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Critique de Aline1102


Jane Grey, une jeune coiffeuse, s'embarque à bord du Prométhée, l'avion qui doit la ramener à Londres. Elle vient de passer quelques jours au Pinet, où elle a découvert l'excitation du casino et de ses jeux de hasard.
D'autres passagers font route vers Londres ; parmi eux, une vieille usurière très laide, Madame Giselle, et un petit homme au crâne ovoïde et aux impressionnantes moustaches, le célèbre Hercule Poirot.
Ce dernier souffre de problèmes d'estomac et s'isole dans son coin en espérant oublier son malaise. Mais, alors que l'avion approche de Londres, l'un des garçons de bord vient souffler quelques mots aux voisin de Poirot, le Docteur Bryant. Il semblemrait que Madame Giselle ait fait un malaise...
Il n'en faut pas plus pour ranimer Poirot, qui suit discrètement le garçon et le médecin jusqu'au siège de l'usurière. Les trois hommes constatent le décès de la malheureuse et remarquent une trace de piqûre dans le cou de la victime. Sans doute une guêpe, comme l'affirme un voyageur proche du siège de Madame Giselle ; pour appuyer ses dires, il montre le corps d'une guêpe à Poirot et affirme qu'il l'a tuée peu de temps auparavant, avant qu'elle ne le pique.
Mais voilà que notre célèbre détective remarque quelque chose dans la jupe de Madame Giselle, un objet duveteux, jaune et noir... Une seconde guêpe ? Non, une épine. Probablement empoisonnée. Madame Giselle a donc été assassinée...

Pour une fois, une seule fois dans ma vie, je pensais réellement " tenir " le meurtrier ! J'avais tout fait pour y parvenir. J'ai pris mon temps pour savourer cet opus des enquêtes d'Hercule Poirot, procédant page par page, revenant en arrière afin de me remémorer les indices qui nous sont fournis en même temps qu'à Poirot. Tout me semblait alors mener à une personne en particulier. Eh bien, c'était raté, une fois de plus !
Je pense que la seule façon de connaître l'identité d'un meurtrier chez Agatha Christie, c'est de relire plusieurs fois l'un de ses romans. Je connais " Mort sur le Nil " ou " le Crime de l'Orient-Express " presque par coeur, tant je les ai lus et relus, et ce sont les seuls romans de Mrs Christie où le dénouement de l'enquête ne me surprend plus ! Mais quand il s'agit d'une première lecture, comme ce fût le cas avec " La Mort dans les nuages ", impossible de deviner où elle veut en venir.
Le grand talent d'Agatha Christie réside dans sa façon de traiter la personnalité de ses personnages. Elle parvient ainsi à nous les rendre tour à tour sympathiques, puis suspects, puis à nouveau blancs comme des agneaux. Chacun de ses personnages cache quelque chose , ce qui les rend tous potentiellement coupables dès le début de ses romans. Et puis, le récit avance et l'on se rend compte que certains secrets n'étaient pas si graves et que, sans être innocent de tout, les personnes qui cachaient ceraines choses n'ont pourtant pas commis de meurtre.
J'ai particulièrement apprécié, dans ce roman, l'humour qui pointe plusieurs fois le bout de son nez. Ainsi, à l'issue de l'enquête destinée à désigner le(s) coupable(s) qui seront jugés, le jury désigne-t-il presque Hercule Poirot lui-même ! Heureusement, le coroner veille au grain et les contraint à modifier leur décision... Ce léger incident de procédure fait le bonheur de l'inspecteur Japp qui, lorsqu'il dresse sa propre liste de suspects, estime Poirot comme étant le plus qualifié pour produire le " moment psychologique " ayant mené au meurtre.
Vous l'aurez compris, j'ai été charmée par ce polar de Mrs Christie.
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