« Schadenfreude »
Joie devant le malheur d'autrui
Voila une phrase qui résumerait bien à elle seule,
l'histoire de Christopher Fowler.
L'apothéose, Grandiose!
C'est un roman entraînant, intelligent, avec un scénario farouchement séduisant. Du style! Un livre que j'ai pris plaisir à faire durer. J'ai suivi Martyn, jusqu'à sa rencontre avec Spanky ; élégant Daimôn.
Une proposition: Faire de Martyn une personne que l'on remarquera. Quelqu'un de charismatique, d'ambitieux, un homme fort mais aussi un synonyme de réussite!
Pourquoi ? C'est son job.
Une âme ? Pourquoi faire ?
De nature méfiante, notre héros s'y refuse.
Mais n'ayant rien dans sa vie qui vaille le coup d'être préservé, (croit-il) il revient sur sa décision et tente l'aventure. Après tout.. c'est gratuit!
Ainsi notre Martyn fort de ses nouvelles résolutions ;prend la route du changement. Guidé par Spanky, ils commencent par l'aspect physique, poursuivant graduellement sur le comportement, visant la bonne société ( Plait-il!). Que demander de mieux? du sexe, en veux-tu en voila? Une voiture de société qui en jette? Cela va de soi, il ne faut pas dé-co-nner!
Tout est parfait, tout est mignon, oui.. c'est BON !
Sauf qu'un jour arrive l'addition.
En conclusion, c'est un roman qui se goutte (L.C), ou se dévore(G.C). L'écrivain manie parfaitement le coté sanglant, démoniaque, perfide du vilain. Et le tiraillement, la détermination et finalement la force d'opinion du protagoniste à ne pas vouloir céder.
J'ai joui du coté « réflexion », « introspection »!
Prise au piège à me demander ce qui est illusion de ce qui ne l'est pas.
Vrai... pas vrai ?
LISEZ !
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Vous n'aimez pas votre vie et êtes prêt à tout pour en changer ? Vous avez juste besoin d'une petite impulsion ? Et si Spanky était la solution ?
Martyn Ross accepte le marché du daimôn sans trop se poser de question. Après tout, qu'y a-t-il de mal à avoir un meilleur job, de l'argent, une magnifique petite amie ?
Rien, à condition de ne pas être trop regardant sur les méthodes de Spanky.
Mais rien n'est jamais gratuit et quand vient l'heure de payer, le prix se révèle exorbitant. Et si Martyn refuse de payer, sera-t-il prêt à en assumer toutes les conséquences ?
A travers un récit prenant de bout en bout, l'auteur revisite le mythe de Faust, avec maestria à mon avis, tout en livrant une critique de la société des années 90.
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Le récit surprend , branché années 1990 . L'auteur y mêle soirées techno et fantastique délirant parfois assez cru .
C 'est aussi une description d'une partie de la société de la fin du 20ème siècle
et un roman sur la jeunesse.
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" Le corps, déclara Spanky, est un temple sacré. La sexualité, ce n'est pas uniquement savoir entrer dans le temple, c'est aussi faire l'état des lieux, réagencer le mobilier et se souvenir que l'on se doit de se mouvoir plus lentement et avec plus de respect qu'on ne le souhaiterait."
"Tu pourrais la mordre, siffla-t-il, à mon oreille, la mordre jusqu'à ce que tu te frayes un passage dans ses chairs pour que tes dents viennent broyer ses os..."
" Pourquoi le quotidien ne serait-il que la somme des événements matériels? Pourquoi n'y aurait-il pas d'autres formes extérieures à notre compréhension?"
─ J'espère que vous n'êtes pas allergique.
─ Martyn Ross. Non, j'aime bien les chats.
J'enjambai des chatons couleur écaille-de-tortue occupés à jouer ensemble.
─ Ils sont très sensibles aux présences psychiques, vous savez. Parfois ils fixent un point sur un mur ; on jurerait qu'ils voient quelque chose que vous ne voyez pas.
J'avais toujours cru que les chats faisaient ça parce qu'ils étaient complètement débiles.
Toute cette histoire s'est déjà déroulée à de nombreuses reprises, et elle se reproduira encore.
Mais, cette fois, cela s'est passé à Londres, et c'est arrivé au plu ordinaire des mortels. C'est arrivé à un homme désespéré, perdu dans les rues humides des quartiers nord de la ville, un homme qui courait à toute allure comme s'il était poursuivi.