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Jacques Chevrier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782290007990
122 pages
Librio (23/11/2008)
3.6/5   10 notes
Résumé :

Au moment où l'Europe découvre le jazz et l'art nègre, l'attribution du prix Goncourt à René Maran pour Batouala, en 1921, marque le coup d'envoi de la littérature africaine francophone. Mais c'est sous la bannière de la revue l'Etudiant noir que se formule, autour de Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon Gontran Damas, la revendication de la négritude, relayée par l'entrée d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Petit recueil bien construit et instructif qui comme toutes les anthologies permet de découvrir textes et auteurs, tels que Calixthe Belaya, Aimé Césaire, Fatou Diome, Ahmadou Kourouma, Camara Laye, Léopold Sédar Senghor...
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Une bonne présentation de littérature africaine qui oblitère malheureusement pratiquent toute littérature non francophone. Dommage. le même livre, mais traitant cette fois-ci de toute la littérature africaine depuis un siècle, voilà ce que j'aimerais bien à présent. Ca existe?
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'arrivée des missionnaires avait causé une émotion considérable dans le village de Mbanta. Ils étaient six et l'un d'eux était un Blanc. Hommes et femmes, tout le monde sortit pour voir le Blanc. Il s'était développé des histoires sur ces hommes étranges depuis que l'un d'eux avait été tué à Abame et son cheval de fer attaché au cotonnier sacré. C'est pourquoi tout le monde vint voir le Blanc. C'était l'époque de l'année où tout le monde était chez soi. La récolte était terminée.
Chinua Achebe - Le monde s'effondre
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Les textes rassemblés ici donnent donc de l'Afrique contemporaine une image plutôt sombre : c'est la vision que partagent bon nombre de romanciers et de poètes.
Toutefois, l'humour, la fantaisie et, pour tout dire, l'espoir sont également au rendez-vous dans un certain nombres de fictions contemporaines.
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Si Damas, Césaire et Senghor éprouvèrent le besoin de recourir à la poésie pour clamer leur Négritude, c'est peut-être, avant tout, parce qu'ils étaient des poètes, mais c'est aussi parce que la poésie, telle une "Passion", était seule capable de rendre compte du sentiment de révolte éprouvé par des millions d'hommes aliénés par le système colonial qui, au nom de la théorie de la "table rase" leur déniait toute reconnaissance politique, économique et culturelle. Eluard et Aragon ne choisirent pas un autre chemin quand l'occupant allemand humiliait la France.
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Qui oubliera l'entrée du maréchal Hannibal-Ideloy Bwakamadé Na Sakkadé, président de la République, chef de l'Etat, président du Conseil des ministres, président du Conseil national de Résurrection nationale, père recréateur du Pays, titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels à citer dans l'ordre hiérarchique sans en oublier un seul, fils de Ngakoro, fils de Fouléma, fils de Kiréwa, la poitrine toute colorée et étincelante de plusieurs étages de décorations, au son du fameux "Quand Tonton descend du ciel", exécuté à l'harmonium par le curé de la paroisse Saint-Dominique du Plateau? Je le revois encore avancer, le visage sévère, comme un acteur pénétré de son rôle, insensible aux visages familiers reconnus dans la foule, assis sur un tipoye de velours aux couleurs du drapeau national, porté par les épaules de quatre Oncles des services de Monsieur Gourdain, tandis que ce dernier tenait un immense parasol écarlate au-dessus du chef du nôtre. Les applaudissements fusèrent spontanément. Spontanément, je vous l'assure. Je l'ai vu de mes yeux vu, j'y étais. Tonton est un dictateur, d'accord, mais le peuple aime l'applaudir, comme s'il avait besoin de lui.
(...)
Henri Lopès - Le Pleurer-Rire
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"La poule ne chante pas parmi les coqs", dit le proverbe. Dans sa brutalité, cet aphorisme peut expliquer l'entrée tardive des Africaines en littérature, puisqu'il faut attendre les années 1970 pour que se crée et se développe un espace littéraire strictement féminin. Ce qui ne signifie pas pour autant, que les femmes ne fassent pas entendre leur voix - au sens propre du terme - au sein de la société. Il convient en effet de rappeler le rôle des griottes et des conteuses, dont la parole, tantôt bénéfique, tantôt maléfique, pèse parfois très lourd dans les circonstances solennelles (naissance, mariage, fêtes agraires) où elle est rituellement proférée.
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