AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253019954
543 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.32/5   11 notes
Résumé :

"II fallait qu'il écrive une histoire, car les histoires ont un début et une fin et ce n'est que sur l'immobilité factice de ces repères qu'on peut voir bouger vraiment les choses et les gens. II fallait qu'il y mette des personnages, importants, moins importants, peu importants car ce n'est qu'en imposant une mesure arbitraire à des personnages inventés qu'on peut donner une idée de la mesure que donne le temps à c... >Voir plus
Que lire après Les états du désertVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un des rares livres que je n'ai pas terminé.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quel bordel. Dans l’histoire, il n’y a que Gerda qui ait été épargnée. Et encore, c’est à voir. Il se pourrait bien qu’un jour, par un bel après-midi où la nature sommeille, écrasée de soleil et où dans la maison tout est assoupi, hors la vaillante et travailleuse jeune femme qui – Tout ? Non. Pas Shad en tous cas, qui vient de pénétrer silencieusement dans la cuisine où les rayons dorés du soleil font briller les casseroles et l’évier, tout absolument nickel. Il referme la porte bien doucement, comme s’il avait peur d’être entendu. Toute autre que Gerda se fût méfiée de cette précaution inusitée et intempestive, mais la jeune fille est trop pure (de sentiments, bien sûr, de coeur, parce que quand même elle a un fiancé, à son âge forcément) pour se douter des intentions qui l’habitent. D’ailleurs, ses intentions, au début, il ne les montre pas. Il est gentil, comme d’habitude, pas plus : « Alors Gerda ça boume, tout va comme vous voulez ? Vous avez besoin de quelque chose ? Dites donc c’est drôlement propre ici, ça brille plutôt, vous au moins, vous ne chômez pas », etc. Quand même, il s’approche un peu près, mais après tout, il n’y a aucun mal à ça. C’est seulement quand il lui met le bras sur les épaules qu’elle commence à se douter qu’il y a quelque chose de pas honnête. Cela dit, ça peut très bien être un geste d’affection, une façon de lui témoigner sa reconnaissance. Et la main dans le corsage, c’est un témoignage d’affection, ça aussi ? Elle ne veut pas le brusquer quand même, alors elle se dégage gentiment, l’air de ne pas y toucher. Ça ne lui suffit pas pour comprendre : voilà qu’il remet ça : il lui prend la taille et il essaie de lui donner un baiser. Là, plus besoin de se gêner. Elle le repousse carrément et elle lui dit : « Voyons ! Monsieur ! ». Lui, ça n’a pas l’air de l’intimider beaucoup. Il répond : « Allons, Gerda, soyez gentille, juste un baiser dans le cou, un tout petit baiser de rien du tout ? – Non, Monsieur, non ! » Il fait absolument comme s’il n’avait pas entendu et il repart à l’attaque. Carrément cette fois. Il la prend dans ses bras et la presse fort contre lui. Elle sent même son dur zizi. Elle est forcée de le repousser de toutes ses forces, et même si fort qu’il manque de s’étaler. Alors il reste là où il est, il croise les bras et il fait comme ça : « Vous ne voulez pas, Gerda ? (Non, qu’elle fait de la tête.) Vous êtes sûre ? (Re-non.) Absolument sûre ? (Re-re-non.) Une fois, deux fois, trois fois ? (Oui, enfin non, quoi.) Très bien. Parfait. » Et alors qu’est-ce qu’il fait ? Il entrouvre la porte et il appelle : « Ted ! Tu peux venir. » Ah les salauds ! Je m’en doutais. Et voilà Ted qui rentre dans la cuisine avec un sourire jusque-là. Je n’ai pas le temps de dire ouf que Shad me passe par derrière et hop me prend les bras en les serrant fort pour que je ne puisse plus bouger. Alors Ted se met devant moi et il me prend le menton en appuyant avec ses doigts sur mes joues pour que je sois forcée d’ouvrir la bouche et qu’il y mette sa langue partout. Il fait ça un bon bout de temps et avec l’autre main il me pelote les seins pendant ce temps je sens l’autre derrière qui me mord le cou en appuyant son zizi bien fort contre mes fesses. Alors Ted déboutonne bien lentement mon chemisier et quand il a fini il le sort de ma jupe et comme j’ai un soutien et qu’ils ne peuvent pas me lâcher pour enlever le chemisier et le défaire par derrière, il le remonte au-dessus de mes seins. Et il commence à les sucer et les mordiller (surtout les pointes) en respirant fort et en ouvrant tout grand la bouche quand il les suce comme s’il voulait les avaler : rommh, roummh et arrh. Et après il fallait s’en douter : il me défait ma jupe et il m’enlève mon slip. Bien sûr tout le temps j’essayais de donner des coups de pied et tout ça mais je ne pouvais pas vraiment parce que chaque fois que j’essayais l’autre me serrait les bras plus fort et il rapprochait les coudes ce qui fait très mal et j’étais forcée de m’arrêter. Maintenant il sort son zizi et il me le met et ran ran des grands coups très lentement d’abord et après de plus en plus vite mais fort fort vraiment et qui vont tout au fond. Au bout d’un moment il fait sa petite commission. Quand il s’est reboutonné et tout, il prend la place de l’autre pour me tenir et l‘autre vient devant faire à peu près la même chose pour la bouche et les seins sauf qu’il avait sorti son truc tout de suite et qu’il me le frottait sur le ventre et la touffe en même temps. Tout à coup il s’arrête et il dit : j’ai une idée. Mets-la à genoux. Maintenant l’autre me tire les bras et je suis forcée de m’y mettre. Alors Shad va à côté de l’autre et lui dit : « Tiens-la par devant, je vais te la tenir une seconde. » Il me prend les bras et l’autre me fait baisser la tête, se met au-dessus de moi et me les reprend. Shad me prend les chevilles et toc, d’un coup il les écarte et paf, je me cogne la tête par terre. Je n’aurais jamais cru qu’il allait faire ça : il me met un doigt dans le petit trou de derrière et il fait avec comme avec un zob. Après il en met deux et après tous et tout d’un coup je sens une douleur terrible : son zizi. Il dit : « Tiens-la bien, elle va se débattre. » Il n’avait pas tort mais quand même je n‘ai rien pu faire et en deux temps trois mouvements crac, il était au fond. Et que ça y va, exactement comme pour par devant. Quelle douleur ! Un truc comme ça je ne pourrais jamais le supporter. Heureusement qu’ils ne l’ont pas fait parce que là alors. Cela dit ils en sont bien capables les salauds, avec tout ce qu‘ils font sûrement. D’ailleurs il faudra que je me méfie, ça ne m’étonnerait pas qu’un jour ils essaient, comme ça un après-midi, justement dans la cuisine.
Eh oui, le lecteur a compris (d’ailleurs il avait certainement compris depuis longtemps) : rien de tout cela n’est réel, mais sorti de l’imagination de Gerda, l‘imaginative et sensuelle Gerda qui, d’après ce qu’elle veut bien prendre pour des indices, imagine les scènes qui s’ensuivent afin de meubler ses heures de loisir et de travail également.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Marc Cholodenko (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Cholodenko
Marc Cholodenko Bingo - éditions P.O.L - à l'occasion de la parution de "Bingo", de Marc Cholodenko aux éditions en juin 2022.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3623 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}