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Sur ordre tome 2 sur 3
EAN : 9782253170679
760 pages
Le Livre de Poche (10/03/1999)
3.9/5   145 notes
Résumé :
Tom

Clancy

Sur ordre 2

Dans la guerre totale qu'il a déclarée au «Grand Satan» américain, le dictateur iranien Daryaei ne recule devant aucun des moyens les plus implacables. Après le crash volontaire d'un avion sur le Capitole, tuant le Président et les membres du Congrès, une équipe spécialisée porte sur le territoire des États-Unis l'horreur de l'offensive bactériologique...
Face à une crise pouvant à tout insta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'avais trouvé le tome 1 au delà de la nullité (voir mon autre critique) et lors quelques personnes avaient commenté, peut être n'avais-je pas sus comprendre l'intérêt chez cet auteur...
Qu'à cela ne tienne : le hasard des "boîtes à lire" de ma commune faisant bien les choses, je me suis dis : voilà l'occasion quelques mois plus tard de réviser mon point de vue...
Donc le tome 2...

Bon, déjà pas de surprise : ce type de produit est bien le pendant pour les hommes de la collection Arlequin pour les femmes, un monde fait seulement de simplicité, de régressif enfantin.
Dans le "processus Arlequin", la consommatrice fantasme à travers l'identification à l'héroïne qui à la fin, après bien des malheurs et des obstacles, séduit forcément le mâle inaccessible. Et plus la vie de la consommatrice est vide, misérable sur le plan affectif, bizarrement, plus l'identification est forte (plus la lectrice est éloignée de l'héroïne...)
Ici c'est le même processus : on remplace juste l'identification à la femme séductrice, malgré elle, à l'identification au surhomme qui n'a peur de rien. Là aussi, plus le consommateur à la sensation que sa vie (et plus particulièrement son degré "mâle dominateur") est toute pourrie, moins il maîtrise son environnement, plus l'identification est grande.
Tout comme le petit garçon qui une fois son masque de Spiderman (psiderman) sur la tête se rêve invincible. Mais si ce petit garçon fragile qui se rêve fort n'a rien de ridicule...
Il semble que ce genre de production a inventé un adage : quitte à y aller côté grotesque, autant y aller à fond : le héros américain devient suite à un accident président des Etats Unis, à lui tout seul il vient de vaincre l' URSS, le Japon (dans une guerre éclaire) les Sud Américains communistes et les Arabes. Il a empêché un ex président américain d'envoyer une bombe atomique sur la gueule des méchants, il a volé, toujours tout seul, un sous marin top secret aux russes... et maintenant se préparent 4 attentats en parallèle !!! du ébola sur le sol US, de l'attentat à la bombe contre la maison blanche de la part des suprémacistes blancs racistes, un attentat encore pour le président US cette fois de l'intérieur par un garde du corps, et enfin un enlèvement des enfants du président par les très très méchants iraniens (mais je dois en oublier parce que les chinois sont aussi dans le coup, et les indiens et...)
Souvent au cinéma, face à de tels scénarii totalement couillons, pour montrer qu'on est pas dupe du caractère régressif et totalement hors raison, enfantin du propos, le héros est doté d'un pouvoir de second degré en toute épreuve (façon Die hard) Clin d'oeil alors au spectateur ("bon d'accord l'histoire est complètement conne mais on en a conscience" : régression assumé)
Ici, pas même cela pour sauver ce héros sans aucun humour : on est définitivement dans le premier degré (et paradoxalement au delà du grotesque)
C'est tellement enfantin, manichéen, inepte, que l'on a l'impression d'être dans un scénario de dessin animé où un chat essaie en vain d'attraper une souris.
Ce qui peut étonner, c'est que l'on veuille à ce point ne pas vouloir de complexité, de n'avoir (même s'agissant de fantasmes masculins) pas la moindre envie de sens, de profondeur, de surprise.
C'est le fantasme d'un retour à une enfance fantasmée où tout semblait simple : il y avait les méchants et les gentils. Point. Et à la fin le gentil gagne.
Si l'on devait retenir quelque chose de ce roman encore plus mauvais que le 1 c'est peut être en creux un portrait prémonitoire de ces hommes sans scrupules qui finissent par avoir le pouvoir, le couillon en chef du roman pouvant annoncer un président récent des US des plus couillons... Cette capacité à réduire tout à une simplicité déconcertante, qui annihile toute possibilité de dialogue.
Alors certes je n'ai pas été jusqu'à la fin de ce Walt Disney des armées (au delà de mes forces) mais l'on sait forcément comment cela finie : les gentils gagnent, les méchants sont punis (et je mettrai une petite pièce sur la femme du héros (forcément elle aussi héroïque) qui en simple spécialiste des yeux va bien entendu nous arrêter en deux pots de cuillères à soupe cette épidémie d'Ebola sur le sol riquain.
mais alors ? Quel intérêt d'aller au bout d'une telle nullité ? D'une histoire sans surprise dont on sait la fin ?
Bin, c'est encore explicable par ce retour à l'enfance : comme quand on demandait à maman toujours la même histoire, dont on savait bien sûr la fin, parce que justement on savait la fin : quoi de plus rassurant pour un enfant ?
D'ailleurs, parce qu'il est bien connu que les enfants ont une capacité d'attention courte, le livre est découpé en scènes très courtes, parfois de quelques lignes, une multitude d'histoires se croisent pour retenir l'attention du lecteur...
Alors pour les autres ? Alons juste voir ailleurs.
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Le meilleur Clancy, avant qu'il ne sombre dans une paranoïa conservatrice de plus en plus imbuvable.

RELECTURE
Troisième lecture (eh oui !) de mon Tom Clancy préféré : à la fin de « Dette d'honneur » (1994), Jack Ryan se retrouve presque « accidentellement » président des États-Unis, et avec « Sur ordre » (1996), on atteint (enfin) le summum du techno-thriller planétaire, emblématique des années de fin de la guerre froide et de début de l' « empire américain », amorcé dans « Jeux de guerre » (1987) et « À la poursuite d'Octobre Rouge » (1984).
Dans le cycle « Jack Ryan » du prolifique auteur de best-sellers, ce (très) gros thriller (deux tomes pour 1 500 pages au total) intervient au moment idéal : dégagé des minuties parfois pataudes (même si superbement documentées) des premiers épisodes (la technologie sous-marine d' « Octobre Rouge », le combat d'infanterie légère de « Danger immédiat », les arcanes du système de frappe stratégique de « La somme de toutes les peurs »), et ne sombrant pas encore totalement dans les obsessions géopolitiques puissamment conservatrices et plus que semi-racistes des ouvrages suivants (« L'ours et le dragon » et « Les dents du tigre »).
Prenant le relais dans la minute qui suit la fin de « Dette d'honneur », on sera frappé quoiqu'il en soit des nombreuses prémonitions que contiennent cet épisode et son prédécesseur : attaques sur le sol des États-Unis, utilisation d'avions de ligne (5 ans avant le 11 septembre...), infiltrations terroristes, collusions entre membres actifs et « passifs » de (déjà) « l'Axe du Mal », second conflit avec l'Irak,... Les préoccupations de toute une classe politique américaine depuis la fin de la guerre froide ne sont jamais aussi bien mises en scène, consciemment et inconsciemment, que par Clancy...
C'est aussi dans cet épisode que la personnalité de Jack Ryan, professionnel consciencieux, humain et plein de « bon sens », se déploie totalement, jusque dans une approche de la politique et un programme de gouvernement préfigurant très largement les revendications des supporters actuels de la « Tea Party »...
Au-delà du plaisir romanesque et du suspense (bon... quand on apprécie les péripéties de la préparation d'une guerre bactériologique, de la constitution d'un convoi naval devant « passer en force » Ormuz sans soutien de porte-avions, du déploiement de régiments d' « armored cavalry » dans le désert saoudien mettant en oeuvre pour la première fois un nouveau système de transmission de données tactiques,... tout de même !), en oubliant que, comme toujours chez Clancy, les passages espionnage / terrorisme sont (trop) largement inspirés de Frederick Forsyth, on retiendra un thriller d'ampleur et de qualité, à la valeur documentaire indéniable, dernier de son genre avant que l'auteur ne plonge, à partir de 1998-2000, dans une humeur nettement trop paranoïaque pour mon goût...
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No, they can't !
Rangement de ma bibliothèque + actualités sur les élections américaines = exhumation d'un bon vieux Tom Clancy de derrière les fagots !
Il fut un temps où j'étais une fan absolue des livres de Tom Clancy maître incontesté du techno-thriller (indépendamment de ses opinions politiques un chouïa réac- au début du livre, dédicace à " Ronald Reagan 4ème président des États Unis, l'homme qui a gagné la guerre") Op Center, Net Force Power games (j'en passe et pas forcément des meilleurs !) et bien sûr l'incontournable Jack Ryan (qui dans mon imaginaire aura à jamais les traits de Harrison Ford).
Sur ordre se situe dans la suite immédiate de "Dette d'honneur".
Visionnaire ou pas, Tom Clancy avait imaginé 7 ans avant le 11 septembre 2001 qu'un avion de ligne piloté par un terroriste (ici un japonais qui n'avait pas digéré la défaite imposée à son pays, cf "dette d'honneur") pourrait s'écraser sur Washington...
À la fin du précédent livre, le président des États-Unis, tout le gouvernement, la quasi-totalité des parlementaires (représentants et sénateurs), les magistrats de la Cour Suprême, sont morts dans cet attentat qui a détruit le Capitol où ils étaient réunis en session extraordinaire
Quelques heures plus tôt, le président Durling avait demandé à Jack Ryan d'accepter le poste de vice-président, jusqu'aux prochaines élections qui devaient avoir lieu dans un an. de fait, Jack devient automatiquement Président des États-Unis.
Très vite le nouveau président doit faire face à de nombreuses crises : crise politique au sein même des partis démocrate et républicain qui contestent son autorité et sa légitimité , crise internationale lorsqu'apres avoir fait assassiner son chef d'état, l'Iran annexe L'Irak et proclame la nouvelle République Islamique Unie dont la volonté hégémonique ne fait aucun doute (Koweït, Arabie-Saoudite, Émirats...).
Pensant profiter de l'inexpérience du nouveau président américain, inexpérience qu'il assimile à tort à de la faiblesse, l'ayatollah Daryaie mène une guerre larvée contre les États-Unis avec ses alliés de circonstances, la Chine et l'Inde.
Pire, il fomente un nouvel attentat, une attaque bactériologique en utilisant le pire des virus (non pas le Covid !) Ebola.
Tom Clancy décédé en 2013 est bien le roi du techno-thriller. Ses ouvrages sont très documentés notamment sur le contexte géopolitique mondial.
Pour ma part, je pardonne tout à Jack Ryan, même quelques invraisemblances ou incohérences.
Au passif de ces quelques 1232 pages, la description un peu barbante (pour moi) des scènes de batailles dans le désert Irakien.
Pour conclure, je reste fan, je ne me suis pas ennuyée et bien que ce livre ait été écrit il y a plus de 25 ans, il reste parfaitement crédible et d'un réel intérêt.
lu en 2020
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Cet épisode de la saga Ryan reprend l'histoire là où Dette d'Honneur l'avait laissée. Il est clairement indispensable d'avoir lu ce dernier avant d'entamer Sur Ordre, tant les évènements qui en découlent sont liés.
D'ailleurs, tout au long du roman, il est fait très souvent références aux précédents titres de la saga, parfois de manière clef pour comprendre l'intrigue, et il me parait donc difficile d'apprécier ce titre sans avoir lu les précédents.

Partant de là, c'est un excellent thriller politique, particulièrement conséquent et particulièrement fouillé. Les deux volumes représentent près de 1200 pages mais l'écriture de Clancy fait toujours son office et il est difficile de lâcher le bouquin. Les intrigues sont vraiment nombreuses dans ce roman, et du coup le nombre de personnages également. Leur évocation mériterait par moment de nous rappeler de qui on parle... Pour le lecteur déconcentré ça peut vite devenir problématique sinon.
De toutes les manigances et conspirations, un aurait été clairement dispensable, tant elle n'apporte rien au récit.

La mise en place est du coup très longue, et tout le premier volume y est consacré, entrecoupé "d'action" mais politiques cette fois. L'action monte en puissance dans la deuxième moitié du deuxième volume jusqu'à atteindre, dans la dernière centaine de pages, un vrai bon roman de guerre avec des scènes de combats parfaitement racontées par l'auteur, qui excelle toujours dans ce domaine.

Au final, ce titre est une intrigue beaucoup plus politique que militaro-espionne mais traitée avec les mêmes scrupules que les autres romans de la saga. Les fans de la première heure (comme moi) seront ravis, les néophytes devront laisser de côté ce roman et prendre la saga par le bon bout.
Octobre Rouge vous attend !
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en 1998 j'ai lu ce techno-thriller et le 11 Septembre 2001 alors que nous regardions horrifiés les images des avions s'écrasant sur les j'ai tout de suite fait le rapprochement entre ce roman et l'actualité que j'avais sous les yeux.
j'ai toujours pensé que Tom Clancy avait des sources secrètes au sein des agences telles que le FBI et la CIA car ses romans collaient souvent à la réalité.
Ce récit, même si c'est une fiction, nous montre que personne n'est a l'abri d'un acte terroriste.
Dans le Monde actuel cela fait peur et il n'est pas étonnant que l'on assistent a une montée de l'intégrisme qu'il soit Chrétiens ou Musulman.
Bref, encore un bon roman, même si nous retrouvons ce patriotisme Américain un peu surfait
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Il était là quand mon père a été tué répondit le jeune homme. Il a promis à papa qu'il s'occuperait de nous. Il l'a fait, et ouais, lui et ses amis à la CIA nous paient nos études.
.../...
Les deux journalistes sortirent et retournèrent directement à la Lexus de Bob Holtzman.
.../...
- Pour ce que j'en sais, ils n'ont jamais connus les circonstances du décès de Buck Zimmer. Juste qu'il est mort en faisant son devoir.
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- Comment peut-on confiner un pays tout entier ? s'étonna Cliff Rutledge, le sous-secrétaire d'État adjoint aux affaires étrangères, qui remplaçait Scott Adler.
- C'est le problème que nous devons régler, dit Ryan. Merci, général. Je prends la suite. Le seul moyen de le faire, c'est de fermer tous les lieux de rassemblement - théâtres, centres commerciaux, stades, bureaux, tout - et d'interdire aussi la totalité des déplacements inter-états. Il me semble qu'au moins trente états sont épargnés par l'épidémie jusqu'à présent. Ca serait bien de les protéger. Nous y réussirons peut-être en suspendant toutes liaisons entre eux jusqu'à ce que nous connaissions mieux la dangerosité de l'organisme auquel nous sommes confrontés, et que nous soyons capables de mettre en place des contre-mesures moins radicales.
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La télé, c'était la fille sur qui on se retournait dans la rue. La presse, c'était celle avec laquelle on faisait des enfants.
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Vidéo de Tom Clancy
Sérierama : Jack Ryan s?essaye aux séries .Après cinq film, Jack Ryan, le héros des romans de Tom Clancy s?essaye aux séries. Dans ce blockbuster d?Amazon Prime Video, John Krasinski incarne le jeune agent de la CIA et traque un leader terroriste à travers l?Europe et le Moyen-Orient. Qu?en on pensé nos trois critiques ? A VOIR Jack Ryan, Saison 1, disponible sur Amazon Prime Video TEXTES Pierre Langlais RÉALISATION Pierrick Allain Télérama.fr - Septembre 2018
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