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Marie-Odile Masek (Traducteur)
EAN : 9782070355846
432 pages
Gallimard (11/09/2008)
3.53/5   260 notes
Résumé :
Londres, 1792. Thomas Kellaway, ébéniste de son état, prend à la lettre l'invitation de Philip Astley, directeur de cirque de même nom de passage dans son village du Dorset, et part tenter sa chance à Londres.

Mais passer de Piddletown à Lambeth n'est pas sans conséquence pour les adolescents Kellaway, Jem et Maisie. Ils ouvrent de grands yeux sur la ville tumultueuse et impitoyable que la jeune Londonienne Maggie Butterfield entreprend de leur faire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 260 notes
Pour ce livre-ci, Tracy Chevalier n'a pas su m'emmener dans un univers tout particulier... j'ai eu l'impression qu'elle a hésité entre plusieurs thèmes ou personnages... le cirque avec Philipp Astley ; la poésie et la lithographie avec William Blake ; ou encore les chaises Windsor ; les boutons de Dorset en dentelle de fil. Elle les a tous choisis et aucun n'est véritablement approfondi. Il n'y a qu'avec le Londres de 1792 où on plonge dans une atmosphère au réalisme crédible. Je trouve dommage que l'histoire n'ait pas été plus consistante, même si elle n'est pas totalement ennuyeuse,
Il m'a manqué ce que j'aime habituellement chez Tracy Chevalier. Conclusion, une lecture un peu décevante.
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Une relative déception avec ce roman de Tracy Chevalier.
Tout d'abord j'ai été gênée au début du livre par des répétitions. Elles auraient pu avoir un sens, mais là je ne vois pas.
« Thomas Kellaway eut à peine le temps d'admirer les écuyers qu'un homme s'approcha des gradins et lui demanda ce qu'il voulait. - J'aurai aimé voir Mr Astley, monsieur, s'il le veut bien, répondit Thomas Kellaway. Son interlocuteur n'était autre que l'adjoint de Philip Ashley, le directeur de cirque. John Fox avait de longues moustaches, des paupières tombantes, le plus souvent mi-closes, qu'il n'ouvrait toutes grandes que lors des catastrophes, ce qui avait été plusieurs fois le cas et le serait encore, hélas, au cours de la longue carrière de Philipp Astley comme patron de cirque. Pour John Fox, la soudaine apparition de Thomas Kellaway ne tenant pas de la catastrophe, il regarda l'homme du Dorset sans sourciller, ni même prendre la peine de relever ses paupières. Il avait l'habitude que l'on demande à voir le patron. Doté d'une mémoire prodigieuse, qualité appréciable quand on est l'adjoint du patron, il se souvenait de Thomas Kellaway, rencontré à Dorchester un mois plus tôt. – Attendez-le dehors, dit-il je pense qu'il finira bien par venir vous voir. Thomas Kellaway s'en retourna vers sa famille qui l'attendait dans la charrette… »
Encore un « Thomas Kellaway » cinq lignes plus bas. Que se passe-t-il madame Chevalier ?
Et puis le sujet. Une note à la fin du livre donne à penser qu'elle voulait surtout mettre en scène le poète et peintre William Blake, et que le reste de l'histoire servait de support. Elle semble vouloir illustrer les poèmes de Blake sur l'innocence et l'expérience. Cette histoire justement, je l'ai trouvée plaisante mais sans plus. Je n'ai pas été emportée par le récit comme dans d'autres livres de cet auteur, La jeune fille à la perle et Prodigieuses créatures.
Quant aux personnages, si quelques-uns m'ont convaincue comme miss Pelham dont l'étroitesse d'esprit avait un aspect véridique, la mère des deux enfants Kellaway, Anne m'a assez agacée. Je sais qu'elle vient de perdre un enfant, mais ses revirements quant au déménagement, et surtout quant au cirque étaient peu justifiés. Tant qu'elle ne s'intéressait pas au spectacle nul de sa famille n'avait le droit d'y aller mais lorsqu'elle est conquise, ils y vont très régulièrement. Finalement les parents de Maggie paraissent presque plus sympathiques.
Reste l'ambiance londonienne, la description de ses rues et de ses pubs, le cirque de Philipp Ashley, personnage historique.
Chez Tracy Chevalier il y a toujours quelque chose à apprécier. D'ailleurs on m'a prêté A l'orée du verger, et je vais bientôt le lire.

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Ah l'innocence, cet état de grâce qui fait que les enfants sont insouciants, vivent au jour le jour sans se préoccuper du lendemain, vivent aussi au gré de leurs sentiments, de leurs sensations... n'est ce pas un état qui ne serait qu'éphémère à une période de la vie de chacun?
Tracy Chevalier a essayé tout simplement de nous la décrire avec ses personnages comme Maisie, Jem et Maggie, ces jeunes gens durant la fin du XVIIIè siècle en Angleterre.
Une période qui m'est chère et qui plus est là bas dans le Dorset et les alentours de Londres.
En tout cas on ressent bien, les atmosphères anglaises et bravo à Tracy d'avoir si bien décrit les scènes, qui peuvent aussi être longues, comme si elle était native de là bas.
Remarquez bien, cela fait une trentaine d'années qu'elle y vit donc je la félicite de s'être bien imprégnée de cette culture.
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Tracy Chevalier a le don incontesté de nous plonger direct dans des ambiances très différentes a chacun de ses bouquins. Ici, elle nous invite dans une Londres du 18e siecle. Nous suivons une famille qui est parti de sa campagne pour venir s'installer dans la grande ville afin d'améliorer leurs conditions de vie. Mais est-ce vraiment le cas, quand on lit les conditions de l'époque ? Maison en rangée, étroites, sans le confort sanitaire combinée avec la petite criminalité, les voisins qui se mêlent de tout... Mais soit, les enfants grandiront la. Parce que ce roman, c'est également l'apprentissage de la vie que feront les enfants. Questionnements, développement de la pensée, premiers amours, premiers désirs.... C'est fort bien développé et très intéressant. Ce n'est pas, a mon sens, le meilleur de Tracy Chevalier, mais c'est en tous cas, un plaisir de lecture quand même. Une belle lecture doudou pour ces temps qui commencent a être plus froids.
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Encore un très bon livre de cette auteure dont je crois ,à présent,avoir tout lu.
Le seul roman qui m'avait déçu était : le nouveau ( voir ma critique).Mais vite pardonné,car une fois de plus,ce roman : l'innocence m'a séduite.
J'aime beaucoup ce côté historique qui enveloppe une histoire simple et banale: Nous sommes en mars 1792,
suite à une représentation d'un grand cirque dans leur petite ville de Piddletown dans le Dorset le directeur cherchant un ébéniste va demander à la famille Kellaway de suivre le cirque à Londres.Le père, ébéniste,y voit un changement pour sa femme surtout ,ils viennent de perdre un jeune garçon qui s'est tué accidentellement.
Et nous allons suivre cette famille ,complètement déboussolée, au début, car le contraste entre la petite bourgade de Piddletown et Londres est grand.
Là,encore,Tracy Chevalier va inclure un personnage hors du commun: le poète ,graveur et peintre et quelque peu révolutionnaire : William Blake qui sera leur voisin et qui fera grande impression sur les deux adolescents : Maisy et Jem Kellaway.
J'ai beaucoup aimé les faits historiques relatés au milieu de l'histoire car n'oublions pas que nous sommes en pleine revolution francaise ,ce qui aura quelques incidences sur l'Angleterre.Et j'ai fait des recherches plus poussées sur William Blake .
Roman passionnant et pertinent qui m'a rappelé : La jeune fille à la perle.
Étant une inconditionnelle de Tracy Chevalier ,je ne peux que vous le recommander chaleureusement. ⭐⭐⭐⭐⭐
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Un fois sous la voûte du portail entre les tours, les Kellaway s'arrêtèrent pile, irritant les autres visiteurs, contraitnts de les bouculer pour pénétrer dans l'abbaye.
Maggie, déjà à l'intérieur, se retourna et maugréa :
"Regardez-moi ces culs-terreux !"
Les Kellaway étaient plantés là, en rang d'oignons, tous quatre le nez en l'air, la tête renversée en arrière selon un angle identique. Quoi qu'il en soit, elle ne leur en voulait pas. Elle avait souvent visité l'abbaye et avait été saisie à chaque fois par le même émerveillement. Où que vous vous touniez, vous admiriez le marbre des chapelles, des tombes, vous caressiez du bout des doigts la pierre ciselée, ébloui par cette élégante opulence.
Ce furent les dimensions de l'édifice qui coupèrent le souffle aux Kellaway. Tous quatre avaient les yeux rivés sur la vouûtes de la nef : jamais ils n'avaient vu de plafond aussi haut.
[...]
Cependant, Jem ne regardait pas le plafond, mais les stalles, réservées au dignitaires de la cour, le long des deux cotés de la chapelle. Chaque siège était surmonté d'une colonne en chêne de presque trois mètres de haut aux entrelacs si compliqués que l'on n'aurait pas été surpris d'apprendre que leurs sculpteurs étaient devenus fous en y travaillant. Ici, enfin, du bois travaillé d'une façon que les Kellaway ne verraient ni dans le Dorset, ni dans le Wiltshire, ni dans le Hampshire, nulle part ailleurs en Angleterre. Jem et son père restèrent béats d'admiration devant ces merveilles, tels des fabricants de cadrans solaires qui verraient pour la première fois une horloge mécanique.
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J’erre à travers chaque rue putassière
Près des rives de la putassière Tamise,
Je vois un signe sur chaque visage
Signe de faiblesse, signe de douleur.

Dans chaque cri de chaque home,
Dans chaque cri d’effroi de l’enfant,
Dans chaque voix, dans chaque malédiction,
J’entends les menottes forgées par l’esprit.

Et le cri du ramoneur
Qui fait trembler les églises assombries
Et le soupir du malheureux soldat
Est du sang qui court sur les murs du palais.


Mais surtout, dans les rues de minuit j’entends
Comment le blasphème de la jeune putain
étouffe les pleurs du nouveau né
Et de ses souillures empeste le corbillard du mariage
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De nature cordiale, plutôt discret au pub, il ne se souciait guère du vaste monde. Tourner des pieds de chaise était son plus grand bonheur. Fignolant un délicat sillon ou une courbe, il s'émerveillait du grain ou de la texture du bois jusqu'à en oublier parfois qu'il fabriquait un siège. Ainsi vivait-il une vie somme toute tracée d'avance, jusqu'à ce mois de février 1792 où le spectacle itinérant de Philip Astley s'arrêta quelques jours à Dorchester.
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Fort à l'aise, Mr Blake l'écoutait avec des hochements de tête approbateurs, comme si l'explication était pour lui parfaitement limpide et familière. "Très juste, mon garçon. Dans ce cas, dis-moi : quel est le contraire de l'innocence ? - Facile, interrompit Maggie. La connaissance ! - Exact, ma fille. L'expérience." Maggie rayonna.
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Il est quelque peu humiliant d'attendre sur une charrette,au milieu de toutes nos possessions ,en butte à la curiosité publique ,dans une rue animée de Londres.Jem Kellaway ,assis à côté d'une pyramide de chaises Windsor fabriquées par son père pour la famille des années plus tôt, regardait ,consterné les badauds inspecter sans vergogne le contenu de la carriole.( Page 13).
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