayant perdu confiance en elles-mêmes. Car si le concept du "Bon sauvage" a encouragé des réformateurs au tempérament nivélateur à croire en une vie plus simple et plus uniforme, le mythe de la bête plus heureuse que l'homme a ruiné les espoirs d'un monde meilleur, engendré chez l'homme un dégoût pour lui-même et ses oeuvres, l'a absous de la responsabilité de ses actions et l'a amené, dans sa quête désespérée de solutions, à tomber dans une anesthésie morale collective et à s'incliner devant la tyrannie.
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Les enfants ont besoin de sentiers à explorer, de prendre leurs repères sur la terre où ils vivent, comme un navigateur s'oriente sur ses amers familiers.
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Le mieux est de marcher. Nous devrions suivre le poète chinois Li Bo dans "les difficultés du voyage et les nombreux embranchements du chemin". Car la vie est une traversée du désert. Ce concept, universel jusqu'à la banalité, n'aurait pu survivre sans être biologiquement vrai. Tout héros révolutionnaire se doit d'avoir participé à une marche. Che Guevara parlait de la "phase nomade" de la révolution cubaine. Voyez le rôle joué par la Longue Marche pour Mao Tsé-toung ou par l'exode pour Moïse.
Le mouvement est le meilleur remède contre la mélancolie, comme l'avait bien compris Robert Burton, l'auteur de L'Anatomie de la mélancolie (1621). "Les cieux eux-mêmes tournent sans arrêt, le soleil se lève et se couche, les étoiles et les planètes ne cessent leurs mouvements, l'air est toujours agité par les vents, les eaux montent et baissent (...) pour nous apprendre que nous devrions toujours être en mouvement."
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Le luxe est une entrave à la mobilité. Les chefs nomades savaient que tout abus portait atteinte à leur système. Les voies de la civilisation étaient captieuses. Attila buvait dans un gobelet en bois et Gengis Khan vécut dans une yourte jusqu'à la fin de ses jours.
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