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EAN : 9782811211967
110 pages
Milady (27/06/2014)
3.27/5   22 notes
Résumé :
1969, guerre du Vietnam. Gordon Chase est pilote d'hélicoptère d'évacuation médicale, sous le feu ennemi. Quand son hélicoptère est abattu par les soldats vietcong, s'engage alors un jeu du chat et de la souris au coeur de la jungle et des rizières. Mais son équipe et lui vont bientôt découvrir qu'il y a plus encore que les horreurs de la guerre en territoire hostile. Un graphic novel viscéral, qui retrace le destin poignant et fantastique du père des enfants découv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Vous voulez connaitre les origines de « La Cape » ? Joe Hill s'en charge. Cette fameuse année n'a rien d'érotique comme le chantait Jane Birkin. En plein bourbier Viêt-Cong, Gordon Chase est pilote d'hélico. Alors que les plaisanteries entre soldats vont bon train, la rigolade tourne à la tragédie et à l'horreur. Efficacité, tel est le maitre mot de cet excellent préquel ou Joe Hill nous prend par le colbac dès les premières pages. Immersion totale dans l'horreur absolue de la guerre avec une efficacité garantie. Aidé en cela par la noirceur et le réalisme des dessins de Nelson Daniel, pas le moindre répit pour le lecteur. Et lorsque Gordon Chase devient un être froid et vengeur, l'intensité est à son comble. Une plongée hallucinante teintée de fantastique qui vous laisse sans voix, devant tant de cruauté. Hill c'est du solide et les dessins de Nelson n'on rien de « Melody » (pour conclure avec Gainsbourg). Hill une valeur sure, The Cape un avenir radieux.

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Un grand merci à Babelio et aux Éditions Milady pour cette découverte.

Cette bande dessinée n'est pas la suite de The Cape mais son prequel. L'action se situe donc avant le premier opus. Allons-y pour un bond dans le passé. Alors qu'Éric et Nicky sont tout gosses et vivent avec leur mère aux États-Unis, leur père, Gordon Chase, est en mission dans la jungle du Vietnam. Tout bascule quand leur hélicoptère s'écrase sous les balles ennemies. Une immersion aussi soudaine que violente dans les horreurs de la guerre.

Fait prisonnier par un redoutable geôlier, il rencontre et va devoir affronter un individu étrange, une sorte de sorcier qui va définitivement changer son destin. Il ne doit son salut qu'à un indéniable instinct de survie et sans doute aussi à un certain goût pour la mort qui trouvera écho dans l'histoire familiale…

Cette prequel se révèle être une belle réussite. Jason Ciaramella est toujours au scénario, après avoir déjà adapté The Cape, inspirée de la nouvelle de Joe Hill, digne fils de son père Stephen King, et déjà à l'origine de la brillante série Locke & Key. L'occasion pour lui de nous offrir une plongée en apnée dans l'enfer de la guerre du Vietnam.

La magie se mêle au fantastique pour mieux nous révéler l'origine du « pouvoir » de la cape. Aucun temps mort, aucune redondance. Eric et Nicky, héros du premier, sont en arrière-plan mais sont bien présents. le lecteur se sent en terrain connu malgré le dépaysement total. Au final, amateur de comics ou non, un diptyque que je ne peux que vous conseiller.

The Cape 1969, où comment tout a commencé…


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Auteur de nombreux thrillers fantastiques tels « Cornes » ou encore « Nosfera2 », et scénariste de l'excellente série « Locke & Key », Joe Hill bénéficie désormais d'une solide réputation dans le monde littéraire. Il faut dire que l'auteur se distingue par un sens du spectacle remarquable et surtout par son habilité à toujours prendre le lecteur à contre-pied. C'était particulièrement le cas dans sa nouvelle « The Cape » qui mettait en scène un jeune homme découvrant de mystérieux pouvoirs à la cape de son enfance et décidant d'en user de façon... très contestable. Adaptée en comic par Jason Ciaramella l'année dernière, cette histoire de super-héros, tout sauf traditionnel, fait aujourd'hui l'objet d'une préquelle consacrée au père du protagoniste et à l'apparition des pouvoirs de lévitation dont il finira par hériter. Après l'Amérique du XXIe, direction le Viêt Nam et l'année 1969. Alors que des milliers d'Américains descendent dans les rues pour manifester contre la guerre qui s'éternise en Asie entre le Nord et le Sud Viêt-Nam (l'un soutenu par la Chine, l'autre par les Etats-Unis), la situation des soldats américains sur place se fait de plus en plus intenable. Parmi eux, le père d'Eric et Nick (les protagonistes de « The Cape ») qui se retrouve piégé loin des bases américaines, coupé des siens et sans espoir de secours.

Dès les toutes premières pages, Jason Ciaramella plonge totalement le lecteur dans l'enfer de cette guerre meurtrière qui s'éternisa pendant près de vingt ans et qui fit des ravages parmi les deux camps. L'ambiance et les décors sont sombres, de même que les personnages eux-mêmes, aveuglés par leur haine de l'autre, de ce qu'ils sont devenus ou de ce qu'ils ont perdu par leur faute. Une noirceur que Nelson Daniel a parfaitement reussi à retranscrire au moyen de graphismes réalistes et percutants, mais aussi par le biais des couleurs, la majorité de l'ouvrage baignant dans une lumière pourpre oppressante, rappel constant des actes de boucherie auxquels ne cessent de se livrer les deux camps. Personne n'est ni tout blanc, ni tout noir, et c'est cette nuance apportée dans le traitement des personnages qui rend le comic aussi passionnant. Comme dans l'opus précédent, les scènes de violence sont nombreuses et permettent au lecteur de s'immerger davantage encore dans le récit et de ressentir toute l'horreur éprouvée par les personnages. L'introduction d'éléments « magiques » est quant à elle parfaitement bien amenée et ne déparaille absolument pas dans cette jungle foisonnante et sauvage, décor à la fois magnifique et oppressant qui rend tout à fait plausible l'existence de puissances autres que celles, purement technologiques, des bélligérants.

Avec cette préquelle scénaristes et dessinateur ont bien réussi leur coup et nous livrent une histoire captivante, véritable plongée dans l'enfer de la guerre du Viêt Nam, et qui donne à la fin de « The Cape » un aspect encore plus tragique et plus amer. Merci à Babélio et aux éditions Milday pour cette belle découverte !
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The Cape 1969 s'avère être un prequel au comic The Cape, publié chez Milady Graphics. Alors The Cape, qu'est-ce que c'est ? À l'origine, c'est une nouvelle du romancier et scénariste (et, accessoirement, fils de Stephen King) Joe Hill, lisible en français dans le recueil Fantômes : Histoires Troubles (ou 20th Century Ghosts pour les lecteurs de V.O.). On y suit Éric, looser attentiste retourné vivre chez sa mère après sa rupture avec son premier et seul amour, qui remet la main sur une cape qu'il avait enfant, et qui lui permettait de voler. Il se dit alors qu'elle va lui permettre de corriger tous les travers que sa vie a pris jusqu'à présent.

La nouvelle s'est trouvée être adaptée en comics par le trio Jason Ciaramella Zach Howard Nelson Daniel avec succès, et leur a même valu une nomination aux Eisner Awards. Cette adaptation plutôt efficace, bien qu'un peu rapide, a su conserver la patte de Joe Hill tout en allant plus loin que la nouvelle, dans l'histoire comme dans la vengeance d'Éric (qui s'est décidé à corriger les gens qu'il croit responsables de ce qu'est devenue sa vie), tout en cernant parfaitement le personnage et nous le rendant à la fois attachant (il pourrait être chacun de nous) et effrayant.

Mais bien que Joe Hill soit le seul nom mentionné sur la couverture, celui-ci n'a plus grand-chose à voir avec The Cape 1969. le trio à l'origine du précédent volume décide de s'écarter complètement de la nouvelle pour explorer les « évènements fondateurs » de The Cape, en suivant le père d'Éric en pleine guerre du Viêt-Nam, avec la promesse plus ou moins implicite d'en savoir plus sur l'origine de cette fameuse cape volante.

C'est un récit, narré par un Jason Ciaramella seul maître à bord, finalement très vite expédié qui nous est livré ici, puisque ce one-shot ne comporte que quatre numéros. Mais là où The Cape arrivait quand même à fournir mine de rien une épaisseur psychologique aux personnages (grâce à une cinquantaine de pages supplémentaires, il faut dire), il n'en est plus question pour 1969. L'histoire laisse très (trop) souvent place à l'action, certes très bien retranscrite par Nelson Daniel et Zach Howard, mais qui n'apporte pas grand-chose et peine même à dynamiser un scénario bien maigre.

On y retrouve pas mal de clichés du genre, y compris dans les dialogues parfois dignes de mauvaises séries B. Les personnages, à peine esquissés, sont tous unilatéraux. Et quand Ciaramella tente de nuancer le grand méchant chef du campement Viêt, il bâcle ça en deux cases sans mener sa réflexion jusqu'au bout.

De plus, les personnages semblent accepter bien vite l'élément fantastique amené par le sorcier, sans que cela suscite même la moindre réaction.

Quant aux révélations sur les « évènements fondateurs », le scénariste parvient à briser le charme mystérieux qui enveloppait la cape de la nouvelle et du premier comic. le tout sans même donner d'explication réellement valable sur ces fameuses origines. Pour résumer, le lecteur devra se contenter d'un "Shut up, it's magic".

Mais Ciaramella va encore plus loin dans son travail de destruction du premier opus en faisant comprendre que le désir de vengeance des personnages et la violence qui en découle ne sont en fait dus qu'à la magie qui permet de voler et dont ils ne peuvent s'extraire, ôtant par là même toute la profondeur psychologique réaliste qui animait Éric dans The Cape, dédouanant en plus ce dernier et son père de leurs actes.

L'auteur glisse au milieu du volume une allusion aux évènements de The Cape en forme de clin d'oeil pour ceux qui l'auraient déjà lu, en forme de teaser pour ceux qui ne se seraient pas encore penchés dessus ; mais de manière particulièrement maladroite, peu crédible, et même confusionnante quand on connaît l'opus précédent.

Le duo Daniel – Howard fonctionne néanmoins très bien et c'est sans doute l'un des seuls points positifs de cet ouvrage. Les dessins et la colorisation, dans la même tonalité que The Cape, sont donc plutôt réussis. Ils délivrent des pages propres, claires, parfois très cinématographique.

On regrettera cependant des visages souvent trop semblables et des décors dépouillés, ainsi qu'une baisse de niveau au fil des numéros, bien que pas assez importante pour être vraiment critiquable. le découpage, sans grande originalité, n'est également pas très clair sur quelques cases lors de la capture de Chase et son acolyte et ainsi que lors de l'affrontement final.

Si on ajoute à tout cela le fait que Milady Graphics nous propose ce récit, uniquement composé de quatre numéros et d'une courte galerie d'illustrations qui n'apporte pas grand-chose d'intéressant, pour presque 18€, on ne voit vraiment plus trop l'intérêt d'un tel achat et d'une telle lecture.

Si The Cape avait été une bonne surprise, 1969 est loin de transformer l'essai et déçoit plus qu'autre chose.

Parfaitement dispensable.
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« The Cape : 1989 » est un prequel de la bande dessinée « The Cape » elle-même adaptée (du moins pour un chapitre) de la nouvelle de Joe Hill « La cape » (cf ma critique de The Cape). Ainsi quand on voit « Joe Hill » en grand sur la couverture du livre, on se dit qu'ils sont allés le chercher très loin ! Ici, on est complètement en dehors de la juridiction de Joe puisque c'est une saga qui prend son envol de façon indépendante sous la plume et le trait de Jason Ciaramella (Scénario) et de Nelson Daniel (Dessin).

Ce qu'il faut également dire c'est que je suis un grand fan de Joe Hill (digne successeur de Stephen King), que j'ai adoré l'adaptation BD de The Cape et que je n'avais pourtant pas connaissance de l'existence de cette bande dessinée ! Ainsi grand fut mon étonnement lorsque Babelio et Bragelonne m'ont proposé ce livre dans une édition de masse critique ! Je les en remercie grandement !

Bref venons-en à l'histoire. Dans The Cape, un bout de tissu permet à un homme de voler. L'idée de ce livre est de détailler l'origine de ce pouvoir. Pour cela, l'auteur nous plonge au coeur de la jungle vietnamienne, en 1969 !

Fantastique et guerre au menu, Ciaramella nous offre un condensé d'action. On ne s'ennuie pas une seconde et la tension est omniprésente. Une nouvelle fois, comme dans The Cape, l'auteur brouille les codes classiques des livres de super-héros. Ici, pas vraiment de gentils, tout le monde est méchant (en même temps, c'est le principe d'une guerre non ?).

Les illustrations sont sublimes. Je suis un grand fan de ce dessinateur, les couleurs sont d'une intensité rare et les effets soulignent ce trait comme dans le précédent ouvrage.

Bref ouvrage fortement conseillé pour les fans de Joe Hill, les fans du premier ouvrage The Cape ou tout simplement les fans de bande dessinée américaine et autres comics. Je précise qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu The Cape pour apprécier ce prequel.
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critiques presse (1)
LesComics
06 juillet 2022
Prequel d’un super (sans super) one shot qui met une grosse claque . Mais au final, The Cape 1969 réutilise la même recette sans la même saveur. C’est pourtant nerveux et crade mais sans véritables fond et avec une forme moins inspirée. Titre qui va s’adresser aux complétistes, aux fans de Joe Hill? et aux fans du Vietnam. Message à ces derniers, lisez du Punisher…mais je crois que c’est déjà fait.
Lire la critique sur le site : LesComics
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ils sont morts... Tous morts... J'ai perdu pied. Je le sais bien. Je vaux mieux que ça, cette croisade ne me ressemble pas, mais je m'en fous. Ce putain de vieillard m'a fait quelque chose, il m'a changé. Il m'a donné ce … ce pouvoir. Quoi qu'il puisse être. La magie, le vaudou, ça existe donc vraiment. Moi qui croyait que la magie, ça se bornait aux foires ou à la télé.
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Pour devenir un bon médecin, il faut apprendre à se détacher de ses émotions. Nous voyons tant d'horreurs que nous ne pouvons permettre à nos angoisses de perturber notre travail. Il faut aborder chaque nouveau cas sans s'y attarder en cas d'échec.
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Je suis revenu au viêt nam pour fuir les américains, fuir leurs sourires faussement chaleureux glacés, hypocrites, hostiles... Je refusais que Xuan grandisse parmi ces gens qui le méprisaient, le traitaient de "jaune". Ici parmi les siens, il pourrait vivre... Mais ils ont le bras long et leurs ongles se sont plantés dans la terre de notre jungle...
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