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EAN : 9782246111436
208 pages
Grasset (02/04/2003)
3.54/5   141 notes
Résumé :
Détruire son père.
En faire un petit tas de cendres au fond d'une urne. Comme du sable. De la poussière anonyme et sans voix. Cela peut sembler facile à une époque où la jeunesse tuait ses pères en écoutant Joan Baez et Donovan. C'est impossible pour Jean Calmet, professeur de latin à Lausanne. Comme il vient d'assister à la crémation de son père, les fantômes et les outrages du passé reviennent le tyranniser. Dans ce livre qui obtint le prix Goncourt en 1973... >Voir plus
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Ce n'est pas un roman qui se lit facilement, car il peut provoquer chez le lecteur une grande impression de malaise. Très introspectif il narre le mal-être d'un professeur de latin, marqué à vie, par la présence de son père. Présence qui subsiste même après la mort de ce dernier. le héros du roman a des problèmes existentiels et une mauvaise image de lui dont il ne peut se départir. D'où la présence sournoise du père, qu'il voit comme un "ogre", ogre castrateur qui l'a empêché de s'épanouir.
Malgré ce pessimisme et cette noirceur j'ai beaucoup apprécié ce roman. le texte est d'une très grande qualité. Ce roman avait été récompensé par le prix Goncourt en 1973.
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Le livre s'ouvre sur la mort et se conclut sur la mort.
Chessex nous parle de la difficulté de vivre de Jean Calmet, professeur de latin dans un lycée de Lausanne. Vie tourmentée, dans l'ombre de son père. Impossibilité d'avoir des relations sociales normales. Remise en question et souffrance morale continuelles.
Justesse et poids des mots. Ecriture lourde, prégnante. Chaque mot, chaque tournure de phrase est pensé.
La lecture d'un livre de Chessex m'offre à chaque fois un regard sur la difficulté de la vie, une réflexion sur moi-même. Chessex puise au plus profond de l'humain pour en tirer l'authentique substance.
Magistral et bouleversant !

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N°320– Novembre 2008
L'OGREJacques CHESSEX – Grasset [Prix Goncourt 1973]
Automne 1972, Jean Calmet, la quarantaine, célibataire, professeur de latin au lycée de Lausanne assiste, en compagnie de ses frères et soeurs et de sa mère, aux obsèques de son père, « le Docteur » Paul Calmet. C'était une force de la nature, aimant son travail, le vin, les servantes d'auberge et allant même jusqu'à dépuceler la jeune fille que son fils courtisait avec une gauche tendresse. Un « personnage » mais surtout le type même du tyran familial! Devant lui chacun a réagi à sa manière. La mère qui a vécu dans son ombre, soumise effacée et veule. La vie de Jean « aurait été une autre vie si elle s'était révoltée ». Il lui en veut de son attitude démissionnaire. Elle n'a été toute sa vie, face à ce mari abusif «[qu'] une espèce de vielle souris effacée et terrifiée ».Ses frères Étienne, l'ingénieur agronome avait fui cette famille et Simon, l'instituteur « le préféré de [la] mère » s'intéressait aux oiseaux, Hélène était devenu infirmière et Anne courait le monde et changeait souvent d'amants. Face à eux Jean, le cadet, avait choisi l'enseignement du latin. Il est un professeur aimé de ses élèves. Ils avaient tous quitté cette famille assassine, mais lui était resté, sans oser réagir, à la disposition de ce père qui l'avait tué à petit feu.
De cet homme craint, aimé bizarrement, admiré, mais surtout honni, il ne reste plus que des cendres enfermées dans une urne que la famille va aller déposer dans un columbarium. Jean n'a pas tué son père comme il l'aurait voulu, mais ce dernier n'est plus rien. le temps paraît suspendu et chaque instant consacré au choix des gestes est relaté avec une lenteur maladive et obsédante, noyé dans un faux chagrin de circonstance. le mouvement qui présidait à l'action paternelle quotidienne trouve son « double-opposé » dans la description minutieuse de toutes des phases de la cérémonie! Il y a l'absence du père et avec elle une sorte de libération. Tout va enfin devenir possible, les réconciliations, les retrouvailles, tout ce temps perdu qu'on va enfin pouvoir gommer! La vie, en effet, continue, comme on dit, et avec elle le temps qui s'écoule, la beauté des femmes, la nature qui renaît, les cours qui reprennent. L'auteur distille cette certitude à travers des descriptions poétiques, lumière et émotions, ombres et images douces, amours volées avec cette « fille aux chats », nom donné par lui à cette jeune fille, étudiante aux Beaux-Arts, dont il devient l'amant maladroit et impuissant et qui le plongea tout de suite «  dans la joie mystérieuse et folle de Dionysos ». Cette image pose question par l'interprétation que le lecteur peut en donner. Ce n'est pas ici le Bacchus latin, dieu du vin de la vigne et de ses excès, mais le dieu grec, errant, de nulle part et de partout, né « de la cuisse de Jupiter [Zeus]» qui avait une place importante dans le rituel de la mort et de la renaissance. Il était lui, Jean Calmet, le fils modeste et égaré de ce Zeus tout-puissant, fils de son père, fils du « docteur »...
L'épisode du café où Jean sort de ses gonds dans le seul espoir d'exorciser la présence latente de ce père mort qui pourtant l'obsède toujours, le dévore, est révélatrice. Même les exercices érotiques de Thérèse, sa partenaire ne suffisent pas à le guérir de ses obsessions! Il ne trouve son plaisir que dans la masturbation solitaire! L'entrevue chez le Directeur Grapp n'arrange rien. Il est un peu le substitut de son géniteur envahissant dont il évoque d'ailleurs la figure et qui lui parle comme un père! Pourtant il se réfugie auprès d'une prostituée, cette Pernette- Denise, elle -même porteuse de l'image du père, « féminin de Dionysos, la soeur, la fille, la compagne exaltée du divin! ». Cette substitution du Directeur prend toute sa mesure lors de la révolte des élèves qui révèle encore une fois la figure de Grapp, autoritaire, dominateur, colérique, comme le docteur Paul Calmet!
Pourtant l'ombre tutélaire du géniteur continue à planer sur Jean. Sa vie entière lui revient à la figure, cette vie torturée par ce père qui n'a même pas respecté ses envies gauches d'adolescent, qui n'a pas su comprendre ses interrogations et ses craintes de l'avenir, qui l'a humilié. Loin de constituer une libération, la mort du père accentue au contraire l'emprise malsaine qu'il avait sur Jean. Son pouvoir s'aggrave au point d'être plus présent, plus dévorant que lorsqu'il était vivant. Il redevient cet « ogre » qu'il n'a jamais cessé d'être. Cette mort est comme un nouveau rendez-vous où ce père, plus présent qu'avant qui a toujours phagocyté l'existence même de ce fils. A chaque instant de la vie de Jean, son père a été présent au mois en pensées, au point qu'il a annihilé chez ce fils toute la joie qu'il pouvait tirer de son quotidien. Que ce soit ses amours avec cette étudiante des Beaux-Arts, Thérèse, qui pourrait être sa fille, la maladie et la mort d'une de ses élèves, la rencontre fortuite d'un hérisson un soir d'été, ou la cérémonie prémonitoire du rasage, tout cela semble enveloppé par le regard du père omniprésent.
A l'occasion d'une rencontre et d'un dialogue un peu surréalistes avec un chat, Jean prend conscience de sa propre mort, de son néant. L'auteur nous dit qu'il prend malgré tout conscience de son inexistence personnelle, de son défaut d'appétit de la vie et ce malgré la disparition de ce père enfin mort. Cette remarque est particulièrement affirmée dans l'épisode sans joie qu'il vit avec la prostituée.
La jalousie que Jean ressent à la liaison de Thérèse et d'un de ses élèves ne suffit pas à le faire changer face à la vie, bien au contraire. Il revit, en quelque sorte et mutatis mutandis, l'échec qu'il a eu au temps de son adolescence avec cette jeune fille qui lui préféra son père. Cette relation révèle son impuissance et souligne encore davantage sa volonté de se sous-estimer, de se rabaisser à ses propres yeux. Il est l'archétype de celui qui ne s'aime pas! Sa mère elle-même ne peut rien face à son mal de vivre.
Les femmes apparaissent comme pouvant être l'antidote à cette omniprésence du père mort mais finalement se révèlent incapables, même par l'amour qu'elles veulent lui donner, ou par leur seule présence, d'exorciser cette absence de goût pour la vie! «  Je suis donc fait pour souffrir » se répète-t-il comme en se complaisant dans cette affirmation, craignant peut-être que son père ne revienne pour l'anéantir tout à fait!
Il ne peut effectivement plus réagir même face au manipulateur nazi auquel il ne peut même pas résister au point d'insulter son ami juif. Lâcheté ou désespérance, signe de décrépitude? Il se sent peu à peu happé par la mort sans pouvoir ou sans vouloir y résister, un peu comme si ce père décédé pesait encore sur son fils
Comme j'ai eu souvent l'occasion de l'écrire dans cette chronique, la valeur d'un livre ne réside pas dans sa récente publication ni même dans les prix et distinctions qui lui ont été attribués. Seule la permanence du message qu'il renferme m'intéresse.

Hervé GAUTIER – Novembre 2008.http://hervegautier.e-monsite.com 
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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"L'Ogre" (Ed. Grasset, 1973) est l'occasion, pour l'auteur suisse Jacques CHESSEX, de soumettre à notre jugement une question fondamentale: "Comment se libérer du Père? Suffit-il de le réduire en cendre et de l'enfermer dans une boîte pour qu'il se taise à jamais?"

Son héros, Jean Calmet, est professeur de latin au Gymnasium de Lausanne. Comme le reste de la fratrie, lui, le benjamin, a fui la maison, le silence de la mère et la sempiternelle toute puissance d'un père, monstre d'égoïsme et de suffisance qui, sous le couvert de son devoir de médecin entièrement dévoué à sa clientèle, n'existe que pour le combat qu'il mène en Seigneur contre la mort!
Mais si la mort potentielle de ses patients décuple ses forces de mobilisation à leur service, celle de son fils, toute symbolique peut-être mais pour autant dramatique, ne semble nullement le concerner.
Toute sa vie, il s'est comporté vis-à-vis de ce fils en juge, censeur, ogre et machine à broyer. le seul but, semble-t-il, étant de le rabaisser pour que jamais le fils ne puisse faire ombrage au pouvoir du Père! A présent mort, la présence du Père, pourtant devenu poussière, est encore plus prégnante. Douloureux héritage qu'un Père trop large, trop glorieux, au sens étymologique du terme!

Jean Calmet pourra-t-il vivre sans l'Ogre? Et nous, moi, en tant que fils, en tant que père, quelle est ma force, ma place en lien avec moi-même et l'autre? J'ai aimé ce petit livre (206 pages) qui met des mots, des maux, sur les liens que nous tissons peut-être d'une génération à l'autre. Pour vivre, faut-il tuer le Père? ... Chacun y répondra à sa façon.
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Prix Goncourt 1973, ce livre a été offert à mon père.entre 1973 et 1975.
C'est d'ailleurs fort curieux car il m'a pris l'idée de lire ce livre 4 mois après la mort de l'auteur alors que je l'ignorais ; fort curieux encore car ce roman que mon père lu quelques mois avant sa mort parle de l'influence, ici néfaste, de la personnalité du père sur son enfant et commence par la mort du père.
Je pense qu'en le lisant alors que malade, il devait fréquemment faire un point sur sa vie, mon père a du souvent penser à moi et à sa relation au fils.
Dans le roman, l'Ogre c'est le père qui aura opéré, je pense par maladresse et total manque de psychologie, une castration psychique de son fils.
Mais encore un anéantissement total de ce fils qui finira par se suicider.

Ce roman est celui de l'affrontement passif de deux personalités incompatibles ; la forte personnalité du père écrasant sans le vouloir celle si délicate du fils. En faisant un être inadapté haïssant son père.
Fils qui ne pourra se débarasser du fantome de ce père castrateur.

Le style est concis, la lecture agréable
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C'en était trop. Jean Calmet, furieux, froissa la double feuille craquante, en fit une boule et la jeta vivement dans un coin de la véranda, derrière une colonie de plantes vertes.
- Qu'est-ce qui te prend? dit timidement Mme Calmet. Il y a quelque chose qui t'a blessé?
A quoi bon répondre? Il était humilié de son geste. Il regardait la vieille femme courbée avec colère, il souffrait qu'elle fût sa mère, qu'elle dût mourir, qu'elle fût réduite en cendres elle aussi avant qu'il pût lui dire au moins une partie de ce qui l'écrasait depuis des années. S'était-elle doutée de quelque chose? Avait-elle deviné, dans le fond de son coeur, l'angoisse de son benjamin, ses terreurs, son besoin de tendresse, cette faim qui lui martyrisait l'âme et la fibre? Alors Jean Calmet fit un geste qu'il n'avait jamais accompli, qu'il n'avait même jamais imaginé qu'il ferait : il se leva, il marcha vers sa mère, il la souleva de son fauteuil et il l'étreignit, la pressa contre lui, fluette, osseuse, il serra dans ses bras ce petit être dérisoire qui ne se débattait pas, qui ne réagissait pas, simplement elle se laissait enlacer jusqu'à l'oppression, elle soufflait plus fort, Jean Calmet pensa au halètement de Thérèse sous le couvre-lit d'or. Toi aussi tu a été Ophélie, songeait-il en enlaçant le corps décharné, toi aussi tu as enchanté, bercé, choyé, tu étais Circé, Mélusine, tu étais Morgane, tu étais toutes les fées des contes et maintenant tes os saillent et les rides lacèrent ton visage!
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Assis dans un fauteuil d'osier au milieu de sa petite boutique, M. Liechti lisait un magazine italien. Il s'épanouit, se leva et Jean Calmet éprouva un rassurant sentiment de tranquillité à revoir les longues dents écartées, les joues creuses et le haut front dégarni du vieux coiffeur. Un peigne blanchâtre sortait de la pochette de sa blouse bleue. D'un geste théâtral il invita Jean Calmet à prendre place dans l'un de ses deux fauteuils de cuir usé. Jean s'assit, se renversa légèrement, sa nuque rencontra la fraîcheur de l'appuie-tête. Aussitôt l'envahit un plaisir annonciateur d'une félicité plus complète. Mais il ne fallait rien presser. M. Liechti avait des gestes lents, méticuleux, et Jean Calmet s'enchanta de ces préparatifs dans la boutique silencieuse où flottaient les effluves acides des eaux de Cologne.
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La bête ( un hérisson) avait un conseil à lui donner. Tous les sens de Jean Calmet se tendaient vers elle.- Vers cette tête solide et fine qui se détachait, nettement éclairée par la lune, sur son fond de feuilles noires. Il y eu un crissement dans cette ombre et le corps apparut, souple et long, porté par un ventre rond d’une sensualité étrange.
Les petites pattes courtes coururent quelques centimètres, le nez flaira le sol, le ventre ondula, rond et dfourni, sous l’armure hérissée de piquants dont les pointes blanches faisaient un halo argenté qui allégeait, en la spiritualisant, cette apparition prodigieusement terrestre.
Jean Calmet écoutait monter dans sa chair l’avertissement qui le boulversait. Parfaitement immobile, il se sentait soudain criblé d’odeurs de chemins enfois, d’herbemouillée, d’humus pourrissant, de traces de limaces, d’insectes pattus, de rongeurs malins et craintifs, comme si des gouttes de vigueur vilolemment avaient jailli en lui du plus profond du sol secret, le soûlant, le secouant, l’emplissant d’une exitation fraîche et neuve. La sauvagerie de l’animal était extraordianire parmi les jardins soignés, les violla cossues. Sortie de terre intacte et puissante, la bête pure, merveilleusement innocente sous sa couronne d’épines d’argent, était le signe primitif que Jean Calmet attendait depuis toujours, le symbole d’une liberté gaie et sauvage, le preuve qu’aucune domination ne soumet jamais les grandes forces telluriques qui sourdent, qui jaillissent, qui se coulent au milieu des constructions.
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C'est le soir que commença son tourment.
Tout d'abord, il se découvrit étrangement seul quand il fut installé devant le menu qu'il venait de commander au bar de l'Hôtel d'Angleterre. Aux autres tables on riait, des femmes épanouies et brunies répondaient à des hommes beaux. Des jeunes gens se tenaient les mains. Jean Calmet, crispé, morose, déplaçait minutieusement trois filets de perches dans son assiette, encore une fois il les aspergeait de citron, puis sa fourchette poussait un petit poisson pour l'aligner ironiquement contre les deux autres sans qu'il se décidât à le porter à sa bouche. Le vin tiédissait dans son verre. Depuis une heure une image le persécutait. Jean Calmet hésitait à la regarder, il la repoussait, il l'enfonçait dans les couches opaques de sa mémoire parce qu'il savait qu'il allait souffrir au moment où il se la représenterait avec précision.
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Un après-midi de fin avril, par temps doux, Jean Calmet suivit un chat sur le sentier du bord du lac. Ce chat lui parla de beaucoup de choses :
- Tu n'as rien compris, dit le chat. Tu es un con, Jean Calmet, un pauvre type qui erre de mal en pis. Je t'aime bien, Jean Calmet, tu es bourré de qualités, mais pourquoi ne cesses-tu pas de faire l'imbécile de jour en jour?
Jean Calmet, à cette heure-là, marchait tranquillement derrière l'oracle, il l'écoutait avec une attention claire.
- Regarde-moi, dit le chat. Est-ce que je me fais du souci? Est-ce que je macère dans le remords ou la tristesse?
- Tu n'as pas de père, dit Jean Calmet, qui chouta un caillou blanc sur le sentier.
- Bernique, dit le chat. Et il dressa sa queue vers le ciel sans nuage, on voyait son anus rose dans ses fesses noires.
Jean Calmet se sentait bien. Tout au long du petit chemin il y avait des haies et des murs tièdes, à droite, et à main gauche le lac qui commençait à rougir sous le crépuscule.
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