XXX Holic, tome 11

Ce tome onze est décidément le tome des rencontres. On revoit avec plaisir la Zashiki-Warashi, la petite fée de la pluie, le renard et son renardeau ainsi que Kohané-chan. de quoi se réjouir après un tome dix très sombre et empli de tristesse. Mais malgré les côtés joyeux de ces rencontres, les Clamp ne nous font pas perdre le fil de la trame principale. A chaque fois que Watanuki se retrouve avec ses amis, ceux ci remarquent qu'il a changé, qu'il évolue petit à petit. Bien entendu, Watanuki ne le voit pas lui-même, c'est pour cela qu'il semble toujours surpris par ces remarques-là. Il est toujours difficile de se voir, en un sens, c'est surtout au travers des autres que l'on a conscience, au final, de nos propres changements.

Le retour de Konahé-chan est un plaisir. Mais je dois dire que plus on voit la petite exorciste, plus je me dis qu'il va lui arriver quelque chose. La relation qu'elle entretient avec sa mère est plus que malsaine et cela ne peut pas durer éternellement. A un moment ou à un autre, sa mère va finir par craquer et sûrement s'en prendre à sa fille. Bien sûr, je ne me fais pas forcément de soucis pour Kohané-chan car Watanuki ne sera pas très loin, mais elle est encore très jeune et malgré le fait qu'elle cache sa tristesse et qu'elle semble endurer cela sans broncher, elle reste une petite fille, et voir sa mère agir ainsi ne peut que la toucher. Les Clamp ici dénoncent d'ailleurs ce phénomène d'enfant star où très souvent l'entourage fini par rendre cette aventure cauchemardesque. Les prochaines aventures de nos héros nous en diront peut-être plus.

La fin de ce tome-ci, cependant, laisse une sensation de malaise. Je n'ai pas aimé le moment où Watanuki semble bloqué dans une autre dimension. Les quelques détails que l'on voit, nous laisse penser que Watanuki n'existe pas vraiment, comme si il était une illusion ou un fantôme. Tampopo et les gants qu'il venait d'offrir à Himawari et Domeki ont disparu... Ce n'était visible que dans une seule vignette, mais cette simple image laisse une empreinte désagréable et étrange... Tout comme les derniers mots de Yuuko qui sont assez inquiétants, ainsi que le fait que Maru et Moro doivent donner autant d'énergie pour garder la boutique "en vie"... La fin n'est pas proche, loin de là, il reste encore huit tomes, mais ces quelques événements n'annoncent rien de bon pour la suite...

Ce tome est le onzième dans une série qui en compte 19, et qui forme une histoire complète ; il vaut mieux avoir commencé par le premier tome. Il est publié dans le sens japonais de lecture (de droite à gauche), en noir & blanc. Il a été réalisé par le collectif Clamp : Nanase Ōkawa, Mokona, Tsubaki Nekoi, et Satsuki Igarashi. Initialement ces 19 tomes ont fait l'objet d'une prépublication de 2003 à 2011 au Japon, de 2004 à 2011 en France.

Sur le chemin du lycée, Watanuki croise la petite fée de la pluie et la zashiki-warashi. Puis, après les événements tragiques du tome précédent, les 3 amis (Watanuki, Dômeki et Himawari) profitent d'un moment pour se retrouver et papoter. Watanuki offre l'oiseau à Himawari. le premier défi consiste à choisir un nom pour cet oiseau (Tampopo, ce qui signifie pissenlit), puis au renard en tube (Mugetsu, ce qui veut dire Sans Lune).

Une nouvelle cliente entre dans la boutique, une jeune fille qui se plaint que sa maison est hantée. Yûko lui tend un grelot qu'elle doit porter constamment avec elle. le dispositif ne donne pas satisfaction.

En fin de tome, Watanuki offre un cadeau au renardeau de la boutique à oden, puis à Kohané. Alors qu'il accompagne Dômeki et Himawari dans la rue, il fait un malaise, après avoir eu la sensation que tout lui apparaît en négatif.

La première impression qui se dégage de ce tome est que l'intrigue est passée dans une nouvelle phase narrative. Yûko fait mention à plusieurs reprises d'un danger grave et imminent, causé par Fei-Wan Lead (Il est prêt à tout détruire pour arriver à ses fins. Il devra payer pour cela.). L'affaire de la cliente ne reflète pas cette évolution narrative, mais le comportement de Watanuki y fait écho.Yûko a indiqué à plusieurs reprises qu'il avait changé et effectivement il aborde sa relation à autrui d'une manière un peu plus assurée (bon, peut-être pas celle avec Yûko), par exemple en offrant des cadeaux.

Le lecteur voit également comment les actions précédentes de Watanuki continuent d'avoir des conséquences, comme une ride se propageant à la surface de l'eau. Ainsi, le nombre de personnages récurrents augmente petit à petit, Kohané et le renardeau y ayant été intégrés, ainsi que la petite fée de la pluie, la zashiki-warashi et le grand-père de Dômeki.

Le lecteur éprouve également le plaisir de découvrir des petites phrases qui viennent compléter par petites touches le paysage global de la série. Il y a donc les sentences cryptiques de Yûko. La plus cryptique est peut-être "Dômeki doit être capable de voir pour que le dernier moment ne soit pas le dernier moment". Elle est également capable d'énoncer un fait plus concret qui vient enrichir la série comme " Ce sont Maru et Moro qui produisent l'énergie qui permet la boutique d'exister. J'ai créé cette boutique en prévision de ce qui arrivera". Dans ce tome, le lecteur a également le droit à une révélation de la zashiki-warashi : " Parmi elles, c'est bien toi la chose la plus rare. Disons plutôt que c'est ton existence qui est une aberration".

Côté sentence philosophique, ce tome en est étrangement dépourvu, à part peut-être la nécessité de nommer le renard en tube, et l'oiseau éclos de l'oeuf, avec l'importance de la signification des noms. L'affaire relative à la cliente de la maison hantée ne donne pas lieu à une morale de la part de Yûko. L'échange de cadeau semble juste souligner qu'il n'y a pas de raison que cet enchaînement de cadeaux cesse de si tôt.

Le lecteur se rabat donc sur les différents plats préparés par Watanuki (bento compris), ainsi que les petits mystères qui émaillent les séquences. 3 personnes ont payé le prix à Yûko pour la guérison de Watanuki, qui peut bien être la troisième et pour quelle raison ? Pourquoi est-ce que monsieur Hakura (le grand-père de Domeki) aide Watanuki ?

D'un point de vue visuel, le lecteur est en territoire connu. Il peut come d'habitude se repaître de la sophistication des dessins pleine page constituant les inter-chapitres. Comme à son habitude, Yûko arbore des tenues aussi magnifiques que distinguées. Celles portées par la petite fée de la pluie et la zashiki-warashi valent également le coup d'oeil. Les Clamp représentent toujours leurs personnages avec des silhouettes longilignes, de plus en plus allongées même jusqu'à l'exagération (page 16, des jambes trop étirées). Pour le reste, il n'y a pas beaucoup de surprises graphiques.

Ce onzième tome est agréable à lire, avec une variation dans le dosage des ingrédients habituels. le lecteur retrouve les mêmes, mais avec un peu plus de personnages récurrents, et plus de sous-entendu sur les catastrophes et autres bouleversements à venir. En contrepartie, la dimension philosophique est plus ténue, et l'intrigue en elle-même (la maison hantée) peu intéressante.

Personnellement, je n'ai pas trouvé un grand intérêt à la première partie de l'histoire : on y retrouve des personnages que l'on a déjà croisé dans les tomes précédents, mais il n'y a pas d'histoire concrète. Juste des retrouvailles en quelques sortes, mais bon... je suppose que ces pistes semées dans ce tome serviront dans les suivants.

La seconde partie du livre m'a davantage convaincue : au début j'ai vraiment eu du mal à voir où Yûko voulait en venir avec ses clochettes et la jeune fille. Ça me semblait assez improbable qu'elle propose quelque chose qui ne marchait pas et du coup, je cherchais le piège sans le trouver ! du coup, je n'ai pas du tout été déçue quand j'ai découvert le pot au rose : c'était vraiment bien trouvé et l'explication tient vraiment debout. Bref, cette deuxième partie est très sympa.

Bien sur, les dessins sont toujours aussi jolis, Yuko est toujours aussi désopilante (et drôle du coup) et la narration est vraiment très agréable. Alors, même si trois jours plus tard, je ne me souviens pas de l'histoire, j'ai tout de même passé un bon moment en lisant ce onzième tome.
xxx HOLIC est une série sympathique.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..

Challenge Petits Plaisirs 2014/2015

Un tome où le mystère s'épaissit autour de Yûko, la boutique et Watanuki. Un tome également qui souligne particulièrement les évènements de Tsubasa Reservoir Chronicle et notamment les choix de Shaolan et ses compagnons. de grands évènements s'annoncent et cela me refroidit un peu dans ma lecture. Je me dis qu'il serait peut-être pas mal d'avancer un peu plus ma lecture de TRC pour rattraper mon retard et surtout pour terminer l'ensemble de l'intrigue.
Du côté des clients, il n'y en a qu'un cette fois-ci. L'histoire qui lui est rattaché n'est pas sans rappeler des films comme "Les Autres" avec Nicole Kidman ou encore "Le sixième sens" avec Bruce Willis, notamment au niveau du twist final.

Un tome qui opère un tournant dans l'intrigue globale de la série sans se départir des éléments qui caractèrise xxxHolic depuis le début.

XXXHolic, tome 11 de CLAMP, Pika
Le dénouement se précise dans ce tome de XXXHolic. le secret de Watanuki qui attire les esprits, va être bientôt dévoilé. Ce n'est pas un être ordinaire, et toutes les créatures hors du commun qu'il croise, le lui disent. Dans ce volume Yuko, la sorcière, accueille une jeune fille qui a peur de sa maison, mais qui n'arrive pas à accepter son destin. de son côté, Watanuki remercie ses amis chers, nous assistons presque... à des adieux!
Que nous réservent encore les CLAMP?? Cette série est magnifique, chaque page est une oeuvre d'art, les dessins sont épurés et emplis de noir (quel casse-tête, ce la doit être à dessiner!). Et le scénario ne cesse de relancer le mystère. Et quand vous connaissez les CLAMP, chez qui rien n'est jamais noir ou blanc, il y a de quoi se poser des questions!!!
Ne passez pas à côté des oeuvres de CLAMP! C'est mon conseil.