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Citations sur Assise (57)

Au sein de cet univers de grottes, je le vois, à la manière de tant d’ermites taoïstes, dormir au creux des rochers avec, en guise d’oreiller, un gros caillou à la surface lisse. La vertu que l’on décèle dans les rochers, ici comme en Chine, doit être la même : dépourvus de tout ornement, ils incarnent l’esprit de pureté et de dépouillement.
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"Un petit coin de terre possédant du génie est à même d'engendrer un génie humain à dimension universelle."

A dimension universelle : qu'est-ce à dire ?Etre vraiment universel, non pas seulement sur le plan intellectuel ou artistique, mais de tout son être, corps et âmes engagés, est-ce si facile, si simple? Suffit-il de mélanger quelques généralités en y ajoutant une pincée de bonne volonté, un zeste d'ouverture d'esprit ? Cela n'exige-t-il pas qu'on descende jusque dans les tréfonds de la nature humaine en se dépouillant de tout préjugé, de toute répugnance, de tout orgueil, de toute vanité, qu'on subisse faim et soif extrêmes, blessures et humiliations, effroi et désespérances, qu'on prenne sur soi tant de souffrances inexprimables, tant de douleurs inconsolables qui rongent partout l'humanité? En un mot, il y faut engager toute sa personne, en payant le prix fort : il n'y faut rien de moins que la sainteté.
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Par-dessus mon épaule, sa voix résonna à mon oreille : « Ne sois pas accablé par la tristesse. Songe que cette lumière née de la nuit est dispensée partout et à tous. Elle ne cloisonne pas, elle élève ; elle ne sépare pas, elle réunit ». Et de m’inviter à voir plus loin que le ciel étoilé, à déceler la Présence des présences qui nous donne à boire un lait autre que celui versé par la Voie-lactée, le lait de compassion et de tendresse.
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L'humilité ne signifie nullement je ne sais quel abaissement ou servitude .
reliée à l'humus, donc aux racines vitales, elle est la force même.
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Sa bonté non plus n’est pas complaisance mièvre ni tolérance béate. Elle est d’une terrible exigence. Pour que la bonté soit réelle, il faut vaincre en soi, comme nous l’avons déjà dit, tout calcul, tout préjugé, toute répugnance, toute peur. Par ailleurs, François connaît le fond de la nature humaine : sa propension à l’égoïsme, à l’orgueil, à l’envie, à la domination dévastatrice, sa capacité à la méchanceté, à la trahison, à la perversion, à la cruauté sans limites. Lui-même a dû lutter sans relâche pour se surmonter. Combien savait-il que celui qui a opté pour la bonté se devait d’affronter le mal.
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..je connus la solitude extrême et l'extrême dénuement. L'angoisse existentielle m'étreignait en permanence. Me harcelaient des interrogations d'ordre métaphysique. Qui suis-je ? Que devenir ? Comment me frayer un passage sur le dur chemin de la vie, ne serait-ce que pour survivre ? Malgré mon ardent élan vers la vie, un état de désoeuvrement, né de toutes les blessures reçues, troublait mon horizon, me plongeant souvent dans le désespoir.
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J’ai eu le privilège de choisir, à un moment clé de ma vie, mon propre prénom. C’était en 1971, lors de ma naturalisation. À cette occasion, selon la loi française, le naturalisé a le droit d’opter pour un prénom autre que celui qu’il porte depuis sa naissance. S’est imposé à moi, sans que j’aie eu à réfléchir, le prénom François. Celui-ci, certes, a le don de signifier « français », ma nouvelle citoyenneté. Mais la raison la plus déterminante a été que, dix ans auparavant, en 1961, j’avais fait la rencontre du frère universel que tout l’occident connaît, et en qui tout être même venu de loin peut aussi se reconnaître : François d’Assise.
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Homme creusé de soif et de faim, François ne néglige aucun don qui s'offre, car tout don, par essence, contient sa promesse de saveur infinie. Aux yeux de ce chantre de la Création, la terre entière se donne à être savourée, en ses amertumes comme en ses délices, celles-ci rendues plus précieuses par celles-là.
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Sentant la mort prochaine, il compléta le Cantique par la strophe "ma soeur la Mort corporelle", sachant que celle-ci, en son essence, n'est nullement une fin absurde, une figure d'épouvante venant du dehors. Du dehors peuvent venir toutes les agressions possibles; mais la mort elle-même est la part la plus intime de chacun, le fruit que chacun porte en soi, fruit contenant chair, jus et graines, par lequel on pourra renaître autrement, accédant à un autre état d'être.
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Moi , natif de chine , comment ne pas me sentir en connivence avec lui dans l'amour de la pierre ?

Au sein de cet univers de grottes, je le vois , à la manière de tant d'ermites taoïstes , dormir au creux des rochers avec , en guise d’oreiller , un gros caillou à la surface lisse .p 21
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