Après quelques légères déceptions avec des thrillers et policiers récents, j'ai fait un sérieux pas en arrière de quelques 80 ans vers un roman de l'impératrice mondiale du crime, paru initialement en 1942.
Je sais qu'il y a déjà 134 billets sur Babelio relatif à cette morte dans la bibliothèque du domaine de Gossington Hall à St. Mary Mead et je n'ai donc aucune prétention de vous surprendre par des observations particulières. Non, mon but est tout simplement de rendre un modeste hommage à cette grande dame qu'a été
Agatha Christie qui, 46 ans après nous avoir quitté, reste toujours très présente dans nos bibliothèques.
Sans parler des innombrables films et adaptations télévisées que ses livres ont inspirés depuis son tout premier roman en 1920. D'ailleurs, l'histoire du corps dans la bibliothèque a également fait l'objet, en 1984, d'une série de la BBC en 3 épisodes avec Joan Hickson dans le rôle de l'inoubliable Miss Jane Marple.
Car c'est bien la perspicace Miss Marple qui mène, bien entendu, la danse dans cette enquête qui laisse la police locale et londonienne, malgré toutes leurs initiatives et leurs efforts, tristement à l'ombre.
La formule d'
Agatha Christie a été d'une efficacité géniale : on crée un décès étrange plus ou moins affreux, on présente plusieurs suspects, analyse toute une série d'éventuels motifs et l'on commence à éliminer, sur la base de nouvelles informations, le nombre de suspects jusqu'à n'en retenir qu'un seul, la ou le coupable.
"C'est simple, mon cher Watson" comme aurait dit un autre fin limier britannique, l'illustre
Sherlock Holmes de
Sir Arthur Conan Doyle.
Seulement, il faut pouvoir le faire et cela implique tout de même toute une gamme de conditions, telles une terrible imagination, une saine dose de psychologie, des personnages crédibles et des situations plausibles, plus l'art d'enchaîner les événements de façon captivante !
C'est exactement ce que l'incroyable
Agatha Christie a réussi à faire, une fois de plus... avec maestria.