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EAN : 9782070341757
496 pages
Gallimard (22/03/2007)
3.87/5   407 notes
Résumé :
Florence, quinzième siècle. Sous le règne de Laurent le Magnifique, jamais le sang, la beauté, la mort et la passion ne se sont autant mêlés dans la capitale toscane. Le plus doué des élèves de Fra Filippo Lippi, un certain Sandro Filipepi surnommé depuis l'enfance "botticello" (le petit tonneau) va mener à son apogée la peinture de la Renaissance. Maître d'oeuvre de la chapelle Sixtine, créateur bouleversant d'un "Printemps" inouï, il ressent intimement et annonce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 407 notes
« Que peut-il bien rester de si nu dans ce corps au sexe voilé ? » C'est cela, le mystère Botticelli ! On nous a enseigné à l'école que, par rapport au Moyen Âge, la Renaissance tombe en extase devant la beauté du corps humain. Il faut lire cet ouvrage pour se rendre compte de la dimension de cette extase !
« le rêve Botticelli » m'a permis de concilier tant de contradictions, de contre-courants intimes, d'amours, par sa générosité. Il m'a parlé d'abondance de coeur. Il enhardit, attendrit, exalte. C'est l'amour dans toutes ses expressions et tous ses envols. Jamais peindre sans désir ! Et oui, il n'y a pas d'art sans amour dans les doigts, dans les veines !
Les génies, leur bonheur, leur plaisir, leurs doutes, leur désespoir, leur sentiment d'être maudit puis leur renaissance miraculeuse, tout semble plus fort que chez le commun des mortels. Quel coeur sensible, ce Botticelli ! Son humanité touche profondément, bouleverse. Son enfance démuni, son refuge après des chats, ses espoirs frêles, ses faiblesses, ses limites aussi. « Ses lignes comme un garde-fou ». Il travaille, Dante l'accompagne, il n'a pas d'autre vie que l'art, condamné à se boucher les oreilles, et pourtant il arrive à trouver son art vain… Mais il continue, il peint pour des fous !
Les personnes qui gravitent autour de lui sont l'une plus complexe que l'autre, elles sont toutes rendues sans pudibonderie. Ici, la nudité, sans être chaste, est totale, elle est transcendée. Aussi bien du point de vue du nu artistique que de la nudité d'âme qui se révèle dans toute sa vérité. C'est le sexe de l'artiste gonflé de plaisir et gonflé de larmes. « Tout ça pour quelques instants de grâce ! »
Le livre nous brosse le portrait de Léonard de Vinci, être universel pour Botticelli, « collé sur sa rétine », lui manquant cruellement, à la fois sa pierre de touche dans l'art, son rival dans sa vie amoureuse, son double en ce qui concerne leur amour absolu des animaux et leur végétarisme affecté. Léonard aime les oiseaux, ouvre les cages, Botticelli, ses félins sauvages. Il y a même quelque chose de sensuel dans l'admiration de Botticelli pour l'artiste polymathe. Il y a même du grand Léonard dans son Augustin !
Un imbroglio diabolique lie Botticelli avec la famille Lippi. Pipo, son premier amour, ce papillon insatiable que Botticelli ne cesse jamais d'aimer, et qui sera son élève le plus éminent : Filippino Lippi. Sandra, une ange de beauté, ange délurée, puis ange de chagrin. Lucrezia Lippi, la veuve de son maître, Fra Filippo Lippi, Femme que Botticelli vénère, c'est sa Madone, sa Sainte Vierge, et elle l'aime comme un fils.
Botticelli reste fidèle à toutes ses amours, il les garde toutes, serait-ce la raison de ses souffrances mystérieuses !? D'où peut-être cette beauté affectée d'une peine légère que les critiques d'art ont nommée « morbidezza ».
Il y a aussi les Grandi, les mécènes, les Médicis, protecteurs des arts, et les modèles de Botticelli, Simonetta qu'il aime comme une soeur, la chatte Lupa...
J'ajoute , comme un leitmotiv, qu'il me faut infailliblement une motivation souterraine pour aborder une oeuvre, un livre en l'occurrence. Celui-ci a capté mon attention dans le kiosque aux livres du parc des Poètes bien qu'il soit tout jaune de dégoulinades inconnues. Je me suis souvenu d'emblée qu'un être cher m'avait chuchoté que, de toutes les représentations de Vénus, indépendamment des matériaux choisis, sa préférée était celle de Botticelli ! Faut-il ajouter que ça remonte à l'aurore de ma vie pour que je ne l'oublie pas ? D'un autre côté, j'ai cette mémoire de Florence, de ses étalages de maroquinerie, de ses calèches de promenade, de la musette de foin fixée contre la poitrine des chevaux, de mes visites de la Galerie des Offices, du palais Pitti, du Palazzo Vecchio, du palais Strozzi, de mes vertiges devant les fresques dans les églises (quand elles n'étaient pas en restauration ! ) … Je me souviens des basiliques, des cathédrales, des ponts traversés, du dôme de Santa Maria del Fiore, mais aussi des jardins, des fontaines, d'une belle colline avec une vue splendide ! Même si ma chambre n'était pas avec vue sur Arno. Car le film de James Ivory "Chambre avec vue", c'est encore une autre allégorie de Florence !
Botticelli, fils de tanneur et inventeur de couleurs, il a son bleu fragile et timide, son vert d'olivier, son rouge cerise inimitable. le roman est sublime de ses descriptions de l'atelier, « la bottega », des mélanges de teintes, de ses interprétations profondes des tableaux si novateurs, de son apothéose de la nature qui est toujours l'écho des sentiments des héros. Quand Botticelli peint en plein air, il y a de quoi penser à Giverny de Monet, tellement son oeil s'y aiguillonne, et c'est un Carnaval de Printemps ! On y découvre toute une symbolique des détails des toiles célèbres. On apprend que Botticelli sait se comporter en styliste raffiné jusqu'aux coiffures, robes, bijoux et chaussures !
L'écriture de Sophie Chauveau, c'est une écriture ingénieuse où il y a de l'esprit, des jeux de mots, « fresques et frasques », mais c'est l'émotion et l'acuité de son regard qui mènent. Pour résumer l'ambiance du livre, je dirais qu'elle est érotisée de fond en comble. « C'est un ballet qu'on suspend quand la danseuse a la jambe le plus haut levée » ! Cependant on y trouve des caresses mystiques. C'est une conception de l'art où tout peut glisser vers l'orgie et la débauche sans le faire et où je me sens si bien.
Puis le climat change, comme si la peine venait toujours après la joie. La peste-la Visiteuse, la dictature religieuse de Savonarole, la milice d'enfants embrigadés, le bûcher s'abattent sur Florence. le Beau est pourchassé jusqu'à l'obligation de mettre à l'abri des toiles les plus « impies ». Les corps sont mutilés, surtout les mains créatrices, les poètes, les philosophes assassinés, Jean Pic de la Mirandole, Ange Politien… Botticelli évolue, aussi bien sa mélancolie coutumière que ses amis courtois et noceurs. Tout se transforme, devient plus grave. Des larmes de retrouvailles, des révélations, des pertes atroces de proches, que d'épreuves pour un fragile bonheur, un sentiment inconditionnel à la fin ! « Les ceps de vignes, les longs cyprès étirés, sertissent son univers de lignes épaisses ou fines, mais toutes tracées par un pinceau trempé dans l'absolu. »
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Coup de coeur. J' ai A DO RÉ !!!
Ce roman nous emporte à Florence à la fin du XV ème siècle où l'on côtoie tous les grands noms : F Lippi, la famille Medicis, Léonard de Vinci, S. Vespucci, Pic de la Mirandole, Michelangelo, Savonarole... et bien sûr Botticelli.
Nous assistons au début de la Renaissance avec nombre de détails qui nous ravissent et nous plongeons dans l'histoire mouvementée de cette époque avec Savonarole.
J'ai lu ce roman avec mon ordinateur à proximité afin de visualiser à chaque fois les oeuvres dont il est question. ( c'est vraiment un plus !)
La vie de Botticelli m'a émue et je vais, c'est sûr, regarder ses oeuvres avec un autre oeil,.
Botticellli est un peintre d'une grande sensibilité avec une belle âme mais une âme torturée. C'est un homme blessé, aimé, haï mais que , à travers ce livre, nous ne pouvons qu'aimer !
Une chose de sûre, il faut que je programme un petit séjour à Florence pour rendre hommage à ce grand peintre !!!
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Deuxième volet de sa trilogie "Le siècle de Florence", le Rêve Botticelli retrace le parcours intime et artistique de Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli (1445-1510).

L'ÉLÈVE DE FILIPPO LIPPI
Après avoir consacré le premier volume de sa série à Filippo Lippi (La Passion Lippi), Sophie Chauveau poursuit son hommage aux artistes florentins de la Renaissance qui ont conquis leur liberté, passant du statut d'artisans à celui d'artistes. Dans la continuité de la Passion Lippi, l'auteur nous conte maintenant l'histoire de Botticelli, qui fut l'élève le plus doué de Fra Filippo Lippi. À la mort de ce dernier, Botticelli fonde son propre atelier dans lequel travaille le fils de Lippi, Filippino dit Pipo.

UNE BIOGRAPHIE ROMANCÉE
Malgré la présence d'une bibliographie étoffée et d'une chronologie précise en fin de roman, il m'a été impossible de distinguer la part du vrai de la part de la fiction, d'autant que l'auteur n'a pas rédigé de notes en ce sens. Que ce roman apporte une vision quelque peu faussée de la réalité ou bien dresse un portrait réaliste du peintre, il me semble indispensable de se documenter par ailleurs tant la part romanesque m'a semblé forte. de toute façon, étant donné que les oeuvres mentionnées dans le roman n'y sont pas reproduites, le lecteur est obligé d'aller se documenter par ailleurs sur Internet ou dans d'autres livres. Cette frustration a été pour moi l'occasion de replonger dans les événements artistiques ou historiques de l'époque, de lire d'autres livres, de surfer sur le web, pour y confronter les faits, les caractères et les vies des protagonistes, les circonstances de la création des oeuvres décrites.
Bien que l'on ne sache pas ce qui relève ici de la réalité ou de la fiction, ce roman est documenté, c'est indubitable. Il est également certain que l'auteur, après s'être documentée, s'est fait sa propre idée du personnage Botticelli et c'est cette image qu'elle nous présente à travers son roman. Un roman facile à lire, au style vivant et bien rythmé.

UNE BONNE ENTRÉE EN MATIÈRE
Effectivement, privilégiant la petite histoire au détriment de l'oeuvre de l'artiste, ce roman n'explore pas suffisamment l'oeuvre de Botticelli ni son rôle essentiel dans l'histoire de l'art. Quelques oeuvres nous sont présentées, mais l'on ne perçoit pas la révolution artistique introduite par Botticelli. Qu'a apporté Botticelli à l'histoire de l'art ? Quelle fut sa contribution ? Quelles étaient les caractéristiques de sa peinture ? On perçoit bien que quelque chose d'important se joue entre la ligne de Botticelli et le modelé de Léonard de Vinci, il suffit d'écouter Botticelli s'adressant à Léonard de Vinci à la fin du roman lorsqu'il découvre la Mona Lisa que Léonard est en train de réaliser :
"– Ce que j'ai fait à côté de toi, ça n'est rien. Je n'ai rien compris à la peinture, je me suis trompé sur tout. Toi, tu as vu, tu as su, et ça y est, c'est là... Toutes ces années, je me suis trompé. Ça n'était pas la peine. J'ai tout raté. Je suis fini."
En effet, sur la fin de sa vie, alors que Léonard de Vinci est de retour à Florence, une sorte de bras-de-fer amical s'engage entre eux : plus Léonard de Vinci estompe son dessin, plus Botticelli appuie ses contours et durcit son trait. Car la ligne est tout pour Botticelli : "La ligne de son dessin, de ses contours, une ligne appuyée, aux formes strictement découpées, avec un goût pour l'ornement graphique, précis comme l'exige l'orfèvrerie. La ligne est la charpente même de son écriture. Il s'applique davantage aux plis et aux incises, aux formes arabesques, aux inflexions souples et mobiles qu'à leur emplissage. Ses silhouettes aux contours ciselés et vigoureux... La ligne, toujours, la ligne, la ligne encore, c'est sa constante préoccupation ; parfois son obsession."
En revanche, l'auteur remet bien les oeuvres mentionnées dans le contexte de l'époque, avec les personnages concernés (commanditaires ou bien modèles), ce qui permet de se familiariser avec les oeuvres, d'en avoir une connaissance plus intime qu'artistique : Saint Sébastien, fresques de la chapelle Sixtine, Pallas et le Centaure, le Printemps, La Naissance de Vénus...

UNE BONNE RETRANSCRIPTION DU CONTEXTE HISTORIQUE ET ARTISTIQUE
Tout en découvrant la vie de Botticelli, se dévoile à l'arrière-plan toute l'atmosphère des milieux artistiques et politiques de l'époque, la Florence des Médicis puis de Savonarole, mais aussi la vie d'un atelier de peintre de l'époque, les liens entre artistes faits d'admiration, d'amitié et de jalousie...
Au XVe siècle, Florence est véritablement le berceau de la Renaissance artistique, notamment grâce au mécénat soutenu de Laurent de Médicis dit le Magnifique.
À sa mort, le climat politique se détériore et devient extrêmement tendu. Certes, à l'époque déjà, le pouvoir des Médicis était en sursis, comme le démontre la conjuration des Pazzi (26 avril 1478) et ses représailles, mais après la disparition de Laurent le Magnifique, les menaces se multiplient : effrayée par les troupes de Charles VIII qui approchent de la cité et par la peste qui touche la ville, la population se laisse gagner par les superstitions et les peurs ancestrales, ouvrant par là même la voie au moine Savonarole, à ses diatribes, ses bandes cruelles d'enfants et ses autodafés...
Malgré ce contexte troublé, la vie continue... Marsile Ficin, Ange Politien, Simonetta Vespucci, Pic de la Mirandole, Fra Diamante, Domenico Ghirlandaio, Luca Signorelli, Léonard de Vinci, Filippino Lippi, Sandra Lippi, Giorgio Vespucci, Laurent le Magnifique, Lorenzo de Médicis, Pierre II de Médicis sont autant de grandes figures historiques ou artistiques que l'on découvre au cours de la lecture de ce roman. Tous témoignent admiration et estime pour Botticelli, lui qui en a si peu pour sa propre personne.

UN PORTRAIT INTIMISTE DE L'ARTISTE AVEC TOUTES SES CONTRADICTIONS
Peintre italien éminemment connu de la Renaissance italienne et même de l'histoire de l'art, Sandro Botticelli était pour moi un peintre de la grâce, de l'élégance et du bonheur. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un homme mélancolique et tourmenté !
"Melancholia, mélancolie. Léonard prend cette affection pour de la tristesse, ou pis, la confond avec les crises de chagrin qui l'ébranlent quand il a le sentiment de ne pas être à la hauteur de son propre jugement. Alors il se hait. Botticelli ne se hait jamais. Pour ça, il faut déjà s'aimer un peu, et il ne tient pas beaucoup à lui-même. Ni à la vie. Pendant ses crises, il ne peut plus la voir en peinture. Il ferme les yeux, se coupe du monde et ne peint plus. Sa mélancolie est davantage une peine abstraite, une peine de vivre. Non tant de ne pas y arriver que de ne plus vouloir. Une délectation à rester dans l'ennui."
De par son surnom – Botticello signifie "petit tonneau" –, je pensais avoir affaire à un homme de taille moyenne et plutôt rondouillard. En réalité, Botticelli est "long, incroyablement long, maigre, filiforme, hâve et dégingandé, toujours d'une pâleur inquiétante". Doté d'une grande sensibilité, il est révulsé par la violence et la férocité de son époque, ne supportant ni les représailles au lendemain de la conjuration des Pazzi ni le supplice de Savonarole. Aux hommes, il préfère les animaux, et notamment tous les chats qui vivent dans son atelier et qui veillent sur lui. Bien que son tempérament mélancolique lui joue des tours – son amant Pipo (Filippino Lippi) finit par le délaisser, lui a besoin de s'amuser –, jamais il ne se lamente sur son sort, même quand à la suite d'une agression il finit infirme, avec des difficultés pour rester longtemps debout.
Même s'il considère la famille Lippi comme sa véritable famille – Lucrezia, Pipo et Sandra –, Botticelli vit auprès de la famille – sa mère Esméralda, "la vieille matriarche qui donne des ordres à l'encan du haut de son mètre trente avec l'autorité de son quintal de chair flottant autour d'elle" et ses trois frères, Antonio (orfèvre), Simone et Giovanni (courtier). Enfant, considéré comme le vilain petit canard de la famille, il était le souffre-douleur et la risée des siens. Cet enfant différent, incompris de sa famille, est devenu un adulte et même plus, un artiste renommé, que sa famille ne reconnaît que pour les avantages qu'il lui rapporte. Cette famille bruyante et pas très raffinée vit au premier étage de la maison de Botticelli. Au rez-de-chaussée, se trouvent la bottega, la boutique de son frère orfèvre et l'atelier de Botticelli.
Vivant entouré de ses nombreux chats, il ressent un profond amour pour Pipo puis sa soeur Sandra, laquelle fut le modèle de plusieurs de ses tableaux (ainsi que Simonetta Vespucci). Mais ces amours sont voués à l'échec : autant Pipo respire la joie de vivre, autant Botticelli est un être profondément mélancolique. Quant à Sandra, la terreur qui s'empare de lui quand il apprend qu'il va devenir père a de quoi surprendre, mais elle devient plus compréhensible lorsqu'on écoute les explications de Lucrezia : "Sa mère ne l'a jamais aimé, il n'a jamais rien connu d'heureux avant d'entrer chez ton père [Filippo Lippi]. Pour lui, maternité et petite enfance sont synonymes de chagrin, de cris... Ses quatre petites soeurs sont mortes après sa naissance."
En parallèle, il noue une relation amicale très forte avec Léonard de Vinci, faite à la fois d'admiration et de rivalité. Et pourtant, ces deux personnages, même s'ils ont quelques points en commun – végétariens, ils ne connaissent pas le latin, ne boivent pas d'alcool, adorent les animaux et sont de grande taille et chevelus –, sont l'antithèse l'un de l'autre : autant Léonard, amoureux de la vie, est charismatique et séduit les foules, autant Botticelli le mélancolique vit dans un monde à part, incapable de comprendre le monde qui l'entoure, un monde bruyant, sale et cruel. Et pourtant ils ressentent l'un pour l'autre une profonde admiration et une affection indéfectible.
À la lumière de cette description, les visages qu'il a pu peindre prennent une nouvelle dimension : extrêmement beaux, mais le regard perdu dans le lointain, ses personnages semblent inaccessibles, distants, enfermés dans leur propre mélancolie, conscients de la dureté et de la brièveté de la vie. Mais la sensibilité de l'artiste, rendue dans ses oeuvres, est seulement évoquée, rarement développée.

DES DESCRIPTIONS D'ÉBATS SEXUELS TROP APPUYÉES ET INUTILES
Si seulement les oeuvres évoquées étaient aussi longuement et précisément décrites que les scènes sexuelles... le roman débute sur une scène de lit entre Botticelli et Pipo, mais ce n'est pas fini car d'autres scènes, homosexuelles ou hétérosexuelles, interviennent au cours du roman. L'auteur aurait pu évoquer avec sensibilité, élégance et raffinement ces moments ; au contraire, elle se complaît dans la description crue et quasi anatomique des scènes. Cela n'a aucun intérêt et c'est vraiment désagréable vu le sujet du roman.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Un roman biographique dense, long, très long, j'ai cru n'en pas voir la fin.
Mais quel plaisir j'y ai pris !
La vie de Botticelli sous le règne des Médicis, puis de Savonarol, est passée au scalpel et fourmille de renseignements sur cette époque où Florence était le lieu privilégié des grands peintres.
Botticelli était le plus reconnu de cette époque. Homosexuel, mélancolique, entouré de ses dizaines de chats, il voua pourtant un très grand amour à Sandra Lippi, la fille du maître qui l'initia à la peinture. Sandra fut le modèle de nombre de ses tableaux. Une grande et profonde amitié le liait à Léonard de Vinci.
J'ai l'impression de revenir de loin après cette plongée dans le quinzième siècle, et je ne manquerai pas de lire « La passion Lippi » et tant pis si ça se passait avant.
Sophie Chauveau a fourni un travail incroyable pour rendre aussi vivantes et vraisemblables l'ambiance de cette époque et la personnalité de Botticelli qu'elle rend très humain et attachant.
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Rare sont les peintres des siècles passés qui ont connu la notoriété de leur vivant. Botticelli est de ceux-là. Fallait-il que son génie fût évident pour que ses compatriotes expriment un tel engouement pour son art.

Avec cet ouvrage magnifique, Sophie Chauveau nous accompagne dans une découverte documentée et bienveillante de cet artiste exceptionnel, de son oeuvre et de son époque, sous le règne des Medicis dans la Florence du quattrocento. Elle nous fait aimer ses oeuvres en décrivant la ferveur qui entourent leur conception. On n'a de cesse de les découvrir en images et de confirmer l'admiration qu'elles suscitent à juste titre. Internet est pour cela un outil fabuleux. C'est l'apothéose du figuratif en ce sens qu'au-delà du talent de représentation y transparaissent les sentiments qui ont présidé à la naissance de chacune des oeuvres. Les états d'âme de leur créateur y sont décrits au point de nous faire palper son mal-être. Cet ouvrage nous fait percevoir une fois de plus la proximité du génie avec la névrose.

Comme beaucoup d'artiste de génie, Botticelli est un être torturé. La mélancolie est sa plus fidèle compagne. Il ne s'en cache pas. Il a cependant les pieds sur terre. Il analyse avec clairvoyance ce qui préside à son destin dans cette ville où la violence est souvent au rendez-vous, y compris envers lui. Ne terminera t'il pas sa vie infirme des suites d'une agression, sans toutefois ne jamais se lamenter de son sort.
C'est un homme d'une grande sensibilité que la férocité de son époque révulse. Il est au bord de la nausée lorsque lui est imposé le spectacle du supplice de Savonarole, fût-il appliqué à son ennemi. A la nature humaine, il préfère la nature animale moins soumise aux arrières pensées.

Il est intéressant, dans cet ouvrage, de voir l'homosexualité masculine dépeinte par une femme. Elle lui rend cette prévenance, ce sentimentalisme, que lui ont fait perdre la condamnation des autorités de conscience et les moqueries du viril.
Leonard de Vinci, Pic de la Mirandole, Laurent de Médicis, Savonarole, Vespucci et dans une moindre mesure le rébarbatif Michel-Ange, sont autant de grandes figures qui peuplent l'environnement de Sandro di Mariano Filipepi dit Botticelli. Ils lui témoignent admiration et estime, lui qui en a si peu pour sa propre personne. Une touche d'humanité est rendue à cet être complexe lorsque, sur le tard, il fait connaissance avec son fils déjà adolescent.

C'est un bel ouvrage que cette biographie qui ne porte pas son nom. La mort de l'artiste n'y est d'ailleurs pas évoquée. Comme pour illustrer l'immortalité de son oeuvre.


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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour là, en lui disant bonjour, elle cherche la commissure de ses lèvres. Elle se déshabille, mais oublie exprès un coller noué autour de son cou. Il devra lui ôter lui-même. Seule, elle ne peut pas. C'est décidé. Et quand elle l'aura de la sorte attiré jusqu'à son corps nu, elle s'emparera du sien. Plan qu'elle exécute point par point jusqu'au moment où il recule, effrayé.
- N'aie pas peur. Je t'aime! Je t'aime. Laisse moi faire. Laisse toi faire. Elle commence à remonter sa grand robe d'artiste sous laquelle lui aussi est nu. Elle ne lui ôte pas. Elle comprend à sa gêne ramassée sur lui même, qu'il est plus farouche qu'un couvent de nonnes. Elle laisse juste aller ses mains sur sa peau nue. Elle caresse comme personne, lui ont dit ses amants, et elle aime caresser. Sa peau est douce comme celle des filles. Sauf aux coudes et aux genoux. Comme un petit garçon batailleur.
Après un long temps de caresses de tout le corps, elle ose enfin approcher son sexe. Il crie, pire qu'une fille. Il pousse un petit cri horrifié.
-Qu'est ce que tu fais? Sandra. Tu es folle !
- Laisse. Je sais ce que je fais, ferme les yeux. Fais attention, je vais t'embrasser.
Le voila qui recule. Elle ne le lache pas. Il se débat. Il est ridicule, il ne peut tout de meme pas surgir de son coin d'atelier pour appeler au secours, poursuivi par une femme complètement nue, et qui en veut réellement à sa vertu? La vision diabolique de la scène comme Sandra la lui brosse l'achève. Vaincu, il s'allonge sur le divan aux chats. Elle s'agenouille entre ses jambes et entreprend de le faire grandir. Avec ses mains qui s'aventurent partout, et sa lange qu'elle enroule, serpentine autour de son sexe. Elle le choque à nouveau, sans plus songer à fuir. Il la laisse faire. Elle est aussi douée qu'un garçon des rues. Il est de plus en plus troublé, différentes images d'elle se superposent sur sa rétine. la dernière, celle de la Vénus en cours, miraculeuse, plus belle que tous les garçons réunis. Il est assez honnête pour le reconnaitre. Assez vite, ses mains et son audace ont raison de ses ruminations de vaincu, il faut lui céder, et se concentrer sur ce qu'elle sollicite en lui d'inédit et de troublant.
Elle s'empare de lui au point où son corps le relie au monde. Sa vision du monde est en train de s'inverser. Il est passif, complètement, elle s'agite pour son plaisir. Il subit comme un affront ce qui le fait pourtant frissonner de joie. Etrange. Elle le fait grandir, comme si ca n'était pas elle. Comme si ca n'était pas lui. Elle le tient dans sa bouche, tout entier, elle pourrait l'avaler. Il a moins peur. Ses mains sur ces cuisse le rassurent un peu. Entre ses mains, il n'est plus qu'un très petit garçon qui pleure au fond du puits. Ses caresses le réconfortent d'un vieux chagrin immémorial. Il se laisse faire. Tout à sa propre surprise. Il ne s'attend jamais à la trouver où elle le saisit. Elle ose s'emparer de lui de milles façons. Elle sait tout des jeux de langue, le mouiller, le lécher, le sucer, le faire gonfler, grandir, et jouir, jouir, exploser, jaillir...
Serrer les lèvres, retenir son cri mais tomber s'abandonner, n'en plus pouvoir et en vouloir encore. Délivré de tout remords, de tout principe, libéré par la jouissance. Nue, elle se met alors à le déshabiller. Jusque-là tout s'est déroulé en secret, sous la bure. Là, après l'avoir fait tressaillir au point de le désarmer tout à fait, elle le déshabille. Ca n'est pas fini? Elle recommence lentement à le crasser de la nuque aux chevilles. A t elle seulement cessé? Il est trop bouleversé pour rester conscient. Sa bouche encore s'empare de ce grand corps tout frissonnant et sans défense. Il va devoir l'aimer à son tour. Il va bien arriver à rendre Sandra heureuse? Elle s'y emploie avec la vaillance des grandes amoureuses. Il est chaviré par l'habilité désintéressée de la langue. Elle le roule, le déroule, s'enroule à nouveau, lui fait battre le coeur et à nouveau grandir dans sa gorge. Elle a des mains si agiles qu'on lui en prêterait beaucoup plus de deux. Elle sait les replis les plus reculées, les plus sensibles, les moins abreuvés. Elle sait les caresses qui annihilent toute volonté. Elle connait toutes les ruses d'un corps que la peur commande encore un peu. Elle lui attrape la main, sa longue main aux doigts tachés de bleu d'outremer et de blanc de céruse, elle la dirige vers son ventre, il ne se rétracte pas. Il se laisse guider, docile. Elle lui fait visiter son sexe bien caché sous sa toison vénitienne. Elle fait glisser sa main de grandes aux petites lèvres, puis la fait entrer en elle. Lentement. Très. Elle l'initie délicatement à son sexe de femme dont elle se doute qu'il n'en a jamais connu. Elle est à la fois très précise et économe de ses gestes. Sure d'elle et de ce qu'elle dessine avec ses mains, avec son souffle, sa langue, ses baisers. Infiniment délicate. Rien ne doit le heurter. Elle devine ses réticences. Elle est prête à l'accueillir en elle, mais elle sent qu'elle doit l'y amener, il peut fuir encore si elle ne le rassure pas davantage. D'une infinie patience érotique, lascive, offerte mais jamais passive, elle sculpte son sexe de satin afin qu'il soit fort pour s'enfoncer en elle comme dans un écrin désiré.
Elle ne le lâche pas un instant. Elle lui murmure les onomatopées de l'amour. Sans rien laisser dépasser qui risquerait de l'effrayer, elle connait les images folles que les hommes entre eux se font du plaisir féminin, jamais loin de la sorcellerie, elle l'apprivoise, elle l'amadoue, elle ne laisse rien aller de trop féminin. Elle se contente de frotter ses deux seins contre l'étendu du corps de l'artiste, histoire d'étonner ses sens par un toucher inédit pour lui. Elle peur de l'encombrer. Mais elle veut le faire jouir encore, et cette fois elle tient à sa part d'émoi.
Entre ses cuisses humides, assise sur lui comme pour l'empêcher de fuir, elle maintient son sexe dressé comme un exploit. Elle remonte lentement le long de son corps afin de mettre sa dague de chair en regarde de son fourreau satiné, elle est proche du soleil, elle serre les cuisses pour le garder serrés sous elle. Elle ne lâche pas son sexe, elle veut qu'il vienne la visiter au profond, tout au fond d'elle. Il n'ira jamais de lui meme, il ignore tout des femmes, il a surement encore peur. Il lui faut donc tout inventer, le désir rend les femmes intelligentes. Sandra est plein d'imagination. Quand elle le sent tout gonflé d'amour, à n'en plus pouvoir, d'un coup de rein violent de bonne cavalière qui redresse sa cavale, elle s'empale sur lui. Elle a plaqué ses main sur ses épaules, pour le tenir à l'horizontale. Elle l'empêche de se redresser. C'est trop tot pour voir. Qu'il ferme les yeux et se laisse embarquer vers les étoiles. Elle l'enserre de ses cuisses ferventes et actives, qui impriment un mouvement d'avant arrière qu'il ne peut que subir. Elle délace son étreinte pour glisser ses mains sous ses fesses. Et accélère la danse. Il épouse son temps, les yeux toujours clos. Mais il la suit ! C'est une victoire formidable. Elle presque gagné, il faut encore qu'elle jouisse en même temps que lui, se dit elle pour ne pas l'effrayer par la violence de son plaisir. Les va et vient s'intensifient, elle presse ses cuisses de chaque côté de son corps tendu en elle. Elle ferme enfin les yeux. Il ne la lâchera plus, il s'est mis à remuer avec elle. Elle peut s'envoler.
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- Pourquoi veux-tu que je renonce à me ronger les ongles ? Je leur dois tout. C’est grâce à eux que je suis peintre. À force de me faire saigner, en les arrachant avec mes dents, encore et encore, j’ai commencé à jouer avec le sang, et ça a fait des traînées de couleur aux formes émouvantes. C’est beau, le rouge du sang. Même mêlé de salive. Enfant, je passais des heures à tracer des lignes pour me désennuyer. Et tu me crois ? C’est la seule chose qui ne m’ait jamais désennuyé. Toute l’enfance. C’était tellement triste. Je n’ai rien aimé d’autre que de tracer des lignes et de les colorier avec le sang de mes ongles arrachés. Sans eux, je serais au mieux orfèvre, au pis tanneur chez mon père. En traçant ces arabesques de mon sang, j’ai appris à sentir l’espace de la couleur. Mes ongles, mes doigts furent mes premiers pinceaux.
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Souvent le bruit l’interrompt. Brise sa ligne. Il est contraint de se boucher les oreilles, non pas à cause du bruit du dehors, la rue est paisible, mais du tohu-bohu de sa propre maison. Sa famille, comme une meute hurlante, l’oblige à tracer ses lignes, de la gomme arabique ou de l’émeri dans les oreilles. […] Le vacarme qu’ils font alors sous l’effet du chianti local nécessite le double de gomme arabique. Durant ces agapes, le plus souvent, Sandro demeure reclus dans son atelier. […] La famille Filipepi – c’est son vrai nom – se comporte comme une vraie tribu méridionale. La mère y est omniprésente, et d’une nature impitoyable. Elle a de grands talents pour le bruit, la pasta, la polenta aussi, et un don pour se trouver mal en cas de nécessité, comme peu de Florentines, dont c’est pourtant une spécialité. D’ailleurs, elle n’est pas florentine, Esméralda.
[…] Aujourd’hui, Sandro se sent protégé. Contre l’intrusion de cette horde, il a trouvé l’arme absolue : une autre famille encore plus nombreuse et qu’il nourrit dans son atelier, sa famille de chats. Noirs, gris ou bleus. Une flopée de félins à l’état quasi sauvage, sauf avec lui. On croirait qu’ils le protègent. Le reste de la famille adorerait leur tordre le cou, mais si quelqu’un y touche, il est capable de pire. Peut-être même de partir ! Maintenant que son succès assure la survie de tous, pas question… Les chats demeurent donc les hôtes majoritaires et les plus vigilants des lieux. Botticelli est leur roi. Il a une manière de les caresser qui hypnotise tout le monde. Et terrorise sa mère.
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Botticelli n'entend pas, n'entend plus. Celui qu'en secret il espérait sans jamais l'avoir vu vient d'entrer.
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Très beau. Vraiment très beau. Exceptionnel de prestance pour un si jeune homme. Une distinction naturelle, une aisance innée, et aussi une manière de se tenir, de se vêtir, de porter ses cheveux longs, alors que la mode Médicis est ultracourte. Droit comme un cyprès qui n'a jamais fléchi sous le vent, l'air frondeur et princier. Un prince d'ironie. L’œil qui frise, sous de si belles manières qu'on croit avoir rêvé cette lueur amusée. On sent chez lui un enthousiasme généreux, un amour immodeste pour la vie en général, et le fait d'y respirer cette seconde en particulier. Il respire le bonheur et l'intelligence. Intensément. Un air de génie au-dessus de la mêlée. Peut-être une noblesse native et secrète... qui sait ? Il a surgi un beau jour à Florence et la ville l'a reconnu. Pourtant fils adultérin d'un notaire. Il s'est contenté de paraître et chacun s'est senti parcouru d'un délicieux frisson d'admiration..
...
- Je m'appelle Léonard. Je viens de Vinci.
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Elle lui sourit. Elle est belle. Elle n’a plus l’âge de La Naissance de Vénus, mais elle est mieux finie aujourd’hui, moins indécise. Ses rides lui rappellent que pendant des années, elle a ri sans lui. Ces rides-là le bouleversent. Y réside toute sa fragilité. Toute sa force aussi. Elle a toujours cet air frondeur qui fit d’elle à vingt ans une femme tellement libre. Elle aussi à Carpe Diem se trouve exaucée. Elle est arrivée. Elle ne sait ni où ni à quoi, mais là où elle devait être. Là, près de lui.
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Vidéo de Sophie Chauveau
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Paris se lève de Armand Delpierre aux éditions Plon https://www.lagriffenoire.com/paris-se-leve.html • Code 93 de Olivier Norek aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=21264&id_rubrique=25 • Jean-Jacques Debout : La couleur des fantômes de Jean-Jacques Debout aux éditions Talent https://www.lagriffenoire.com/jean-jacques-debout-la-couleur-des-fantomes.html • La lettre de Patrick Sabatier aux éditions du Rocher https://www.lagriffenoire.com/la-lettre.html • La Dynastie des Forsyte - Version intégrale de John Galsworthy aux éditions Archipel https://www.lagriffenoire.com/1063374-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte.html • L'Histoire des Forsyte - Comédie moderne de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-t.1-comedie-moderne.html • L'Histoire des Forsyte - le chant du cygne de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-tome-2-le-chant-du-cygne.html • L'Histoire des Forsyte - Fleur du désert de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-tome-3-fleur-du-desert.html • Sans un bruit de Paul Cleave et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/sans-un-bruit.html • La Fièvre Masaccio de Sophie Chauveau aux éditions Télémaque https://www.lagriffenoire.com/la-fievre-masaccio.html • La passion Lippi de Sophie Chauveau aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/la-passion-lippi.html • La Fille de l'ogre de Catherine Bardon aux éditions Les Escales https://www.lagriffenoire.com/la-fille-de-l-ogre.html • La Madeleine Proust, une vie: Quand j'étais p'tite (1925-1939) (1) de Lola Sémonin aux éditions Pygmalion https://www.lagriffenoire.com/la-madeleine-proust-une-vie-vol01-quand-j-etais-p-tite-1925-1939.html • La Madeleine Proust, une vie, Tome 2 : 1939-1940 - Ma drôle de guerre de Lola Sémonin aux éditions Pygmalion https://www.lagriffenoire.com/36672-divers-litterature-la-madeleine-proust--une-vie-1939-1940---vol02---ma-drole-de-guerre-1939-1940.html • La Madeleine Proust, une vie. Sous la botte 1940-1941 de Lola Semonin aux éditions Presses de la Cité https://www.lagriffenoire.com/1090153-romans-la-madeleine-proust--une-vie---sous-la-botte---1940--1941.html • La Madeleine Proust, une vie. Libération 1942-1945 de Lola Sémonin
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